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réformées en partie; les principes du goût furent modifiés. Le résultat essentiel de ce changement fut la restriction et l'affaiblissement des droits sévères, de l'autorité inflexible qu'avait exercés la raison, et la conquête d'une liberté plus grande, d'un empire plus étendu pour l'imagination et la sensibilité. Par là, l'équilibre fut détruit, les parts furent inégales celle de l'imagination commença à l'emporter sur celle de la raison.

Trois causes principales déterminèrent cette révolution. D'abord, il est impossible qu'une littérature conserve toujours la même forme, obéisse toujours aux mêmes lois. Une littérature ne subsiste, ne se perpétue qu'à la condition de se transformer, parce qu'il y a dans l'esprit humain un impérieux besoin de nouveauté que les écrivains sont contraints de satisfaire. Ces transformations sont souvent une altération, une décadence; mais, il faut le reconnaître, elles sont nécessaires.

En second lieu, dans les époques où le génie devient plus rare, les règles sévères, les préceptes impérieux et exigeants sont acceptés avec moins de soumission et de docilité. Le joug des règles n'effraye pas le génie que soutient la conscience de sa force. Porter ce joug, ce n'est pas pour le génie un labeur accablant, une tâche débilitante, c'est un exercice utile, une gymnastique salutaire. Mais la médiocrité succombe sous le fardeau. La médiocrité, qui souvent n'est que le talent sans génie, demande à s'affranchir des entraves où elle n'a pas la force de conserver un libre essor. Les ouvrages des hommes de génie, composés dans un esprit de consciencieuse fidélité aux règles les plus difficiles du goût, charment tout le monde par ce mélange même de sagesse et de force. Les ouvrages des esprits médiocres, accommodés à grand'peine aux mêmes règles, n'inspirent que froideur, ennui et dédain. Il est donc naturel que la médiocrité s'insurge contre les lois établies, et réclame une liberté qui lui permettra du moins de produire une illusion de quelques jours, et d'obtenir quelques succès dont l'éclat éphémère satisfera son ambition. C'est ainsi qu'à la fin du dix-huitième siècle, alors

qu'il n'y avait plus que très-peu d'hommes capables de satisfaire à toutes ces exigences de la raison et du goût que le dix-septième siècle avait imposées aux écrivains, on vit une foule d'auteurs accuser les législateurs de la littérature de despotisme et de tyrannie, déplorer la sécheresse et la timidité de la langue, et demander à grands cris la révision d'un code qu'ils disaient trop étroit et trop minutieux.

Enfin, il faut le dire aussi, entre les mains de cette école d'écrivains philosophes qui marchaient ensemble sur la trace de Voltaire, la langue française, si elle n'avait rien perdu de sa netteté et de sa finesse, était devenue plus pâle, plus uniformément abstraite : la discussion métaphysique l'avait refroidie et desséchée. L'imagination s'était beaucoup moins montrée dans la prose et dans les vers de la plupart des encyclopédistes que dans Télémaque et Phedre. Cet empiétement de la raison philosophique amena une réaction. Par cela même que l'imagination avait été sacrifiée, on réclama pour elle avec plus de chaleur, et l'on fut plus disposé à la faire souveraine à son tour.

Ainsi se modifia la définition du goût, ou, pour parler plus exactement, le goût lui-même fut discrédité. A la fin du dix-huitième siècle, on entendait des critiques influents crier du haut de leur chaire aux écrivains: Ayez de l'imagination, de la chaleur, du coloris ; peignez vivement, excitez des impressions fortes, et nous vous tiendrons quittes du goût. C'est le langage que tinrent souvent, d'une manière plus ou moins explicite, Diderot et Beaumarchais, les deux chefs de la réforme à cette époque. C'est contre les prédications de cette sorte que s'indignait la Harpe, qu'on a surnommé le champion des pures doctrines classiques, mais qui n'a pas toujours compris ce qu'il y avait de liberté au fond dans les chefs-d'oeuvre les plus réguliers du dix-septième siècle.

Malgré les obstacles qu'elle rencontrait, la réforme grandit, et l'imagination recula les limites de son domaine. Beaucoup de ceux d'ailleurs qui s'opposaient à la réforme accéléraient ses progrès par les efforts mêmes qu'ils faisaient pour l'étouffer. Admirateurs serviles,

imitateurs maladroits du passé, ils compromettaient par leurs plaidoyers la doctrine qu'ils défendaient. Ils la compromettaient bien plus encore par leurs Ouvrages. La littérature de l'empire crut pouvoir arrêter la révolution en littérature, et ne fit que lui prêter un argument et une force de plus. Cette révolution s'est achevée de notre temps. L'étude des littératures anglaise et allemande, un commerce intime avec Shakspeare, Goethe, Schiller, ont porté le dernier coup à la sévérité des antiques règles, et il a été décidé que l'imagination jouerait un grand rôle dans la littérature du dix-neuvième siècle.

Jusqu'ici, il est resulté de cette révolution plus de mal que de bien. Quelques esprits d'élite, adoptant le principe fondamental de la réforme, mais l'appliquant avec la modération d'une raison maîtresse d'elle-même, ont produit des ouvrages moins purs peut-être que les monuments du dix-septième siècle, mais dignes encore de figurer au premier rang. Originaux et créateurs, ils se sont inspirés de l'imagination plus que leurs illustres devanciers: ils ont donné une place dans leurs écrits à la rêverie, à la fantaisie, au caprice même, mais en s'arrêtant à propos : ils ont concilié l'antique précision de nos pères avec une certaine poésie vague habilement empruntée au génie des littérateurs étrangers et au génie mélancolique du siècle nouveau. Leurs efforts ont été couronnés d'un succès non-seulement glorieux, mais durable. Les noms de Chateaubriand, de madame de Staël, celui de l'auteur des Méditations, retentiront aussi dans l'avenir. Mais avons nous beaucoup d'autres noms semblables à citer? Pour quelques chefs-d'œuvre produits par notre époque, que de déplorables tentatives, que de creations bizarres ou insensées, que de chutes ridicules nous aurions à enregistrer, si nous voulions faire le bilan exact de la littérature contemporaine! Ce résultat était inévitable. Quand on dit à l'imagination : Ouvre tes ailes et prends ton essor, sans lui ménager un contrepoids, sans lui tracer aucune route; quand on établit que le plus important en littérature c'est d'émouvoir fortement l'esprit avec des images, il est

bien à craindre qu'on n'abuse de la permission et du précepte, et que la liberté ne mène à la confusion et au chaos. La raison est à elle-même son propre guide; mais l'imagination, abandonnée à elle-même, est incapable de se gouverner, et ne tardera pas à s'égarer dans les nuages. La raison ne reconnaît d'autre vérité que la vérité générale, c'est-à-dire, celle qui est vraie pour tous et partout; l'imagination s'attache à la vérité particulière, accidentelle, passagère, aussi bien qu'à la vérité générale; car, pourvu qu'une chose l'émeuve, l'étonne, l'amuse, l'effraye, elle est assez vraie pour elle. Livrée à elle-même, l'imagination court grand risque de se perdre dans les vérités accidentelles c'est-à-dire, de s'attacher à ce qui n'existe que comme exception. Arrivée à ce degré, l'imagination n'est plus que la fantaisie; or, la fantaisie est la destruction de tout art; car elle n'élève sur un sol incertain et changeant que des édifices de vapeur, que des palais de nuages, destinés à s'évanouir après avoir amusé un instant la frivole curiosité de la foule.

C'est ainsi que, dans les genres les plus divers, beaucoup d'auteurs contemporains, dont quelques-uns avaient reçu des facultés éminentes, égarés par l'abus d'un principe encore plus dangereux peut-être que fécond, n'ont remporté que des succès factices et périssables, et n'ont rien fondé que nous puissions léguer avec confiance à l'avenir. Quand ils voudront mettre leur réputation à l'abri des retours de l'opinion et des variations de la mode, quand ils voudront créer des chefsd'oeuvre qui leur survivent, ils devront maîtriser la folle du logis, et songer que l'écrivain ne doit pas seulement émouvoir et amuser la foule, mais aussi la faire penser, l'éclairer, l'instruire, et qu'il ne peut y parvenir qu'en tempérant l'imagination par la raison, et en soumettant ses œuvres au contrôle de ce juge trop dédaigné qu'on appelle le goût.

GOUVERNEMENTS. Voyez FRANCE (divisions politiques et administratives de la).

GOUVERNEURS DES PROVINCES ET DES VILLES. « Les gouverneurs et

lieutenans pour le roy aux provinces sont ce qu'estoient autrefois les ducs; et les gouverneurs des villes ce qu'estoient les comtes; lesquels estant devenus dignitez héréditaires, les gouverneurs et lieutenans du roy ont succédé à leur authorité et pouvoir, afin de conserver en paix et repos les provinces qui leur sont données en garde, et d'avoir puissance sur les armes d'icelles, et les deffendre par les armes contre les séditieux et ennemis; tenir les places bien fortifiées et munies, et prester main-forte à la justice des provinces, chacun dans l'étendue de leur gouvernement. Leurs commissions sont vérifiées dans les parlemens où ils ont séance immédiatement après les premiers présidens. >>

Telle est la définition que donne de la dignité des gouverneurs un État de la France de l'an 1648 et 1649 (*). Rien de plus juste que la comparaison de ces puissants personnages avec les anciens ducs et comtes. Ce furent eux en effet qui continuèrent la féodalité jusqu'au dix-septième siècle. Leur indépendance politique grandit et se développa surtout avec les guerres civiles du seizième siècle. Alors on vit partout dans le royaume des souverains aussi indépendants de fait que les anciens comtes d'Anjou, de Poitou, de Toulouse, ou les ducs de Normandie, de Bourgogne. Sous François Ier, le nombre des gouverneurs des provinces avait été fixé à neuf. Ces hauts dignitaires ne régissaient que la Normandie, la Guienne, le Languedoc, la Provence, le Dauphiné, la Bourgogne, la Champagne, la Picardie et l'Ile-de-France. Mais, à partir de Henri II, ils se multiplièrent beaucoup, et Henri III ne put faire prévaloir la décision par laquelle il les réduisait à douze, en ajoutant aux anciens gouvernements la Bretagne, le Lyonnais et l'Orléanais. C'était, Languedoc, Damville; en Dauphiné, Lesdiguières; en Guienne, le roi de Navarre; en Champagne, le duc de Guise, puis celui de Nevers; en Bourgogne, Mayenne; en Bretagne, Mer

en

(*) Inséré dans les Arch. cur. de l'histoire de France, t. VI de la 2 série, p. 387 et suiv.

cœur; en Picardie, le duc d'Aumale; en Provence, Henri d'Angoulême, bâtard de Henri II, puis d'Épernon. Ces seigneurs exerçaient la haute et basse justice, levaient des impôts, soldaient des troupes, faisaient des alliances en maitres absolus; à peine gardaient-ils, à l'égard du roi, les respects et la dépendance des feudataires envers le suzerain; d'un autre côté, ils pouvaient compter sur l'affection et l'obéissance des provinces auxquelles ils rendaient quelque souvenir de leur ancienne existence politique.

« Cependant, jusqu'à un certain point, les gouvernements des grandes provin ces demeuraient sous la main du roi, tandis que les gouvernements particuliers étaient en quelque sorte aliénés à perpétuité. Beaucoup de districts d'une étendue médiocre, beaucoup de villes, souvent même des châteaux forts (*), étaient érigés en gouvernements que le roi ne croyait pas pouvoir reprendre à ceux auxquels il les avait une fois accordés, à moins de les leur racheter. Nous connaissons mal la réunion des droits, des services obligés, des casualités qui rendaient ces gouvernements si lucratifs; nous voyons seulement que même les plus petits produisaient un revenu considérable leve tout entier sur les habitants ou sur le transit du commerce. Le roi n'accordait aucune paye au gouverneur; il ne lui bonifiait aucune dépense; les fortifications, la garde, la police, tout demeurait aux frais de ce petit despote, ou plutôt des sujets qu'on Jui abandonnait. Mais aussi, dans son château, sa ville, sa petite province, tout dépendait de lui; les armes, les soldats et leur capitaine lui appartenaient. Les habitants, qui n'avaient à attendre que de lui protection et justice, lui étaient dévoués; ils se croyaient obligés à le défendre, à suivre son parti, à en changer avec lui, souvent même au préjudice de leurs sentiments religieux. Le roi ne faisait rien pour eux; eux-mêmes ne faisaient rien pour le roi; mais, par dévouement à leur

(*) Un seul château, en France, celui du Taureau à Morlaix, était le siége d'un gouverneur nommé par les bourgeois de la ville (voyez MORLAIX).

gouverneur, ils se soumettaient à tous les dangers (*). »

L'organisation de cette féodalité nouvelle était si forte, que maintes fois, pendant nos guerres civiles, les grands seigneurs purent songer à partager le royaume en petites souverainetés indépendantes; et lorsque Henri IV travailla à dompter la ligue, tous les gouverneurs lui firent chèrement acheter leur soumission. Villars-Brancas, qui livra Rouen, le Havre, la haute Normandie, coûta 1,200,000 livres pour ses dettes, 60,000 livres de pension, et le revenu de six abbayes. Guise n'échangea la Champagne contre la Provence que moyennant décharge de ses dettes au trésor, dispense de payer pendant une année aucune dette à des particuliers, plus 400,000 écus pour rétablir ses affaires. Il en fut de même des autres. Ce que le Béarnais put d'abord faire de mieux, ce fut de contre-balancer le pouvoir des gouverneurs, de les changer de provinces lorsqu'ils y consentaient, de mettre aux prises les plus ambitieux et les puissants, comme il opposa, par exemple, Lesdiguières et Damville à d'Épernon. Ses concessions furent même si grandes, qu'après la paix de Vervins et l'édit de Nantes, qui lui rendaient sa puissance, il n'était guère assuré encore de son autorité que dans sa capitale. Dans la plupart des provinces, les gouverneurs lui opposaient encore une résistance d'inertie. Ils étaient presque indépendants. Guise tenait la Provence; Joyeuse, une partie du Languedoc; Mercœur, Mayenne, Brissac, Villars, et tous les autres chefs qui avaient vendu des provinces, avaient eu, comme récompense, des gouvernements particuliers, avec des villes fortifiées. Damville, maréchal de Montmorency, avait été confirmé dans le gouvernement du Languedoc, dont la lieutenance appartenait à son gendre, le due de Ventadour; et, en 1606,

il en

obtint encore la survivance pour son fils, âgé de douze ans. Biron était gouverneur de Bourgogne; enfin, d'Epernon (comme nous l'avons dit à son article) conservait de grands débris de

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son immense faveur. Parmi les huguenots, Lesdiguières avait reconquis le Dauphiné, où il demeurait lieutenant général, et ne tenait guère sa puissance que de lui-même; Duplessis-Mornay restait gouverneur de Saumur; Caumont-Laforce, du Béarn.

Ces grands vassaux, élevés si haut par les troubles civils plutôt que par leur naissance, étaient plus puissants que les seigneurs féodaux du temps de Louis XII ou de François Ier. Aussi Henri IV songea-t-il constamment à les abattre. Ce qui facilita son œuvre, c'est que la puissance des gouvernenrs était éparse, tandis que sa volonté, à lui, était unique, constante.

Pour tempérer leur pouvoir, il leur nomma des lieutenants généraux. Malheureusement le lieutenant général devenait souvent lui-même un potentat non moins redoutable que le gouverneur. Ainsi, le titre de gouverneur du Dauphiné appartenait au comte de Soissons, et Lesdiguières n'était que lieutenant général. Le même comte reçut le gouvernement de la Normandie, où Fervaques était lieutenant général. Roquelaure remplaçait au même titre Condé en Guienne; la Vieuville était lieutenant général de Nevers, en Champagne.

Les efforts de Henri IV pour courber ces pouvoirs indépendants avaient eu quelques résultats; mais Marie de Médicis, dès son avénement, se montra trop faible pour les contenir, et ils lui résistèrent plus ouvertement que jamais. Richelieu leur porta un coup mortel, en ordonnant la démolition des places fortes intérieures, qui n'étaient guère utiles qu'aux mécontents, aux rebelles (voyez aussi ANNALES, tome Ier, pages 468 et 469). Cette mesure importante ruina la puissance des grands dans les provinces, jusqu'au moment où Mazarin crut de son intérêt de leur en rendre une partie; et les seigneurs de la fronde vinrent ensuite faire à la reine les mêmes conditions que Louis XI avait subies au traité de Conflans: Bouillon demanda Sedan; Turenne, l'Alsace; la Trémouille, le Roussillon, Beaufort, la Bretagne, etc. L'État de la France, que nous avons déjà cité, présente aussi parfaitement ce côté de

la question. On y lit ce complément à la définition des gouvernements:

« Ce ne sont que simples commis«sions vérifiées dans les parlemens où <«< ils ont séance immédiatement après « les premiers présidens, et leur conti«nuation dépend de la seule volonté « du roy; mais il semble que les gou« vernemens d'aujourd'huy soient deve<< nus comme héréditaires, parce qu'on «y void succéder les enfans aux pères, « et que ceux qui les tiennent ne les quittent que moyennant une bonne « somme d'argent (*). »

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Enfin, Louis XIV constitua la monarchie absolue et centralisa le pouvoir. Colbert et le Tellier s'attachèrent à établir le principe que tous les pouvoirs étaient une délégation directe du monarque. On fit sentir aux gouverneurs des provinces qu'ils ne devaient regarder leurs gouvernements que comme une grosse pension que le roi leur avait assurée; que leur demeure habituelle devait être la cour, et qu'ils devaient considérer leur résidence en province comme une disgrâce et presqu'un exil. Ce fut par les gouverneurs particuliers, et surtout par les intendants, que le roi exerça son autorité dans les provinces; et, quant aux premiers, pour mieux les tenir sous sa main, il réduisit à trois années la durée de leurs fonctions. Il n'était pas rare de voir cette dignité conférée à une femme. Marie de Médicis fut pendant quelque temps gouvernante de Bretagne; nous avons déjà dit que Constance de Cezelli (voyez ce mot) gouverna la ville de Leucate; que la maréchale de Guebriant allait être nommée au commandement de Brisach et de l'Alsace, lorsqu'elle mourut.

Voici quels étaient les gouverneurs des provinces en 1789:

Le duc de Brissac, Paris; le duc de Gesvres, Ile-de-France; le comte de Périgord, Picardie; le maréchal de Castries, Flandre et Hainaut; le duc de Bourbon, Champagne; le maréchal de Choiseul-Stainville, Alsace; le maréchal de Broglie, Pays Messin; le maréchal de Contades, Lorraine et Barrois; le maréchal de Duras, Fran

(*) Arch. cur. de l'histoire de France, t. VI de la 2o série, p. 456.

che-Comté; le prince de Condé, Bourgogne; le duc de Villeroi, Lyonnais; le duc d'Orléans, Dauphiné, le maréchal de Beauveau, Provence; le prince Monaco, Monaco; le maréchal de Noailles, Roussillon; le duc de Grammont, Navarre et Béarn; le duc de Penthièvre, Bretagne; le duc d'Harcourt, Normandie; le comte de Buzançois, Havre de Grace; le duc de Guines, Artois; le duc de Villequier, Boulonnais; le maréchal de Laval, Sedan; le duc du Chastelet, Toul; le duc de Nivernais, Nivernais; le comte de Peyre, Bourbonnais ; le prince de Conti, Berry; le duc de Bouillon, Auvergne; le maréchal de Ségur, Foix; le duc de Fitz-James, Limousin; le marquis de la Salle, Marche; le duc d'Uzès, Angoumois et Saintonge; le duc de Laval, Aunis; le duc de Chartres, Poitou; le prince d'Egmont - Pignatelly, Saumurois; le prince de Lambesc, Anjou; le comte d'Estaing, Touraine; le marquis de la Vaupalière, Maine et Perche; le comte de Rochechouart, Orléanais; le marquis de Monteynard, l'ile de Corse le Languedoc et la Guienne n'avaient point de gouverneurs en janvier 1789.

Le trésor royal payait environ 1,500 mille livres pour les appointements de ces officiers et ceux des lieutenants de roi.

Gouverneurs des colonies: le marquis du Chilleau, Saint-Domingue; le vicomte de Damas, la Martinique; le baron de Clugny, la Guadeloupe; M. de la Borie, Sainte-Lucie; le comte d'Arthur-Dillon, Tabago; le comte de Villebois, Cayenne et Guyane francaise; le chevalier de Boufflers, le Sénégal, ile de Gorée, côtes d'Afrique; le comte de Conwai, Pondichery; M. d'Entrecasteaux, îles de France et de Bourbon.

Outre les gouverneurs de provinces et les neuf gouverneurs des colonies, il y avait des gouverneurs des maisons royales, indépendants des gouverneurs de la province.

Le roi payait même un gouverneur de la pompe-fontaine du Pont-Neuf, connue sous le nom de la Samaritaine.

Supprimés le 20 février 1791, les gou- verneurs avaient été rétablis sous la restauration dans les divisions militai

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