a3 déc. 29 août 1780. Le maréchal marquis de Ségur..... par intérim... 24 sept. ...28 nov. 1788. 1787. Le baron de Breteuil (ministre de la maison du roi, remplit les fonctions 30 nov. 1788 Le comte de Puységur, Heutenant général.. 4 août 16 DOV. 6 déc. 20 déc. Le ministère demeure vacant jusqu'au 4 août 1789, et pendant ce temps! 1790. Duportail, maréchal de camp.... 1791. De Narbonne, idem... 1791. Valdec-Delessart, pendant le voyage de M. de Narbonne... 10 mars 1792 De Grave..... 9 mai 12 juin 16 juin 1792. Servan, maréchal de camp... 1792. Lajard, adjudant général de la garde nationale parisienne.. 24 juillet 1792. Dabancourt.. 1792 Dumouriez (ministre des relations extérieures).... Monge, par intérim. 1792 Clavière intérim jusqu'au... 10 août II août. 12 août 12 juillet 1789. 15 juillet 1789 1792. Servan (ex-ministre, rappelé le 10 août, ne prend le portefeuille que le 21). 6 oct. 4 févr. 1793. Bournonville, général de division, prend possession le 5; démissionnaire 21 févr. 1799. Millet Mureau (général de brigade du génie), quitte le.. 2 juillet 1799. Bernadotte (géneral de division), démissionnaire le .. 23 sept. 1799. Dubois de Crancé (général de division)... Berthier (Alexandre), général de division, nommé général en chef de 18 oct. a févr. 1793. 1814. Dupont, lieutenant général, nommé conmissaire pour la guerre, le 3 1814. Le maréchal Soult.. 10 mars 1815. Le maréchal Davout.. 9 juillet 1815. Gouvion Saint-Cyr (maréchal de France). 1815 Clarke (maréchal de France). 1819. Le marquis de Latour-Maubourg (Victor), lieutenant général. 26 sept. 11 sept. 1817 Gouvion Saint-Cyr (idem).. 1819. Dessolles, lieutenant général (par intérim). 19 nov. 1á déc. 19 oct. 1823 Le baron de Dainas.. 5 août 4 janv. 1824. Le marquis de Clermont-Tonnerre, lieutenant général... 8 août 1829. Le comte de Bourmont, lieutenant général.. 12 mars 1815. 20 mars 1815. 8 juillet 1815. 25 sept. 1815. 12 sept. 1817, DATE de l'entrée au ministère. NOMS des ministres et secrétaires d'État. DATE de la sortie du ministère. 11 aout 17 nov. 3 juin 1830. Comte Gérard, ministre secrétaire d'État de la guerre.. 24 nov. 1831. Sebastiani, lieutenant général (par intérim). 5 juillet 1832. Le ministre de la marine (par intérim).. 6 juillet 1833. Sébastiani (par intérim)... 1833. Soult reprend le portefeuille.. 14 août 1833. Rigny, vice-amiral (par intérim).. 26 août 18 juillet 1834. Le comte Gérard, ministre secrétaire d'État de la guerre et président du conseil des ministres.... 29 oct. 10 nov. 18 nov. 1834. Le maréchal Mortier, ministre secrétaire d'État de la guerre et président 1834. Le vice-amiral de Rigny, ministre des affaires étrangères, est chargé par 1834. Le lieutenant général baron Bernard.. rim des fonctions de ministre de la guerre. 30 avril 1835. Le maréchal Maison, ministre secrétaire d'Etat de la guerre... 1836. Baron Bernard, lieutenant général.. 12 mars 1835. Le vice-amiral de Rigny, ministre sans portefeuille, est chargé par inté 6 sept. 19 sept. 31 mars 1839. Despans-Cubières, lieutenant général 12 mai 1839. Schneider, lieutenant général. 1 mars 1840. Despans-Cubières... 1840. Le maréchal Soult.... 29 ΠΟΥ. 12 mars MINISTRES DIRECTEURS DE L'ADMINISTRATION DE LA GUERRE. 1801. Comte Dejean.... 3 janv. 1810. Comte de Cessac (Lacuée).. 20 nov. 1813. Comte Daru..... GUERRE CARDINALE. « Le cardinal de Lorraine possédait, à titre d'administrateur, le temporel de l'évêché de Metz, et, en 1565, il avait dans ce pays, à la tête de ses recettes et de ses affaires, un Espagnol nommé Salcède, en qui il avait pleine confiance. Comme ses terres ecclésiastiques n'étaient pas respectées par les maraudeurs allemands, quoiqu'elles fussent munies de sauvegardes de France, le cardinal en demanda à l'Empereur; il les obtint, et voulut les faire publier. Salcède, qui ne manquait pas d'ambition, croyant avoir trouvé la plus belle occasion de se faire valoir, renvoie au cardinal son argent, ses papiers, renonce aux droits qu'il tenait du prélat, s'intitule hautement commandant pour le roi dans ce pays, et, en cette qualité, défend de publier les sauvegardes d'un souverain étranger. Le cardinal, piqué, lève des troupes pour réduire Salcède, emprunte du canon au duc de Lorraine, et met le siége devant le château de Vic, où Salcède avait renfermé ses effets les plus précieux; ils furent pris et pillés. Cette affaire vint à la cour. Quoiqu'on ne fût pas mécontent de la fermeté de Salcède, 31 mars on lui donna ordre de mettre bas les armes; mais on ne le blåma pas d'avoir empêché la publication des sauvegardes, qui furent supprimées. Voilà ce qu'on appelle la guerre cardinale, qui fit, dans le temps, un si grand bruit, que les calvinistes voulurent faire passer pour une révolte ouverte contre le roi, et qui n'était au fond de la part de Salcède qu'une bravade, et de la part du cardinal une pique de point d'honneur. La cour n'y vit rien de dangereux; elle n'en montra pas la moindre inquiétude, tout occupée qu'elle était des plaisirs qu'occasionnait à Bayonne l'entrevue du roi et d'Elisabeth d'Espagne, sa sœur (*). » GUERRE D'ALLEMAGNE, de 1702 à 1707, et pendant 1713. Par suite de l'intronisation de Philippe V en Espagne, la France, que le traité de Ryswick (1697) avait réconciliée avec les principales puissances de l'Europe, eut bientôt à lutter contre une nouvelle ligue européenne. Néanmoins, outre l'électeur de Bavière, et son frère, l'électeur de Cologne, qui, pendant (*) Anquetil, Esprit de la ligue, t. I, p. 174. toute la guerre de la succession, restè rent l'un et l'autre nos alliés, l'Angleterre et la Hollande reconnurent d'abord Philippe V; le Portugal même fit alliance avec l'Espagne; enfin, tandis que les autres puissances demeuraient neutres, seul l'empereur Léopold protesta. Les droits de la nature étaient cependant pour la maison de France. La maison impériale ne comptait parmi ses titres que le nom d'Autriche, le sang de Maximilien, de qui Léopold et Charles II étaient issus, et les renonciations authentiques de Louis XIII et de Louis XIV au trône d'Espagne : encore ces deux princes n'y avaient-ils renoncé que pour eux et pour l'aîné de leur race. Au reste, que Léopold se regardât réellement comme lésé dans ses droits, ou qu'il fût simplement déçu dans ses espérances, il recourut bientôt à la voie des armes. Les hostilités commencèrent au printemps de l'année 1701; mais, comme l'Empereur en était encore réduit à ses propres forces, elles n'eurent d'abord que l'Italie pour théâtre. Les années suivantes, au contraire, lorsque, d'une part, Guillaume III, courroucé de voir Louis XIV continuer le titre de roi au fils de Jacques II qui venait de mourir, eut fomenté l'alliance, si funeste aux Français, de l'Autriche avec l'Angleterre, la Hollande et le Danemark; lorsque, d'autre part, la presque totalité du Corps germanique se fut prononcée pour Leopold, la guerre, indépendamment de l'Italie, embrasa et la Flandre, et l'Espagne, et l'Allemagne. Pour satisfaire au titre de cet article, c'est en Allemagne seulement que nous allons accompagner nos troupes. D'après le conseil de Marlborough, les Impériaux y ouvrirent la campagne de 1702 par le siége de Kayserswerth. Cette place, située dans l'électorat de Cologne, fut investie vers le 20 avril, et se rendit après cinquante-quatre jours de tranchée ouverte, malgré le voisinage de Catinat qui commandait une armée française sur le Rhin. Le 11 septembre, quoique Catinat occupât Strasbourg, la forte place de Landau ouvrit ses portes à l'ennemi. Elle avait été vaillamment défendue, quatre mois durant, par Melac. Après cette con quête, les troupes impériales, qui avaient pour elles les avantages du nombre, du terrain et d'un heureux commencement de campagne, firent de rapides progrès. Conduites par le prince de Bade, elles marchèrent à grandes journées vers les montagnes du Brisgau, voisines de la forêt Noire, qui séparait l'armée française de l'armée bavaroise. Le duc de Bavière opérait à cette époque en Souabe. C'était pour l'empêcher de se réunir aux Français que Louis de Bade s'avançait en toute hâte. Catinat, dans sa circonspection, n'entrevoyait pas de chances assez probables de succès pour se hasarder à un engagement avec le prince. Le moindre revers eût en effet perdu l'armée française sans ressource, et ouvert l'Alsace à l'ennemi. Mais un homme encore presque inconnu, un homme à qui seul plus tard la France dut de ne pas succomber aux blessures profondes que lui portèrent Marlborough et Eugène, Villars, qui venait à la tête d'un détachement de l'armée de Flandre renforcer Catinat, et qui déjà s'était emparé de Neubourg, osa ce que le maréchal n'osait. Après en avoir obtenu permission de la cour, il marcha aux Impériaux, les attaqua le 14 octobre près de Friedlingen, et, malgré son infériorité numérique, remporta la victoire de ce nom. La même année, le comte de Tallard, qui commandait un corps détaché sur le Bas-Rhin, termina là campagne par la prise de Trèves et de Traerbach (25 oct., 7 nov.). La campagne de 1703, dont la défection du duc de Savoie et du roi de Portugal marqua l'ouverture, ne fut complétement heureuse pour Louis XIV et ses alliés qu'en Allemagne. Villars, après avoir pris Offembourg et Rastadt, chassa les Impériaux de toutes les redoutes qu'ils occupaient sur la Kintzig, s'empara, le 9 mars, du fort de Kehl, puis, traversant la forêt Noire, il joignit enfin, le 12 mai, avec ses troupes victorieuses, le duc de Bavière à Dutlingen. Il se trouva vainqueur aussi de son côté, et maître de Ratisbonne. Villars resta en observation devant le prince de Bade; le duc, cependant, marcha contre le Tyrol. Il devait, par la conquête de cette province, mettre la Bavière en communication avec le Mi lanais, d'où Vendôme pointerait par le millart, non moins prévenu contre lui qu'ignorant, sollicita et obtint de quit ter le commandement. Cette retraite du seul général qui, avec Vendôme, pût alors inspirer aux troupes françaises un courage invincible, arrivait d'autant plus mal à propos que les plus grands coups devaient cette année-la se porter en Allemagne. les La campagne, pourtant, s'annonça bien, et si le prince Eugène et Marlbo rough n'eussent marché en toute hâte au secours de l'Empereur, la maison autrichienne semblait perdue. L'électeur de Bavière s'était emparé de Passau dès le 9 janvier. Trente mille Français, sous les ordres du maréchal de Marsin, inondaient le pays au delà du Danube. Nos partis couvraient l'Autriche. Vienne était non-seulement menacée par Bavarois et les Français, mais par les Hongrois révoltés. Eugène, alors, accourt d'Italie, il vient se mettre à la tête des armées de l'Allemagne, et se concerte à Heilbronn avec Marlborough, qui, l'année précédente, avait pris Bonn, résidence de l'électeur de Cologne, et s'était rendu maître de tout le bas Rhin. Le général anglais, dont personne, en Angleterre non plus qu'en Hollande, ne gênait la conduite, se decide à voler au secours du centre de l'Empire. Pour accélérer sa marche, il n'emmène que dix mille fantassins et vingt-trois escadrons; il arrive bientôt sur le Danube, et se trouve non loin de Donauwerth, vis-à-vis des lignes dans lesquelles l'électeur de Bavière s'est retranché avec environ huit mille Français et pareil nombre de Bavarois, pour garder le pays qu'ils ont conquis. Le 2 juillet, Marlborough, suivi seulement de trois bataillons anglais, lignes ennemies après trois heures de combat, et prend Donauwerth. La possession de cette place lui donne un teur allemande, devait, présumait-on, la pont sur le Danube; il passe le fleuve, côté c'étaient Vendôme, et sous lui les maréchaux de Tallard et de Vauban, qui commandaient l'armée française. On avait pris le Vieux-Brisach le 6 septembre; puis Tallard était allé mettre le siége devant Landau. Il pressait depuis un mois cette place, lorsque le prince de Hesse, général en chef des alliés, entreprit de la secourir. Tallard sortit de ses lignes le 14 novembre, rencontra son adversaire dans les plaines de Spire, et le defit. « Sire, écrivait-il au roi, du champ de bataille, « votre armée a pris plus de drapeaux <« et d'étendards qu'elle n'a perdu de simples soldats. » >> La fortune de Louis XIV s'était, jusqu'alors, soutenue si heureusement du côté de l'Allemagne, que Villars, avec son impétuosité qui déconcertait la len pousser encore plus loin pendant la campagne de 1704. Mais l'électeur de Baviere, ne pouvant s'entendre avec perce les et va mettre la Bavière à contribution. Villeroi, qui commandait dans les PaysBas, et qui avait voulu suivre Marlbolui, fut assez mal inspiré pour deman- rough dans ses premières marches, der un autre maréchal de France. Villars, de son côté, fatigué des mille petites intrigues d'une petite cour, des continuelles hésitations du duc, et surtout des lettres du ministre d'État Cha l'avait bientôt perdu de vue, et n'apprit où il était qu'en apprenant cette victoire. Cependant le maréchal de Tallard, avec un corps d'environ trente mille hommes, s'élance par une autre route pour arrêter Marlborough, et se réunit à l'électeur; mais en même temps Eugène arrive et se joint à Marlborough. Enfin, le 14 août, les deux partis se rencontrent encore à Hochstædt. L'armée franco-bavaroise y essuya cette fois la plus sanglante défaite. Une journée si désastreuse laissait du Danube au Rhin le champ libre aux alliés. Après avoir pris Ulm, et dépouillé la maison de Bavière, ils passèrent le fleuve, entrèrent en Alsace, et investirent Landau, qui, le 23 novembre, se rendit au roi des Romains, Joseph, fils aîné de l'empereur Léopold. Cependant, quatre-vingts lieues de pays perdues vers le Rhin n'avaient pas ramené la France à ses anciennes frontières; la Flandre demeurait intacte; Louis XIV était victorieux en Italie, et soutenait son petit-fils en Espagne. Sans doute il fallait en Ailemagne, pour résister à Marlborough, des efforts surhumains; on les fit (1705). On rassembla les débris d'Hochstædt, on épuisa les garnisons, on enrégimenta des milices. Le ministère trouva de l'argent à tout prix. Enfin on eut une armée, et Villars, rappelé du fond des Cévennes pour en recevoir le commandement, alla camper à Sierk, sur la Moselle; il couvrit, par ce moyen, Sarrelouis et Thionville, et s'opposa au projet des alliés de pénétrer en Champagne. Fort de sa position, Villars, quoique inférieur en nombre, eût risqué une nouvelle bataille; Marlborough, non-seulement n'osa le recevoir, mais, voyant que le prince de Bade tardait à le rejoindre, abandonna tous les magasins qu'il avait à Trèves, et passa en Flandre. Villars eut donc, ce qui alors était beaucoup, l'honneur, sinon de battre Marlborough, au moins de le faire décamper. Débarrassé de son redoutable adversaire, le maréchal s'avança vers l'Alsace. Il força, le 3 juillet, les lignes de Vissembourg, et occupa enSuite celles de Haguenau; mais, trop faible pour les défendre depuis qu'il avait détaché plusieurs de ses corps vers les Pays-Bas, il fut à son tour battu par Louis de Bade, qui entra dans Haguenau le 6 octobre.-Le 6 mai, était mort Leopold; mais cet événement n'avait rien changé aux plans de la coalition. Les résultats de la campagne de 1706, incertains en Espagne, furent désastreux en Flandre et en Italie: Villars soutint seul sur le Rhin l'honneur de nos armes. Il força le prince de Bade d'abandonner les lignes de la Mottern, et fit lever le blocus du fort Louis. Après s'être rendu maître de Haguenau, il envoya un détachement mettre le Palatinat à contribution. L'année suivante (1707), le maréchal eut ordre de pousser vigoureusement la guerre en Allemagne, pour faire diversion aux progrès des alliés en Flandre et dans le midi du royaume. En conséquence, il attaqua les Impériaux, les força dans leurs redoutables lignes de Stolhoffen, qui occupaient depuis le bourg de ce nom, dans la principauté de Bade, jusqu'au pied des montagnes de la forêt Noire, et alla établir son quartier général à Rastadt. Ces premiers succès non-seulement lui donnèrent la facilité d'entretenir ses troupes aux dépens du duché de Wurtemberg, des principautés de Bade-Bade et de Bade- Durlach, et du Palatinat, mais encore lui ouvrirent le chemin du territoire autrichien. Il étendit jusqu'au delà du Danube ses contributions, battit, près de l'abbaye de Lorch, le général Janes, qu'il fit prisonnier avec deux mille hommes, et, pour couronner cette expédition brillante, reprit les drapeaux français perdus à la seconde bataille de Hochstædt, et déposés depuis comme trophées dans les diverses villes de la Souabe et de la Franconie. Les années 1708, 1709, 1710 et 1711 forment une triste période de notre histoire. Tandis que nos armées, loin de se maintenir en Allemagne, couvraient à peine l'Alsace, nous perdions la bataille d'Oudenarde, et la Flandre française etait envahie. Les alliés prenaient Lille, Tournai, et nous battaient encore à Malplaquet. D'autre part, ils débarquaient sur les côtes du Languedoc. Dès 1709, Louis XIV avait demandé la paix. Mais, poussés à bout par l'insolence des alliés, le vieux roi et la France tentèrent, en 1712, un dernier effort qui fut couronné de succès. La victoire, surprise à Denain, amena enfin, dans les premiers mois de 1713, la paix d'Utrecht, paix à laquelle concou |