Charles le Téméraire, Volume 1

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M. Lévy frères, 1860
 

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Page 166 - ... plongées dans l'eau jusqu'à la ceinture , et qu'on avait eu soin de choisir charmantes. En un autre lieu on avait représenté la prise de la bastille de Dieppe , pour rappeler au roi son plus beau fait d'armes. Lorsqu'on passa devant les halles , on entendit un boucher s'écrier à haute voix : « 0 franc et noble duc de « Bourgogne, soyez le bienvenu dans la ville de Paris ; il « ya longtemps que vous n'y étiez venu, bien que vous y « fussiez fort désiré. » Le roi se rendit à Notre-Dame...
Page 232 - L'huissier au Châtelet, qui avait crié dans les rues le jour où les Bourguignons attaquaient la porte Saint-Denis, fut seulement condamné à être un mois en prison , au pain et à l'eau, et à être battu de verges. On le promena par la ville dans un tombereau d'ordures , et le roi , qui rencontra ce cortége , criait au bourreau : « Frappez fort et n'épargnez pas » ce paillard , il l'a bien mérité.
Page 200 - Tout est à lui, forêt chenue, oiseau dans l'air, poisson dans l'eau, bête au buisson, l'onde qui coule, la cloche dont le son au loin roule 1 ... » Si le seigneur a droit, l'oiseau, la bête ont droit, puisqu'ils sont du seigneur.
Page 280 - Le 18, comme nous l'avons di! les faubourgs avaient été rasés. Le 19> les canons battirent les murs presque à bout portant. Le 20 et le 21, ils ouvrirent une large brèche, si large, que, le 22 ou le 23, on eût pu tenter l'assaut; mais le vieux duc, voyant les assiégés si acharnés, voulut attendre : leur exaspération pouvait faire de l'assaut une boucherie. Pendant ce répit que lui laissait le duc, Dînant écrivit à Liége, criant Deprofundis comme le mourant crie à Dieu.
Page 152 - Reims pour le sacre, et l'engagea à l'y accompagner. Le Duc manda sur-le-champ à tous les nobles de ses états de se trouver en armes avec leurs gens, le 8 août, à Saint-Quentin. Le roi Louis ne savait pas encore quel accueil il trouverait en France , et s'il ne s'élèverait point quelque faction contre lui 1 . Mais cette crainte ne dura guère.
Page 72 - Rupelmonde, ayant fait barrer les canaux, ordonna de nouveau la gabelle du sel, et y ajouta une taxe sur le blé et la mouture. Les Gantois persistèrent dans leur refus. Alors il retira tous pouvoirs aux magistrats institués en son nom, fit cesser les fonctions des échevins et des baillis, et publia dans toute la Flandre l'ordre de n'obéir en rien aux gens de Gand.
Page 98 - SaintPol et tous ces jeunes chevaliers que l'on venait de faire, et qui avaient hâte de se signaler; le comte de Saint-Pol était obligé de les contenir en les appelant par leur nom, et en leur disant qu'ils allaient compromettre la journée, s'ils chargeaient partiellement et sans ordre. Le plus impatient de tous était Corneille, bâtard de Bourgogne ; il voulait mettre pied à terre pour combattre avec les archers, comme il avait enteadu dire que cela s'était fait autrefois aux grandes batailles...
Page 221 - ... aussitôt à gauche pour gagner la campagne; mais quinze ou seize hommes d'armes se lancèrent à sa poursuite. Déjà une partie de sa troupe s'était dispersée, à peine avait-il trente hommes avec lui. Le choc fut vif. « Mes amis , « criait le comte , défendez votre prince; ne le « laissez pas en danger. Pour moi , je ne vous « quitterai qu'à la mort. Je suis ici pour vivre et
Page 317 - ... s'il le faut; nul ne sera assez hardi » pour vous toucher; mais, pour Dieu, ayez » patience et ne vous emportez point. Il n'est » pas l'heure de vous venger des méchantes » gens qui peuvent être ici ; surtout que per...
Page 7 - C'est justement à Poitiers que nous en voulons venir. Le prince de Galles, plus connu sous le nom de prince Noir, à cause de la couleur de son armure, désolait les provinces du midi de la France, où il possédait la Guyenne. La Guyenne se composait des fiefs de Gascogne, d'Armagnac, de Fezensac, du Périgord, du Poitou, du comté d'Angoulême et de la Marche.

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