Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

IELSCHANE (combat de). Le prince Eugène contenait encore, dans les premiers jours de septembre 1813, l'armée autrichienne qui, sous le commandement du général Hiller, cherchait à envahir le royaume d'Italie; mais sa gauche était presque débordée par la droite de l'ennemi qui, sous les ordres du général Nugent, semblait menacer Trieste. Il ordonna done au général Palombini, qui occupait Vochitz, de se -porter en toute hâte, avec une de ses brigades, sur Adelsberg, et de prendre des reconnaissances jusqu'à Lippa. Le 13, Palombini avait achevé son mouvement. Le lendemain, il attaqua Nugent à Ielschane, à quelque distance en avant de Lippa, le battit, et le força, après lui avoir tué, blessé ou pris cinq cents hommes, à se replier successivement sur Castua et Pisino.

IÉNA (bataille d'). Le 13 octobre 1806, l'armée prussienne, forte de cent cinquante mille hommes, se présenta en bataille entre Capeldorf et Awerstaedt. L'avant-garde française occupait le plateau d'Iéna. Napoléon, après avoir examiné la position de l'ennemi, envoya à Davoust l'ordre de déboucher par Naumbourg pour défendre les défilés de Kæsen, et à Bernadotte celui de déboucher par Dorneberg pour tomber sur les derrières de l'ennemi. La garde impériale et le corps de Lannes étaient rangés sur le plateau d'léna. Ney, Soult, la cavalerie de la garde et la grosse cavalerie n'étaient point encore arrivés.

Le lendemain 14, la plus grande partie de ces divers corps était sur le champ de bataille. A la pointe du jour, les Français prirent les armes. Vers les huit heures, lorsque le soleil eut dissipé un épais brouillard qui avait empêché jusque-là les deux armées de se voir, elles s'aperçurent à petite portée de canon et se préparèrent à en venir aux mains. Une partie de l'armée prussienne était rangée en avant du plateau d'Iéna; l'autre partie avait été dirigée pour couvrir les defilés de Naumbourg et s'emparer des debouchés de Kosen.

Mais nous avons vu que Davoust avait déja reçu de Napoléon la même mission.

I.

Un régiment français engage l'action pres du village de Holtstedt; Lannes s'avance en échelons pour le soutenir. En même temps Soult attaque un bois sur la droite. Bientôt l'ennemi attaque notre droite; Augereau est chargé de le repousser. Alors la bataille devient gé nérale. Six cents bouches à feu vomissent la mort de part et d'autre. Cependant Soult, qui est parvenu à enlever le bois qu'il avait attaqué, fait un moɑvement en avant en refoulant la gauche de l'ennemi. Dans ce même moment arrivent sur le champ de bataille la division de cavalerie de réserve de l'armée française et deux nouvelles divisions du corps de Ney. Aussitôt l'empereur fait avancer sur la premiere ligne toutes les troupes de réserve; et ces troupes, se trouvant appuyées par les corps qui viennent d'arriver, se précipitent avec violence sur l'ennemi, le culbutent et le forcent à se mettre en retraite. Pendant la première heure, cette manœuvre se fit avec assez d'ordre; mais Murat arrivant ensuite sur les derrières de l'ennemi, avec plusieurs divisions de cuirassiers et de dragons, changea cette retraite en une effroyable déroute. En vain les fuyards se forment-ils en bataillons carrés; rien ne peut soutenir le choc des Français ni arrêter leur impétuosité: tous les bataillons prussiens sont enfoncés et sabrés: artillerie, infanterie, cavalerie, tout est culbuté, dispersé ou pris.

Pendant qu'une partie de l'armée prussienne était ainsi traitée à léna par Napoleon, l'autre partie, au milieu de laquelle était le roi de Prusse, éprou vait un pareil échec à Awerstaedt, de la part de Davoust, dont les forces netaient pas la moitié de celles de l'ennemi. (Voyez AWERSTAEDT [bataille de].) Ces deux batailles, qui se livrerent le même jour à six lieues de distance, coûtèrent à la Prusse vingtcinq mille hommes tués ou blesses, trente mille prisonniers, deux cent soixante pièces de canon, quarante-cinq drapeaux et d'immenses magasins. Les Français ne perdirent que huit mille hommes, soit à léna, soit à Awerstaedt.

Jamais défaite, d'une part, et victoire, de l'autre, ne furent plus complètes et 'eurent de plus grands résultats. Cette ournée fut le commencement de cette ongue suite de triomphes qui, dans les eux campagnes de Prusse et de Polone, portèrent si haut la gloire du nom rançais.

EILE ADAM. Voyez l'ILE ADAM.

ILE BOUCHARD.Cette île de la Vienne, ituée dans le département d'Indre-etLoire, formait autrefois une baronnie

[ocr errors]

lle a pris son nom de Bouchard, qui en fut seigneur dans le dixième siècle, t que la maison de l'Ile Bouchard, qui ubsista pendant plus de quatre cents ns, regardait comme son auteur. Cette aronnie passa ensuite dans la maison de Trémouille; puis, le cardinal de Richeeu l'ayant achetée, la fit réunir au duhé de Richelieu, par lettres patentes de 631. Tallemant des Réaux raconte, à occasion de cet achat, l'anecdote suiante: « Dans le dessein de faire un duché à Richelieu, le cardinal voulut avoir l'île Bouchard, qui étoit à M. de la Trémouille; et, pour le faire donner dans le panneau, il envoya des marchands, qui dirent que le cardinal en donneroit tant: c'étoit plus que cette terre ne valoit. Le cardinal lui demanda s'il la vouloit vendre. L'autre dit qu'oui, et qu'il lui en donnoit sa parole. Et moi, dit le cardinal, je vous donne aussi la mienne de l'acheter. Je vous dois cent mille écus. Ah! on m'avoit dit, répondit le duc, que vous en donneriez tout ce qu'on voudroit. Cependant il fallut en passer par là. La forêt seule valoit les cent mille écus (*). » L'ile Bouchard a donné jour à André Duchesne.

[ocr errors]

ILE-DE-FRANCE. Ancienne province t gouvernement militaire qui, comme rovince, avait pour capitale Paris, et omme gouvernement Soissons. L'Ile-de-France (**) comprenait, en

789:

[blocks in formation]
[blocks in formation]

On pourrait ajouter à cette liste quelques autres petits pays qui furent réunis à l'Ile-de-France à diverses époques, clavé par l'usage dans la Champagne, tels que le Sénonais qui, quoique enfaisait réellement partie du gouvernement de l'Ile-de-France, et n'était champenois que par tradition. Mais il serait trop long de suivre ici les diverses mutations et additions de ces provinces ; nous en avons parlé d'ailleurs dans des articles spéciaux auxquels nous renvoyons (*).

L'histoire de l'Ile-de-France, soit sous les premiers rois dont cette province fut longtemps l'unique apanage, soit sous Hugues Capet dont le domaine, duché de France, la constituait presque entièrement, a pareillement été racontée en détail dans les ANNALES et dans le DICTIONNAIRE, aux articles FRANCE (ducs et duché de) et PARIS. Nous laisserons donc de côté la partie historique proprement dite, pour nous occuper de l'administration intérieure de la province.

Formée de plusieurs pays démembrés d'autres provinces, l'Ile-de-France comprenait, outre le diocèse de Paris, qui se trouvait en quelque sorte au milieu de ses diverses parties ou du moins en formait le point central, certaines parties de plusieurs autres diocèses, tels que ceux de Chartres, Beauvais, Senlis, Soissons, Laon, Noyon, Sens, Meaux, Rouen, etc.

Son gouvernement civil comprenait un grand nombre de bailliages et d'autres juridictions dont l'énumération serait trop longue pour trouver place ici.

(*) Le gouvernement général militaire de l'Ile-de-France était beaucoup plus étendu que la province; cette dernière n'était d'ailleurs, dans les derniers temps, qu'une sorte de pays fictif, sans limites précises, une simple dénomination, souvenir vague et confus des anciens partages de la monarchie.

Lors de la convocation des états généraux, l'Ile-de-France faisait corps avec Paris; mais il fallut lui donner rang à part en 1593, pour conserver les formes anciennes des assemblées qui étaient divisées en deux provinces ou gouvernements, aucun des députés du Languedoc n'ayant comparu.

Le gouvernement militaire de Paris et celui de l'Ile-de-France étaient anciennement unis et n'en formaient qu'un. Dès l'an 1247, on trouve un lieutenant pour le roi en l'Ile-de-France, Soissonnais, et devers Paris. Ces deux commandements furent séparés pour la première fois, en 1528, époque où celui de l'Ile-de-France fut donné à François de la Tour, vicomte de Turenne. En 1533, ils furent encore réunis en faveur d'Antoine de la Rochefoucauld, qui avait l'Ile-de-France depuis 1532. En 1594, à la mort de François d'O, Henri IV les sépara de nouveau et retint pour lui le gouvernement de la province, qui ne fut plus donnée à aucun seigneur, si ce n'est en cas d'absence du roi.

Voici la liste des gouverneurs de l'Ilede-France (*), aussi exacte que nous l'avons pu trouver :

1466. André de Laval, seigneur de Lohéac,

1494. Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier. 1496 Guillaume de Poitiers, marquis de Rotrou, 1517. Louis de Joyeuse, seigneur de Borhéon. 1518. François de Bourbon, comte de Saint-Paul.

[blocks in formation]

Le gouverneur général de l'Ile-deFrance avait une garde composée de trente cavaliers commandés par un capitaine, un lieutenant et un cornette.

En 1790, l'Ile-de-France cessa d'exis ter comme division territoriale, et forma les départements de l'Aisne, l'Oise, Seine-et-Marne, Seine, Seine-etOise.

ILE DE FRANCE. Cette île, que les honteux traités de 1814 ont seuls pu, par une usurpation inique, enclaver dans les possessions anglaises, mais dont le caractère national n'a pas changé sous l'occupation étrangère, paraît avoir peu attiré, malgré sa position admirable entre l'Afrique et les

Après lui, il y eut scission entre les Indes, l'attention de ses premiers possesdeux gouvernements.

1528. François de la Tour, vicomte de Turenne. La réunion recommença ensuite : 1534. Antoine de la Rochefoucauld, seigneur de Barbezieux.

1536. J. du Bellay, cardinal, évêque de Paris.
1538. François de Montmorency, sieur de la Roche-
pot.

1544. Antoine Sanguin, cardinal de Meudon.
1551. Charles, cardinal de Bourbon.
1551. Gaspard de Coligni.

1556. François de Montmorency, maréchal de France. 1561. Charles de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon. 1562. Charles de Montmorency, sieur de Damville. 1562. Christophe des Ursins, sieur de la

Chapelle.

1562. Charles de Montmorency,chevalier.

pour absence.

1563. Christophe Juvénal des Ursins, marquis de

Trainel.

1580. René de Villequier, baron de Clairvaux. 1583. Arthur de la Fontaine, seigneur d'Ognon.

(*) Sous le titre de lieutenants généraux.

seurs, rebutés peut-être par la stérilité apparente dù sol. Nommée ilha da Cerno par les Portugais qui la découvrirent en 1505, sans y faire aucun établissement, elle passa ensuite aux Hol landais qui l'appelèrent ile Maurice, du nom de leur stathouder Mauritius, et l'abandonnèrent en 1712, après un essai infructueux de colonisation. Les colons de Bourbon la firent alors occuper; mais ce fut seulement lorsque la France en eut pris possession d'une manière définitive, qu'elle commença à devenir réellement importante.

Tout y était à créer, justice, police, industrie, commerce. Le génie de la Bourdonnaye, qui en fut nommé gouverneur en 1734, suffit à tout. Ce grand homme jeta les bases de la prospérité de cette France de

[ocr errors]

l'Océan; il y construisit des vaisseaux, des magasins, des redoutes, des aqueducs, des quais, des canaux, des moulins, des hôpitaux, des casernes, des chantiers pour radouber et construire des vaisseaux; il y introduisit la culture du manioc, du sucre, de l'indigo, du coton; et Poivre, qui vint après, continuant l'oeuvre habilement commencée, répara les désastres que trente ans de guerre avaient causés. Comme la Bourdonnaye, il s'occupa activement de l'administration intérieure, qui reprit bientôt une forme régulière; naturalisa dans l'île une foule de plantes étrangères; forma le célèbre jardin de Monplaisir, qui réunissait toutes les richesses végétales de l'Afrique et de l'Inde; et, quoique nous ne possédions plus aujourd'hui l'île de France, nous profitons encore des travaux de cet habile administ rateur : car Bourbon, qui a pris depuis 1814 une plus grande importance commerciale, lui doit la plupart de ses productions.

Lors de l'anéantissement de la puissance française dans l'Inde, l'île de France devint le point de réunion de ces corsaires qui firent éprouver de si grandes pertes à la Grande-Bretagne. Les Anglais voulurent les en chasser, et vingt vaisseaux de guerre, partis de l'Inde et du Cap, vinrent faire la conquête de l'île, qui succomba en 1810, après une défense vigoureuse, et resta à l'Angleterre en vertu des traités de 1814.

Après ce résumé de l'histoire de l'île de France, jetons un coup d'œil rapide sur le sol de cette île, sur la nature de ses productions et sur l'importance qu'elle a par sa position entre Madagascar et l'Inde. Située à l'est de l'Afrique, à 3,500 lieues de la France, elle présente une superficie de 175,000 hectares, et forme un ovale dont le plus grand axe a 13 lieues de longueur, et le plus petit 9 lieues. Le terrain, extrêmement fertile dans les parties basses, est coupé en tous sens par une multitude de ruisseaux ou torrents dont les plus remarquables sont la Grande-Rivière de Est, la rivière Créole, la rivière de la Chaux et la rivière du Poste, qui coulent sur les pentes allongées comprises entre les hautes plaines et la

côte du levant. L'ile est divisée en deux versants par une crête que couronne la montagne appelée Piton, dont la hauteur (587 mètres) est encore surpassée par celles de la montagne de la Rivière-Noire (826 mètres) et du PeterBoot, rocher qui offre la singulière configuration d'un oeuf posé sur une base extrêmement étroite.

Quoique sujette à des ouragans d'une violence extraordinaire, l'île de France jouit d'un climat agréable, et les chaleurs y sont tempérées par les vents du sud qui règnent pendant les deux tiers de l'année. Les productions principales du sol sont le sucre, les grains, les clous de girofle, le coton, l'indigo, le blé et le mais qui donnent deux récoltes; enfin, le manioc, dont la racine sert de nourriture aux classes pauvres.

A quelque distance de l'île Bourbon, sur laquelle elle a l'avantage de posséder deux ports excellents, elle lui servait en quelque sorte de comptoir sous le régime de la Compagnie française des Indes. C'était là que l'on envoyait le stock des vastes magasins de l'île Bourbon, où se trouvaient de vastes entrepôts destinés à contenir les marchandises achetées aux colons par la compagnie. On voit que la générosité anglaise, qui nous a rendu Bourbon en gardant l'ile de France, n'a pas compromis les intérêts commerciaux des négociants de la Grande - Bretagne. Mais heureusement ces événements qui ont fait passer cette île sous une domination étrangère, n'ont exercé aucune influence sur le noble caractère de ses habitants. Ils sont encore Français; ils ont gardé notre langue. nos mœurs, nos usages, et jusqu'à notre législation financière; enfin ils ont toujours des chants pour nos joies et des larmes pour nos douleurs. Lors de la révolution de 1830, ils prirent part au triomphe de la cause populaire dans leur mère patrie, et une souscription pour les blessés de juillet, recueillie à trois mille lieues dans l'océan indien, vint soulager à Paris les misères de ceux qui avaient souffert pour la liberté. L'envoi des habitants de l'île de France était accompagné d'une lettre pour Béranger, qui leur répondit par des stances où on lit ces vers:

Quoi! vos échos redisent nos chansons,
Bons Mauritiens! ils sont Français encore ;
Dieu permettra que nos voix se confondent !
Mais en français, frères, chantez toujours,
Pour que toujours nos echos se répondent.
Les Mauritiens chantent en effet

toujours en français: leurs deux jour

naux, le Cernéen et le Mauritien, attestent la persistance de leur dévouement pour leur ancienne métropole, de même que la beauté et l'élégance de leurs femmes, le caractère aimable et spirituel de ces dernières, prouvent qu'il n'existe entre eux et les Anglais d'autres rapports que ceux qui ont été établis par la force.

ILE DES FAISANS (entrevue de l'). Voyez FAISANS (île des).

ILE-DIEU. Cette petite île située à peu de distance des côtes du département de la Vendée, dont elle forme l'un des cantons, possède une population de 2,160 habitants.

Dans les documents les plus anciens, elle porte le nom celtique ou latinisé d'Oya, qui depuis se changea en celui d'Oys, de sorte que la dénomination actuelle dériverait de là, en passant par celle d'Yeu.

Il résulte du Grand routier et pilotage de la mer, ouvrage imprimé à Poitiers, au commencement du seizième siècle, que dès lors cette île était d'une grande importance pour la navigation, possédait une nombreuse population, et avait un chapitre très-richement doté. Elle relevait de la vicomté poitevine de Thouars.

Possédée par la maison de Rohan, cette terre passa ensuite à la famille de Rieux et de Rochefort, qui la conserva pendant plusieurs siècles. En 1710, elle était érigée en marquisat, et appartenait à madame de Rochechouart, marquise de Blainville et de l'Ile-Dieu. D'après une espèce de charte constitutive dressée cette même année, le seigneur y jouissait d'une foule de droits : corvées, dîmes, banalités, droit de bris, prélèvements sur diverses denrées, etc., et les droits du roi sur l'île étaient fort restreints (*).

La honteuse échauffourée du comte d'Artois (voyez l'article suivant) déter

(*) Voyez France départementale, t. IV, p. 318 et 319.

mina le gouvernement, aussitôt que la paix d'Amiens lui eut rendu l'Ile-Dieu, à y faire construire un fort en état de recevoir une garnison suffisante pour une bonne défense. Depuis, aucun evel'histoire de cette île. nement important ne s'est rattaché :

ILE-DIEU (expédition de l'). Au mois de septembre 1795, les Anglais, que n'avait pas rebutés le mauvais succes & l'expédition de Quiberon, en prépare rent une nouvelle, qui, sous les ordre du comte d'Artois, devait être deposi sur les côtes de la Vendée. Cette exp dition, divisée en deux corps, l'un de 4,000 Anglais, l'autre d'émigrés fortifie de quelques régiments britanniques, par tit de Southampton le 25 septembre, & débarqua à l'Ile-Dieu le 29. Mais at lieu de se jeter dans la Vendée, le prince hésita. Six semaines s'écoulèrent, et la mer devenant mauvaise, la flotte qu l'avait amené s'éloigna et le reconduisit à Londres. (Voy. CHARETTE et CHARLES X.)

ILE-JOURDAIN, petite ville de l'ar cien Armagnac, aujourd'hui chef-lieu de canton du département du Cher, erigée en comté, en 1341, par Philippe de Valois, en faveur de Bertrand 1o, baron de l'Ile-Jourdain. Jean de Bourbon, comte de Clermont, la vendit en 1405 à Bernard, comte d'Armagnac, dont elle prit alors le nom.

Les seigneurs de l'Ile-Jourdain étaient. au quatorzième siècle, de puissants et redoutables barons. Le sire de Casaubon, frère puîné de Bernard de l'IleJourdain, ayant marié sa sœur au neveu du pape Jean XXII, s'était mis au-dessus de toutes les lois. Déjà le roi lui avait pardonné dix-huit crimes capitaux, lorsque, sur de nouvelles accusations de rapt, de meurtre, de brigandage, il fut cité devant le parlement de Paris. Quoiqu'il y parût entouré des nobles de sa province et protégé par le pape, il fut condamné à mort, traîne a la

queue des chevaux, puis pendu (1323 . Jean XXII demanda que les biens du condamné, qui avaient été confisqués, fussent restitués à son frère.

Les fortifications de l'Ile- Jourdain furent démolies pendant le seizième siècle. On y compte auj. 4,307 hab.

ILES IONIENNES. Ces îles forment

« VorigeDoorgaan »