Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub
[ocr errors]

classés et deux typographes en chef.

Dès le 20 avril 1798, les passe-ports avaient été délivrés. Les membres de la commission devaient se rendre à Toulon, sous la conduite de Berthollet; Monge, qui était alors en Italie, devait s'embarquer à Civita - Vecchia et rejoindre la flotte avec un convoi. Le 19 mai, la flotte appareilla; le 1er juillet, le débarquement commença. « A peine l'expédition touche-t-elle aux rives de l'Afrique, les travaux de la commission commencent. Le général en chef, maître d'Alexandrie, précipite l'armée sur l'ennemi. Kléber lui succède dans cette place, qui est la clef de l'Égypte. A son ordre, les ingénieurs des ponts et chaussées et les ingénieurs géographes se mettent à l'œuvre les premiers, au nombre de six, relèvent toute la côte, depuis le Marabout jusqu'à Aboukir; les autres, au nombre de trois, font le plan des trois villes, la ville grecque, la ville arabe et la ville turque; ceux-ci assujettissent leur plan à une chaîne de triangles; les astronomes Nouet et Quesnot determinent avec précision la longitude et la latitude du Phare et de plusieurs points. En moins de deux mois, cet immense travail est terminé. >> C'est ce grand plan géométrique d'Alexandrie et des environs qui est réduit à deux cartes dans la Description de l'Égypte, il aurait pu remplir un atlas. Bientôt après, l'Institut d'Égypte se constitua au Caire. Deux palais principaux lui furent assignés: celui de Has san-Kachef et celui de Kassim-Bey. Le 6 fructidor an vi (24 août 1798), un mois seulement après la conquête du Caire, l'Institut tint sa première séance, sous la présidence de Monge. Le but de l'institution est clairement énoncé dans le passage suivant, extrait des procès-verbaux : « L'Institut du Caire doit principalement s'occuper: 1o des progrès et de la propagation des lumières en Égypte; 2° de la recherche, « de l'étude et de la publication des << faits naturels, industriels et histori«ques de l'Égypte.

«

«L'Institut est divisé en quatre sec<< tions: 1° mathématiques, 2o physi«que, 3° économie politique, 4o et arts. Chaque section est composée de << douze membres; les procès-verbaux

<< sont envoyés à l'Institut de France. « Les séances ont lieu tous les cing «jours, deux fois par décade. »

Monge avait été nommé président: Bonaparte fut élu vice-président, e Fourier secrétaire perpétuel. La class des sciences mathématiques compt parmi ses membres Andréossy, Boa parte, Costaz, Fourier, Girard, Mas Monge, Nouet, etc.; celle des sciences physiques, Berthollet, Conté, Delsie Desgenettes, Dolomieu, Dubois, Gr froy, Savigny, Larrey, etc.; celle d'e nomie politique, Caffarelli, Sulkows Corancez, Reynier, Desaix, etc.; de littérature et beaux-arts, Denon. Parseval, Venture, Kléber, Duterte, Redouté, Lepère, Rigel, Proti... Nous ne citerons point d'autres noms, nous ne donnerons point d'autres de tails sur cette compagnie savante; trouvera dans la Décade égyptiense (imprimée au Caire, 3 vol. in-4° détails et les principaux mémoires

dans les séances.

Aussitôt l'armée maîtresse de TEgypte inférieure, les travaux scientis ques commencèrent partout; les men bres de la commission se partagèrent et diverses sections, et, suivant les dife rents corps d'armée dans toutes leurs expéditions, ils parcoururent et el dierent dans tous les sens le sol de l'Égypte, relevant dans les marches les positions astronomiques, faisant des fouilles pendant les haltes, dessinatit les monuments, recueillant des papyrus, des inscriptions, des monuments de toute espèce.

Bonaparte, en quittant l'Égypte, e mena avec lui Monge et Berthollet. Leur départ ne découragea point leurs colle gues; Fourier et Costaz les remplacerent, et les travaux furent continues avec la même ardeur.

Bonaparte avait autorisé son sue cesseur à traiter de l'évacuation apres une perte de quinze cents hommes, et à renvoyer en France les membres de la commission scientifique, à leur re tour de la haute Égypte. Kléber fut bientôt en mesure de tenir cette der nière partie de ses instructions; deja une partie des savants se trouvaient, par ses ordres, réunis à Alexandrie, et tout se préparait pour leur départ,

orsqu'un manque de foi de l'amiral anglais vint tout changer. Peu de temps près eut lieu la bataille d'Héliopolis et 'assassinat de Kléber. Menou lui succéda; la commission, rappelée au Caire, e revint à Alexandrie qu'après la perte le la bataille de Canope. Elle quitta 'Égypte avec l'armée, le 23 septembre 1801, et arriva à Marseille quaranteleux mois après son départ de Toulon. En 1803, Bonaparte, devenu premier consul, ordonna l'exécution d'un ouvrage renfermant toutes les observations de la commission des sciences et arts d'Égypte, et cette commission fut lors organisée de nouveau pour travailler à l'exécution de ce monument national. Berthollet en fut nommé président; Conté, commissaire chargé de a direction des travaux de gravure et le l'impression de l'ouvrage; Lancret, secrétaire de la commission exécutive; es autres membres de cette commission étaient Monge, Costaz, Fourier, Girard et Desgenettes. Toutes les semaines, les membres de la grande commission s'assemblaient pour discuter sur les matériaux qui devaient être admis, écarter les doubles, choisir entre tous, et entendre la lecture de la rédaction définitive des mémoires.

Le 17 décembre 1805, Conté succomba à la fatigue et à une maladie de cœur. Il fut remplacé par Lancret, qui mourut de même le 17 décembre 1807. Le 1er janvier 1808, la commission présenta à l'empereur une partie notable de l'ouvrage. La première livraison (deux cents planches et quatre demi-volumes de mémoires) parut à la fin de la même année. L'empereur reçut cette première partie en 1809; il en reçut une seconde

en 1813.

vraison de l'ouvrage furent présentées à Louis XVIII en 1817 et en 1821. Son successeur reçut la dernière en 1825. Mais la description de l'Égypte manque de tables, et elle est tronquée en quelques endroits, M. de la Bourdonnais ayant, par une mesure arbitraire, et sans consulter la commission, ordonné la suppression des matériaux qui se trouvaient à l'imprimerie. Ajoutons, pour terminer cette rapide esquisse de l'histoire de l'Institut d'Égypte, que les archives de cette société savante, ses papiers et les minutes des mémoires lus dans les séances tenues au Caire, rapportés en France par Fourier, et déposés par lui au ministère de l'intérieur, ont disparu depuis, sans qu'on ait pu en retrouver la trace.

[ocr errors]

«

INSTITUT DE MEUDON. « L'empereur Napoléon, dit le Mémorial de SainteHélène, avait beaucoup d'idées nouvelles touchant l'éducation du roi de Rome; il comptait sur l'Institut de Meudon, dont il avait déjà décrété les principes, attendant quelques loisirs pour leurs développements. Il voulait y rassembler tous les princes de la maison impériale, surtout ceux de toutes les branches qu'il avait élevées sur des trônes étrangers. « C'était là joindre, prétendait-il, aux soins de l'éducation particulière, tous les avantages de l'éduca<< tion en commun. Destinés, disait-il, à occuper divers trônes et à régir di<< verses nations, ces enfants auraient puisé là des principes communs, des « mœurs pareilles, des idées semblables. << Pour mieux faciliter la fusion et l'u« niformité des parties fédératives de l'empire, chacun de ces princes eût << amené du dehors avec lui dix ou douze enfants, plus ou moins, de son âge et « des premières familles de son pays; quelle influence n'eussent-ils pas exer« cée chez eux au retour! Je ne doutais a pas, continuait l'empereur, que les princes des autres dynasties étrange«res à ma famille n'eussent bientôt sol« licité de moi, comme une grande fa« veur, d'y voir admettre leurs enfants.

«

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

En 1814, il fallut, à l'arrivée des étrangers à Paris, interrompre les travaux et mettre en sûreté les cuivres, surtout ceux de l'atlas, en cinquantetrois feuilles. La paix conclue, on se remit à l'ouvrage; M. Jomard fut envoyé à Londres, par le ministre de l'intérieur, pour y prendre des empreintes ou des copies de tous les monuments recueillis par la commission, et qui lui avaient été enlevés par les Anglais, lors de l'évacuation d'Alexandrie. Enfin, la troisième et la quatrième liT. 1x. 39o Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

Et quel avantage n'en serait-il pas « résulté pour le bien-être des peuples « composant l'association européenne ! « Tous ces jeunes princes, observait Napoléon, eussent été réunis d'assez

[ocr errors]

39

«

<< bonne heure pour contracter les liens << si chers et si puissants de la première << enfance, et séparés néanmoins assez « tôt pour prévenir les funestes effets « des passions naissantes, l'ardeur des préférences, l'ambition des succès, la jalousie de l'amour, etc. »

[ocr errors]
[ocr errors]

L'empereur eût voulu que toute l'éducation de ces princes-rois se fût fondée sur des connaissances générales, de grandes vues, des sommaires, des résultats; il eût voulu des connaissances plutôt que de la science, du jugement plutôt que de l'acquis, l'applica tion des détails plutôt que l'étude des théories; surtout point de parties spéciales trop poursuivies; car il estimait que la perfection ou le trop de succès dans certaines parties, soit des arts, soit des sciences, était un inconvénient dans le prince. « Les peuples, disait-il, « n'avaient qu'à perdre d'avoir pour roi « un poëte, un virtuose, un naturaliste, « un chimiste, un tourneur, un serru<< rier, etc. >>

INSTRUCTION PRIMAIRE. Le clergé, fondateur des écoles dans lesquelles les populations de la Gaule chrétienne recevaient l'instruction, conserva longtemps le privilége de ces établissements. Il fallut plusieurs siècles pour que l'enseignement élémentaire, suivant la lente révolution qui s'opérait dans l'esprit public, commençât à se séculariser; car, on ne regardait pas alors l'instruction des masses comme une condition de la prospérité de l'État, et les gouvernants ne s'occupaient guère de cet objet au point de vue politique.

Charlemagne et saint Louis avaient maintenu l'enseignement sous le principe exclusivement religieux. Le principe philosophique vint s'y mêler à l'époque de François I; mais il n'exerça son action que sur les hautes études, et les lumières de la renaissance ne brillèrent point pour le peuple. Enfin, en 1598, nous voyons Henri IV ordonner la création d'écoles primaires gratuites, et enjoindre aux gens sans fortune d'y faire apprendre à lire à leurs enfants. Malheureusement, on ne sait pas jusqu'à quel point fut portée l'exécution de ces ordres. Environ un siècle après, sous la minorité de Louis XV, de nouvelles dispositions plus précises resterent également à peu près sans

résultat. Enfin, arriva la grande lutte politique qui devait tant détruire et tant édifier. Le principe démocratique triompha alors, et l'on sentit la nécessité de faire pénétrer les lumières dans les populations : l'instruction primaire fut votée par acclamation.

Malheureusement, le décret du mois de mai 1793, qui établissait une école primaire dans tous les lieux d'une pe pulation de 400 à 1,500 habitants, # ordonnait que dans chaque école l'inst> tuteur enseignât aux élèves les connais sances nécessaires aux citoyens pour exercer leurs droits, remplir leurs de voirs et administrer leurs affaires de mestiques, ne reçut qu'une exécution fort incomplète. Cependant une sanetion pénale avait été ajoutée à ce decret par celui du mois de décembre, lequel prononçait contre les parents ou tuteurs qui manquaient à envoyer leurs enfants à l'école primaire, une amende, double en cas de récidive, avec perte des droits de citoyen pendant dix ans. Au reste, ce ne fut pas le seul projet qui échou alors, parce qu'il était trop vaste o trop parfait pour l'époque.

Enumérons rapidement les principa les mesures qui, depuis lors, ont a pour objet l'organisation de l'instruc tion primaire. Un décret du 27 brumaire an 111 plaça plus directement les écoles sous la dépendance du gouverne ment; les instituteurs devaient, toutefois, être nommés par le peuple.

Les écoles primaires se multiplièrent sous le Directoire. Une loi du 17 pluviôse an vi les plaça sous la surveillance de l'administration cantonale; une a tre loi du 11 frimaire an vi en mit l'entretien au nombre des dépenses municipales.

L'empire fit peu de chose pour l'instruction primaire. La restauration la comprima, et livra au clergé le peu d'écoles dont elle toléra l'existence. Erfin la loi du 28 juin 1833 vint remplir en partie une promesse de la charte de 1830, et reconnût à tout individu offrant les garanties de moralité et de capacité le droit de donner l'enseigne ment primaire. D'après ses prescriptions, toute commune doit, soit par elle-même, soit en se réunissant à une ou à plusieurs communes voisines, entretenir au moins une école élémentaire.

Dans les communes de 6,000 âmes, il doit y avoir des écoles primaires supérieures, et chaque département, par luimême ou en se réunissant à un département voisin, doit entretenir une école normale primaire.

Des commissions académiques examinent les candidats aux fonctions de l'enseignement; des comités locaux surveillent les établissements. Assise sur 555 salles d'asile....

55,342 écoles primaires élémentaires..

455 écoles primaires supérieures... 3,403 écoles d'adultes...

79 écoles normales primaires.... 59,834 établissements....... L'instruction primaire est donnée par 40,504 instituteurs et 22,355 institutrices. De ces 62,859 personnes, 50,352 sont laïques, 12,507 appartiennent à des congrégations religieuses. (Voyez ÉCOLES, ÉDUCATION, ENSEIGNEMENT, INSTRUCTION PUBLIQUE.)

INSTRUCTION PUBLIQUE. Les druides de la Gaule indépendante comptaient, au nombre des fonctions de leur ministère, l'instruction de la jeunesse. Mais nous savons peu de chose sur les matières contenues dans le cours d'études en vers que leurs élèves mettaient vingt ans à apprendre.

Dans la Gaule réduite en province romaine, les lettres latines furent enseignées avec éclat dans une foule d'écoles. On y étudia surtout d'abord la grammaire et les belles-lettres; mais, dès le quatrième siècle, la philosophie, la jurisprudence et la médecine eurent aussi des chaires publiques.

Sous les Bourguignons et les Wisigoths, l'instruction publique continua a prospérer dans le Midi mais, sous les Francs qui dominaient au Nord, les écoles civiles n'avaient pas tardé à déchoir, et elles disparurent enfin complétement. Elles furent remplacées par les fondations du christianisme.

On vit en effet, du cinquième au huitième siècle, la France se couvrir d'écoles entretenues par le clergé. Celles qui étaient placées près des cathédrales étaient exclusivement consacrées à l'instruction des clercs; mais celles qui existaient dans les monastères avaient des classes de grammaire ouvertes aux externes séculiers.

[blocks in formation]

Le premier acte de l'exercice du pouvoir royal sur l'instruction publique est un règlement fait par Chilpéric à Soissons, en 562, et concernant l'enseignement de la lecture du latin dans les écoles. Plus tard, le pape Grégoire le Grand ayant interdit les études profanes dans les monastères, les classes de grammaire furent fermées, et, sous les derniers princes mérovingiens, on peut dire que l'instruction publique n'existait plus.

Charlemagne eut la gloire de la rétablir et de l'étendre par ses soins, les sept arts libéraux, la grammaire, la dialectique, la rhétorique, l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique, qui formaient alors le programme des écoles préparatoires à celles de la théologie, furent enseignés dans toute la France. La réputation des maîtres qui enseignaient à Paris sous les successeurs de ce prince y fit affluer des écoliers, non-seulement des provinces, mais encore de tous les pays voisins; et de cette nombreuse réunion de professeurs et d'élèves se forma l'université.

Les colléges qui s'élevèrent alors, fondés principalement par la munificence des prélats ou des bénéficiers ecclésiastiques, plus rarement par celle des princes ou de quelques riches particuliers, n'étaient d'abord que des édifices destinés à loger les écoliers pau

vres.

Le collége de Navarre, qui existait depuis 1304, fut le premier qui eut des régents particuliers, et cessa d'envoyer ses élèves aux cours publics des profes

seurs de l'université, à laquelle il demeura cependant attaché par un lien de hiérarchie. D'autres collèges de Paris suivirent ensuite cet exemple. Il y en eut dans les provinces qui ne relevèrent d'aucune université, et qui ne furent soutenus que par des engagements que prirent en leur faveur les corps municipaux. Enfin, à côté de ces établissements qui ne recevaient que des boursiers, il s'en établit d'autres qui, sous le titre de pédagogies, furent consacrés aux élèves payants.

Longtemps, dans ces diverses écoles, on n'enseigna qu'un mauvais latin. L'art de versifier fut introduit, en 1452, par le cardinal d'Estouteville dans le programme de l'université; mais ce fut la renaissance qui, en y créant l'étude du grec, y ramena en même temps le goût de la bonne latinité.

L'université releva, pendant longtemps, de l'autorité ecclésiastique, et même directement du pontife romain. C'est en 1595 que nous voyons pour la première fois le pouvoir royal intervenir d'une manière directe dans une réforme des études. Un édit de cette année proscrivit les livres en latin moderne, et les remplaça par un choix des écrits de Cicéron, Virgile, Horace, Platon, Démosthène, Homère. Il était, en même temps, interdit aux instituteurs particuliers d'instruire des enfants âgés de plus de neuf ans sans les envoyer aux classes des colléges.

La concurrence qu'avaient faite à l'université les jésuites qui, en 1564, avaient ouvert rue Saint-Jacques leur college de Clermont, depuis le college Louis-le-Grand, avait fait sentir la néces

d'autres lieux, des colléges qui jouirent d'une grande réputation.

Les sévères solitaires de Port-Royal, en introduisant dans les exercices des colléges l'étude approfondie de la langue nationale, et en substituant à la scolas tique du moyen âge la méthode nou velle de Descartes, marquent une ép que importante dans l'histoire de l'ins truction publique en France. Les efforts du sage Rollin contribuèrent aussi i opérer dans les méthodes une heureuse simplification.

Avant 1719, les professeurs n'avaient d'autres émoluments que ceux qu'ils re cevaient de leurs écoliers; ils payaient même, aux principaux des colleges, droit d'y enseigner. Les parlements frent longtemps de vains efforts pour faire cesser ces abus; enfin, le gouver nement affecta aux honoraires du corps enseignant le vingt-huitième effectif du produit des postes et des messageries, dotation évaluée alors à 14,000 livres ; c'est de cette époque que date en France l'instruction gratuite.

La seconde expulsion des jésuites. en 1762, fut le signal d'une nouvelle suite de réformes dans l'instruction pe blique. Un édit de 1763 établit près de chaque collége particulier un burea auquel était attribuée, outre la surveil lance de l'établissement, la nomination du principal et des professeurs. En 1764, des lettres patentes accordèrent aux professeurs l'exemption de toutes charges municipales, et, en 1766, il fut créé, dans l'intérêt des études, un corps de soixante agrégés qui devaient être nommés au concours, et parm lesquels le corps enseignant devait se

recruter.

universités furent consultes sur les ame En même temps, les parlements et liorations dont était encore susceptible l'instruction publique. L'ardent adver

sité d'une réforme dans l'instruction publique. Après leur expulsion, sous le règne de Henri IV, ils reparurent plus puissants qu'auparavant dans les premières années du dix-septième siècle, et comme leurs établissements n'avaient saire des jésuites, le procureur général

pas la discipline sévère de ceux de l'université, et qu'en les ouvrant à tous les arts d'agrément ils les avaient mis en

au parlement de Bretagne, la Chalotais, avait déjà pris l'initiative en publiant, en 1763, son Plan d'éducation natio harmonie avec le goût du siècle, la nale. En 1768, le président Rolland jeunesse s'y porta en foule. D'autres d'Erceville présenta, au nom du parle

corporations religieuses, plus modestes et peut-être aussi plus savantes, les bénédictins de Saint-Maur, les doctri

Iment de Paris, le compte rendu de tous les mémoires qui avaient été adressés en réponse à l'appel fait par le naître que le plan d'étude suivi jusqu'

naires et les oratorier's fondèrent également à Sorrèze, à Juilly et dans

E

« VorigeDoorgaan »