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TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES,

RUE JACOB, N° 56.

FRANCE.

DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE,

PAR

M. PH. LE BAS,

MEMBRE DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES),
MAITRE DE CONFÉRENCES A L'ÉCOLE NORMALE, ETC.

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FIRMIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS,

IMPRIMEURS-LIBRAIRES DE L'INSTITUT DE FRANCE,

RUE JACOB, N° 56.

M DCCC XLIII.

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L'UNIVERS,

OU

HISTOIRE ET DESCRIPTION DE TOUS LES PEUPLES,

DE LEURS RELIGIONS, MOEURS, COUTUMES, ETC.

DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE

DE L'HISTOIRE DE FRANCE,

PAR M. PH. LE BAS,

MEMBRE DE L'INSTITUT.

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GODEGISILE OU GODEGISÈLE, quatrième fils de Gondicaire, roi de Bourgogne, eut en partage, après la mort de son père, en 463, le pays qui a aujourd'hui pour chef-lieu Besançon. L'ambition arma bientôt ses frères Gondebaud, Chilpéric et Gondemar. La fortune favorisa Gondebaud. Il fit trancher la tête à Chilpéric, dont il massacra les fils. Gondemar fut brûlé dans une tour où il s'était réfugié. Quant à Godegisile, complice de Gondebaud, auquel l'unissait un traité secret, il régna tranquil lement, et reçut, après tous ces forfaits, sa portion des dépouilles. En effet, Gondebaud, entré en possession de ses nouvelles conquêtes, en détacha la ville de Genève, qu'il ajouta aux États de son frère. Cependant, celui-ci avait espéré une plus large part, et voyait avec jalousie s'agrandir le pouvoir de Gondebaud. Il fit solliciter secrètement Clovis de venir l'aider à détrôner son frère, lui promettant de lui payer un tribut. Le roi des Francs, qui ne cherchait qu'un prétexte pour étendre ses limites, et qui depuis son baptême était appelé en

G.

Bourgogne par les évêques catholiques, ne tarda pas à arriver. Godegisile dissimula, et unit ses forces à celles de Gondebaud. Ils rencontrèrent l'armée des Francs près de Dijon, sur les bords de l'Ousche, petite rivière qui se jette dans la Saône. Dès le commencement de l'action, Godegisile se tourna contre les siens. Gondebaud, vaincu, n'échappa à la mort que par une fuite précipitée, et se renferma dans Avignon, où Clovis le réduisit à capituler et à accepter un traité par lequel il consentait à partager la Bourgogne avec son frère, et à payer un tribut. Godegisile se tenait dans Vienne avec 5,000 soldats francs, quand Gondebaud, impatient de punir sa trahison, et n'attendant que la retraite de l'ennemi, vint tout à coup l'y assiéger (500). Bientôt les vivres manquèrent, et Godegisile expulsa de la ville un grand nombre d'habitants. Cette mesure fut la cause de sa perte. Parmi ceux qu'il avait chassés, était un gardien des aqueducs, qui, pour se venger, introduisit les troupes des assiégeants par les conduits souterrains. Tous les soldats de

T. IX. 1 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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Godegisile furent massacrés, et luimême, sous les yeux de son frère, fut égorgé dans une église, avec un évêque arien qui l'y avait suivi. Ce dernier fratricide rendit Gondebaud maître de toute la Bourgogne.

GODERVILLE, seigneurie de Normandie, érigée en baronnie par lettres du mois de mars 1651, en faveur de Charles Roussel, seigneur et patron de Goderville, seigneur de Tourville et de Pestreval. C'est aujourd'hui un bourg du département de la Seine-Inférieure, arrondissement du Havre.

GODESCARD (J. F.), savant et laborieux ecclésiastique, né en 1728, à Rocquemont, diocèse de Rouen. Il était chanoine de Saint-Honoré, à Paris, lorsque la révolution le priva de ses bénéfices. Il mourut en 1800, dans un état voisin de l'indigence. On estime ses Vies des Pères, des martyrs et des autres principaux saints, traduites de l'anglais d'Alban Butler, 1763, 12 vol. in-8°. Cet ouvrage a été réimprimé plusieurs fois. Godescard en composa luimême un abrégé, publié en 1802. On lui doit encore: Essais historiques et critiques sur la suppression des monastères et autres établissements pieux en Angleterre, traduits de l'anglais. Il a laissé plusieurs manuscrits, entre autres une Table alphabétique des mémoires de Trévoux jusqu'en 1740.

GODONESCHE (Nicolas), né à Paris, vers la fin du dix-septième siècle, dessinateur du cabinet des médailles du roi, perdit cette place, et fut mis à la Bastille, en 1732, pour avoir gravé les figures d'un petit ouvrage satirique de l'abbé Boursier, intitulé: Explication abrégée des principales questions qui ont rapport aux affaires présentes, 1731, in-12. Le registre de la Bastille porte, à la fin de l'année 1732, après la mention de plusieurs jansénistes et convulsionnaires :

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« Pour avoir fait des vers destinés à « être mis au bas d'une gravure repré« sentant un arbre, entre les branches « duquel on aperçoit MM. Nicole, Ques«nel, Pâris et autres; deux jésuites « serroient cet arbre par le pied, pen« dant que plusieurs autres tâchoient « de l'abattre en le tirant avec des cor<< des. >>

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Pour << avoir gravé des estampes contre les « jésuites et la constitution; entre au« tres une, représentant une danse de « diables qui tiennent M. l'archevêque « par la main, et le font danser autour « d'un feu dans lequel on brûle les Nou«velles ecclésiastiques. Plusieurs dia«bles soufflent dans l'oreille de cet archevêque, etc., etc. »

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Godonesche avait publié précédemment les médailles du règne de Louis XV, 1727, in-fol. Ce recueil a été continué par Fleurimont jusqu'à la paix d'Aix-la-Chapelle (1748). Godonesche mourut à Paris, le 29 janvier 1761.

GODOUIN OU GOUDOUIN (Jean), né à Paris, fit pendant longtemps partie de l'université où il avait étudié, professa au collège du cardinal Lemoine, et fut nommé professeur d'hébreu au collége de France, vers 1660. Il composa une grammaire hébraïque, et fut chargé de l'édition des Commentaires de César ad usum Delphini, 1678, in-4°. Il a aussi publié quelques opuscules, parmi lesquels se trouvent les Epitres familières de Cicéron, nouvellement traduites avec le latin, 1663, 2 vol. in-8°, imprimées sur deux colonnes. Cette traduction est à peu près oubliée aujourd'hui. Godouin est mort le 8 octobre 1700.

GOELETTE, un des petits navires parmi ceux qui font de longues traversées, mais aussi un des plus gracieux et des plus légers. Elle porte depuis 30 jusqu'à 150 tonneaux. Les deux mâts, élégamment inclinés vers l'arrière,

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