rut séparément chacune des puissances belligerantes, l'Autriche exceptée. Charles VI (l'archiduc avait, en 1711, succédé à son frère Joseph) n'entra dans aucune des négociations. On lui offrait pourtant plus qu'il n'obtint quand il traita sept mois après.

La guerre continua donc avec lui, et 'c'était au vainqueur de Denain que devait appartenir l'honneur de la terminer. Après avoir mis en sûreté ce qui restait de la Flandre française, Villars alla vers le Rhin. Il se rendit bientôt maître de Spire, de Worms, et de tous les pays d'alentour, prit Landau, malgré la belle défense du prince Alexandre de Wurtemberg, força les lignes redoutables que le prince Eugène avait fait tirer dans le Brisgau, emporta deux camps retranchés, enfin s'empara de Fribourg, capitale de l'Autriche antérieure. On comprit à Vienne que l'Autriche, sans la Hollande et l'Angleterre, ne pouvait imposer sa loi à la France; on se résolut à la paix, et Villars vint à Rastadt en discuter les bases avec Eugène. Par le traité qu'ils conclurent le 6 mars 1714, l'Espagne resta assurée à Philippe V; Charles VI eut de la monarchie espagnole les PaysBas, le Milanais et le royaume de Naples, et rendit la Bavière; Louis XIV garda Strasbourg, Landau, Huningue, Brisach et l'Alsace.

Guerre de la VALTELINE. Voyez GRISONS.

GUERRE DE MANTOUE. Voyez MAN

TOUE.

GUERRE DE PORTUGAL. Voyez POR

TUGAL.

GUERRE DES AMOUREUX. La paix de Bergerac (voyez ce mot), signée en 1577, venait à peine de terminer la sixième guerre civile, que les catholiques et les protestants s'apprêtaient déjà à reprendre les armes. Les jeunes seigneurs frivoles et débauchés qui entouraient, à Nérac, Henri de Bourbon, roi de Navarre, avaient été surnommés les amoureux, à cause de leurs continuelles galanteries. Ne vivant que de pillage et ne pouvant supporter l'oisiveté, ils entraînèrent le prince à recommencer les hostilités, qui ne furent terminées que le 26 novembre 1580, par le traité de Fleix (voyez ce mot). Cette guerre

insensée ne fut qu'une horrible série de brigandages où l'on ne songea qu'à piller et qu'à dévaster les châteaux et les églises. Le seul succès que les huguenots y remportèrent fut la prise de Cahors après cinq jours d'un combat acharné.

GUERRE DE SAXE. VOV. SAXE (campagne de), Dresde, Lutzen, BautZen, Leipzig.

GUERRE DES BATARDS. On donnait ce nom à une petite guerre dont les événements sont ainsi racontés par l'un des continuateurs de Guillaume de Nangis. « En 1326, quelques bâtards de nobles hommes de Gascogne attaquèrent, les armes à la main et en grand appareil, les terres et les villes du roi de France. Le roi envoya contre eux son parent, le seigneur Alphonse d'Espagne, naguère chanoine et archidiacre de Paris, et depuis fait chevalier; mais quoiqu'il eût dépensé au roi beaucoup d'argent dans la poursuite de cette affaire, il n'eut que peu ou point de succès; et attaqué de la fièvre quarte, dont il mourut peu de temps après, il s'en retourna en France sans avoir acquis de gloire ni mis fin à son entreprise. Lesdits bâtards de Gascogne s'avancè rent, avec quelques Anglais, jusqu'à Saintes, dans le Poitou. La ville de Saintes était au roi de France; mais elle était dominée par un très-fort château appartenant au roi d'Angleterre. Lesdits bâtards de Gascogne s'y retranchèrent et se défendirent vigoureusement contre la ville et le comte d'Eu, envoyé en cet endroit par le roi de France avec beaucoup d'autres nobles. Eufin pourtant les Gascons et les Anglais, après avoir soutenu dans ce château un grand nombre d'assauts, y laissant quelques troupes pour le garder, s'enfuirent secrètement vers une plaine très-éloignée de la ville, et mandèrent au comte d'Eu et à ceux qui étaient dans la ville pour le parti du roi de France, qu'ils les attendaient dans ce lieu au certain jour qu'ils fixèrent pour combattre en bataille rangée. Ledit comte accepta volontiers le défi; et, à la tête des siens et des hommes de la ville en état de porter les armes, il se rendit aussi vite qu'il put au lieu qu'ils lui avaient désigné. Les Gascons et les Anglais le voyant ainsi éloigné de la

L

ville, prirent un autre chemin en secret, et entrèrent dans la ville qu'ils brûlèrent entièrement avec ses églises. C'est pourquoi le comte d'Eu et le seigneur Robert Bertrand, maréchal de France, se voyant ainsi joués, poursuivirent les ennemis jusque dans la Gascogne, où ils soumirent à la domination du roi de France beaucoup de terres et de villes, et contraignirent tellement à fuir lesdits Gascons et Anglais, qu'ils n'osèrent plus reparaître dans leur propre pays (*).

GUERRE DES TROIS HENRI. En 1587, Henri de Bourbon (Henri IV), Henri de Guise et Henri III se trouvaient chacun à la tête d'une armée. Les principaux événements de cette guerre furent la bataille de Coutras (voyez ce nom), gagnée par Henri IV sur Joyeuse, et les défaites des reîtres et des Allemands venus au secours du roi de Navarre, et qui furent exterminés par le duc de Guise près de Vimaury

et d'Auneau.

GUERRE FOLLE. On nomme ainsi la courte guerre que le duc d'Orléans, depuis Louis XII, soutint contre Anne de Beaujeu, régente pendant la minorité de Charles VIII. Après avoir fait, en janvier 1485, plusieurs tentatives inutiles pour soulever le parlement et l'université de la ville de Paris, dont il était gouverneur, le prince s'enfuit à Verneuil-au-Perche, où il ne tarda pas à être suivi par l'armée royale. Il fit sa soumission au roi; mais bientôt il renoua son alliance avec le connétable Jean II, duc de Bourbon, et les autres princes mécontents. Assiégé dans Beaugency, il fut forcé de faire une seconde fois sa soumission. Le connétable, qui avait armé de son côté, suivit son exemple.

GUERRES, CAMPAGNES ET EXPÉDITIONS DES GAULOIS, DES FRANCS ET DES FRANÇAIS. Quæ regio in terris nostri non plena laboris? VIRG. Én. 1, 464.

391. Invasion des Gaulois sénonais dans l'Etrurie.

390. Bataille de l'Allia. Prise de Rome par les Gaulois.

366-361. Courses des Gaulois dans le Latium et la Campanie.

299. Invasion des Gaulois transalpins et cisalpins en Étrurie.

281. Invasion en Thrace, en Épire et en

Macédoine.

279. Défaite aux Thermopyles. Siège et prise de Delphes. Retraite désastreuse.

278. Passage des Tectosages en Asie Mi

neure.

277. Ils sont défaits par Antiochus Soter. 241. Ils s'établissent en Galatie. (Voyez ce mot.)

218-202. Les Gaulois cisalpins prennent parti pour Annibal, et contribuent aux victoires de la Trébie, de Trasimène et de Cannes; un grand nombre le suivent en Afrique.

122. Défaite des Allobroges par les Gaulois, près de Vindalium.

121. Défaite des Arvernes par le consul

Fabius, sur la rive gauche du Rhône. Le territoire des Allobroges, le Dauphiné et la Provence, à l'exception des possessions massaliotes, sont réduits en province romaine.

106. Prise de Tolosa par le consul Cépion. 105. Défaite de Cépion et de Manlius sur les bords du Rhône.

62-61. Soulèvement des Allobroges; ils se soumettent après avoir battu deux fois les

Romains.

61-59. Les Édues sont obligés, après deux défaites, de se soumettre aux Séquanes. Défaite des Édues et des Séquanes à Magetobriga (Mogte-de-Broie), par Arioviste, chef des

Suèves.

58-51. Guerre de l'indépendance contre César. (Voyez FRANCE (Résumé chronologique) et GAULOIS.)

APRÈS J.-C.

21. Soulèvement des Andecaves, des Turons, des Trévires et des Édues.

68. Insurrection de Vindex.

69. Guerre des Bagaudes. Insurrection de Civilis.

70. Insurrection des Gaules. L'empire gaulois est proclamé. Défaite des Romains à Novesium (Nuys.)

260-269. Ravages des Francs en Gaule. 269. Insurrection des Bagaudes. 273. Victoire d'Aurélien, à Châlons-surMarne, sur les légions gauloises.

275. Les Francs et les autres peuples germains saccagent la Gaule.

285. Révolte des Bagaudes. Ils sont défaits par Maximien.

628. Guerre des Francs Austrasiens, des Lombards et des Alemans, contre les Slaves Vénedes qui avaient fait une invasion en Austrasie.

636. Campagnes de Dagobert contre les Saxons, les Gascons et les Bretons.

680. Guerre des ducs Pepin d'Héristal et Martin contre Ébroïn, maire de Neustrie. Ébroin est vainqueur à Luco Fago.

687. Guerre des Francs Austrasiens sous Pepin d'Héristal, contre les Francs de la Neustrie. Ces derniers sont vaincus à la bataille de Testry.

687. Guerre de Pepin d'Héristal contre Radbode, duc des Frisons, et contre les Ale

mans.

714. Guerre entreprise par les Neustriens contre les Austrasiens pour se soustraire à l'autorité de Plectrude, veuve de Pepin d'Héristal.

715. Campagnes de Charles Martel contre les Frisons, les Alemans et les Bavarois.

717-719. Campagues de Charles Martel,

maire du palais d'Austrasie, contre les Neustriens. Il remporte trois victoires à Stavelo, à Vinciac, à Soissons.

718-739. Campagnes successives de Charles Martel contre les Saxons, qu'il ne peut parvenir à réduire.

719. Campagne de Charles Martel contre Eudes, duc d'Aquitaine.

732. Campagne de Charles Martel contre les Sarrasins d'Espagne, qui avaient envahi le midi de la France. Victoire de Poitiers.

734. Campagnes de Charles Martel, dans les provinces méridionales de la France, contre les Musulmans, qui, après la bataille de Tours, y conservaient encore quelque puis

sance.

742-746. Guerre de Pepin et de Carloman, fils de Pepin d'Héristal, contre Hunold, duc d'Aquitaine, Odilon, duc des Bavarois, et Theobald, duc des Alemans.

747. Campagne de Pepin le Bref, maire du palais d'Austrasie, au delà du Rhin, contre les Saxons.

Carlovingiens. 751-987.

PEPIN LE BREF.

751-768.

754-757. Campagnes de Pepin le Bref en Italie, où il était appelé par le pape Étienne II, contre Astolphe, roi des Lombards.

757. Campagne de Pepin le Bref sur les bords du Rhin contre les Saxons.

757. Campagne de Pepin le Bref dans le midi de la France contre les Sarrasins. La Septimanie est réunie au royaume des Francs.

760-768. Campagnes de Pepin le Bref dans l'Aquitaine, contre Waifre, sous prétexte de

protéger les intérêts du clergé. L'Aquitaine est réunie au royaume des Francs.

CHARLEMAGNE.

768-814.

772. Première campagne de Charlemagne contre les Saxons.

774. Campagne de Charlemagne en Italie contre Didier, roi des Lombards. Charlemagne est couronné roi des Lombards.

775. Campagne de Charlemagne pour réprimer l'insurrection qui avait éclaté dans les duchés de Frioul et de Trévise.

775-777. Nouvelles campagnes de Charlemagne contre les Saxons.

778. Campagne de Charlemagne en Espagne, pour rétablir quelques émirs que le khalife Abdérame Ier avait dépouillés de leurs gou

vernements.

778-785. Dernières campagnes de Charlemague contre les Saxons. Toute la Saxe, en

deca de l'Elbe, tombe en son pouvoir.

787. Campagne de Charlemagne contre Arigise, duc de Bénévent.

787. Campagne de Charlemagne dans la Bavière, contre Tassillon.

789-803. Campagnes de Charlemagne contre les Saxons transelbins. Soumission définitive de toute la Saxe.

791-799. Campagnes de Charlemagne contre les Avares.

799. Expédition envoyée par Charlemagne pour délivrer les iles Baléares, qui étaient au pouvoir des Sarrasins.

806. Campagne de Charles, fils aîné de Charlemagne et roi de Germanie, contre les Slaves Tchèques et les Wilses.

809-811. Campagnes de Charlemagne dans la Pannouie, pour protéger les Avares contre les Bohêmes.

811. Campagnes de Charlemagne et de son fils Charles contre Godefried, roi des Danois, pour s'opposer à ses incursions dans la Saxe et à ses descentes dans la Frise.

LOUIS IT, DIT LE DÉBONNAIRE.
814-840.

814-819. Campagnes de Louis, fils de Louis le Débonnaire, contre les Danois et les Obotrites.

817. Guerre de Louis le Débonnaire contre son neveu, Bernard, qui avait été dépouillé du royaume d'Italie par les dispositions du capitulaire d'Aix-la-Chapelle,

823. Expédition des Francs contre les Slaves orientaux de la Pannonie et contre plusieurs ducs des Marches de l'Italie septentrionale.

825. Campagne de Louis le Débonnaire en personne, contre les Bretons qui refusaient de le reconnaître pour souverain.

827. Campagne de Bernard, comte de Bar.

celone, et du roi d'Aquitaine Pepin, fils de Louis le Débonnaire, contre Aizon, allié d'Abdérame II, qui voulait conquérir la Catalogne.

827. Campagne des Francs contre Omortag, roi des Bulgares, pour empêcher ses incursions sur la frontière orientale de l'empire, et jusqu'en Italie.

829. Nouvelle guerre de Louis le Débonnaire contre les Bretons.

832. Guerre de Louis le Débounaire contre son fils Pepin, roi d'Aquitaine, qui s'était révolté contre lui.

833. Guerre de Louis le Débonnaire contre ses trois fils.

837. Guerre de Louis le Débonnaire et de ses deux fils, Pepin et Louis, contre Lothaire, son fils ainé.

838-840. Guerre de Louis le Débonnaire, en Aquitaine et en Germanie, contre les princes de son sang qu'il avait lésés par le partage de Worms.

CHARLES II, DIT LE CHAUVE.

840-877.

84. Guerre de Pepin, petit-fils de Louis le Débonnaire, contre Charles qui, d'après les clauses du capitulaire de Worms, prétendait régner sur l'Aquitaine.

841. Guerre de Charles et Louis, fils de Louis le Débonnaire, contre Lothaire et Pepin, roi d'Aquitaine. Bataille de Fontenay.

843. Campagne de Charles le Chauve contre les Normands qui ravageaient les rives de la Seine.

843. Guerres des Frisons, peuplade soumise à la domination des Francs, contre les Normands.

844. Guerre de Charles le Chauve et de Nomenoé, duc de Bretagne, contre Lambert, comte de Nantes, qui avait appelé les Normands à son secours.

846. Campagnes de Charles et de Lothaire contre les Normands.

847. Guerre de Charles le Chauve en Aquitaine contre Pepin.

847. Campagne de Charles le Chauve en Bretagne contre le duc Noménoé.

847-866. Campagnes de Charles le Chauve et de Robert le Fort en Bretagne contre Hérispoé et Salomon, alliés avec les Normands.

847-866. Guerre contre les Normands qui s'établissent dans l'ile d'Oiscel, entre Rouen et Pont-de-l'Arche, et pénètrent jusque dans Paris.

855-865. Guerre de Charles le Chauve en Aquitaine contre Pepin, qui fait alliance avec les Normands.

855. Campagne de Louis de Germanic contre les Normands. Siége de Nimègue.

869. Campagne de Charles le Chauve dans la Lorraine, dont il se fait reconnaître roi.

870. Campagne de Charles le Chauve dans la Provence, dont il s'empare au détriment de l'empereur Louis II.

875. Guerre de Boson, chargé de la régence de l'Italie par Charles le Chauve, contre les Allemands et les Sarrasins de l'Afrique et de la Sicile.

876. Campagne de Charles le Chauve contre Louis de Saxe, fils de Louis le Germauique; il est défait à Andernach.

876-877. Campagne de Charles le Chauve en Italie, contre Carloman, autre fils de Louis le Germanique, qui le chasse de cette contrée. Louis II, DIT LE BÈGUE. 877-879.

LOUIS III ET CARLOMAN.
879-884.

882. Campagne de Louis III et de Carloman, fils de Louis le Bègue, contre le duc Boson, qui avait été reconnu roi de Bourgogne dans l'assemblée de Mantaille. Siege de Vienne.

CHARLES LE Gros. 884-886.

885. Campagne de Charles le Gros contre les Normands qui, au nombre de plus de 40,000, remontent la Seine et viennent faire le siége de Paris. Cette capitale est sauvée par le courage de l'évèque Gozlin et du comte Eudes, fils de Robert le Fort.

EUDES. 886-893.

887. Guerre d'Eudes, fils de Robert le Fort, que les grands vassaux avaient proclame roi de France, contre Charles le Simple.

888. Campagne d'Eudes contre les Normands. Journée de Montfaucon en Argonne. 893. Expédition d'Eudes contre Rainulfe II, qui s'est fait proclamer roi d'Aquitaine.

CHARLES III, DIT LE SIMPLE.
893-922.

896. Campagne d'Eudes, roi de Paris, contre Charles le Simple qui, à l'aide des troupes que lui a fournies le roi de Lorraine, Zwentibold, veut faire reconnaître ses droits à la couronne de France. Eudes lui cède une partie de ses États.

912. Campagne de Charles le Simple contre les Normands, qui viennent pour la seconde fois assiéger Paris. Leur chef Rollon obtient la cession de la province qui porte encore le nom de Normandie.

912-918. Campagnes de Charles le Simple, sur le Rhin et l'Elbe, contre les Saxons.

923. Guerre de Charles le Simple contre Henri 1er, roi de Germanie. Traité de Bonu.