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talent, qu'il ouvrit les yeux de son Bélisaire, et en fit un Marcus Sextus.

En 1802, Guérin fit paraître la Phẻdre, et le succès de ce nouvel ouvrage fut tout aussi grand que celui de Marcus Sextus. Mais ce qui fit son succès alors, a été depuis, et est encore aujourd'hui, le motif d'un grave reproche.Ce tableau, comme composition, n'était au tre chose que le théâtre reproduit sur la toile; l'inspiration ne paraît pas être venue du sujet même, et il semble que l'artiste ait plutôt cherché à imiter ce qu'il avait vu représenter sur la scène. Il y a cependant des beautés de détail réelles, surtout dans l'expression des physionomies. Ce tableau, à l'époque où il parut, et alors qu'on suivait avec enthousiasme au Théâtre-Français la reprise de la Phèdre de Racine, fut proclamé admirable par un enthousiasme irréfléchi, et couronné comme le chefd'œuvre de l'exposition. La couleur en était encore plus brillante que celle du premier ouvrage de Guérin; mais cet éclat a disparu, et a fait place à la fâcheuse uniformité d'un ton général, morne et gris. Quoi qu'il en soit, le jury des prix décennaux, écho de la voix publique, décerna une mention honorable à cette composition.

Le Sacrifice à Esculape fut le premier sujet que Guérin traita après la Phedre. Cette composition, pleine de simplicité, et dont l'auteur n'avait point trouvé le motif sur le théâtre, mais dans son cœur et dans la nature, produisit infiniment moins d'effet; on n'en parla pas, tant la foule est mauvais juge en peinture.

Andromaque, qui fut exécutée après, parut une rechute de l'auteur. C'était encore le Théâtre-Français, les attitudes, les poses déclamatoires et les expressions conventionnelles des comédiens favoris du public. Guérin peignit ensuite, sur la demande du gouvernement, l'Empereur pardonnant aux récoltés du Caire, sur la place d'Elbekeir. Il fallait ici du terrible; c'était un élément dont manquait le talent de ce peintre il échoua. Le tableau était d'ailleurs très-faiblement exécuté.

Au salon de 1817, Guérin exposa sa Didon et sa Clytemnestre, deux tableaux bien au-dessus de tous ses autres ou

vrages. Dans le premier, il y a, quoique avec un peu de manière, une poésie et une richesse qui rappellent les chants de Virgile, dont l'auteur s'était inspiré; mais le second est encore bien supérieur. C'était là une composition réellement dramatique, et qui lavait Guérin du reproche de mollesse et de froideur, qu'on avait justement fait à tous ses autres ouvrages: la tête de la Clytemnestre est pleine d'énergie; et quel heureux contraste entre le remords des coupables à ce moment terrible, et le calme imposant, la noble sécurité qui respirent dans tous les traits d'Agamemnon endormi! l'effet de la lumière y est parfaitement entendu, et c'est, sans contredit, la meilleure page de Guérin, et un des plus beaux tableaux de notre école.

Guérin, à qui son premier tableau, le Marcus Sextus, avait concilié toutes les affections d'une classe riche et amie du plaisir, se trouva entraîné par une société, au charme de laquelle, du reste, il contribuait aussi. Spírituel, enjoué, connaisseur en musique, chantant luimême avec goût, il était recherché par le monde, et ses travaux s'en ressentirent. Trop faible pour résister à ces entraînements, il y perdit beaucoup de temps, et y compromit sa santé. Nommé directeur de l'école de Rome, en 1816, il avait refusé, à cause de son état continuel de maladie. Appelé de nouveau au même poste, en 1822, il accepta, dans l'espérance de pouvoir terminer loin des distractions un grand tableau qu'il avait commencé, la Mort de Priam; mais les soins de la direction ne lui permirent pas de s'en occuper, et il ramena sa toile telle qu'il l'avait emportée. Sa santé, toujours chancelante, l'engagea à entreprendre un voyage en Italie. En 1833, il partit avec Horace Vernet, qui lui avait succédé

dans la direction de l'école de Rome. Au bout de quelques mois, son mal s'aggrava; il y succomba le 16 juillet, et fut inhumé dans l'église de la Trinitédu-Mont. Guérin était membre de l'Institut. Dans ses ouvrages, qui se ressentaient de son organisation physique et manquaient généralement d'animation, on reconnaît cependant un goût parfait dans l'ajustement, une grande pureté

de contours, et une harmonie de couleurs qui font de lui un de nos premiers maîtres.

GUERIN (J. B. Paulin), peintre d'histoire et de portraits, né à Toulouse en 1783, occupe un rang distingué dans l'école moderne. Quoique ses débuts datent d'une époque où la nouvelle école était encore à naître, sa manière se sent un peu des théories modernes ; il affectionne les effets tranchés, et vise surtout à l'effet. Dans ses tableaux, en général, le fond est sacrifié à la mise en relief des premiers plans, et il en résulte souvent un manque d'harmonie tout à fait nuisible à l'effet général. Ce défaut est surtout remarquable dans son tableau du Christ mort sur les genoux de la Vierge, exposé au salon de 1819, et dans un autre tableau de Jésus crucifié, exposé au salon de 1834. Dans ce dernier ouvrage, il a cherché en outre un effet fantastique, en montrant Satan rentrant dans le gouffre des enfers; mais malheureusement il n'a obtenu qu'un effet bizarre. Son meilleur tableau est celui qu'il a exposé en 1812 : Cain après la mort d'Abel. On cite encore Anchise et Vénus, tableau qui, à l'exposition de 1822, a valu à son auteur la décoration de la Légion d'hon

neur.

Le nom de Guérin est un nom commun dans les arts; et pour ne pas faire de notice spéciale pour tous les artistes qui le portent, et dont les œuvres ne sont pas assez considérables, nous nommerons ici Christophe GUÉRIN, graveur, né en 1758, mort en 1830, à qui l'on doit Vénus désarmant l'Amour, d'après le Corrége; l'Ange conduisant Tobie, d'après Raphael; la Danse des Muses, d'après Jules Romain; Jean Guérin, frère de Christophe, né en 1760, mort en 1836, peintre de miniature et d'aquarelle; enfin Gabriel - Christophe GUERIN, peintre d'histoire, né à Kehl en 1790, fils de Christophe GUÉRIN le graveur, comme lui professeur de dessin, et auteur d'un tableau, la Mort de Polynice, qui lui valut une médaille d'or en 1819.

GUERNES OU GARNIER, de Pont-SteMaxence en Picardie, ecclésiastique et poëte anglo-normand du douzième siècle. On n'a sur ce personnage que fort

peu de renseignements, et ils sont tirés de ses propres ouvrages. Il a mis en vers la vie de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. Il avait commencé et achevé ce poëme en France, d'après des traditions populaires; mais pour acquérir des renseignements plus exacts, il se rendit à Cantorbéry vers 1172. Son travail était fort avancé, lorsque son secrétaire lui en déroba le manuscrit et s'enfuit. Néanmoins, Guernes parvint péniblement à reconstruire son œuvre, qu'il publia en 1177. Il nous apprend en outre, dans son prologue, qu'il fit plusieurs fois une lecture publique de son ouvrage devant le tombeau de Becket. Ce poëme renferme plus de 6,000 vers alexandrins, divisés en stances de cinq vers sur la même rime. Il se distingue généralement par une diction soignée et élégante. On ignore en quelle année mourut Guernes.

GUERNON DE RANVILLE (MartialCosme - Annibal - Perpétue - Magloire, comte de), naquit à Caen, en 1787, d'une famille noble. Fils d'un ancien chef de bataillon, lui-même, en 1806, s'engagea dans les vélites de la garde; mais au bout de quelques mois il fut réformé pour cause de myopie. Il entra alors au barreau, où il ne tarda pas à se distinguer. Les événements de 1814 vinrent le jeter dans l'arène des partis, et dès lors il arbora hautement le drapeau du royalisme. Chef d'une compagnie de volontaires royaux en Normandie, puis réfugié à Gaud, il ne revint que pour protester énergiquement contre l'acte additionnel. Après la seconde restauration, rentré au barreau de Caen, il y trouva encore, dans un procès fameux, l'occasion de faire éclater son zèle pour la cause royaliste. En 1820, le tribunal civil de Bayeux, surchargé d'affaires, souhaitait de l'avoir pour président; il fut nommé, et déploya dans ce poste une louable activité. Avocat général à la cour de Colmar, en 1822, procureur général près la cour de Limoges moins de deux ans après, puis à Grenoble, en 1826, et enfin à Lyon, en 1829, c'est de là qu'au mois de novembre de la même année, le prince de Polignac, ayant besoin d'un homme de talent et d'énergie pour servir ses plans de contre-révolution, l'appela au

ministère de l'instruction publique. Il faut rendre cette justice à M. de Ranville, que son zèle royaliste, si insensé qu'il fût, n'allait point jusqu'à vouloir le renversement de la charte. I la regardait comme bonne; et d'ailleurs, selon lui, le roi, par son serment, y avait engagé son honneur. Mais cette justice qu'il faut lui rendre n'impliquet-elle pas la plus haute condamnation? On voit par cet exemple dans quels égarements l'homme peut tomber, lorsqu'il transporte aux personnes le dévouement qui n'est dû qu'à la nation et aux lois. M. de Guernon - Ranville entra donc dans ce ministère, dont il désapprouvait les projets. Dans le sein du conseil, il s'opposa successivement à la dissolution de la chambre, aux ordonnauces de juillet, à la mise en état de siége de Paris, et pourtant il signa tout. Il n'a donc point l'excuse de l'aveuglement; et puisque volontairement il a pris sur lui la responsabilité d'actes que lui-même jugea coupables, il est juste que cette responsabilité reste sur lui dans tout ce qu'elle a de sévère. Condamné par la cour des pairs à une prison perpetuelle, M. de Ranville fut enfermé au fort de Ham. Il en sortit en 1836; et depuis lors l'amnistie lui a rendu sa liberté pleine et entière.

Dans la situation déplorablement fausse qu'il s'était faite, on ne peut du moins refuser à M. de Guernon-Ranville le mérite de s'être conduit en homme de cœur. Dans les attributions propres de son ministère, il a aussi montré pour l'instruction primaire un zèle fort éloigné des tendances de la restauration. Nous avons de lui un ouvrage sur le jury, publié à Caen en 1819, qui fait honneur à son érudition et atteste des vues libérales. Comme orateur, M. de Guernon-Ranville a montré un talent énergique, mais le tact lui manque.

GUÉROULT (Pierre-Claude-Bernard), plus connu sous le nom de Guéroult l'aîné, naquit à Rouen en 1744. Il occupait depuis plusieurs années la chaire de rhétorique au collège d'Harcourt, lorsque la révolution éclata; il en embrassa les principes sans cependant abandonner son collége, qu'il ne quitta qu'au moment de la suppression des an

çiennes maisons d'éducation. Conjointement avec son frère, il fit hommage à l'Assemblée constituante, dans la séance du 22 octobre 1790, d'un plan d'éducation et d'enseignement national. Dès que les écoles centrales furent ouvertes, il fut nommé professeur de langues anciennes à celle des Quatre-Nations; enfin la Convention, dans un décret du 3 janvier 1795, le comprit au nombre des hommes de lettres à qui il fut accordé 3,000 fr. de gratification.

Sous le gouvernement impérial, Guéroult remplit successivement les emplois de proviseur du lycée Charlemagne, de conseiller titulaire de l'Université, et de directeur de la nouvelle école normale. Il conserva ces deux dernières places sous la première restauration et pendant les cent jours; mais le gouvernement de la deuxième restauration le mit à la retraite au mois de juillet 1815, après plus de 50 ans de services universitaires. Il est mort à Paris, le 11 novembre 1821. Toute sa vie avait été partagée entre l'étude et les devoirs du professorat, et il a fait faire en France, par ses ouvrages élémentaires surtout, un grand pas à l'étude des langues. On a de lui Morceaux extraits de l'histoire naturelle de Pline, 1785, in-8°; Constitution des Spartiates, des Athéniens et des Romains, 1794, in-8°; Nouvelle méthode pour étudier la langue latine, 1798, in-8°; Histoire naturelle des animaux de Pline, 1802, 3 vol. in-8°; Grammaire française, 1806, in-12; Discours choisis de Cicéron, traduction, Paris, 1819, in-8°.

GUÉROULT (Pierre-Remi-Ant.-Guillaume), frère du précédent, né à Rouen le 16 janvier 1749,étudia au collège d'Harcourt, entra en 1769, comme instituteur, au collège Louis le Grand, puis fut appelé en 1774 à celui des Grassins. A l'époque de l'organisation des écoles centrales, il fut chargé de l'une des chaires de celle du Panthéon; mais il obtint, dès le Directoire, des fonctions importantes au ministère de la police. Il reprit cependant depuis ses paisibles travaux au lycée Henri IV, et fut nommé professeur d'éloquence latine au collége de France. Il mourut en 1816. On a de lui un Dictionnaire abrégé de la France monarchique, et des Traductions de

plusieurs discours de Cicéron, imprimées pour la première fois dans la collection de M. Panckouke. Il avait fait hommage à la Convention d'une pièce dramatique intitulée: Origine de la république une et indivisible.

GUERRE (ministère de la). Il serait difficile de déterminer l'époque précise de la création des fonctions des ministres, telles qu'elles existent aujourd'hui. On sait seulement que, dès l'année 1116, sous le règne de Louis le Gros, Algrin prenait le titre de secrétaire du roi, et qu'en cette qualité il contre-signait tous les actes qui émanaient de l'autorité royale. Les clercs du secret, établis en 1309 par Philippe le Bel, étaient chargés de l'expédition des affaires particulières du roi. La création des troupes soldées dut introduire, vers la même époque, une grande innovation dans le système de la guerre; mais la routine empêcha longtemps encore les progrès administratifs, et longtemps le secrétaire de la guerre n'eut que la direction du contentieux. Les nominations et le matériel de l'armée dépendaient du connétable et du grand maître de l'artillerie. Charles VIII essaya vainement, en 1484, d'élever les fonctions ministérielles, en déclarant qu'il rendrait ses secrétaires égaux aux barons, et que ces fonctionnaires seraient de droit promus à la chevalerie.

Louis XII et François Ier firent faire de grands progrès à l'organisation administrative du royaume. François Ier, en partant en 1524 pour son expédition d'Italie, confia la direction des affaires de la guerre au comte de Vendôme, mais sans lui donner aucune qualification officielle.

Henri II fixa, en 1547, le nombre des secrétaires d'État à quatre. Il leur donna le titre de conseillers et secrétaires de ses commandements, et leurs fonctions furent érigées en titre d'office de la couronne. Ces fonctionnaires se partageaient les affaires de la guerre, et avaient chacun un nombre déterminé de provinces et de généralités à administrer. Du reste, ils n'avaient point de département fixe, et il dépendait du bon plaisir du roi de leur assigner diverses attributions, telles que la guerre, la marine, les affaires étrangères et la

maison du roi. Ils n'obtenaient la qualification de ministre que lorsqu'ils étaient appelés au conseil d'État. L'Aubespine fut le premier qui prit ce titre sans restriction, lors de la signature du traité de Cateau-Cambresis, en 1559, un an avant sa nomination au département de la guerre.

Ce fut seulement sous le règne de Charles IX que l'on commença à centraliser les opérations administratives, et que les secrétaires d'État eurent des attributions plus en rapport avec leur spécialité. Nicolas de Neufville de Villeroi fut le premier qui fut revêtu du titre et d'une partie des fonctions des ministres de la guerre; sa nomination est du 1er octobre 1567. C'est de cette époque seulement que date l'institution du ministère particulièrement affecté aux affaires de la guerre. Cependant une partie des détails de l'administration militaire restèrent aux secrétaires d'État des autres départements. Le ministre de la guerre dressait les plans de campagne, ceux des places fortes, et dirigeait les dispositions générales relatives à l'armement, à l'habillement, au casernement et au campement des troupes. Si l'armée occupait une province dépendante des attributions d'un autre ministre, c'était de celui-ci qu'émanaient les ordres de mouvement. Cet état de choses, en compliquant les rouages de l'administration, avait aussi l'inconvé nient de retarder les affaires et de compromettre les opérations militaires.

Sous les prédécesseurs de Charles IX, aucun ministre n'avait la signature; le roi signait, le secrétaire d'État n'était chargé que de l'exécution. Le secrétaire d'Etat de la guerre se présentant plus souvent que les autres pour obtenir des signatures, cette assiduité devint importune à Charles IX. Ce prince étant un jour au jeu de paume, vit avancer Villeroi, et lui eria de ne point approcher. Le ministre insistant, et demandant plusieurs signatures: « Eh bien, signez pour moi, mon père, dit le roi,

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signez. Depuis ce temps, Villeroi prit sur lui de ne plus rien présenter à la signature, et les choses n'en allèrent que mieux.

Par un édit de septembre 1588, Henri III détermina plus exactement les at

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tributions des différents ministres, et partagea leur service en quatre départements: la guerre, les affaires étrangères, le commerce et la marine, la maison du roi et les affaires intérieures du royaume.

Henri IV refondit les anciens édits qui n'étaient plus en harmonie avec les progrès de l'art de la guerre; il les coordonna, et les mit en rapport avec l'esprit et les mœurs de l'époque. Il créa des hôpitaux militaires (1597), organisa l'armée sur un pied respectable, régularisa quelques services administratifs; enfin il fixa le sort des officiers et des soldats en leur assignant une solde, et en établissant des récompenses et des retraites honorables.

le

Le Tellier et Louvois corrigèrent à leur tour une partie des vices de l'ancienne administration, et frayèrent une carrière plus facile à leurs successeurs. Après la mort de Louis XIV (1715), régent établit six conseils, dont un pour la guerre. Ce dernier, composé de 15 membres, était présidé par le maréchal de Villars. Cette innovation n'eut qu'une très-courte durée. Les ministères furent rétablis en septembre 1718, et Claude Leblanc fut pourvu de celui de la guerre.

Le mauvais état des finances, et le besoin d'économiser, firent créer, le 3 novembre 1787, un conseil de la guerre permanent, sous la présidence du ministre de ce département. On établit à la même époque un directoire des subsistances militaires, un directoire de Phabillement et équipement, un directoire de l'administration des hopilaur. L'existence de ces institutions cessa à la révolution. L'assemblée constituante remplaça le conseil de la guerre par un comité militaire qui prit le nom de comité central.

En 1789, le secrétaire d'État de la guerre était en même temps chargé du taillon, des maréchaussées, de l'artillerie, des fortifications de terre, des pensions, dons et brevets des gens de guerre, de tous les états-majors, à l'exception des gouverneurs généraux et des lieutenants du roi des provinces qui n'étaient pas de son département; enfin des haras et des postes.

tituante, le 25 mai 1791, régla de nouveau le nombre, la division et la démarcation des différents ministères, en laissant au roi le choix et la révocation des ministres. Le nombre de ces fonctionnaires fut fixé à six : la justice, l'intérieur, les contributions et revenus publics, la guerre, la marine et les relations extérieures. Les ministres furent déclarés responsables: 1o de tous les délits par eux commis contre la sûreté nationale et la constitution du royaume; 2o de tout attentat à la liberté et à la propriété individuelles ; 3° de tout emploi de fonds publics sans un décret du Corps législatif, et de toutes dissipations de deniers publics qu'ils auraient faites ou favorisées. La constitution décrétée le 3 septembre 1791 consacra les dispositions de cette loi.

Les ministères qui avaient été créés par la loi du 25 mai furent remplacés, le 1er avril 1794, par douze commissions, dont trois entraient dans les attributions de la guerre : la 4o, celle du commerce et des approvisionnements, pour ce qui concernait la subsistance des armées et leurs fournitures; la 5o, des travaux publics, qui avait dans ses attributions le génie civil et le génie militaire; la 9o, de l'organisation et du mouvement des armées, qui comprenait les levées, la discipline et l'administration. Les ministères furent rétablis sous le Directoire, et de grands changements eurent alors lieu dans le personnel de l'administration de la guerre. On forma un comité central d'artillerie et un comilé central du génie, un directoire de l'habillement et un directoire central des hôpitaux. Sous le consulat, cinq membres du conseil d'État, tous officiers généraux, furent chargés de la section de la guerre, présidée par un général de division.

Un arrêté du 29 janvier 1800 avait créé des inspecteurs en chef aux revues qui, chaque année, devaient faire des tournées pour surveiller le travail des revues, l'administration et la comptabilité des corps. Ces inspecteurs formèrent près le ministère de la guerre un comité central des revues. Les attributions de ce comité consistaient dans la direction des opérations relatives aux revues et

Une loi rendue par l'Assemblée cons-
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