Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477;: pt. 1. Charles le Temeraire

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Chez Ladvocat, libraire de S.A.S. Monseigneur le duc de Chatres, 1826
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 411 - le Duc, j'aime beaucoup plus le bien du royaume de « France que M. d'Urfé ne pense ; car, au lieu d'un roi qu'il « ya, j'en voudrais six. » Le roi voyait son danger, mais jamais il n'avait si mal réussi à l'écarter. Personne n'avait plus confiance en ses paroles. Il ne pouvait détacher aucun des princes ni seigneurs de l'alliance qu'ils formaient contre lui. Le seul qu'il réussit à attirer à lui fut Philippe de Savoie, comte de Bresse , jusqu'alors un de ses plus mortels ennemis. Il le...
Page 168 - répliqua le roi, et je me suis fort émerveillé de « leur méchanceté; mais commençons par jurer « le traité; puis je partirai avec autant ou aussi « peu de mes gens que vous le voudrez. » Pour lors on tira des coffres du roi le bois de la vraie croix, que l'on nommait la croix de SaintLaud. Suivant ce qu'on racontait, elle avait jadis appartenu à Charlemagne, et se nommait alors la croix de victoire. Depuis, elle avait été conservée dans l'église de Saint-Laud, à Angers. Nulle relique...
Page 97 - Châtelain. nête bourgeois , et qui eussent excité leur indignation , semblaient simples et permises aux rois et aux princes. Ils avaient perdu toute estime de l'honneur et de la vertu, toute honte du vice et de la déloyauté. Ils ne songeaient qu'à se détruire les uns les autres par la guerre et la violence, ou bien par le fer et le poison. Ils avaient oublié les lois de Dieu , ou pensaient qu'elles n'étaient point faites pour eux , et qu'au dernier jour on les jugerait par une autre justice...
Page 128 - ... s'élevait au-dessus d'un perron. Au pied de l'arbre était le nain, vêtu d'une robe mi-partie de blanc et de cramoisi , et le géant avait une robe de drap d'or et un chapeau à la mode des Provençaux. Il était enchaîné par le milieu du corps , et le nain le conduisait en laisse. Bientôt on frappa à la porte de la lice, c'était Ravenstein , héraut de M. de Ravenstein : « Noble « officier d'armes, que demandez-vous ? dit Arbre
Page 350 - ... l'honneur et au profit du roi et de son royaume. Quant au traité de Conflans , que vous appeliez le bien public , et qui véritablement doit être appelé le mal public , où j'étais , et où vous dites que je n'ai pas eu moins qu'un autre profit et honneur, vous entendez bien qu'à l'avènement du roi il ne tint pas à moi que j'entrasse à son service, et pour l'obtenir je fis mon loyal devoir ; mais le roi fut empêché d'y consentir par mes ennemis et malveillans , desquels, à l'aide de...
Page 162 - ... libéralité en garda une bonne part pour lui. Pendant ce temps-là, tout était en rumeur dans la ville , chacun s'enquérait et s'inquiétait de ce qui allait se résoudre et se faire. Le lendemain, quand le Duc fut un peu refroidi , il assembla son conseil ; jusqu'alors il avait agi sans prendre l'avis de personne, au grand chagrin des hommes sages, qui ensuite avaient à remédier aux choses que leur maître avait faites contre leur pensée. Le conseil fut long et troublé. Il dura tout le...
Page 370 - Il n'y fallait pas tant de science autrefois; » la promptitude et la vaillance suffisaient pour avoir le meilleur » dans une bataille. Aujourd'hui je suis en peine d'aviser à ce qu'il » faut faire , et ne puis du tout répondre sur ce qui pourra en » advenir. » « Certes, répondit Dammartin, l'armée de M.
Page 40 - Pour commencer il ne traita point le roi de souverain seigneur, mais de seigneur seulelement , dans la lettre où il lui annonça la mort de son père. Aussi le chancelier de France la fit-il mettre au trésor des chartres , sans qu'aucune réponse y fût faite. Le roi ne négligea ni précautions, ni préparatifs. L'artillerie fut réunie. Les francs-archers de Champagne, de Normandie et de Limousin eurent ordre de s'assembler. Le maréchal de Loheac à Caen, et le comte du Maine à Châtellerault...
Page 166 - C'était sans cesse de nouveaux accès de colère , de nouvelles pensées de vengeance qui soudainement lui montaient à l'esprit. Il se retira dans sa chambre ; là , sans songer à se déshabiller , il allait et venait , se promenait à grands pas , se jetait sur son lit , se relevait , parlait seul et tout haut , puis entamait quelques propos avec le sire de Comines, son chambellan , qui couchait près de lui. Sur le matin , sa fureur devint plus grande que jamais , et l'on pouvait croire que...
Page 146 - sait pas où l'on veut le conduire. Par la mort ! « à sa place, nous aimerions mieux aventurer « tout le royaume que de nous laisser mener de « la sorte. » Mais le roi n'avait pas de penchant à aventurer tout le royaume, ni à suivre les conseils des gens d'armes...

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