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car il enseignait que c'était une chose tout à fait vaine et superflue de payer la dîme. De même que toutes les autres hérésies, pour tromper plus sûrement les hommes, se couvrent comme d'un manteau des saintes Écritures, qui pourtant les réprouvent, Leutard reconnaissait aussi que les prophètes avaient dit de bonnes choses; mais il prétendait qu'il ne fallait pas les croire en tout. Enfin, la réputation qu'il avait usurpée d'homme sage et religieux, lui fit de nombreux prosélytes. Gébuin, vieillard d'une science très-étendue et évêque de ce diocèse, en étant instruit, le manda. Il lui fit des questions sur ce qu'on lui avait rapporté de ses paroles et de sa conduite. Leutard voulut alors dissimuler le venin de sa criminelle doctrine, et s'appuya de quelques citations des saintes Ecritures, citations que certainement il n'y avait pas trouvées. Mais l'évêque, homme d'une grande habileté, s'apercevant que nonseulement elles étaient peu exactes, mais qu'elles contenaient des erreurs honteuses et condamnables, confondit ce fou, cet hérétique, ramena ceux d'entre le peuple qui déjà partageaient son délire, et les affermit plus que jamais dans la foi catholique. Quant à Leutard, se voyant vaincu et abandonné du peuple qu'il avait espéré séduire, il se jeta dans un puits, où il trouva la mort (*). »

Peu de temps après, Leuthéric, archevêque de Sens, fut accusé d'une hérésie sur la participation à l'eucharistie, mais on ignore quelles en furent les conséquences. Le dogme de la présence réelle devint dès cette époque l'objet de vives controverses. Fulbert, un des plus savants hommes du siècle et chancelier des écoles de Chartres, puis évêque de cette ville, commença, vers l'an 1007, à enseigner qne la croyance à la transsubstantiation était nécessaire pour le salut; ce fut le contraire de cette doctrine que reproduisit quelques années plus tard le célèbre Bérenger, qui suivait alors ses leçons.

En 1022, la ville d'Orléans devint le foyer d'une hérésie célèbre dans

(*) Chronique de Raoul Glaber, liv. 11, ch. II,

notre histoire, car ce fut la première fois que, dans nos contrées, on infligea la peine de mort à des dissidents de l'église catholique. « On découvrit, dit Raoul Glaber, dans la ville d'Orléans une hérésie impudente et grossière qui, après avoir longtemps germé dans l'ombre, avait produit une ample récolte de perditions, et finit par envelopper un grand nombre de fidèles dans son aveuglement. — Ce fut, dit-on, une femme venue d'Italie, qui apporta dans les Gaules cette infâme doctrine. Pleine des artifices du démon, elle savait séduire tous les esprits, non-seulement ceux des idiots et des simples, mais la plupart même des clercs les plus renommés par leur savoir. Elle vint à Orléans, et le court séjour qu'elle y voulut faire lui suffit pour infecter plusieurs chrétiens. Bientôt ses prosélytes firent tous leurs efforts pour propager cette semence du mal. Il faut même l'avouer, ô douleur ! les hommes les plus distingués du clergé de la ville, également fameux par leur naissance et leur science, Étienne (*) et Lisoie furent les deux chefs de cette hérésie...... Le pieux Richard, comte de Rouen (Richard II, duc de Normandie), informé du complot, envoya en toute hâte vers le roi, et lui devoila cette contagion secrète. Le roi Robert en conçut une profonde affliction. Il se rendit promptement à Orléans, et, après y avoir convoqué des évêques, des abbés et des laïques religieux, il fit commencer vivement les poursuites contre les auteurs de cette doctrine et leurs adeptes...... Le roi et les pontifes firent subir aux accusés un interrogatoire secret, par égard pour la probité et l'innocence de mœurs dont ils avaient toujours donné l'exemple jusqu'alors: car Lisoie était le plus estimé des clercs du monastère de Sainte-Croix, et Étienne était attaché à l'église de Saint-Pierre, surnommé l'abbaye des Pucelles, en qualité de chef et de directeur de l'école...... Après avoir épuisé tous les moyens de persuasion pour les engager à abjurer leur erreur, on leur déclara

(*) Le texte de Glaber porte au lieu d'Étienne, Heribert. C'est une erreur que nous avons corrigée dans tout le courant du récit.

que, s'ils ne retournaient promptement à la foi qu'ils avaient trahie, ils allaient être livrés aux flammes. Ces insensés, aveuglés par une confiance téméraire, poussèrent la jactance jusqu'à dire qu'ils ne craignaient rien, et qu'ils sortiraient

du feu sans éprouver aucun mal... Le roi et tous les assistants voyant que la folie de ces misérables était sans remède, firent allumer, non loin de la ville, un grand feu, espérant qu'à cette vue, la crainte triompherait peut-être de leur endurcissement, mais il fallut les mener au supplice; poussés par une incroyable démence, ils s'écrièrent que c'était ce qu'ils demandaient, et se présentèrent d'eux-mêmes à ceux qui étaient chargés de les traîner au bûcher. Enfin, on en jette treize dans le feu; et quand ils commencèrent à en sentir vivement les atteintes, ils se mirent à crier que c'étaient les artifices du démon qui leur avaient suggéré des sentiments si coupables..... En entendant ces cris, quelques spectateurs émus de pitié s'approchèrent du bûcher pour en arracher ces malheureux; mais déjà la flamme vengeresse les avait dévorés. Tous ceux qui furent convaincus ensuite de partager cette erreur subirent la même peine (*). »

Les opinions des sectaires d'Orléans sont assez difficiles à démêler. Il paraît qu'ils n'admettaient point que Dieu se fût dégradé au point de se faire homme, que le baptême purifiât de tous les péchés, et que le corps et le sang de Jésus-Christ fussent présents dans l'Eucharistie. Enfin, ils considéraient comme une idolâtrie l'adoration des martyrs et des confesseurs.

Les autres hérésies du onzième siècle, qui se rattachent à la France, sont celles de Bérenger, archidiacre d'Angers (voy. BERENGER), et de Roscelin, qui fut condamné au concile de Soissons, en 1092. Ce dernier prétendait que les trois personnes s'étaient incarnées, et que le fils n'avait pu se faire homme lui seul, à cause de l'unité d'essence des trois personnes divines.

(*) Chronique de Raoul Glaber, liv. vi, ch. VIII. Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, traduction de M. Guizot, t. VI, p. 269 et suiv,

Le douzième siècle vit éclore des hérésies fameuses. D'abord parurent les Pétrobusiens, ainsi nommés de leur chef Pierre de Bruys, qui_eut pour successeur un moine de Toulouse, nommé Henri (voyez HENRI

CIENS.) Puis vint le Tanchelinisme, qui, bien que professé presque exclusivement dans les Pays-Bas, par son auteur nommé Tanchelin, tué en 1115, subsista encore longtemps à Avignon et à Noyon. Tanchelin proclamait que les églises étaient des lieux de prostitution, les sacrements des profanations, et défendait de payer les dîmes. Il se livrait, du reste, aux plus horribles débauches.

A cette secte succédèrent les Paterins ou Cathares, qui portaient l'esprit de réforme sur la morale aussi bien que sur le dogme. La plupart d'entre eux s'abstenaient de viandes; d'autres regardaient comme criminels les plaisirs du mariage. Après eux parurent les Albigeois (voy. ce nom), dont la doctrine se rapprochait beaucoup de celle des manichéens; et les Pifres, secte d'Albigeois composée en grande partie de tisserands, et répandue principalement en Picardie et dans les Pays-Bas. Le concile de Reims, tenu en 1157, donna de les renfermer et de les marquer d'un fer chaud.

or

Enfin ce siècle, agité longtemps par les controverses religieuses d'Abailard et de saint Bernard, fut fermé par l'hérésie des Humiliés ou pauvres de Lyon, plus connus sous le nom de Vaudois. Cette doctrine naquit en 1160. Son chef, Pierre Valdo, prêcha la pauvreté volontaire, et il introduisit en outre une nouveauté qui souleva contre lui le clergé tout entier, tandis qu'elle attirait en foule les populations autour de lui il expliqua le texte du Nouveau Testament en langue vulgaire. Ses sectateurs portaient aussi les noms de Léonistes, à cause de la ville de Lyon, et de sabotés ou ensabotés, à cause d'une chaussure singulière qu'ils portaient.

Les Albigeois et les Vaudois se subdivisaient en un nombre infini de sectes, conséquence naturelle de la liberté d'examen qui faisait l'essence de leur doctrinc. Toutes, dit M. de Sismondi, s'accor

daient pour regarder l'église romaine comme ayant absolument dénaturé le christianisme, et pour prétendre que c'était elle qui était désignée dans l'Apocalypse sous le nom de prostituée de Babylone. Les Vaudois, cependant, n'en différaient pas sur des points très-importants; d'autres, au contraire, avaient tellement donné carrière à leur imagination, qu'ils avaient détruit presque tout le système de la révélation; ils attribuaient au principe du mal l'Ancien Testament: car on y représentait, disaient-ils, un Dieu homicide qui avait détruit la race humaine par le déluge, Sodome et Gomorrhe par le feu, et les Egyptiens par l'inondation de la mer Rouge. Mais quant à ceux qui ouvrirent la carrière aux réformateurs du seizième siècle, on reconnaît leur enseignement à la dénégation de la présence reelle dans l'eucharistie. « Quand le corps du Christ, disaient-ils, serait aussi grand que nos montagnes, encore serait-il détruit par le nombre de ceux auxquels on prétend l'avoir fait manger. Ils rejetaient comme frivoles et vains les sacrements de la confirmation, de la confession et du mariage; ils taxaient d'idolâtrie l'exposition des images dans les églises, et ils nommaient trompettes des démons les cloches par lesquelles on appelait le peuple à l'adoration de ces images. Leurs docteurs ou leurs prêtres se contentaient d'un habit noir, au lieu de la pompe des vêtements du clergé catholique; après avoir fait abjurer l'idolatrie aux proselytes, ils les recevaient dans leur église par l'imposition des mains et le baiser de paix. Tandis qu'on cherchait à noircir leur réputation, en les accusant de permettre dans leurs enseignements les mœurs les plus déréglées, et de se livrer en secret à tous les désordres, on convenait qu'en apparence ils observaient une chasteté sans reproche; que dans leur abstinence de toute nourriture, leur rigorisme passait celui des ordres de moines les plus sévères; que dans leur respect pour la vérité, ils n'admettaient aucune excuse pour le mensonge; que leur charité, enfin, les préparait toujours à se dévouer pour les autres. Quelques poésies des Vaudois, écrites dès le douzième siècle et

publiées tout récemment, confirment cette ressemblance entre la doctrine et la discipline des réformateurs à ces deux époques (*). »

Le goût des controverses subtiles qui signale le treizième siècle fit éclore un grand nombre, sinon d'hérésies, au moins de doctrines singulières, condamnées par les papes, les évêques, les conciles, les universités, les géné raux ou les chapitres d'ordres monastiques; car toutes ces autorites pretendaient prononcer irrefragablement sur de pareilles matières. Ainsi on condamna et l'on brûla, à Paris, en 1210, les hérétiques qui soutenaient que le règne du Père et du Fils était passé, que le règne du Saint-Esprit commencait, que la confession, le baptême, l'eucharistie et les autres sacrements ne devaient plus se conférer. Ces malheureux traitaient le pape d'Antechrist, et le clergé de membres de l'Antechrist. Leur doctrine avait eu pour auteur un clerc nommé Amauri, qui avait enseigné, à Paris, la logique et les autres arts libéraux. On condamna encore ceux qui disaient que l'essence divine n'est vue en soi ni par les anges, ni par l'homme glorifié; que les âmes des saints et les corps glorifiés seront dans le ciel cristallin, et non dans le ciel empyrée; que le mauvais ange a été mauvais dès le premier instant de sa création, et n'a pas eu, non plus qu'Adam, de quoi soutenir l'etat d'innocence, etc. Étienne Tempier, évêque de Paris, condamna à lui seul 222'de leurs propositions. Enfin, d'autres sectes plus redoutables se formèrent encore dans ce siècle. (Voyez FLAGELLANTS et PASTOUREAUX.)

Les premières années du quatorzième siècle furent marquées par le célebre procès des templiers; nous raconterons ailleurs les accusations qui furent dirigées contre eux. Le concile de Vienne, qui, en 1312, prononça leur suppression, condamna aussi les bégards et les béguines; ces sectaires, qui s'adonnaient à la vie religieuse, se distinguaient en général par des mœurs simples et sévères, mais professaient cer

(*) Sismondi, Histoire des Français, t. VI,

p. 254.

taines doctrines se rapprochant de celles des Vaudois relativement à la grâce, à l'inutilité de certaines pratiques religieuses, etc. L'inquisition en découvrit un grand nombre dans le Lyonnais et la Franche-Comté. Une autre secte de bégards reparut à la fin du même sièrie, sous le nom de turlupins et de société des pauvres. Ces hérétiques soutenaient qu'on ne devait avoir honte de rien de ce qui est naturel, et par conséquent l'ouvrage de Dieu; d'après ces principes, ils s'abandonnaient à toutes sortes de débauches. Ils furent dénoncés à Charles V par une lettre du pape, datée du 27 mars 1373, et le roi, dans la même année, fit brûler, à Paris, leur chef nommé Jean Dabantonne.

Depuis cette époque et jusqu'à la fin du quinzième siècle, la France, où les guerres civiles et étrangères préoccuperent presque exclusivement les esprits, ne vit pas surgir d'autre hérésie que la vaudoisie ou vauderie d'Arras (voyez FLANDRE et VAUDOIS), étouffée au milieu des plus odieuses iniquités (1461), Enfin arriva le seizième siècle, l'âge des grandes réformes religieuses; mais son histoire, sous ce point de vue, a été déjà racontée aux articles CALVINISTES, ÉDITS, GUERRES DE RELIGION, etc. Apres le concile de Trente, les controverses religieuses qui éclatèrent dans notre pays relativement aux jansénistes, aux quiétistes, à la bulle Unigenitus,etc., ne furent guère que des querelles de famille dont nous nous réservons de parler à chacun de ces mots. La seule hérésie proprement dite que nous ayons à mentionner depuis cette époque est celle d'un contemporain, de l'abbé Chatel, qui voulut fonder une église francaise, d'après un programme publié le 23 janvier 1831. Aujourd'hui, il n'est plus guère question de ce nouveau catholicisme, quoique le chef de la secte persiste à célébrer, à Paris, des mariages, des baptêmes, des communious et des inhumations, et à porter dans toutes les cérémonies de son culte la mitre et la crosse, en prenant le titre d'évêqueprimat par élection du peuple et du clergé (*).

(*) Nous n'avons pas cru devoir, dans cet article, compter parmi les hérésies, les erreurs

HÉRIBAN (droit féodal); herebannum, heribannum, arribannum. Ce mot désignait 1° le cri public par lequel le roi ou le seigneur faisait armer ses vassaux ou les appelait à des corvées; 2o l'amende payée aujourd'hui pour n'avoir pas obéi à la convocation; 3° toutes prestations, charges et corvées, exigées par le seigneur. On disait aussi arban ou herban. L'étymologie commune de ces trois termes est le teutonique heer, armée, joint à bann, bannum, citation, convocation. (Voyez BAN.)

D'après les dispositions des lois franques et les capitulaires des Carlovingiens, l'hériban était une charge trèslourde. Il appelait à l'armée tout homme indistinctement, et portait un caractère essentiellement vague et injuste. Que signifie en effet cette sévère injonction adressée à tous, et laissant en oubli des dispenses qu'il était impossible de méconnaître ? Tous les hommes libres devaient faire le service militaire à leurs frais, non-seulement les feudataires ou bénéficiers, mais aussi les propriétaires d'une manse. La manse, que du Cange évalue à deux arpents, paraît avoir été la mesure de terre qu'on jugeait suffisante pour faire vivre une famille. Celui qui possédait trois, quatre ou cinq man. ses, était obligé à marcher en personne; celui qui n'en possédait qu'une devait s'arranger avec trois de ses égaux pour fournir un soldat: ceux même qui ne possédaient que des demi-manses devaient contribuer proportionnellement. Le dédommagement payé par celui qui restait au logis à celui qui partait était à raison de cinq sous d'or par chaque manse. Le service gratuit devait entraîner rapidement les hommes libres à leur ruine, et on va le comprendre. On demandait au soldat qu'il se présentât avec la lance et l'écu, ou avec l'arc, deux cordes et douze fleches; qu'il portât de plus une provision de vivres, probablement telle qu'elle pût lui suffire jusqu'à ce qu'il eût joint l'armée; car l'on accordait trois mois de vivres aux soldats, mais seulement à dater du passage de la

professées par des hommes évidemment privés de raison, comme Éox (vov. ce mot) et tant d'autres.

cendent de Louis Héricart, lieutenant civil et criminel de la Ferté-Milon, beau-frère de la Fontaine. On ne sait pas positivement en quelle année l'illustre fabuliste épousa Marie Héricart; on croit que ce fut en 1648.

HÉRICOURT, département de la Haute-Saône, arrondissement de Lure; pop., 2,907 habitants.

Cette ancienne petite ville a eu jadis une assez grande importance, et fut souvent l'objet de querelles entre la maison d'Ortembourg et de Neufchâtel. En 1425, l'évêque de Bâle en fit le siége et la ruina.

Loire ou du Rhin. Un tel service, qui était peu important sous les Mérovingiens, lorsque les guerres étaient rares, n'entraînaient pas le citoyen fort loin de ses foyers, devenait une vexation intolérable sous Charlemagne, où chaque année était marquée par une expédition nouvelle sous divers climats. Des familles aisées étaient bientôt plongées dans la misère; la population disparaissait rapidement; la liberté, la propriété devenaient un fardeau et non un avantage. Celui qui, après une sommation, ne se rendait pas à l'armée, était puni par une amende (hériban) de soixante sous d'or; mais comme cette amende, appelée heribannum plenum, dépassait le plus souvent ses facultés, il était réduit à fournir un gage, sinon à subir un esclavage temporaire, jusqu'à ce qu'il eût acquitté la somme. Cette loi, exécutée à la rigueur, aurait bientôt fait disparaître toute la classe des hommes libres. Comme adoucissement, le législateur voulut que le malheureux qui mourait dans cet état d'esclavage fût considéré comme ayant acquitté son hériban, en sorte que sa propriété n'était pas saisie, ni ses enfants réduits en captivité (*).

HÉRICART DE THURY (Louis-ÉtienneFrançois, vicomte), ingénieur en chef au corps royal des mines, directeur des travaux publics du département de la Seine, ancien membre de la chambre des députés où il siégea au côté droit, membre de l'Académie des sciences depuis 1824, naquit à Thury, près de Soissons, en 1777. Il a publié un assez grand nombre d'écrits sur la minéralogie et la géologie, et des mémoires imprimés dans le Journal des mines de 1799 à 1814.

Les deux branches de sa famille des

(*) N'était-il pas d'ailleurs réellement barbare ce texte légal qui ne faisait aucune exception pour les malades, les impotents et les infirmes, ou pour ceux qui étaient tombés dans la pauvreté, et qui, ne pouvant plus suffire aux dépenses accessoires, étaient par cela même hors d'état de remplir l'obligation principale? Ces infortunés devaient-ils être

traites comme des récalcitrants et subir l'hériban imposé à la désobéissance? Méconnaitre et punir ces impuissances étaient une tyrannie excessive.

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En 1474, commencerent les Suisses la guerre en Bourgogne, et prindrent Blasmont, qui estoit au mareschal de Bourgogne, qui estoit de la maison de Neuf-Chastel, et assiegerent le chasteau de Heriscourt, qui estoit de ladite maison de Neuf-Chastel, où les Bourgui gnons allerent pour le secourir; mais ils furent deconfits devant un bon nombre. Lesdits Suisses firent un grand dommage au pays, et puis se retirerent pour cette bontée (*). »

En 1561, les ducs de Wurtemberg, princes de Montbéliard, en firent l'acquisition, et ils l'ont conservée jusqu'à la révolution française. Les protestants y ont introduit l'industrie qui distingue ce canton.

On voit encore à Héricourt le château des seigneurs du lieu, ainsi que quelques autres vieilles constructions.

HERIMANNI. Voy. HARIMANNI.

HERISLIZ OU HARISLIZ (de heer, armée, et lassen, abandonner), terme franc ou teutonique, qui signifiait quelquefois licenciement, souvent aussi désertion, et non haute trahison, comme le prétendent quelques auteurs. Tassillon le Bavarois, jugé en 788 à l'assemblée d'Ingelheim, fut déclaré coupable d'herisliz pour avoir abandonné l'armée du roi Pepin en 763, lors de l'expédition d'Aquitaine, et de trahison, pour avoir excité contre les Francs tous les peuples voisins.

HERISSON, grosse poutre armée de pointes en fer, qu'au moyen âge les défenseurs d'une ville lançaient sur les assiégeants avant qu'on connût les armes

(*) Comines.

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