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Novembre, 10. Combat de Chiffa. Novembre, 21. Combat d'Ouad-el-Aleg. Décembre, 14-15. Combats de Blida. Décembre, 31. Combats de Blida et de la Chiffa.

1840.

Février, 2-6. Défense de Mazagran par 123 hommes du 1er bataillon d'infanterie légère d'Afrique, contre 10 à 12,000 Arabes.

Mars, 12. Combat de Miserguin ou de Tens-Salmet.

Mars, 16. Prise de Cherchel.

Mars, 24. Combat de Selsous dans la province de Constantine.

Avril, 21. Combat de Meskiana.

Mai, 12. L'armée française emporte le col de Téniah de Mouzaïa.

Mai, 17. Occupation de Médéa.

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Juin, 2-8. Expédition et occupation de Voyez RIVALITÉ DE LA FRANCE ET

Milianah.

1841.

DE L'ANGLEeterre.

GUERRES CONTRE LES SARRASINS.

Mai, 25. Prise de Tékedempt par le géné Voyez SARRASINS.

ral Bugeaud.

Mai, 30. Occupation de Mascara. Juillet, 13. Défaite d'Abd-el-Kader près de Mascara.

Septembre, 23-30. Ravitaillement de Mascara par l'armée d'Afrique.

Octobre, 2. Ravitaillement de Milianah. Octobre, 27-30. Ravitaillement de Médéa, et défaite des Arabes près du bois des Oli.

viers.

Décembre, 5. Rentrée de la division expéditionnaire d'Oran à Mostaganem, après 54 jours de campagne.

Nous terminerons cet article par une statistique aussi exacte que possible de la durée des guerres dans lesquelles la France a été engagée pendant les cinq derniers siècles :

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GUERRES Voyez SAXONS.

CONTRE LES SAXONS.

GUERRES D'ALLEMAGNE. Voy. AusTERLITZ, BAVIÈRE, GUERRE D'ALLEMAGNE DE 1702-1707, HANOVRE, PRUSSE, RIVALITÉ DE LA FRANCE ET MAISON D'AUTRICHE, SEPT ANS (guerre de), SUCCESSION D'AUTRICHE (guerre de la), TRENTE ANS (guerre de), etc., etc., etc.

DE LA

GUERRES D'Espagne. Voyez Espa

GNE.

Guerres de rELIGION. On applique principalement ce nom aux guerres qui s'engagèrent entre les catholiques et les protestants dans la seconde moitié du seizième siècle, et se prolongèrent dans le siècle suivant.

I. La première eut lieu sous le règne de Charles IX, en 1562, et fut provoquée par le massacre de Vassy. Les réformés prirent immédiatement les armes; les hostilités éclatèrent à la fois dans le nord et le midi de la France. Orléans, Rouen, Lyon, Tours, Poitiers, Montpellier, Grenoble, etc., furent pris par les huguenots; mais la plupart de ces villes ne tardèrent pas, dans la même annee, à retomber au pouvoir des catholiques; ainsi Rouen fut emportée d'assaut le 26 octobre, et pillée pendant huit jours. Le 19 décembre, les protestants furent vaincus à Dreux, et cette défaite entraîna la soumission de Montauban, de Lyon et de Grenoble.

Orléans, assiégée, ne fut sauvée que par l'assassinat du duc de Guise. Enfin un traité de pacification, publié sous forme d'édit royal, fut signé à Amboise le 12 mars 1563.

II. La guerre recommença quatre ans plus tard. Ce furent encore les huguenots qui reprirent les armes. Ils surent si bien cacher leurs projets, que la cour, qui se trouvait à Monceaux, en Brie, était plongée dans les fêtes lorsque, le 27 septembre 1567, le royaume se trouva subitement couvert de gens armés. En un seul jour, dit Pasquier, il y eut cinquante places prises. » Le projet des insurgés etait d'enlever la cour; mais il échoua, grâce à l'activité et au sang-froid déployés par Catherine. Les réformés, battus à SaintDenis (10 novembre), se joignirent, en 1568, à dix mille reîtres amenés d'Allemagne par Jean Casimir, débloquérent Orléans, prirent Blois et Beaugency, et se réunirent, en outre, à l'armée du Midi, qui, de son côté, s'était emparée de Montpellier, de Nimes et de Montauban. Néanmoins les réformés, qui par leurs brigandages ameutaient partout la population, et dont le nombre allait sans cesse en diminuant, furent forcés d'accepter une nouvelle paix que leur proposa Catherine; et le 28 mars 1568, l'édit d'Amboise fut rétabli sans restriction. Mais ce fut plutôt une trêve qu'une paix réelle.

III. Une tentative faite par Catherine de Médicis au mois d'août 1568, pour enlever Condé et Coligny, et un édit du 28 septembre défendant, sous peine de mort, l'exercice de tout autre culte que le culte catholique, firent insurger les huguenots; et cette fois la guerre fut atroce des deux côtés. On ne fit plus de prisonniers; les femmes et les enfants furent massacrés sans pitié. Les hostilités, après s'être prolongées sans résultat jusqu'à la fin de l'année, entre la Charente et la Loire, recommencèrent avec vigueur au printemps suivant. Le 13 mars 1569, les protestants, dans la retraite qu'ils opéraient vers la Loire, furent défaits près de Jarnac. Le prince de Condé, leur chef, y périt. Henri de Navarre, âgé seulement de quinze ans, fut élu généralissime à la place du prince,

sous la direction des deux Châtillon, dont l'un, d'Andelot, vint bientôt à mourir, de manière que Coligny se trouva seul chargé du commandement de son parti. Il releva le courage des siens; opéra, le 11 juin, sa jonction avec les troupes allemandes amenées par le duc de Deux-Ponts, puis par le comte Mansfeld. Vainqueurs au combat de la Roche-Abeille (23 juin), les réformés furent obligés de lever le siége de Poitiers, défendu par les dues de Guise et de Mayenne. Après un échec éprouvé sur la Duie, ils furent de nouveau complétement défaits à la bataille de Moncontour (3 octobre). Ils perdirent, en outre, Saint-Jean-d'Angely, qui capitula le 3 octobre, non sans avoir fait une vigoureuse résistance. Mais ils se relevèrent de ces échecs, et, pendant que Lanoue remportait dans la Saintonge de brillants avantages, Coligny traversa la France, gagna une victoire à Arnay-le-Duc (26 juin 1570), et arriva sur le Loing. I proposa alors la paix, qui fut signée à Saint-Germain le 8 août 1570.

IV. Le massacre de la Saint-Barthélemy, le 21 août 1572, donna le signal d'une nouvelle guerre civile. Une fois le premier moment de terreur passe, la Rochelle, Montauban, Nîmes, Sancerre, le haut Languedoc et la Guienne se révoltèrent. La guerre ne fut pas longue; les deux partis étaient également épuisés. Partout les réformés se défendirent en désespérés : Sancerre, dans le Berry, ne capitula qu'après une résistance héroïque; la Rochelle soutint 29 assauts, et finit par imposer aux catholiques une paix confirmée par l'édit de Boulogne (6 juillet 1573), et qui accorda aux protestants amnistie, réintégration dans leurs biens et honneurs, liberté de conscience, liberté du culte dans la Rochelle, Nîmes, Montauban, etc.

V. Les hostilités reconimencèrent en avril 1574, par suite de la découverte d'un vaste complot ourdi par les protestants, le roi de Navarre, le duc d'Alençon, les Montmorency (chefs du parti politique), sous les auspices de l'ambas sadeur d'Angleterre. Le Lyonnais, le Dauphiné et le Poitou s'insurgèrent; Montgommery, qui débarqua en Nor

mandie avec les secours fournis par la reine Élisabeth, fut défait, pris et mis à mort. La guerre traîna en longueur, par suite de la mort de Charles IX et de l'absence de Henri III, et ne fut reprise avec vigueur qu'après la grande assemblée tenue à Milhaud le 10 février 1575, assemblée où fut resserrée l'alliance des huguenots et des politiques. Le duc d'Alençon, frère du roi, vint se mettre à leur tête. Malgré la victoire remportée à Fismes par le duc de Guise, la cour fut obligée de céder, et la paix de Monsieur fut signée près de ChâteauLandon.

VI. L'assemblée des états généraux à Blois ayant été convoquée suivant les conventions de la paix de Monsieur, décréta à l'unanimité que le roi serait supplié de ne souffrir qu'une seule religion dans son royaume, et de supprimer les édits de pacification. Le roi déclara aussitôt (1er janvier 1577) qu'il révoquait son dernier édit. Cette déclaration fut le signal de la guerre. Le roi de Navarre s'empara de Périgueux, de la Réole et de Marmande, tandis que Lanoue s'insurgeait dans le Poitou. Mais de leur côté, les ducs d'Alençon et de Guise s'emparèrent de la Charité et d'Issoire, Mayenne des villes de l'Aunis. La flotte rochelloise fut détruite, et le roi de Navarre réduit à faire dans la Guienne une guerre de partisan. Ces revers décidèrent les réformés à demander la paix, signée à Bergerac le 17 septembre 1577.

VII. Nous avons raconté à l'article GUERRE DES AMOUREUX la septième guerre civile, qui commença au mois de mai 1580, et fut terminée par la paix de Fleix, le 26 novembre.

VIII. Aussitôt que Catherine de Médicis eut signé, au nom de Henri III, le traité de Nemours avec les Guises (5 juillet 1583), traité par lequel le roi s'engageait, entre autres conditions, à défendre l'exercice du calvinisme, et à reprendre aux protestants leurs places de sûreté, la huitième guerre civile recommença; elle devait être la dernière du siecle, et durer treize ans. Le pape Sixte-Quint commença par excommunier le roi de Navarre et le prince de Condé. Celui-ci, par une manoeuvre inhabile, se trouva enfermé dans l'Anjou, d'où il

put à grand'peine traverser le Maine et la Normandie, et se réfugier en Angleterre (1586). Quant au roi de Navarre, il ne fit qu'une guerre de partisan dans les alentours de la Rochelle. En Provence, Lesdiguières, après avoir défait les catholiques, fut forcé de se retirer dans le Dauphiné. L'année 1587 fut signalée par la victoire de Coutras, et par la défaite des Allemands en Champagne, en Bourgogne et en Alsace par le duc de Guise. Pour les autres événements de cette guerre, qui changea de face par l'assassinat de Henri III (1er août 1589), nous en parlerons aux articles HENRI III et HENRI IV, et LIGUE. (Voy. aussi GUERRE DES TROIS HENRI.)

IX. Én 1620, quand la guerre civile eut été terminée par la paix d'Angers, Louis XIII, malgré les réclamations des assemblées protestantes, se rendit avec son armée dans le Béarn, où il rétablit le culte catholique, proscrit jadis par Jeanne d'Albret. Cette expédition fit éclater une révolte que les promesses de la cour aux réformés avaient seules pu retarder. Tout le Midi se souleva. Les protestants tinrent une grande assemblée à la Rochelle, assemblée qui partagea les 722 églises réformées en huit cercles. Ils levèrent des troupes, des subsides, et firent appel à leurs coreligionnaires des pays étrangers. Leur but n'était pas douteux. « Ils tendaient visiblement, dit Fontenay- Mareuil, par toutes leurs actions, à l'indépendance, pour former une république à l'instar des Provinces-Unies. »

Louis XIII se mit lui-même à la tête de son armée. En 1621, Saumur, SaintJean d'Angély, les villes de la Guienne, tombèrent au pouvoir des catholiques; Montauban, assiégé pendant trois mois, se défendit si vigoureusement, que le roi fut forcé de lever le siége, avec perte de 8,000 hommes (15 novembre). L'année suivante, la guerre fut reprise avec une nouvelle vigueur. L'armée de Soubise, composée de 6 à 7,000 réformés, et retranchée dans les marais de Rié et de Saint-Gilles, fut entièrement détruite. Pendant que La Force vendait Montauban pour 200,000 écus, que d'autres défections se succédaient rapidement parmi les calvinistes, le roi

s'emparait successivement de Tonneins, de Privas, de Nîmes et d'Uzès. Enfin il vint mettre le siége devant Montpellier. Ces revers forcèrent les huguenots à demander la paix. Un traité fut conclu à Montpellier, le 9 novembre 1623, traité qui confirmait avec plusieurs restrictions importantes l'édit de Nantes, et réduisait aux places de la Rochelle et de Montauban les villes de sûreté accordées au protestantisme.

X. Le traité de Montpellier ne fut pas exécuté très-fidèlement par le gouvernement du roi, qui cherchait tous les moyens d'en éluder les conventions. Aussi, en 1625, au moment où Richelieu s'occupait uniquement de ses projets contre la maison d'Autriche, les huguenots, travaillés secrètement par l'Espagne, prirent les armes. Soubise remporta deux victoires sur l'armée royale, et s'empara des côtes du Poitou pendant que le duc de Rohan soulevait le Languedoc; mais il fut battu à son tour par la flotte royale, et obligé de s'enfuir en Angleterre. Malgré ces succès, Richelieu, inquiet des affaires extérieures et des complots qui se tramaient sans cesse contre lui à la cour, accorda le 5 février 1625, aux calvinistes, le renouvellement du traité de Montpellier. XI. Les intrigues de l'Angleterre et de l'Espagne rallumèrent les hostilités en 1627; mais Richelieu résolut d'en finir. La Rochelle fut assiégée, et malgré les secours que l'Angleterre lui envoya, elle fut forcée de se rendre, le 28 octobre 1628, après 14 mois de siége. Ce fut un coup mortel porté à la fois et aux idées d'indépendance du protestantisme, et aux rébellions sans cesse renaissantes de la noblesse. Rohan qui, pendant ce temps, s'était défendu avec habileté dans le Languedoc, signa avec l'Espagne un traité de subsides qui ne put retarder que de quelques mois la ruine de son parti. En 1629, Privas fut pris, et ses habitants envoyés aux galè res; des troupes catholiques parcoururent en tous les sens les Cévennes, détruisant, incendiant les châteaux, massacrant sans pitié les insurgés. Enfin Alais ayant été pris, les huguenots ne pouvant plus continuer la guerre, signèrent dans cette ville un traité qui, en leur laissant la liberté de culte, leur

enleva leurs places de sûreté et leurs forteresses, et abolit leurs priviléges, leurs assemblées, et leur organisation par églises. Dès lors le parti huguenot cessa d'exister comme parti politique; et la révocation de l'édit de Nantes lui enleva, à la fin du siècle, les faibles priviléges qu'il pouvait avoir conser

vés.

XII. Pour la guerre de religion qui eut lieu dans les dernières années de Louis XIV, voyez CAMISARDS, CAVALIER, CÉVENNES et DRAGONNADES.

GUERRES D'ITALIE. (Voyez ITALIE et RIVALITÉ DE LA FRANCE ET DE LA MAISON D'AUTRICHE.)

GUET. Ce terme, synonyme de garde, dérive de l'allemand wachte, comme on s'en convaincra en examinant les diverses formes sous lesquelles il se rencontre dans les actes et chroniques du moyen âge wacta, guayta, gaita, guetta, guetus.

Dans toutes les coutumes locales, il est fait mention expresse de l'obligation du guet du château imposée aux vassaux. D'un autre côté, lorsque les bourgeois obtinrent des franchises communales, ils considérèrent le droit de faire le guet dans leurs villes, de se garder eux-mêmes, comme une précieuse ga rantie du maintien de leurs libertés, puisque ce droit laissait des armes dans leurs mains. Les barons exigeaient que leurs vassaux vinssent à tour de rôle faire le guet au château. Mais, en Bretagne, ce droit n'était reconnu « qu'au tant que la forteresse était en assez bog état de défense pour pouvoir servir de refuge aux hommes du fief pendant la guerre. »

En 1451, le duc Pierre II ayant appris que, dans plusieurs seigneuries dont les châteaux avaient été démantelés, les vassaux n'en étaient pas moins soumis aux devoirs d'assens de guet, s'empressa de remédier à cet abus. Des l'an 1420, d'ailleurs, le duc Jean V, tout en tolérant la conversion du droit de guet par certains seigneurs en redevance pécuniaire, avait décidé, aux états de Vannes, que ce droit ne passerait pas 6 sous par an, qu'il ne serait point es timé rente foncière, et que ceux qui fe raient réellement le guet ne le paye. raient pas.

Les rois de France, par leurs ordonnances, accordèrent aussi la faculté de paver un droit de guet si l'on ne voulait faire le guet en personne. Louis XI en 1479, et Louis XII en 1504, prescrivent :

1° Que le guet se fera dans les places fortes qui sont de frontière, et où l'on a accoutumé de le faire, une fois le mois, en tout temps, par chaque chef de famille.

2o Qu'à défaut de le faire, chacun payera 5 deniers tournois; « mais qu'au regard de ceux qui ont accoutumé de payer moins, et de faire ledit guet moins qu'une fois le mois, ils ne feront le guet et ne payeront pour défaut, sinon en la manière qu'ils ont accoutumé. »

3° Que le guet se fera ou se payera de même dans les autres places fortes ès quelles l'on a accoutumé de le faire, nonobstant qu'elles ne soient pas en lieux de frontière; et ce, seulement en temps de guerre et éminent péril.

4° Qu'on ne payera que 3 deniers pour le défaut du guet, dans ces dernières places, << en temps sûr et de paix.

5° Les individus ne payant que 5 sous de taille et au-dessous, les veuves sans enfants mâles âgés de 18 ans, etc., sont exempts de cette charge.

6o La redevance ne peut s'exiger que par les voies de justice; mais les récalcitrants payeront le double.

Par le mot guet, joint à celui de garde, on désignait aussi un service de patrouilles et de postes, soit dans l'enceinte d'une ville, soit dans les lieux environnants. Le guet de mer était un genre de guet et garde, que les habitants des paroisses, bourgs et villages, situés le long des côtes, étaient tenus de faire en temps de paix et en temps de guerre. On réservait le nom de garde des côtes au même service, lorsqu'il se faisait en temps de guerre.

Si nous considérons le mot guet dans sa seconde acception, celle de garde de nuit, tout nous porte à croire que, jusqu'aux dernières années du douzième siecle, il désigna une institution exclusivement civile, semblable à notre garde nationale. Le même nom ne fut sans doute étendu que plus tard aux compa

gnies régulières, organisées militairement pour le service intérieur des grandes villes. Un capitulaire de Clotaire II, de 595, portait que lorsqu'un vol serait commis de nuit, les hommes de garde, dans le quartier, en répondraient s'ils n'arrêtaient pas le voleur; que si celuici, fuyant, était vu par les gardes d'un autre quartier, et qu'ils negligeassent de l'arrêter, la perte causée par le vol retomberait sur eux, sans compter qu'ils payeraient 5 sous d'amende ; qu'il en serait de même de quartier en quartier, jusqu'au troisième inclusivement. Charlemagne, par ses capitulaires de 803 et de 813, confirma ces dispositions. Charles le Chauve veilla aussi à la stricte observation des édits de ses prédécesseurs sur cette matière.

Dès le commencement du onzième siècle, on trouve ce service parfaitement régularisé à Paris. Chaque métier y devait faire à son tour les gardes de nuit. Cependant, il y avait, comme aujourd'hui, des exceptions. Un individu âgé de 60 ans, ou boiteux, estropié, mutilé, était exempt de droit. Les maîtres et les jurés de tous les métiers de Paris jouissaient du même privilége. Le bourgeois dont la femme était en couche, pouvait se dispenser de son tour de service, en prévenant l'officier qui commandait le guet. Tous les métiers peu considérés, les étuveurs, les gagne-petit, les écorcheurs, etc., étaient également exemptés du guet. Il en était de même de ceux dont les travaux servaient à l'équipement ou à l'armement des chevaliers et des gens de guerre, ou qui se trouvaient, par leur profession, en rapport direct soit avec les grands et les riches, soit avec le clergé. De ce nombre étaient les peintres, ymagiers, chasubliers, selliers, tailleurs, libraires, parcheminiers, enlumineurs, écrivains, tondeurs de drap, tailleurs de pierre, bateliers, archers, haubergiers, buffetiers, faiseurs de gants de laine, chapeliers, bonnetiers, faiseurs de nattes, braeliers (fabricants de braies, de hautsde-chausses), verriers, déchargeurs de vin, sauniers, corroyeurs de cuirs fins, monnayers, brodeurs de soie, courtepointiers, faiseurs de corbeilles et vans, tapissiers de tapis où il y a navette, fileurs, calendreurs, oublaiers (vendeurs

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