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de marteau, mais la douille du fer se prolongeait au delà du taillant, et se terminait en pointe aiguë, de sorte qu'on pouvait frapper d'estoc et de taille. Quelquefois le marteau était remplacé par un dard droit aigu ou crochu, ou par un croissant. Les maréchaux de France accôtaient leur écusson d'une hache d'armes, comme insigne de leur dignité. La hache d'abordage a conserve la forme de l'ancienne hache d'armes.

HACHETTE (Jeanne). L'héroïne de Beauvais n'est connue que par le courage dont elle fit preuve lorsque cette ville était assiégée en 1472 par le duc de Bourgogne. Pendant le même siége, plusieurs femmes se signalerent par un courage viril; mais Jeanne Hachette se fit remarquer entre toutes, montant à la muraille et arrachant des mains du soldat qui le portait l'étendard de Bourgogne. Cet étendard, qu'elle donna à l'église des Jacobins, y a toujours été conservé depuis, et on peut l'y voir encore aujourd'hui. Il paraît que Jeanne Hachette et les autres héroïnes de Beauvais contribuèrent puissamment à la retraite des Bourguignons, puisque, par lettres patentes de 1493, Louis XI leur accorde, en témoignage de contentement, le droit de précéder les hommes à la procession et à l'offrande le jour de Sainte-Angadrême, patronne de la ville. La plus grande incertitude règne sur la vie et jusque sur le nom de la principale héroïne de Beauvais, que quelques auteurs contemporains nomment l'un Jeanne Lainé, l'autre Jeanne Fourquet ou Fouquet, un autre enfin Jeanne Hachette; ce troisième nom est le plus vulgairement connu, et c'est à lui que nous nous arrêtons. Ce sera, şi l'on veut, une sorte de personnage symbolique auquel se rapporte un trait d'héroïsme authentique. Ce qui est certain, c'est que les lettres patentes de Louis XI, que nous avons mentionnées plus haut, ne citent aucune femme en particulier. Jeanne Hachette, ainsi presque inconnue, offrait un vaste champ à l'imagination et à la poésie. Elle a été l'héroïne de plusieurs tragédies parmi lesquelles nous citerons : Le Triomphe du beau sexe, Jeanne Hachette, ou le Siége de Beauvais, par le sieur du

Rousset, et le Siége de Beauvais, par Araignon. On a fait aussi des romans sur sa vie. Selon quelques biographes, Jeanne Hachette épousa un nommé Collin Pillon, et pour récompenser son courage, le roi l'exempta de la taille, elle et sa postérité; mais, nous le repétons, rien de certain ne se rattache au nom de l'héroïne de Beauvais, de laquelle prétendent descendre aujourd'hui certaines familles qui portent le même nom (*).

HACHETTE (Jean - Nicolas - Pierre), géomètre distingué, naquit à Mézières, en 1770. Monge, qui eut occasion de distinguer de bonne heure les heureuses dispositions de Hachette, s'intéressa à son éducation, et plus tard à son avancement. Après avoir fait ses études à l'université de Reims, Hachette fut nommé, à l'âge de vingt-trois ans, professeur d'hydrographie à Collioure, puis à Port-Vendre. Dès la fondation de l'école centrale des travaux publics, comme s'appela d'abord l'école polytechnique, il fit partie du professorat. Il suivit aussi, avec Monge, l'expédition scientifique d'Egypte. De retour, en 1800, il reprit à l'école polytechnique la chaire de géométrie descriptive, et ne la quitta qu'en 1816, pour occuper la même chaire à la Faculté des sciences. En 1818, il se présenta à l'Académie des sciences, et obtint la majorité des suffrages; mais la restauration, dont il s'était attiré la disgrâce par son attachement pour Monge, ayant refusé de sanctionner sa nomination, il n'entra à l'Institut qu'à la révolution de juillet. Hachette mourut le 16 janvier 1834. On a de lui, entre autres ouvrages: Collection des épures de géométrie, etc., Paris, 1795, 2° édit. 1817; Traité

(*) M. Fourquet d'Hachette, un de ses descendants, a donné au sujet de cette incertitude des détails qui pourraient concilier toutes les opinions s'ils étaient appuyés sur des témoignages authentiques. Suivant lui, Jeanne Fourquet était fille d'un officier des gardes de Louis XI, tué à la bataille de Montlhéry, et qui avait laissé sa fille, trèsjeune encore, entre les mains d'une dame Laisné, qui lui prodigua les soins d'une mère. En ce cas, le surnom d'Hachette lui aurait été donné à cause de l'arme qu'elle portait,

élémentaire des machines, 1811,2° édit. 1819; Applications de la géométrie descriptive, 1817; Eléments de géométrie, 1817, 1818; Traité de géométrie descriptive, 1822, etc.

HAGELSBERG (prise du fort de). Lorsque le maréchal Lefebvre vint, au mois de février 1807, assiéger Danzig (Voy. DANZIG (siége de), ce fut vers l'ouest de la place qu'il crut devoir concentrer ses efforts. Cette partie de l'enceinte est cependant couverte par deux chaînes de collines sur lesquelles s'élèvent deux forts, le Hagelsberg et le Bischofsberg, reliés entre eux par des retranchements continus. Il fut arrêté, dans le conseil de guerre, que l'attaque principale serait dirigée contre le Hagelsberg, et la tranchée s'ouvrit dans la nuit du 1er au 2 avril, à huit cents toises des palissades. Trois paralleles furent successivement établies en l'espace d'un mois, malgré tous les obstacles.

Au commencement de mai, nous n'étions plus qu'à sept ou huit toises du fort; mais l'ennemi, dont les ressources étaient immenses, semblait chaque jour prendre de nouvelles forces. Toutefois, le 7, commença le couronnement du chemin couvert, et le 21, à l'arrivée du maréchal Mortier, Lefebvre se crut en mesure de tenter l'assaut du Hagelsberg. Le lendemain, nos soldats étaient prêts; mais avant de donner le signal d'une entreprise qui devait coûter des flots de sang aux deux partis, Lefebvre pensa devoir inviter le gouverneur à se rendre. En effet, le 21 fut signée la capitulation.

HAGETMAU, petite ville du département des Landes, arrondissement de Saint-Sever. Cette ville fut dévastée plusieurs fois durant les guerres de religion. On y remarque encore aujourd'hui les restes d'un magnifique château avant appartenu, comme la ville, à la maison de Grammont. Henri III, roi de Navarre, y mourut, et François Ier y logea à son retour d'Espagne.

Cette ville, qui était autrefois capitale de la Chalosse, faisait partie de la Gascogne, du diocèse d'Aire, du parlement de Bordeaux, de l'intendance d'Auch, et de l'élection des Landes.

HAGUENAU, Hagenoia, ville de l'ancienne basse Alsace, aujourd'hui com

prise dans le département du Bas-Rhin, arrondissement de Strasbourg. Ce n'était, au douzième siècle, qu'un village entouré d'une haie (comme son nom même, hagen-au, haie des bruyères, nous l'indique encore), et bâti autour d'un château fort.

Frédéric Barberousse, duc de Souabe et d'Alsace, élevé au trône impérial, conserva une prédilection marquée pour l'Alsace. Haguenau surtout, qu'entouraient des forêts giboyeuses, fut comblée de ses bienfaits. Il la ceignit de murailles en 1154, agrandit le château que Frédéric le Borgne, son père, y avait bâti, et y mit en dépôt la couronne, le sceptre, l'épée de Charlemagne, et les autres ornements impériaux. Ces insignes glorieux furent conservés à Haguenau jusqu'en 1219, que l'évêque de Spire les enleva à l'insu des habitants, et les fit transporter au château de Triefels. L'hôpital de la ville est un monument de la charité de Frédéric Ier Barberousse. L'église paroissiale fut fondée par Frédéric II. Le même prince établit dans Haguenau un préfet impérial et une chambre du trésor, où toutes les villes d'Alsace portaient les deniers qu'elles devaient payer à l'Empire, ou qui étaient destinés aux dépenses communes de la province. A ces distinctions, Haguenau joignit divers priviléges qui la rendirent une des plus considérables de l'Alsace. Ses bourgeois se divisèrent en 19 tribus, que l'accroissement de la population fit ensuite porter à 21. Chacune de ces tribus avait un chef nommé pour trois ans par le sénat. Le gouvernement de Haguenau fut d'abord aristocratique. Longtemps le grand nombre de nobles qu'attiraient le séjour des empereurs, la garde du palais impérial ou les honneurs du sénat, y donna l'influence suprême à la noblesse. C'est dans son sein qu'on choisissait le prévôt impérial, chef de la justice, et les douze échevins perpétuels et même héréditaires. Seulement, en 1330, on leur adjoignit comme assesseurs, 24 bourgeois tirés des tribus d'artisans. Quant à l'échevinage, il ne fut ouvert aux plébéiens que vers la fin du quatorzième siècle, par ordre de l'empereur Wenceslas. Les échevins furent ensuite réduits au nom

bre de quatre (*). Sous l'empereur Charles IV (1350), Haguenau craignant d'être du nombre des villes que l'Empereur voulait détacher de son domaine, racheta de lui la confirmation des priviléges obtenus par elle en 1271, et d'après lesquels elle ne pouvait jamais être engagée ni aliénée.

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Lorsque, vers la fin du même siècle, les nobles et les princes formèrent entre eux des confraternités, les villes leur opposèrent une ligue où Haguenau entra avec les principales cités d'Al

sace.

Pendant les troubles religieux, le catholicisme se maintint et domina à Haguenau. Ce fut dans ses murs que se conclut le traité qui, en 1604, mit une trêve à la lutte des deux partis. Cette ville souffrit beaucoup pendant la guerre de Trente ans, où elle fut commandée par un gouverneur français. Le sénat de Haguenau adressa en 1637 une plainte lamentable à celui de Strasbourg, qu'il pria d'intercéder pour lui auprès de Louis XIII. On y lit ces mots : « L'in<< solence de nostre gouverneur, et de «ses officiers et soldats, est parvenue « à un tel point d'excès, que, sans avoir esgard à l'accord n'aguères renou« vellé, aux lettres reversales qu'ils nous << ont donnez, n'y aux ordres et asseu«rances de Sa Majesté, ils mettent par mespris et mocquerie nostre état, « nos priviléges et immunitez, voire ce « que nous avons de plus cher, nostre liberté, en controverse, s'attribuant << une puissance absolue sur nos person«nes, sur le peu de bien qui nous << reste, pillans et dérobans nos pauvres bourgeois... Ils traitent, tant les nem«bres de nostre conseil que les autres bourgeois et habitans, comme serfs et « esclaves, les appelans injurieusement « coquins, larrons, chiens, voleurs, les frappans, battans et blessans... Nous « vous prions et requerons très affec« tueusement vouloir bien contribuer « vostre puissante recommandation en« vers Sa Majesté Très Chrestienne pour nostre délivrance, etc. (**).» Haguenau,

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(*) La ville obtint du duc Léopold, en 1374, le droit de frapper de la monnaie de cuivre. En 1516, Maximilien Ier lui permit de frapper toute espèce de monnaie.

(**) Voy. Documents historiques tirés des

avec sa préfecture composée des villes de Colmar, Schelestadt, Landau, Weissembourg, Obernheim, Rosheim, Munster, Kaysersberg et Turckheim, fut cédé par l'Empereur à la France, en vertu de l'art. 73 du traité de Munster.

Le cardinal Mazarin étant préfet d'Alsace ou grand bailli de Haguenau, travailla à obtenir une reconnaissance solennelle de ses droits et de ceux du roi, de la part des dix villes impériales que nous venons de nommer, et dont les députés se réunissaient à Haguenau. Mais la mort le surprit (1661). Son neveu, le duc de Mazarin, le remplaça dans cette charge, et les députés de Haguenau, gagnés par lui, prêtèrent enfin le serment de fidélité à la France, si longtemps éludé. Leur exemple entraîna les autres députés (2 janvier 1662). Cependant les dix villes ne tardèrent pas à se repentir de leur soumission et se tournèrent de nouveau vers l'Empereur.

La paix de Nimègue en confirma cependant la possession à la France. En 1673, Louis XIV fit raser les fortifications de Haguenau, et les reconstruisit l'année suivante pour les démolir de nouveau au bout de trois ans. Un incendie détruisit la ville presque entière en 1677. Les Impériaux, sous la conduite du prince Eugène, la prirent en 1704; elle fut assiégée et reprise en 1706, et retomba au pouvoir des Autrichiens en 1744, mais ils ne la gardèrent que fort peu de temps.

Haguenau est la patrie de Wolfgang Capito, théologien, jurisconsulte et medecin du seizième siècle ; d'Antoine Firn, un des premiers prédicateurs de la réforme à Strasbourg, etc. Sa population est évaluée à 9,700 habitants.

HAGUENAU (monnaie de). Comme presque toutes les villes de l'Alsace, Haguenau possédait, avant sa réunion à la France, le droit de battre monnaie. Elle était en possession de cette prérogative depuis 1374, époque à laquelle Léopold, archiduc d'Autriche, la lui avait concédée au nom de l'Empereur. Ce privilége, comme nous l'avons dit dans l'article précédent, ne concernait

archives de Strasbourg, par M. de Kentzioger, t. II, p. 72 et suiv.

d'abord que la monnaie de billon; mais en 1516, Maximilien Ier lui octroya la liberté de forger des espèces d'or et d'argent, à l'imitation de celles des électeurs du Rhin. Ces priviléges furent encore augmentés par Charles-Quint.Duby,dans son ouvrage sur les monnaies des prélats et barons, donne le type de quelques-unes de ces pièces. Elles présentent toutes d'un côté les armes de la ville, qui sont un écu chargé d'une rose à cinq pétales, et de l'autre l'aigle impériale portant quelquefois le globe du monde. Au-dessus de l'écu se trouve la date. Dans les légendes, on voit d'un côté le nom de l'Empereur, de l'autre le nom de la monnaie et celui de la ville: MoNeta ARGENTea CIVITatis HAGENOINsis sur l'argent, MONETA HAGENO sur le billon, Cusum AVRVM IMPERialis CAMERæ

HAGE.

La paix de Munster (1648) mit fin à ce privilége de la ville.

HAILER (Combat de). Après la journée de Leipzig, Napoléon se retirait vers Erfurt avec les principaux débris de son armée. Le 28 octobre, il apprit que les Austro-Bavarois, sous le commandement du général de Wrède, occupaient la route de Francfort, dans le dessein de lui couper la retraite. Il n'en continua pas moins sa marche, et dans la matinée du 30, le gros de nos troupes, qui se dirigeait sur Gelnhausen, rencontra une brigade autrichienne. Une action s'engagea sur-le-champ: l'ennemi, culbute, se replia vers Hailer, petite ville sur la Kintzig, dont il détruisit le pont. Toutefois, on l'eut bientôt rétabli, et les colonnes françaises continuèrent leur

mouvement.

HAINAUT. Valenciennes, Condé, Maubeuge, Beaumont, le Quesnoy, Landrecies, Avesnes, Chimay, Marienbourg, qui formaient le Hainaut français, furent conquis par Louis XIV (voy. FLANDRE), et définitivement cédés à la France par la maison d'Autriche (branche d'Espagne), en vertu des traités des Pyrénées, de Nimègue, d'Utrecht et de Bade. Un décret du 11 ventôse an rer, confirmé par un autre du 9 vendémiaire an IV, réunit à cette province, dont Valenciennes était le chef-lieu, l'autre partie de l'ancien comté de Hainaut, comprenant, outre Mons sa capitale, Saint-Guislain,

Binche, Roeulx, Soignies, Braine-leComte, Enghien, Halles, Lessines, etc. Le département du Nord contient aujourd'hui la majeure partie du Hainaut français.

HAINCMAR. Voyez HINCMAR. HAÏTI. Voyez SAINT-DOMINGUE. HALECRET, espèce de corselet léger fait de mailles, ou cuirasse légère de fer battu. Le mot corselet resta seul en usage à la place de celui d'halecret.

HALEVY (Jacques - Frumental), né à Paris en 1799, élève du Conservatoire, remporta en 1819 le grand prix de composition musicale, et, avant de partir pour Rome, fut chargé de mettre en musique, à l'occasion de la mort du duc de Berry le texte hébreu du De profundis; ce morceau fut exécuté en 1820 au temple des Israélites, et gravé chez M. Pleyel.

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De retour en France, M. Halevy tourna toutes ses vues vers la carrière dramatique; mais le théâtre n'offre pas moins de difficultés pour les jeunes musiciens que pour les auteurs; il fit longtemps d'infructueuses tentatives pour arriver à se faire jouer. Il parvint cependant à faire représenter en 1827, au théâtre Feydeau, l'Artisan, opéra comique en un acte. Cet ouvrage, qui avait eu peu de succès, fut suivi du Roi et le Batelier, pièce de circonstance composée pour la fête de Charles X, et dont M. Halevy avait fait la musique avec M. Riffaut. En 1829, parut au Théâtre-Italien, Clari, opéra en 3 actes. Le rôle principal fut confié à madame Malibran, et cet ouvrage commença à faire connaître avantageusement son auteur. Depuis ce temps, M. Halevy marcha de succès en succès. Le Dilettante d'Avignon, représenté la même année à l'Opéra-Comique, réussit complétement, et est resté comme une bonne pièce au théâ

tre.

En 1830, on joua à l'Opéra le ballet de Manon Lescaut, et en 1832 la Tentation, ballet-opéra en 5 actes. Ces deux ouvrages firent une grande sensation. En 1834, M. Halevy acheva la partition de Ludovic, qu'avait commencée Hérold, et que la mort était venue interrompre. En 1835, il donna la Juive, opéra qui mit le sceau à sa réputation, et qui, malgré les nombreuses critiques qui l'ac

cueillirent, eut un succès presque européen. Six mois plus tard, il donnait à 'Opéra Comique l'Éclair, ouvrage que le public accueillit avec une grande faveur, et dont la musique gracieuse et légère témoigne de la souplesse de son talent. Depuis, Guido et Ginevra, et tout récemment la Reine de Chypre ont encore ajouté à la réputation si bien méritée de M. Halevy. Professeur de solfége au Conservatoire dès 1816, M. Halevy succéda en 1827 à M. Daussoigne, comme professeur d'harmonie et d'accompagnement. Il a été chargé en 1833 de l'enseignement de la composition. Il avait été nommé en 1829 chef de chant à l'Opéra, et il remplit encore cet emploi. En 1836, il a été admis à l'Institut en remplacement de Reicha.

HALGAN (Emmanuel), contre-amiral, est né à Donges en 1771. A peine âgé de 13 ans, le jeune Halgan s'embarqua en qualité de mousse sur un bâtiment du roi. Après plusieurs campagnes sur des bâtiments de commerce, il revint servir sur les vaisseaux de l'État, à l'époque où la guerre éclata entre l'Angleterre et la république française. Il prit part à l'expédition de Saint-Domingue en qualité de lieutenant de la Clorinde. Le premier commandement dont il fut investi fut celui du brick l'Épervier, sur lequel le frère du premier consul, le jeune Jérôme Bonaparte, servait en qualité d'officier. Élevé ensuite au grade de capitaine de frégate, il prit part aux opérations de l'escadre de l'amiral Linois dans les mers de l'Inde. Lorsque Jérôme eut été promu au grade de capitaine de vaisseau, et eut reçu de l'empereur l'ordre de monter un des vaisseaux de l'escadre du contre-amiral Willaumez, le Vétéran, il fit choix de son ancien capitaine pour commander en second ce vaisseau, se souvenant des le

çons qu'il avait reçues de lui sur l'Epervier. Ce fut pendant cette campagne qu'il obtint le grade de capitaine de

rapides des alliés nécessitèrent bientôt l'évacuation de Helvoet, comme de presque toutes les autres places de la Hollande et du Brabant hollandais. La flottille de la Meuse dut être detruite dans le port de Willemstadt, et M. Halgan, avec les équipages, opéra sa retraite sur Anvers. Lors du bombardement de cette dernière place, au commencement de 1814, il fut chargé d'un commandement, et contribua puissamment à préserver de l'incendie les vaisseaux de notre flotte ainsi que les établissements de la marine situés dans cette partie du port d'Anvers. Au re tour de la paix, M. Halgan commanda à diverses époques des divisions navales dans les mers du Levant et de l'Amé rique, jusqu'en 1819, qu'il fut nommé directeur du personnel au ministère de la marine. Il quitta cet emploi pour al ler commander de nouveau une escadre dans le Levant; mais il lé reprit en 1824. Il avait d'ailleurs été élu membre de la chambre des députés dès 1819.

HALL (prise de).-Le maréchal Ney, en octobre 1805, chargé d'envahir le Tyrol, forma ses troupes en deux divisions: à la tête de l'une il entra dans Inspruck le 17 novembre; l'autre se dirigea sur Hall, et occupa cette ville le même jour sans avoir brûlé une seule cartouche. Hall renfermait d'immenses magasins.

HALLAGE (droit de ). - Ce terme désignait en général la redevance que concessionnaires, soit en nature, soit payaient au roi, au seigneur ou à leurs en argent, tous les marchands qui vendaient aux halles et foires. Il existait d'ailleurs beaucoup de synonymes pour exprimer ce droit féodal, tels que: ca ponage, étalage, levage, placage, ele

HALLE (prise et combat de).- Le Isoir de la bataille d'Iéna (14 octobre 1806), Napoléon avait enjoint à des lieutenants de poursuivre les débris des corps prussiens et saxons qui se reti

vaisseau. Il montait la frégate l'Hor- raient sur Magdebourg. La réserve entense, à la malheureuse affaire des brû- nemie, commandée par le prince Eulots, en rade de l'île d'Aix, et il fut un gène de Wurtemberg, et qui n'avait pu de ceux qui sauvèrent leur bâtiment. Il prendre part à la bataille, se dirigeait commanda longtemps la flottille de la aussi vers cette ville afin de protéger la Meuse, et se distingua par la défense réunion des autres corps. Le 16, Tem pereur, apprenant que cette réserve, de 1813. Malheureusement, les progrès forte d'environ 25,000 hommes, venait

d'Helvoet-Sluys, pendant les désastres

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