Images de page
PDF
ePub

poids, est aussi très-considérable, distend davantage les tissus et à cause de la ténuité des vis qui réunissent les différentes pièces qui le composent, on peut souvent laisser échapper des mains ces petites vis, qui se perdent dans la litière des étables.

L'auteur termine en citant plusieurs observations de renversement du vagin qui lui appartiennent, et d'autres qui lui ont été communiquées, démontrant l'innocuité de l'opération du bouclement. Il entre dans des détails assez étendus qui ne nous paraissent se rattacher qu'indirectement au principal objet du mémoire.

En résumé, Messieurs, vos commissaires considèrent le travail de M. Deneubourg comme une découverte utile à la chirurgie vétérinaire et pouvant servir de guide au praticien. Néanmoins, tout en reconnaissant que la description du manuel opératoire et des appareils est fait avec beaucoup de précision, nous pensons que, pour que ce travail réponde aux besoins de la pratique, l'auteur devrait le compléter en y annexant des planches représentant sur l'animal les différents temps de l'opération, le dessin et la description des appareils qu'il préconise. Nous en avons nous-mêmes reconnu la nécessité, et, sur notre demande, M. Deneubourg a bien voulu pratiquer sous nos yeux, dans les hôpitaux de l'école vétérinaire, l'opération du bouclement, dont nous avons observé les résultats.

En conséquence, nous avons l'honneur de vous proposer d'adresser des remerciments à l'auteur, et l'insertion de sa communication dans le Bulletin de vos séances, à la condition d'y annexer les planches en question.

[ocr errors][merged small]

6. RAPPORT de la Commission à laquelle a été renvoyée la note de M. COPPÉE, correspondant à Gand, relative à quelques cas de procidence et de compression du cordon ombilical. M. HUBERT, rapporteur (1).

Messieurs,

M. le docteur Coppée, de Gand, vous a communiqué quelques faits de procidence et de compression du cordon ombilical, que vous avez renvoyés à notre examen et dont nous avons l'honneur de venir vous rendre compte.

L'auteur de ce travail, après avoir démontré par des statistiques contradictoires qu'il est bien difficile de préciser quelle est la fréquence du prolapsus du cordon (2), nous apprend que, de fin novembre 1850 à 1868, cette complication du travail s'est présentée à lui sept fois. Il ne nous dit pas sur quel nombre d'accouchements.

Deux fois le cordon se présentait avec l'épaule (Obs. I et III). La version amena des enfants morts.

Une fois il se présentait avec les deux bras et la face (Obs. VI), et, quoiqu'on n'y sentit plus de battements, lorsque M. Coppée alla chercher les pieds, quelques soins suffirent pour ranimer le nouveau-né.

Dans deux cas (Obs. II et IV), le sommet se présentant, l'accouchement fut confié à la nature et quoiqu'il ait été rapide dans l'un (Obs. II), et pas bien long dans l'autre, les

(1) Commissaires: MM. HUBERT et MARINUS.

(2) La procidence du cordon se rencontrerait:

1 fois sur 44 à 45 accouchements (54; 2,400), d'après Michaëlis,

[blocks in formation]

enfants ont succombé. On ne nous dit pas si la réduction a été tentée dans le premier, ni ce qui l'a rendue impossible dans le second.

Dans les deux autres (Obs. V et VII), la tête était descendue dans le petit bassin, et le cordon qui la précédait n'offrait plus de battements quand M. Coppée appliqua le levier. Il eut la chance de sauver les deux enfants. Pour l'un il ne fait pas même mention d'asphyxie, pour l'autre, il nous apprend qu'à force de soins il est parvenu à le rappeler à la vie.

Une seule des sept femmes était primipare (Obs. IV). II n'est pas parlé de leurs couches, ce qui fait supposer qu'elles ont été normales.

A ces faits notre honorable correspondant en ajoute quatre autres, dont un n'a guère de rapport avec le sujet, à moins qu'il n'ait pour but de démontrer comme les observations 5, 6 et 7 que l'extraction prompte de l'enfant laisse encore quelque espoir de le sauver, lors même que les pulsations ont cessé de se faire sentir dans le cordon. Voici ce fait (Obs. III):

Chez une femme bipare, épuisée par la durée du travail, M. Coppée attire au dehors les pieds du foetus qui se présentaient en seconde position. Deux bonnes contractions utérines surviennent et le cordon cesse de battre. Le bras droit, relevé le long de la tête, est abaissé, mais la tête elle-même ne peut être extraite avec les mains. Le levier appliqué sur l'occiput amène en un seul mouvement un enfant qui se trouve en état de mort apparente, mais que le traitement ordinaire rappelle à la vie.

Dans les trois autres observations de M. Coppée, il s'agit d'accouchements dans lesquels les enfants présentaient le

sommet de la tête et portaient 3 (Obs. IV) ou 4 circulaires (Obs. I et II) du cordon sur le cou.

Un de ces enfants est né spontanément après neuf heures de travail d'une mère primipare (Obs. II).

Un autre a été extrait par le forceps, parce que l'accouchement qui durait depuis une douzaine d'heures, avançait peu malgré de bonnes douleurs et que la femme primipare perdait ses forces (Obs. 1).

Le troisième a été amené à l'aide du levier, chez une femme pluripare, faible de constitution et en travail depuis une dizaine d'heures (Obs IV). Ces trois enfants avaient la face bleue, c'est tout ce que M. Coppée nous dit des deux premiers (Obs. I et II); pour le troisième, il ajoute qu'il fut facilement rappelé à la vie (Obs. IV).

Leur existence ne paraît donc pas avoir été sérieusement compromise.

L'un d'eux, avons nous dit, est né spontanément après neuf heures de travail, ce qui n'a certes rien d'excessif chez une primipare; les deux autres ont réclamé l'emploi des instruments, mais dans la nécessité de cette intervention de l'art, on ne voit pas bien la part à faire aux circulaires du cordon sur le cou. Les signes qui auraient pu faire soupçonner leur existence ne sont pas même mentionnés.

Il est regrettable que ces observations ne soient suivies ni de réflexions ni de conclusions. Elles sont rapportées d'une manière si sommaire que, malgré l'intérêt réel qui s'y rattache et que nous nous sommes efforcé de faire ressortir, nous ne pouvons que vous proposer de les déposer aux archives et de voter des remerciments à notre estimable correspondant.

-Ces conclusions sont adoptées.

7. RAPPORT de la Commission chargée de l'examen des observations d'accouchement prématuré artificiel, provoqué par l'injection intra-utérine d'eau tiède en quantité indėterminée, soumise à la Compagnie par M. J. GERMAIN. — M. HUBERT, rapporteur (1).

Messieurs,

Un de vos correspondants, M. le docteur Germain, de Maestricht, vous a adressé une observation d'accouchement provoqué par des injections intra-utérines d'eau tiède, c'est-àdire d'après la méthode de Cohen, modifiée par M. Van Huevel et adoptée par M. Hyernaux.

Cette observation est précédée et suivie de considérations relatives aux avantages de l'accouchement prématuré artificiel et à quelques-uns des procédés qui ont été conseillés pour provoquer les contractions de la matrice avant terme.

Une partie de ce travail ferait double emploi avec ce qui a été dit récemment dans cette enceinte, mais l'observation elle-même et quelques-unes des réflexions qui l'accompagnent sont dignes de l'attention des praticiens et c'est ce qui nous engage à vous les faire connaître.

La femme D..., née et domiciliée à Maestricht, s'est mariée en 1866, à l'âge de 21 ans. Elle est bien portante, mais petite; elle a les membres grêles et n'a marché qu'à 4 ans. Rien dans son extérieur n'annonce cependant qu'elle a été rachitique dans sa première enfance.

Arrivée au terme d'une grossesse très-heureuse, elle ressent les premières douleurs de l'enfantement, le 16 mai 1867, vers 4 heures du soir, et fait appeler la sage-femme le 18, à 2 heures du matin. La dilatation du col de la matrice est alors (1) Commissaires: MM. HUBERT et MARINUS.

[ocr errors][merged small]
« PrécédentContinuer »