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son père, partie de la croisade qui plaça un prince latin sur le trône de Constantinople. Outre quelques chansons pleines de grâce et de poésie et encore inédites, on possède de Hugues de Brégi un poëme en huit cent trente-huit vers, intitulé la Bible au seignor de Brèze. C'est une imitation de la Bible de Guyot de Provins (voyez GUYOT); mais la satire y est moins rude; le style y a plus de douceur, parfois plus d'élégance; et la censure des mœurs du siècle y est plus entremêlée de traits d'histoire sainte et de digressions morales. L'auteur commence son poëme au péché originel; et quand il arrive à la rédemption, il raconte que cet événement fut suivi immédiatement du partage de la société en trois ordres :

Quant Diex nous ot d'enfer rescous,
S'ordena trois ordres de nous :
La première fu, sanz mentir,
De provoire por Diex servir
Ès chapèles et és moustiers;
Et l'autre fu des chevaliers,
Por justicier les robeors;
L'autre fu des laboréors.

La Bible de Hugues a été insérée dans le tome II des fabliaux publiés par Méon.

HUGUES DE FLAVIGNY, savant bénédictin, né en 1065, entra, en 1077, dans le monastère de Saint-Vannes de Verdun; puis, persécuté par les fauteurs de l'antipape Guibert, il se retira à SaintBénigne de Dijon. Il fut nommé, en 1097, abbé de Flavigny en Bourgogne ; mais il revint peu de temps après à Saint-Bénigne, où il mourut vers 1115. Il a laissé une chronique dont la seconde partie, qui comprend l'histoire du onzième siècle, est très-importante à cause des pièces originales qu'il y a insérées. Cet ouvrage a été publié dans la Bibliotheca manuscriptorum nova du P. Labbe.

HUGUES DE FLEURY, aussi nommé Hugues de Sainte-Marie, embrassa la vie monastique à l'abbaye de St-Benoîtsur-Loire, autrement de Fleury, vers la fin du onzième siècle. Les ouvrages qui nous restent de lui indiquent une grande supériorité d'esprit; son Traité de la puissance royale et de la dignité sacerdotale, ouvrage destiné à faire cesser les disputes qui s'étaient élevées de son temps sur la limite des deux

pouvoirs, lui fit une grande réputation et une réputation méritée.

Hugues de Fleury nous a aussi laissé une chronique en six livres, dédiée à Ives de Chartres. C'est, dit un biographe, une espèce d'histoire universelle dont le principal but est de montrer la conduite de Dieu à l'égard des hommes dans les différents âges du monde. Ce seul point de vue révèle une intelligence peu commune, et en effet la chronique d'Hugues de Fleury l'emporte à bien des égards sur les compositions historiques du même siècle. La géographie y est moins inexacte. Les questions théologiques y sont bien comprises et nettement débattues. Cette chronique part du commencement du monde et s'arrête à l'an 840; elle a été publiée à Munster, en 1638, par Bernard de Boffendorf qui l'a enrichie d'une savante préface et de notes intéressantes. Le Traité de la puissance royale et de la dignité sacerdotale a été publié par Baluze dans le tome IV de ses mélanges. Hugues de Fleury mourut dans les commencements du douzième siècle.

HUGUES des PAYENS, issu de la maison des comtes de Champagne, s'associa en 1118 avec Geoffroi de SaintOldemar et sept autres gentilshommes français pour protéger les pèlerins qui faisaient le voyage de terre sainte, et fonda ainsi l'ordre du Temple; il mourut en 1136 (voyez TEMPLIERS).

HUGUES DE POITIERS., chroniqueur du douzième siècle, sur lequel on n'a presque aucun renseignement; on sait seulement qu'il était moine de Vézelai et qu'il écrivit, par l'ordre de l'abbé Pons, l'histoire de ce monastère. Cet ouvrage est l'un des plus curieux du douzième siècle, à cause des détails qu'on y trouve sur la commune de Vézelai. Il se divise en quatre livres, dont le premier ne renferme que des chartes et des lettres relatives au monastère ; la narration commence au second livre, et comprend un espace de vingt-sept ans, de 1140 à 1167.

Le père Lelong attribue encore à Hugues de Poitiers quelques opuscules restés manuscrits, entre autres un commentaire sur Jérémie, et une chronique qui va depuis le règne d'Auguste jusqu'à Louis VII.

·T. IX. 33o Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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La chronique de Vezelai, insérée dans le Spicilegium de d'Achery, a été traduite dans le tome VII de la Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, publiée par M. Guizot.

HUGUES DE ROMANS, célèbre legat du pape en France, neveu de Hugues 1er, duc de Bourgogne, fut élevé en 1073 au siége épiscopal de Die, bien qu'il ne fût encore que simple clerc. Il fut ordonné prêtre l'année suivante par Grégoire VII qui, en 1074, le chargea de la légation de France. Nommé archevêque de Lyon en 1082, Hugues de Romans présida un grand nombre de conciles, entre autres celui d'Autun en 1099, où il excommunia Philippe 1**. Grégoire VII le désigna pour lui succéder sur le siége pontifical, et il essaya, après l'élection de Victor III, de former un schisme; mais il échoua, et encourut une sentence d'excommunication dont il ne fut relevé que par Urbain II. Il mourut en 1186, en se rendant au concile de Guastalla. On a de lui un grand nombre de lettres, dispersées dans plusieurs recueils.

HUGUES DE SAINT-CHER, né près de Vienne en Dauphiné, dominicain, légat du saint-siege, et le premier de son ordre qui ait été honoré de la pourpre, a laissé plusieurs ouvrages qui lui firent, de son temps, une grande réputation de savoir. Le plus important est la Concordance latine de la Bible, le premier livre publié en ce genre. Ses autres ouvrages sont le Speculum Ecclesiæ, des notes sur l'Écriture, des sermons, etc. Il mourut à Orvietto en 1263. Ses œuvres, publiees à Lyon en 1645, forment huit volumes in-folio. HUGUES (Victor), né à Marseille, d'une famille commerçante, fut tout jeune envoyé par ses parents à SaintDomingue, d'où il revint au commencement de la révolution. Il y fut envoyé de nouveau en 1793, en qualité de secrétaire de Simondés; mais la mission de ce dernier ayant manqué, Hugues se hâta de revenir en France, où il exerça successivement les fonctions d'accusateur public à Rochefort et a Brest. Il partit, en 1794, avec le titre de commissaire de la Convention pour les îles du Vent. Lorsqu'il arriva à la Guadeloupe, cette ile était au pouvoir des Anglais,

il la leur reprit, ainsi que la Désirade, les Saintes et Marie-Galande. Mais plusieurs des arrêtés de Hugues furent vivement critiqués; on alla même jusqu'à l'accuser de concussion. De nouvelles accusations se renouvelèrent contre lui en 1808, lors de la prise de Cayenne par les Anglais; il fut acquitté par un con seil de guerre, cependant il resta exposé à de fâcheux soupçons. Il mourut à Bordeaux, en 1826.

HUISSIER. Ce nom qui, d'après sa racine, signifie portier, paraît n'avoir été appliqué dans l'origine qu'à des officiers chargés d'ouvrir et de fermer l'huis, soit chez les grands, soit dans les cours de justice. Cet emploi changea ensuite peu à peu de nature, et de bas qu'il était d'abord, finit par devenir trèsimportant.

Les huissiers civils furent, selon toute apparence, précédés par des huissiers d'armes qui, malgré la puérile distinction établie par quelques auteurs entre ces dénominations, paraissent avoir été les mêmes que les sergents d'armes (*), Ces huissiers ou sergents, espece de gardes du corps, devaient veiller à la sûreté du roi; il leur était ordonné d'avoir leurs carquois pleins de car reaux, et d'accompagner leur souverain sans jamais le laisser seul.

Indépendamment de ces officiers militaires, on en créa ensuite d'autres pour le civil, qui durent porter les or dres du roi partout le royaume, publier les arrêts au péril de leur vie, s'exposer à la vengeance des seigneurs qui se moquaient de l'autorité royale, et expier souvent leur hardiesse par une longue captivité ou par la mort. Aussi la royauté comprit-elle qu'elle devait les revêtir comme les hérauts d'une espèce d'égide, et les mettre sous la sauvegarde de la loi qui commençait à se produire, quoique d'une manière incomplète, et devait bientôt faire courber les vassaux les plus orgueilleux. Il suffit de parcou rir les arrêts rendus sous Philippe III, saint Louis, Charles IV, etc., pour se convaincre de la sollicitude avec laquelle les rois veillaient au maintien de leurs prérogatives et considéraient l'outrage

(*) Daniel, Histoire de la milice française, t. II, p. 56.

fait à leur huissier comme une grave insulte à leurs droits.

En 1254, saint Louis rend un arrêt qui ordonne à l'abbé de Vézelay de comparaître en personne pour avoir laissé battre le sergent du roi par ses moines (*).

En 1271, arrêt du roi qui condamne le doyen et le chapitre de Lyon à 500 liv. parisis d'amende, parce que des habitants de ladite ville avaient dit des injures à un sergent, et même avaient osé l'arrêter (et etiam arrestando (**).) En 1278, les bourgeois de Villeneuvesur-Yonne sont condamnés à 1,000 liv. d'amende pour avoir insulté un sergent du roi; sur leur dénégation du fait et sur leur refus de payer, le roi déclare que la somme sera levée sur la ville entière (***).

En 1279, l'évêque d'Orléans est condamné à 50 liv. parisis pour avoir laissé emprisonner par un de ses clercs l'huissier du roi (****).

La même année, l'abbé de Daurat est condamné à payer 500 liv. d'amende, et de plus à faire des excuses à un sergent qu'il avait battu (*****). La même année encore, un autre abbé est condamné à 100 liv. tournois d'amende, applicables moitié au roi et moitié à deux sergents insultés (******). Elle annonçait une grande force, cette puissance royale qui osait ainsi condamner des évêques et assigner des clercs à comparaître devant des juges laiques; on pouvait de là pressentir ce qu'elle deviendrait bientôt. Mais continuons de la suivre dans ses développements, et voyons-la s'attaquer aux grands vassaux. «Il y avait au pays de Toulouse un haut et puissant baron nommé Jourdain de Lille, seigneur de Casaubon, qui avait épousé une nièce du pape. Cet homme avait déjà été cité devant la cour du roi pour dix-huit accusations, dont chacune méritait la peine de mort.

(*) Voyez les Olim du parlement, publ. par M. Beugnot, dans la collection des monuments inédits de l'histoire de France, t. I, 436.

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Le roi lui avait pardonné à la prière du pape; mais Casaubon continua ses crimes et osa même assommer de son pro-, pre bâton fleurdelisé un sergent royal qui venait le citer à comparaître en cour de parlement. Il fut forcé de se rendre à la citation; il se présenta entouré d'une foule de comtes, de barons et de gentilshommes d'Aquitaine, qui soutenaient son parti..... Mais ni sa brillante escorte, ni son alliance avec le saintpère, n'intimidèrent les gens du parlement: il fut enfermé au Châtelet, condamné à mort, traîné à la queue des chevaux, et enfin pendu, comme bien il le méritait (1323) (*). »

Voici un autre fait aussi démonstratif, mais il se passe cent ans plus tard. Le jour de la fête de la Toison d'or (1456), monseigneur le duc de Bourgogne, de Lotrich, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne, palatin de Hollande, de Zélande, de Namur, etc., se trouvait environné de tous les chevaliers magnifiquement parés. Comme il allait s'asseoir à la table de velours étincelante de pierreries, « un petit homme en noir jupon se trouva là, on ne sait comment, et se jetant à genoux, lui présenta à lire..... une supplique? Non, un exploit, un exploit bien en forme du parlement de Paris, un ajournement en personne pour lui, pour son neveu le comte d'Étampes,..... et cela au sujet d'un quidam dont le parlement déclarait évoquer l'affaire. » Une autre fois, « c'est encore un de ces hardis sergents qui s'envient dans Lille, le duc étant en cette ville, battre et rompre à marteau de forge la porte de la prison pour en tirer un prisonnier..... Le duc arrêta ses gens qui voulaient jeter l'homme à la rivière (**).

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L'huissier proprement dit, ou le sergent, car cette confusion de noms existait alors et s'est conservée jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, ne sortait pas du royaume; il signifiait ses exploits dans tout le domaine soumis au roi soit directement, soit par vassaux, mais

(*) Henri Martin, Hist. de France, t. V,

P, 272.

(**) Michelet, Hist. de France.

dans le domaine seul; et c'est à tort qu'on a quelquefois appelé huissiers les ambassadeurs envoyés à des souverains étrangers; le nom de sergent a pu seul leur être donné, parce que ce terme avait, au moyen âge, une signification extrêmement vague, s'appliquant soit aux officiers du roi, soit à ceux des seigneurs, soit même à des vassaux qui n'étaient assujettis qu'à une simple redevance (voyez SERGENT).

On trouve dès 1388 des huissiers du parlement. Au dix-huitième siècle, ceux du Châtelet se divisaient, en huissiers audienciers, qui servaient particulièrement à l'audience; en huissiers à che val, qui pouvaient exploiter partout le royaume; en huissiers à verge, dont les fonctions étaient à peu près semblables, et dont le nom venait du bâton fleurdelisé qu'ils devaient porter à la main; enfin en huissiers fieffés, ainsi appelés de ce que leur charge était considérée comme un fief.

Sous les derniers princes de l'ancienne monarchie, on vit de grands seigneurs briguer le titre d'huissier de la chambre du roi, qui leur permettait d'ouvrir aux familiers la porte du souverain, quand il mettait sa chemise ou prenait ses pantoufles (*).

Les huissiers de nos jours sont des fonctionnaires publics établis dans chaque arrondissement pour faire toutes citations, notifications et significations requises pour l'instruction des procès; tous actes et exploits nécessaires pour l'exécution des ordonnances de justice, jugements et arrêts, et le service personnel près les cours et tribunaux.

Les huissiers près les tribunaux sont nommés par le roi, et ils ne peuvent faire aucun acte pour leurs parents ou alliés.

HUISSIER. On appelait encore ainsi au moyen âge une sorte de vaisseaux d'une plus grande capacité que les nefs ordinaires, qui servaient à transporter la cavalerie, et avaient au-dessus de l'arrière un huis par lequel on faisait entrer les chevaux dans la cale. L'embarquement fini, on calfatait cette porte, qui se trouvait dans l'eau quand le navire

(*) Dictionnaire de jurisprudence de l'encyclopedie méthodique, art. HuISSIERS.

était complétement chargé. L'Atlas ca talan de 1375 contient un dessin grossier d'un bâtiment de cette espèce, qui y est appelé Uxer.

On donnait encore le nom d'huis siers aux charpentiers ou menuisiers qui faisaient les portes: « Item, ne huchier ne huissier ne peuent ne ne deuent faire ne trappe, ne huis, ne fenestre, sans gouions de fust ni de fer, par leurs seremens; et se il estoit trouvé, il paieroit xx sous d'amende, x sous au roi et x sous au mestre du mestier (*). »

HULANS, houlans, uhlans ou ulans, espèce de cavalerie d'origine asiatique, dont l'usage s'introduisit d'abord en Pologne et en Lithuanie, puis se répan dit de là en Allemagne, en Russie et en France au dix-huitième siècle.

Ces cavaliers combattaient à la ma nière des hussards, et ils étaient armés de sabres, de pistolets et de lances surmontées d'une petite flamme destinée à effrayer les chevaux de l'ennemi. Le maréchal de Saxe essaya, en 1734, d'introduire en France l'usage de cette arme, et en forma un régiment de mille hommes auxquels on mêla autant de dragons. Les hulans français portaient la simarre et la culotte verte, les bottes à la hongroise, et un casque garni d'un turban d'où tombait une queue en crins de couleur. Leur armement consistait en une lance de neuf pieds, en bois de frêne, surmontée d'un fer à pointe longue et aiguë, à peu près comme celle de nos lanciers d'aujourd'hui. Ils fu

rent licenciés à la mort du maréchal.

HULLIN (Pierre-Auguste, comte), naquit à Genève en 1758. Apprenti horloger, il exerçait son état à Paris, lorsque, frappé de sa haute taille et de sa belle figure, le marquis de Conflans le prit à son service comme chasseur. Sa belle conduite au 14 juillet 1789 lui valut le titre de vainqueur de la Bastille, titre décerné avec une médaille aux héros de cette journée par la municipalité de Paris. Autant il avait montré de courage à l'attaque de la forteresse, où il entra des premiers, autant il montra ensuite d'humanité. S'emparant du gou

(*) Livre des métiers, titre XLVII, édition Depping.

verneur Delaunay, il l'escorta dans sa marche vers l'hôtel de ville, et fit les plus nobles efforts, jusqu'à exposer sa propre vie, pour le protéger contre la vengeance du peuple."

A partir de là, Hullin semble avoir voulu se tenir en dehors du mouvement de la révolution. Sa biographie ne présente rien d'important jusqu'en 1796. A cette époque, employé comme adjudant général à l'armée d'Italie, il s'y distingua par divers actes de bravoure. En 1799, il contribua puissamment à la défense de Gênes. Au 18 brumaire, il se trouvait à Paris, près du général en chef Bonaparte, dont il servit activement les projets. Il fit la nouvelle campagne d'Italie de 1800, fut nommé en 1803 général de division et commandant des grenadiers de la garde consulaire, et présida en 1804 le conseil de guerre qui condamna le duc d'Enghien. Il fit ensuite les campagnes d'Autriche en 1805, et de Prusse en 1806, campagnes où il fut successivement chargé des commandements de Vienne et de Ber

lin.

Durant la campagne de Russie, il fut laissé en France, où il commanda la première division militaire. Le général Mallet s'adressa à lui pour l'attirer dans sa conspiration, et voyant ses ouvertures mal accueillies, lui tira à bout portant un coup de pistolet qui lui cassa la mâchoire inférieure. Le général Hullin garda le commandement de la ville de Paris jusqu'au mois de mars 1814. Alors, après avoir accompagné à Blois l'impératrice Marie-Louise, il envoya son adhésion au gouvernement de Louis XVIII, mais il n'en fut pas moins dépouillé de toutes ses fonctions.

Au retour de l'empereur, le gouvernement de Paris lui fut rendu, et il le garda jusqu'à la seconde restauration. Compris dans l'ordonnance du 24 juin 1815, il fut arrêté, détenu à Cosne, et enfin proscrit par l'ordonnance du 17 janvier 1816. Il passa en Belgique et en Allemagne les années de son exil.

On a de lui l'opuscule suivant : Explications offertes aux hommes impartiaux au sujet de la commission militaire instituée en l'an XII pour juger le duc d'Enghien, Paris 1833.

HULST (siége de). En 1747, l'armée française victorieuse envoya un détachement bloquer cette ville. La garniforte de 1,800 hommes, se retira après une capitulation honorable.

son,

Hulst tomba de nouveau au pouvoir des Français en 1794, lorsque os troupes triomphantes envahirent la Flandre maritime.

HUMANN (Jean-George), naquit à Strasbourg en 1780, dans une condition obscure. Devenu négociant dans cette ville, il y acquit une belle fortune par son activité et son intelligence, mais aussi en recourant parfois à des moyens que réprouvent les lois protectrices du commerce national. Élu, en 1820, député du département du Bas-Rhin, il alla siéger sur les bancs de l'opposition, et, pendant les sessions de 1824, 1825, 1826 et 1827, il prit assez fréquemment la parole dans les discussions financières. Le collége de Villefranche l'envoya de nouveau à la chambre en 1828. Il vota, en 1830, l'adresse des 221, et fut réélu le 28 juillet, par le collége de Schélestadt (Bas-Rhin).

Le 11 octobre 1832, il fut chargé du portefeuille des finances, et quitta ce poste en janvier 1836. Nommé, le 3 octobre 1837, membre de la chambre des pairs, il rentra, le 1er mars 1840, au ministère des finances. Il remplissait encore ces fonctions lorsqu'il fut frappé, au mois d'avril 1842, d'une attaque d'apoplexie à laquelle il succomba.

Humann était le fils de ses propres œuvres; il devait son élévation à son travail opiniâtre, à l'énergie de son caractère, qu'il déploya souvent aux dépens du pays, mais quelquefois aussi dans l'intérêt public. Ceux qui savent d'où il était parti pour arriver jusqu'au ministère, ceux qui mesurent la distance qui sépare l'origine et la fin de sa carrière, honoreront cette persévérance qui a lutté contre tant d'obstacles, qui a triomphé de tant de difficultés. Pourquoi faut-il que Humann ait oublié qu'il était sorti du peuple, et que le ministre de la royauté de juillet ait abjuré les principes qu'avait professés le député de l'opposition sous la restauration?

HUMBERT, né en Bourgogne, entra dans l'ordre de Saint-Benoît à Moyen

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