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consistant dans les terrains d'alluvion transportés à l'embouchure des fleuves, il aurait fallu que la France, pour s'étendre jusqu'à l'un des principaux cours d'eau, s'emparât des trois quarts au moins de ces terrains, et réduisît presqu'à rien la république qu'elle venait d'affranchir. Le Rhin ne devient limite pour la France, à l'égard de l'Allemagne, qu'aux environs de Wesel, et la possession des deux rives de la Meuse, au sud de Venloo, laissait cette question intacte. De plus, la république française se réservait la faculté, en cas de guerre du côté du Rhin ou de la Zélande, de mettre garnison dans les places de Grave, Bois-le-Duc et Bergop-Zoom. Le port de Flessingue demeurait commun. Ainsi, toutes les précautions étaient prises. La navigation du Rhin, de la Meuse, de l'Escaut, du Hondt et de toutes leurs branches, était à jamais déclarée libre. Outre ces avantages, une indemnité de 100 millions de florins était payée par la Hollande. Pour dédommager cette dernière de ses sacrifices, la France lui promettait, à la pacification générale, des indemnités de territoire, prises sur les pays conquis, et dans le site le plus convenable à la bonne démarcation des limites réciproques.

« Ce traité reposait sur les bases les plus raisonnables; le vainqueur s'y montrait généreux autant qu'habile. Vainement a-t-on dit qu'en attachant la Hollande à son alliance, la France l'exposait à perdre la moitié de ses vais seaux, détenus dans les ports de l'Angleterre, et surtout ses colonies, livrées sans défense à l'ambition de Pitt. La Hollande, laissée neutre, n'aurait ni recouvré ses vaisseaux ni conservé ses colonies, et Pitt aurait trouvé encore le prétexte de s'en emparer pour le compte du stathouder. La conservation seule du stathoudérat, sans sauver d'une manière certaine ni les vaisseaux ni les colonies hollandaises, aurait du moins ôté tout prétexte à l'ambition anglaise; mais le maintien du stathoudérat, avec les principes politiques de la France, avec les promesses faites aux patriotes bataves, avec l'esprit qui les animait, avec les espérances qu'ils avaient conçues en nous ouvrant leurs

portes, était-il possible, convenable, honorable même (*) ? »

et

Malgré quelques mésintelligences relatives à l'exécution de quelques clauses du traité, la Hollande s'occupait activement, en 1797, de former une escadre et une armée d'embarquement destinées à concourir aux projets du Directoire contre l'Angleterre. Mais elle était alors divisée en plusieurs partis chacune des crises gouvernementales qui avaient lieu chez nous avait son contrecoup dans la république batave. Enfin, le 22 janvier 1798, quarante-trois membres de l'assemblée nationale de Hollande, soutenus par nos troupes, firent ce que, quatre mois auparavant, on avait fait à Paris, au 18 fructidor. Ils s'organisèrent en une espèce de Convention, et en peu de jours une constitution semblable à celle de la France fut rédigée et mise en vigueur. Mais cette révolution prit de suite un caractère démocratique tellement exalté, que le gouvernement français, inquiet de l'agitation toujours croissante des esprits, fut obligé, pour y mettre un terme, d'envoyer le général Joubert, qui, secondant le général hollandais Daendels, dispersa le Directoire et les conseils qui s'étaient formés après la dernière révolution, créa un gouvernement provisoire et fit ordonner de nouvelles élections. Toutes les républiques que la France avait établies se ressentirent également du 18 brumaire. La Hollande fut la première (17 octobre 1801) à remplacer sa constitution dictatoriale par une nouvelle constitution, inspirée par le premier consul, et qui concentrait davantage le pouvoir exécutif.

Bien que ses intérêts commerciaux l'entraînassent vers l'Angleterre, la Hollande nous resta fidèle tant qu'elle fut constituée en république. Mais Napoléon, monté sur le trône, et sachant les projets que la coalition avait formés sur elle, voulut assurer définitivement ce pays à la France, et le 5 juin 1806, Louis Bonaparte fut proclamé roi de Hollande, conformément à un traité conclu le 24 mai avec le gouvernement de la république batave. Tout changea

(*) Thiers, Histoire de la révolution française, t. VII, p. 24 et 131.

alors. La Hollande devint l'ennemie de la France on y insultait les Français ; l'on n'y parlait plus que de s'allier à l'Angleterre. Louis, pour plaire à ses nouveaux sujets, favorisait lui-même la contrebande. Le Moniteur ayant relevé amèrement ses contraventions au système continental, il s'en plaignit à l'empereur, mais celui-ci lui répondit de Schoenbrunn, le 17 juillet 1809: « C'est la France qui a sujet de se plaindre du mauvais esprit qui règne chez vous... Vos règlements de douane sont si mal exécutés, que toute la correspondance de l'Angleterre avec le continent se fait par la Hollande.... La Hollande est une province anglaise. » Enfin, après bien des récriminations, un traité fut signe entre les deux frères (10 mars 1810), par lequel la Hollande s'engageait à n'avoir ni commerce, ni communication avec l'Angleterre; le Brabant méridional et la Zélande étaient cédés à la France, et le Thalweg du Wahal devenait la limite entre les deux États; dix-huit mille hommes de troupes françaises étaient chargés de la garde des côtes et des embouchures des fleuves.

Louis se refusant plus tard à l'exécution de ces clauses, et se préparant à faire la guerre à la France, Napoléon fit occuper Amsterdam. Le roi de Hollande abdiqua en faveur de son fils (1er juillet 1810), et s'enfuit dans les Etats autrichiens. Alors l'empereur, voulant, disait-il, compléter son système de guerre, de politique et de commerce, réunit la Hollande à l'empire. La nouvelle acquisition fut partagée en neuf départements; on lui donna Lebrun pour gouverneur général, et Amsterdam fut déclarée la troisième ville de l'empire.

Cette réunion, qui nous aliéna entièrement les Hollandais, fut également mal accueillie dans les deux pays. Aussi vit-on, après la campagne de Russie et les premiers succès des coalisés, la Hollande se mettre promptement en pleine insurrection. Le 24 novembre 1813, Bulow entra dans Amsterdam, et y établit un gouvernement provisoire qui proclama l'indépendance des Provinces-Unies, et rappela GuilJaume V. Un mois plus tard, toute la Hollandé était évacuée par les trou

pes françaises, et Guillaume, proclamé roi des Pays-Bas le 6 mars 1815, se joignit en cette qualité à la coalition qui fut conclue le 31 mai 1815, à Vienne, contre Napoléon revenu de l'île d'Elbe.

Depuis cette époque jusqu'en 1830, les rapports politiques des deux pays se sont bornés à un traité de commerce; la révolution de juillet, en provoquant la révolution belge, vint seulement troubler pour quelque temps cette bonne harmonie; le 9 août 1831, une armée française entra en Belgique pour s'opposer à une invasion hollandaise, et le 30 novembre, nos troupes mirent le siége devant la citadelle d'Anvers, qui se rendit le 23 décembre suivant; mais aujourd'hui que les différends soulevés par la question belge sont terminés, la Hollande revient à notre alliance, à laquelle elle tiendra, nous l'espérons, chaque jour davantage, car elle doit savoir ce que vaut celle de l'Angleterre. C'est dans ce but que la France a vu avec plaisir son gouvernement conclure avec le gouvernement hollandais, le 30 juin 1841, un traité de commerce où nous avons certainement donné plus que nous n'avons reçu.

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HOLM (prise de l'île d'). — Lorsque le 10° corps de la grande armée, commandé par le maréchal Lefebvre, vint, dans les premiers jours de février 1807, assiéger Danzig, l'occupation de l'île d'Holm, formée par la Vistule un peu au-dessous de la place, fut jugée indispensable. Mais, faute de moyens suffisants, il fallut différer l'entreprise jusqu'à la nuit du 6 au 7 mai. Quinze cents Russes, deux cents Prussiens et une compagnie tout entière d'artillerie, avec quinze pièces de canon et autant d'obusiers, défendaient l'île, où étaient d'ailleurs établis d'immenses magasins de munitions. Le général Drouet fut chargé de l'attaque avec huit cents hommes. Le 6, à dix heures du scir, deux barques, pouvant porter chacune vingtcinq personnes, furent mises à l'eau et montées par une partie de ces braves. A peine débarqués, il se divisèrent en trois troupes la première marcha contre la redoute la plus voisine du rivage, qui était défendue par des Prussiens, et s'en empara sans brûler une

amorce; la seconde se porta sur une autre redoute à gauche, et la troisième sur des retranchements élevés à la pointe de l'île, du même côté. Les Russes, qui défendaient la deuxième redoute, se battirent avec résolution, mais furent bientôt obligés, comme les Prussiens, de rétrograder vers les ouvrages construits à la pointe de l'île, et poursuivis si vivement par les troupes francaises, qu'elles y entrèrent pêle-mêle avec eux, et les en chassèrent sans peine. Les vaincus se retiraient en désordre le long de leurs retranchements, lorsque le général Gardanne vint leur couper la retraite; ils furent tous tués ou pris.

HOMMAGE. La concession d'un domaine ne se faisant, au moyen âge, que par une sorte de contrat synallagmatique qui cédait la jouissance du fonds seulement, sans qu'il y eût aliénation de la part du donateur, il fallait que le nouveau possesseur reconnût le droit de suzeraineté du donateur par une démarche authentique qui constatât son état de vassalité, et lui imposât des obligations à remplir en échange de la concession qui lui était faite; telle est l'origine de l'hommage. Le donateur ne se dessaisissait d'une propriété qu'en vue de l'avantage qui pouvait lui revenir de cette sorte de fidéi-commis; l'hommageur devait jurer de ne jamais prendre les armes contre son suzerain, de lui conserver toujours intact le domaine accordé, sans en tirer de secours pour guerroyer contre lui, et sans jamais se lier avec des vassaux rebelles: c'était là le droit, sinon le fait. Mais de l'impossibilité où l'on était souvent de savoir si tel ou tel fief avait été concédé dans l'origine, s'il était une propriété directe du seigneur actuel ou une transmission éloignée du souverain naturel, naissaient des difficultés nombreuses qui prenaient quelquefois un caractère extrêmement grave, et produisaient même la guerre civile quand elles s'élevaient entre le roi de France et les plus puis

sants de ses vassaux.

La prestation de l'hommage présentait souvent le spectacle le plus singulier de riches seigneurs, des rois euxmêmes se voyaient obligés de plier devant des inférieurs qui jouissaient alors

de leur droit dans toute sa plénitude, et se dédommageaient de l'infériorité de leur condition ordinaire par une heure de suzeraineté; l'orgueil des puissants se révoltait à l'idée de reconnaître la supériorité d'un inférieur ou d'un rival dont l'affabilité n'était qu'une humiliation de plus; de là des discussions qui se terminaient quelquefois d'une manière sanglante.

L'hommage cependant devait se rendre en personne, et Édouard III fut obligé de venir baiser en la bouche Philippe le Bel, pour ses possessions de la Guienne et du Ponthieu; Philippe le Bel devait lui-même hommage à l'évêque d'Auxerre pour le château et la terre de Dauziac; mais il le lui rendait par procureur (*).

« Quand le roi possédait des terres dans la mouvance d'une seigneurie, il devenait vassal du possesseur de cette seigneurie; mais alors il se faisait représenter pour prêter, comme vassal, foi et hommage à son propre vassal; on voulait bien user de cette indulgence envers lui, sans qu'il se pût néanmoins soustraire à la loi générale de la féodalité. Philippe III rend, en 1284, hommage à l'abbesse de Moissac; en 1350, le grand chambellan rend hommage, au nom du roi Jean, à l'évêque de Paris, pour les châtellenies de Tournant et de Torcy Joannes, Dei gratia Francorum rex..... Robertus de Loriaco, de præcepto nostro, homagium fecit. On citera encore un exemple, parce qu'il est rare dans son genre et qu'il affectera les lecteurs français comme l'historien qui le rappelle. Henri VI, roi d'Angleterre, rend hommage à des bourgeois de Paris:

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Henry, par la grâce de Dieu, roi « de France et d'Angleterre, à tous ceux qui ces présentes verront, salut. « Savoir faisons, que, comme autrefois

(*) Voyez dans les Olim, II, p. 616, édit. publ. par M. Beugnot, la discussion qui eut lieu entre le parlement et l'évêque qui ne voulait pas démordre de son droit. Des luttes avaient lieu fréquemment aussi dans les classes inférieures, et dans la même collection (I, p. 497), on voit an seigneur, Amalric de Meudon, refuser l'hommage à un bourgeois et être approuvé par le parlement, qui qualifie ce dernier de rusticus.

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e a fait nostre très-cher seigneur et ayeul, feu le roi Charles (Charles VI), « dernier trespassé, à qui Dieu pardoint, a par ses lettres sur ce faites, données le 21 jour de mai, dernier passé, << nous avons député et députons M « Jean le Roy, notre procureur au Chas<< telet de Paris, pour, et en lieu de « nous, à homme et vassal, de ceux qui sont mouvans et tenus en fief les « terres, possessions et seigneuries à << nous advenues, en la ville et vicomté de Paris, depuis quatre ans en çà, et en « faire les debvoirs, tel qu'il appartient... « Donné à Paris, le 15 jour de mai « 1423, et de notre règne le premier;

«

ainsi signé par le roi, à la relation du « conseil, tenu par l'ordonnance de « monseigneur le régent de France, a duc de Betford.

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« Paris était composé d'un grand nombre de fiefs; neuf d'entre eux relevaient de l'évêché : le Roule, la GrangeBatelière, l'outre Petit-Pont, etc. Les autres appartenaient aux abbayes de Sainte-Geneviève, de Saint-Germain des Prés, de Saint-Victor, du grand prieuré de France et du prieuré de Saint-Martin des Champs. On comptait en France soixante-dix mille fiefs ou arrière-fiefs, dont trois mille étaient titrés.

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«Le vassal prêtait hommage tête nue, sans épée, sans éperons, à genoux, les mains dans celles du seigneur, qui était assis et la tête couverte ; on disait : « Je « deviens votre homme de ce jour en « avant, de vie, de membre, de terres, « honneur, et à vous serai féal et loyal, et foi à vous porterai des tenements << que je reconnois tenir de vous, sauf la foi que je dois à notre seigneur le roi. » Quand cette formule était prononcée par un tiers, le vassal répondait voire (Oui, je le jure), après quoi il était reçu par le seigneur audit hommage à la foi et à la bouche, c'est-à-dire, au baiser, pourvu qu'il ne fût pas un vilain.

«

Quelquefois cependant un gentilhomme de bon lieu était contraint de se mettre à genoux devant un moindre que luy, et de mettre ses mains fortes et généreuses dans celles d'un lâche et efféminé.» (Traité des fiefs)

«Quand l'hommage était rendu par une femme, elle ne pouvait pas dire : « Jeo deveigne vostre feme; pur ceo que n'est

convenient, que feme dira, que el deviendra feme à aucun home,.fors que à sa baron, quand ele est espouse (*); » on avait alors recours à une autre formule.

Main, fils de Gualon, du consentement de son fils Eudon et de Viète, sa bru, donne à Dieu et à Saint-Albin en Anjou la terre de Brilchiot; en foi de quoi le père et le fils baisèrent le moine Gaultier; mais comme c'était chose inusitée qu'une femme baisât un moine, Lambert, avoué de Saint-Albin, est délégué pour recevoir le baiser de la donatrice, avec la permission du moine Gaultier, Jubente Walterio Monacho.

« Robert d'Artois, comte de Beaumont, ayant à recevoir deux hommages de son amée cousine madame Marie de Brebant, dame d'Arschot et de Vierzon, ordonna : « Que nous et la dame « de Vierzon devons être à cheval, et << notre cheval les deux pieds devant en l'eau du gué de Noies, et les deux pieds « derrière à terre sèche, pardevant notre « terre de Meun, et le cheval à ladite << dame de Vierzon les deux pieds der«<rière en l'eau dudit gué, et les deux « devant à terre sèche par devers notre « terre de Meun. »

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L'hommage était lige ou simple; l'hommage ordinaire ne se doit pas compter. L'homme lige (il y avait six espèces d'hommes dans l'antiquité franke) s'engageait à servir en personne son seigneur envers et contre toute créature qui peut vivre et mourir. Le vassal simple pouvait fournir un remplaçant. On fait venir lige ou du latin ligure, liga, ligamen, etc., ou du frank leude. Vous êtes de Tournay, laquelle est toute lige au roi de France (**). »

HOMMES D'ARMES. Voyez GENDARMERIE et GENS D'ARMES.

HOMMES LIBRES. Voyez PERsonnes (État des).

HONDSCHOOTE. Petite ville du dé(*) Cependant on trouve dans le recueil des arrêts rendus sous Philippe IV, un acte dans lequel une damoyselle de Saint-Amand se plaint de l'abbé son seigneur qui ne veut pas l'investir d'un fief, « quoiqu'elle li eust offert les mains, le cors o l'ommaige à faire.» (1310, Olim, II, p. 517.)

(**) Chateaubriand, Études historiques, III, p. 375 et suiv.

partement du Nord, arrondissement de Dunkerque: popul., 3,833 habitants.

Cette ville, autrefois célèbre par ses manufactures, paraît avoir été fondée vers le dixième siècle. Elle fut incendiée en 1383, lors de l'expédition de Charles VI en Flandre. Les Français la dévastèrent en 1558, et deux nouveaux incendies la détruisirent presque entièrement en 1576 et en 1582. Les Hollandais la brûlèrent en 1708, et y commirent d'horribles cruautés. Ce fut sous les murs de cette ville que le 8 septembre 1793 l'armée des coalisés essuya une défaite célèbre.

HONDSCHOOTE (bataille de ), 8 septembre 1793. Le duc d'York assiégeait Dunkerque avec 33,000 hommes. Deux corps d'observation protégeaient ses opérations; l'un de 16,000 hommes posté à Ost-Capelle, sous le maréchal Freytag; l'autre de 15,000 Hollandais, commandés par le prince d'Orange, posté à Menin. Le reste des coalisés, dispersés autour du Quesnoy et jusqu'à la Moselle, ne s'élevait pas à moins de 100,000 hommes. Houchard reçut du comité de salut public l'ordre de dégager Dunkerque et de rompre la ligne de l'ennemi en se portant avec toutes ses forces sur un point décisif. Ayant donc reçu un renfort de 12,000 hommes détachés de l'armée du Rhin, ce général, dont les forces ne s'élevaient guère qu'à 40,000 combattants, se concentra de Cassel à Steenvorde, dans l'intention d'attaquer Freytag.

Le 6 septembre, l'armée française se mit en mouvement. Le général Duménil avec sa division fut chargé d'observer la garnison d'Ypres. L'avantgarde forte de dix mille hommes, aux ordres du général Hédouville, s'empare tout d'abord de Poperinghe, chasse les Hessois de Vlæmertinghe, et marche ensuite sur Rosbrugghe pour menacer la retraite des alliés. Herzeele, successivement pris, perdu et repris par le général Jourdan, demeure enfin en son pouvoir. Alors Houchard se met luimême à la tête d'une partie des troupes de ce général, passe l'Yser, et va assaillir Bambecke et Rerusustrade. Après un combat acharné, ces deux postes sont enlevés, et les Anglais rétrogradent sur toute la ligne. Vaine

ment, pour couvrir leur retraite, le gé néral Falkenhausen s'arrête-t-il à Rexpoëde; il est forcé de se retirer sur Hondschoote. Les Français le suivent dans le village, l'en dépostent, et sy établissent. Mais l'occupation de point est trop importante pour que es ennemis nous en laissent trangs possesseurs à huit heures du s Freytag en personne et le prince Al phe d'Angleterre tentent une attarge furieuse; ils échouent, et grièvement blessés tous deux, sont faits prisonniers Bientôt, toutefois, les gardes hate vriennes fondent sur les cavaliers frarçais, les repoussent et délivrent prince Adolphe. En même temps, le général autrichien Sporken se porte sar Rexpoëde, s'en empare et dégage Fra tag. Mais Jourdan arrive, reprend village et s'y arrête, tandis que Spor ken opère sa retraite sur Hondschoo où les Anglais vont aussi prendre pas tion. Pour les Français, épuisés de favgue, ils profitent de la nuit pour se retirer à Bambecke. Ce mouvement re trograde, alors que le succès de la journée restait indécis, fut ensuite reproche à Houchard comme une trahison. C'était au moins une faute, et une faute énorme.

Le lendemain 7, Houchard revint at taquer Hondschoote, mais l'e avait eu le temps de s'y retrancher, et nos troupes furent repoussées ave perte. Bouchard découragé voulait bor ner là ses efforts et s'en tenir à la defensive. Une telle détermination aurt produit d'incalculables malheurs. D kerque succombait, et les alliés alli marcher sur Paris. Heureusement, to les généraux qui composaient l'etat-ajor de Houchard virent l'étendue de se faute qu'il allait commettre et s'op sèrent de toutes leurs forces à son de sein. D'autre part, les représentants du peuple présents à l'armée lui engnirent de mener encore une fois s troupes au combat, et il fut force vaincre.

Le 8, au matin, les Français se portèrent sur toute la ligne ennen pour attaquer de front. Leur droit:. sous les ordres d'Hédouville et de C laud, se développe entre Killem et Beve ren; leur centre, commandé par Jour

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