Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

vit, il y eut en France, sous le nom général de cavalerie étrangere, 17 régiments de hussards, mais qui ne comprenaient qu'un escadron de 100 cavaliers chacun, à l'exception du 1er qui en avait deux.

A l'organisation de 1762, il ne resta que trois de ces 17 régiments; ce furent Bercheni, Chamborrand et Royal-Nassau, créé en 1756.

L'organisation de 1776 fixa le nombre des régiments de hussards à quatre. Ceux de Bercheni et de Chamborrand eurent, comme ci-dessus, les numéros 1 et 2; le numéro 3 fut donné aux hussards de Conflans, et le numéro 4 aux hussards d'Esterhazi, qui plus tard devinrent hussards de Saxe. En 1783 fut formé un 5o régiment de hussards avec le titre de colonel-général. La même année, les volontaires étrangers de Lauzun formèrent le célèbre régiment de hussards de ce nom, et prirent le numéro 6.

A l'organisation de 1791, les régiments de hussards, comme tous ceux des autres armes, quittèrent leurs noms de gentilshommes pour n'être plus distingués que par leur numéro de rang et de création. Les six dont nous avons parlé tout à l'heure furent maintenus et durent avoir au complet chacun 4 escadrons ou 36 officiers et 544 hommes. Lorsque le 4 de hussards, cidevant Saxe, émigra tout entier, son numéro fut donné au ci-devant colonel-général, qui avait le numéro 5.

Le 23 novembre 1792, on créa deux nouveaux régiments de hussards qui prirent les numéros 6 et 7; on les appela aussi hussards de la liberté, nom qui appartenait déjà à un autre corps de l'arme formé sans numéro quelques mois auparavant. La même année 1792, furent créés aussi sans numéros les hussards de la mort et de l'égalité, ou hussards noirs du Nord, les hussards du Hainaut et les hussards américains.

Au mois de février 1793, un corps formé l'année précédente à Nancy sous le nom d'éclaireurs, devint le 8o de hussards. En même temps, le régiment spécial des hussards de la liberté prit le numéro 9; les hussards noirs du Nord, le numéro 10; les hussards du Hai

naut, le numéro 10 bis et le nom de hussards de Jemmapes. Deux nouveaux régiments formés aussi en 1793 prirent, l'un le numéro 11 et le nom de légion germanique, l'autre le numéro 12; enfin le numéro 13 fut donne aux hussards américains. Un arrêté de la Convention du 4 juin, même année, réduisit le nombre de régiments de hussards à 10, en supprimant les quatre de formation plus récente, c'est-à-dire les numéros 10 bis, 11, 12 et 13.

Par un arrêté du 8 janvier 1796, le Directoire supprima encore les numéros 9 et 10.

En 1797 et 1798, au contraire, l nombre des régiments de hussards fut augmenté. Au mois de janvier 1799, il y en avait 13, dont un avait le nu méro 7 bis.

Au commencement de l'année 1800, lors de la réorganisation générale de notre cavalerie, tous les régiments de hussards furent portés à 5 escadrons de 2 compagnies chacun. On créa vers la même époque le régiment des hussards volontaires de Paris, qui n'eut pas de numéro.

En 1804, le nombre des régiments de hussards fut réduit à 10; mais il y eut en outre, parmi les troupes auxiliaires de cavalerie, un régiment de hussards italiens.

En 1812 et 1813, ce nombre fut reporté et maintenu à 12, puis, en mai 1814, après la première restauration, réduit à 6 régiments qui s'appelèrent : le 1er, régiment du Roi; le 2o, régiment de la Reine; le 3o, régiment du Dauphin; le 4, régiment de Monsieur ; le 5o, régiment d'Angoulême; le 6, régiment de Berry. Quelque temps après, on en créa sous le nom d'Orléans un 7 qui, par ordonnance du 16 janvier 1815, prit le nom de régiment colonel-général.

Pendant les cent jours, l'armée fut entièrement reconstituée comme elle l'était au 1er janvier 1814.

Après la seconde restauration, une ordonnance du 30 août 1815, qui réglait une nouvelle organisation de l'armée, ramena à 6 le nombre des régiments de hussards. Le 1er s'appela alors régiment du Jura; le 2, régiment de la Meurthe; le 3, régiment de la

Moselle; le 4, régiment du Nord; le 5o, régiment du Bas-Rhin; le 6o, régiment du Haut-Rhin. Ces régiments subsistèrent sous ce nom jusqu'en 1824, où les hussards du Jura devinrent hussards de Chartres.

A dater de 1825, ces divers régiments ne furent plus guère désignés que par leurs numéros. Le nombre en resta toujours fixé à six; mais leur organisation intérieure changea essentiellement. Chaque régiment fut porté à 6 escadrons, et chaque escadron eut 6 officiers, avec 111 cavaliers et sous-officiers et 93 chevaux de troupe pour le pied de paix, 159 sous-officiers et cavaliers et 143 chevaux de troupe pour le pied de guerre.

De 1825 à 1840, le nombre des régiments de hussards n'a point varié; mais en 1834, celui des escadrons a été réduit de 6 à 5.

En septembre 1840, sans rien changer à ce qui existait, on créa trois nouveaux régiments de l'arme, qui prirent les numeros 7, 8 et 9, et qui recurent absolument la même organisation que les six premiers. Tel est l'état actuel des choses.

Les hussards ont été toujours regardés comme cavalerie légère. Dans l'origine, ils combattaient sans aucune espèce d'ordre ni de tactique; ils se groupaient confusément, chargeaient ainsi leurs adversaires, et les enveloppaient en les effrayant par leurs cris et leurs gestes. Étaient-ils repoussés, ils se ralliaient promptement et retournaient aussitôt à la charge. On ne parvint qu'avec beaucoup de peine à les habituer au joug de la discipline. Les premiers hussards excellaient à manier leurs chevaux : ils avaient des étriers fort courts, et leurs éperons se trouvant ainsi fort près des flancs de l'animal, ils pouvaient le lancer avec beaucoup plus de vitesse que la grosse cavalerie. Aujourd'hui encore, pour atteindre ce but, on ne donne aux hussards que des chevaux de moyenne taille, mais trapus, souples et extrêmement maniables; les hommes eux-mêmes ne doivent pas être trop grands. Aujourd'hui en effet, comme autrefois, les hussards sont destinés à exécuter les mouvements rapides et à envelopper l'ennemi; ils vont à la découverte, ils soutiennent l'arrière-garde, harcèlent

les convois, attaquent les fourrageurs, et flanquent dans les marches les ailes de l'arinée. Enfin, l'arme des hussards est, à peu de différence près, la même que celle des chasseurs, qui, en France, sont plus anciens qu'eux. Ils font le même service; l'habillement seul les distingue.

Nous avons dit que le costume des hussards, depuis leur apparition dans l'armée française, n'avait pas essentiellement varié, sauf les couleurs. En effet, dès le règne de Louis XIV, ils portaient le dolman et la pelisse, qu'ils ont encore. Le dolman contrairement ce qu'en dit le dictionnaire de l'Académie, qui même, dans la dernière édition, confond ce vêtement avec la pelisse, est une veste sans basques, complétement ronde, et qui sert aux hussards d'habit de grande tenue. La pelisse qui, dans l'origine, était un petit manteau court, est maintenant une. deuxième veste ronde qui, dans le service, se porte sur l'épaule gauche et n'est retenue que par un simple cordon. Le dolman et la pelisse ont le devant orné de ganses, de tresses et d'olives; la pelisse a, de plus, les parements et le collet garnis de fourrure. Par les grands froids, les hussards endossent leur pelisse, mais ils ne gardent jamais

le dolman dessous.

Deux choses, outre le dolman et la pelisse, distinguent encore l'uniforme des hussards de celui des autres corps de cavalerie: ce sont la ceinture et la sabretache. La ceinture est une espèce d'écharpe dont ils se ceignent la taille et qui recouvre le bas du dolman; ils l'ont portée de tout temps. La sabretache, d'invention plus moderne, est une sorte de gibecière qui s'attache au ceinturon du sabre et qui pend le long de la jambe.

Dès l'origine (et l'innovation parut des plus singulières), les hussards, à la différence non-seulement des autres corps, mais de toutes classes de la société qui avaient la culotte courte, portèrent des pantalons. Ces culottes longues, dites à la hongroise, qui avaient souvent le pont enjolivé de passementerie, étaient collantes, et le sont restées jusque vers 1820. Depuis lors, elles sont devenues très-larges, de ma

T. 1x. 34° Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

34

nière à recouvrir la botte qui précédemment, au contraire, les recouvrait jusqu'à hauteur du genou.

Quant à la coiffure, c'est peut-être la partie de l'uniforme qui a changé le plus. Jusqu'en 1733, les hussards avaient porté des espèces de toques à panache; ils prirent alors le shako, mais sans visière. Cet accessoire ne fut introduit que vers 1806. Le shako des hussards, qui n'est plus orné aujourd'hui que d'un plumet tombant en crins noirs, l'a été à différentes époques d'un plumet droit et d'une sorte de flamme d'étoffe, terminée par un gland, qui pouvait onduler. De tous les corps de l'armée, ils furent celui auquel on eut le plus de peine à faire adopter la coiffure à la Titus; ils conservèrent jusque sous l'empire les nattes et la queue.

Seuls dans toute l'armée, les hussards, officiers et cavaliers, ne portent et n'ont jamais porté d'épauletles. Les grades, chez eux, s'indiquent par des galons. Pour les sous-officiers et les brigadiers, ces galons sont de même genre, en même nombre et à la même place que dans les autres corps de cavalerie; pour les officiers, ils forment ce qu'on appelle le noud hongrois et figurent une espèce de trèfle. Un sous-lieutenant en a un d'argent; un lieutenant en second, deux; un lieutenant en premier, trois; un capitaine en second, quatre; un capitaine en premier, cinq; un lieutenantcolonel, six, dont un en or; un cololonel, six en or. Ces galons se placent, le premier au-dessus du parement, le second au-dessus du premier, et ainsi de suite.

Quant aux diverses couleurs successivement adoptées pour le dolman, la pelisse et le pantalon des hussards, il serait trop long et surtout trop peu intéressant de les énumérer ici. Mais en somme, le costume des hussards est si coquet, si séduisant, que, lors de la création des premiers régiments de cette arme, les officiers, surtout ceux qui vinrent de Hongrie, firent, s'il en faut croire Saint-Simon, tourner la tête à beaucoup de grandes dames. Nous ne savons si les officiers de cette arme jouissent encore du thème pri

vilége; mais en tout cas, nul corps ne reçoit aujourd'hui plus d'enrôles volontaires.

HUTTIERS, habitants des déserts ma récageux de la Vendée, qu'il ne faut pas confondre avec une autre race du même pays, désignée sous le nom de COLLIBERTS. (Voyez ce mot.)

HUVE (Jean-Jacques - Marie), l'un de nos plus célèbres architectes contemporains. C'est à lui que l'on doit l'achèvement de l'église de la Madeleine. Il a été élu, en 1838, membre de l'Ins titut (académie des beaux-arts) en ren placement de Percier.

HUXELLES (Nicolas du Blé, marquis d'), maréchal de France, naquit le 24 janvier 1652 à Châlon-sur-Saône. « Avant 1500, dit Saint-Simon, les du Blé étoient presque inconnus. Depuis lors, ils eurent un beau renom et de bonnes alliances. » Ainsi, pour ne pas remonter plus haut, le grand-père et k père du maréchal servirent avec gloires, son père parvint même au grade de capitaine général, qui ne fut donné qu'à quatre ou cinq personnes, et qui com mandait les lieutenants généraux. Il n'était pas loin du båton, lorsqu'il pe rit, à peine âgé de 50 ans, au siége de Gravelines, en 1658.

Le marquis d'Huxelles porta d'abord le petit collet; puis à la mort de son frère aîné, en 1669, il se consacra aux armes, et grâce à Louvois, dont il devint l'homme, pour ne pas dire l'espion, il avança rapidement. Il débuta en 1674 au siége de Besançon, et, la même année, obtint le brevet de colonel. Bientôt brigadier d'armée, puis maréchal de camp, il fit toutes les campagnes de Flandre, et assista aux siéges de Valenciennes, Cambrai, Gand, Ypres, Luxembourg, mais sans trouver l'occasion de se signaler. Aussi, pour attirer forcement l'attention sur lui, et l'approcher du roi, Louvois lui procura-t-il le commandement « de ce malheureux camp de Maintenon, camp de plaisance dont les inutiles travaux ruinèrent l'infanterie, et où il n'était pas permis de parler de malades, et encore moins de morts. » Lieutenant général en 1688, il dirigea, sous les ordres du dauphin, le siége de Philipsbourg, y fut atteint d'un coup de mousquet entre les deux

épaules, et devint, à titre de récompense, chevalier des ordres du roi.

Lorsque les troupes françaises furent obligées, à l'ouverture de la campagne suivante, d'évacuer l'Allemagne, Huxelles resta chargé de défendre Mayence contre toutes les forces de l'Empire. Il déploya dans cette circonstance difficile autant d'habileté que de courage, soutint sept semaines de tranchée ouverte, exécuta 21 sorties, tua plus de 5,000 hommes aux Impériaux, et ne finit par capituler que faute de poudre et de mousquets. Néanmoins, cette belle défense fut mal jugée à Paris. On soupçonna Huxelles de n'avoir rendu la place que pour retarder la paix qui devait amener la chute de Louvois, et la haine qu'on portait au ministre rejaillit sur un géneral qui, au su de tout le monde, était sa créature. Huxelles, à son retour dans la capitale, fut hué en plein théâtre: Mayence! Mayence! lui criat-on des loges et du parterre, et il se vit forcé de sortir. L'accueil qu'il reçut de Louis XIV, quand il alla se presenter devant lui à Fontainebleau, dut le consoler. Il s'était précipite a ses pieds. << Relevez-vous, M. le marquis, lui dit << le roi; vous vous êtes défendu en homme de cœur, et vous avez capi« tulé en homme d'esprit.

[ocr errors]
[ocr errors]

Nommé en 1690, toujours par l'entremise de Louvois, au commandement de l'Alsace, il sortit à peine, pendant les vingt ans qui suivirent, de cette province dont il était comme le roi; mais il fit toutes les campagnes qui eurent lieu alors sur le Rhin. Le roi lui accorda, le 4 janvier 1703, le bâton de maréchal; cependant, à la fin, il s'ennuya de son Alsace, et sans quitter ce poste, moins encore les cent mille écus d'appointements qu'il y touchait (car il était fort avare, quoique la vanité et le goût des plaisirs l'entraînassent à d'énormes dépenses), il trouva moyen de venir demeurer à Paris pour travailler à sa fortune. Sous un masque d'indifférence et de paresse, il brûlait d'envie d'être quelque chose, surtout d'être duc. Dans l'espoir de parvenir, il se lia étroitement avec MM. du Maine et de Toulouse, bâtards du roi, se faufila auprès de madame de Maintenon, ne négligea point le côté de Monseigneur,

et fut bientôt un des courtisans les plus assidus de Melle de Choin, maîtresse de ce prince. «Il avoit la bassesse, dit SaintSimon, d'envoyer tous les jours, de la rue Neuve-Saint-Augustin, où il demeuroit lui-même, auprès du Petit-SaintAntoine où logeoit cette dame, des têtes de lapin à sa chienne.» Au bout de trois ou quatre mois, la tête faillit lui tourner de ne pas voir encore le succès de toutes ses intrigues. Plongé dans une noire et farouche mélancolie, il ne sortait plus, ne voyait plus personne. Heureusement pour son cerveau, déjà fort dérangé, il fut l'année même envoyé avec le cardinal de Polignac à Gertruydemberg, en Hollande, pour négocier la paix. On sait que les négociations échouérent à cette époque; mais trois ans plus tard, en 1713, le marquis d'Huxelles signa au nom de la France le traité d'Utrecht. Quoiqu'il n'eût pas fait preuve de beaucoup d'habileté diplomatique, il fut, à l'avénement de Louis XV, nommé président du conseil des affaires étrangères, et même admis au conseil de régence. En 1722, il refusa d'abord d'apposer sa signature au traité de la quadruple alliance, négocié par Dubois, et si favorable à l'Angleterre; mais, sur l'ordre du régent de signer ou de donner sa démission, il signa. Peu de temps après, il se demit de toutes ses places, rentra dans la vie privée, et mourut en 1730, âgé de 78 ans, sans avoir été jamais marié.

HUYOT (Jean-Nicolas), né à Paris le 25 décembre 1780, étudia l'architecture sous M. Peyre, et la peinture sous David; mais il se livra bientôt entièrement à l'architecture, et ayant remporté le grand prix en 1807, il fut envoyé à Rome, où il resta six années. C'est là que que M. Huyot, dirigeant plus particulièrement ses études vers l'architecture antique, exécuta une restauration du temple de la Fortune à Préneste, ouvrage remarquable qui fit le plus grand honneur à ses connaissances archéolo

giques et commença sa réputation. De retour dans sa patrie, il fut employé dans les travaux du gouvernement.

Le désir de continuer ses recherches sur les monuments antiques, lui fit entreprendre, en 1817, un voyage dans le Levant. Accueilli avec une grande

bienveillance par M. de Rivière, notre ambassadeur près de la Porte, il fit, sur sa demande, un projet d'embellissement pour le palais de France, et un projet d'hôpital français que l'ambassadeur voulait faire bâtir. De Constantinople, il se rendit à Alexandrie, continua l'exploration des monuments en étudiant les ruines égyptiennes, et remonta le Nil jusqu'à la seconde cataracte. Il arriva au Caire, après un an d'absence, visita les monuments de cette partie de l'Égypte, et fit une étude particulière des cartouches, qu'on croyait déjà contenir les noms des rois d'Égypte. Ce travail aida beaucoup les savants qui s'occupèrent depuis de cet objet. Les conseils de M. Huyot furent utiles aussi au vice-roi d'Égypte, dans l'entreprise gigantesque formée par ce prince pour amener les eaux du Nil à Alexandrie. Après avoir parcouru la ligne du canal construit à ce dessein sur une étendue de 28 lieues, M. Huyot traça le plan de la partie qui passe entre les lacs d'Aboukir et Mareotis. En quittant l'Égypte, il retourna en Grèce, et y arriva pour assister au commencement de l'insurrection. Il fut alors contraint d'abandonner ce pays, où il perdit presque tout ce qu'il possédait.

Après cinq années de courses,d'études et de dangers, il revint enfin dans sa patrie, et fut nommé professeur d'histoire à l'école royale d'architecture. Les dessins qu'il rapportait, les recherches qu'il avait faites, et l'étude des monuments anciens qu'il avait poursuivie sur les lieux avec une grande persévérance, le mirent à même de faire un cours neuf et complet sur cette partie de l'enseignement. En 1823, l'Académie des beaux-arts l'appela dans son sein, en remplacement de M. Heurtier, et vers cette époque, une ordonnance royale ayant prescrit la continuation des travaux de l'arc de triomphe de l'Étoile, le ministre de l'intérieur le chargea de lui présenter divers projets pour achever ce monument d'une manière appropriée aux circonstances, en conservant toutefois les masses existantes. Le projet de M. Huyot consistait à ajouter quatre colonnes engagées, surmontées d'un attique avec une inscription sur chaque face. Mais M. de Corbière, alors minis

tre, jugea à propos de laisser ce plan de côté et de s'en tenir aux anciens plans proposés par Chalgrin, et nomma une commission qu'il chargea de continuer les constructions. Ce ne fut que sous le ministère de M. de Martignac qu'on revint à M. Huyot, et qu'on lui confia l'achèvement de ce beau monument. Mais les travaux étaient trop avances pour suivre le plan qu'il avait presenté; il fut obligé de continuer celu de ses prédécesseurs, en ajoutant toutefois de nombreuses modifications ar parties qui étaient encore à exécuter, chargé, en 1836, de la restauration da palais de justice, il est mort en 1840, et a été remplacé à l'Institut par M. Caristie.

HYDE DE NEUVILLE (Jean-Guill., baron de), né à la Charité-sur-Loire, d'un père d'origine anglaise, se fit connaître, dès 1797, comme l'un des partisans les plus enthousiastes de la cause royaliste. Beau-frère de Delarue, et lie avec les principaux membres du club de Clichy, il fut à l'intérieur l'actif agent du royalisme jusqu'au 18 fructidor, épo que où il dut se réfugier en Angleterre. Après la révolution de brumaire, il renoua ses intrigues; mais elles avortèrent encore, et il dut de nouveau s'expatrier. Les pièces saisies chez lui, et publiées en mai 1800, sous le titre de Corres pondance anglaise, le firent considérer comme l'un des auteurs du fameux complot de la machine infernale. Mais dans un mémoire qu'il publia en 1801, tout en professant avec énergie ses principes monarchiques, il repoussa cette imputation. En 1805, il passa en Amérique, où il resta jusqu'à la première restauration. A son retour de Gand, où il avait suivi le roi, le département de la Nievre l'élut député, et il se signala à la chambre parmi les promoteurs les plus véhéments de la réaction royaliste. Ce zèle fut récompensé par le titre de ba ron, et bientôt il fut nommé ministre plénipotentiaire aux États-Unis. Revenu en France en 1822, M. Hyde fut de nouveau choisi par les électeurs de la Nièvre comme leur représentant dans la chambre de 1823, où, fidèle à ses antécédents, il se prononça avec force pour l'exclusion de Manuel. Nommé alors ambassadeur en Portugal, il repa

« VorigeDoorgaan »