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LES HOMMES ET LES CHOSES

DU

Nord de la France et du midi de la Belgique.

DESANDROUIN (Jean-Marie- tillon, membre de l'état noble de

Stanislas) descendait en ligne directe de Warin-Desandrouin, gentilhomme du bailliage de Clermont au duché de Bar, qui vivait vers 1500. Son grand-père, Gédéon-Desandrouin, seigneur d'Heppignies, de Lodelinsaert et de Longbois, membre de l'état noble de Namur, où il fut admis le 1er juillet 1708, obtint, par lettres du 14 novembre 1733, des supports et le titre de vicomte, applicable à la terre qu'il voudrait choisir. Son père, que l'on peut regarder comme le fondateur de l'importante compagnie des mines au charbon d'Anzin; Fresnes et Vieux-Condé, était ca

pitaine de dragons au régiment de Flavacourt; il épousa le 18 août 1736, MII Le Tirant, fille du marquis de Villers. Ge mariage donna naissance à plusieurs enfans; celui qui fait l'objet de cet article vit le jour en 1737 et succéda à plusieurs des titres de son père.

Jean-Marie-Stanislas, vicomte Desandrouin, seigneur d'Heppignies, de Lodelinsaert et de Cas

Namur, devint chambellan de S. M. l'empereur d'Autriche; mais ses intérêts de fortune se trouvant en France, il quitta de bonne heure la Cour de Vienne. M. Desandrouin épousa en secondes nôces la fille de l'illustre architecte Chalgrin à qui l'on doit le premier plan de l'arc de triomphe de l'Etoile; il n'en eut point de descendans, mais il adopta les enfans qu'elle avait d'un premier hymen.

M. Desandrouin releva l'établis sement des mines d'Anzin après les troubles de la révolution et cons-, truisit dans l'arrondissement de Valenciennes les premières verreries qu'on y vit. Če gentilhomme, Ce qui ne dédaignait pas d'employer sa grande fortune à activer l'industrie de son pays, mourut en son château de Fresnes-sur-l'Escaut, le 3 août 1821, à l'âge de 84 ans. M. Dupont, avocat de Valenciennes,

prononça un discours sur sa tombe: par une coïncidencę bizarre, le jour de ses obsèques était aussi le jour de la fête du village où il

avait fait tant de bien; cette commune, par un juste sentiment des convenances, ajourna ses réjouissances publiques.

Un tombeau a été élevé dans le cimetière de Fresnes, à la mémoire de M. Desandrouin ; les armoiries, sculptées en marbre blanc, sont dues à M. Léonze-Fieuzal, professeur de sculpture à Valenciennes. Les armes de la famille De

sandrouin sont: de gueules, à trois fouines l'une sur l'autre d'or; deux lions léopardés d'or, armés et lampassés de gueules pour supports.

A. D.

ARBRE MIRACULEUX. Je publiai, en forme de lettre, l'article qu'on va lire, dans le Journal Général du 14 juillet 1818. M. Collin de Plancy l'insera dans son dic tionnaire des reliques et des images miraculeuses. (T. 2. P. 247 et suivantes) En 1825, M. Hecart, dans son Coup-d'œil sur quelques usages particuliers à la ville de Valenciennes dit, après avoir parlé de M. Collin de Plancy, que celui qui avait écrit cette lettre en avait imposé, en croyant faire un article intéressant de gazette; je le reproduis cependant ici avec confiance, ce que je ne ferais pas si j'en avais imposé. Dans le récit d'un même événement raconté par plusieurs personnes, on trouvera toujours quelques diffé¬ rences. La version donnée à M. Hécart offrait peut-être des variantes, peut-être était-elle plus complète; mais je puis assurer que les faits renfermés dans cet article m'ont été rapportés par des

témoins dignes de foi, et, entre autres, par une personne qui avait vu enlever et descendre le pauvre Philippe. Voilà pour le fond; quant aux détails du style et aux traits de la narration, le choix en est toujours librement abandonné à chaque écrivain. Cette explication peut d'abord paraître oiseuse, mais la vérité, même sur de légers points, vaut bien qu'on s'y arrête.

« Il y a quelque temps qu'un chêne énorme fut frappé de la foudre dans un bois qui tient au village de Bruai. Peu de jours après, trois paysans qui sortaient d'une mine à charbon, passent près de cet arbre, en examinent le tronc et les branches fracassées et croient appercevoir à l'extrêmité de l'une d'elles une espèce de petite figure en bois. Tout homme un peu raisonnable ou désintéressé n'aurait' vu dans cette figure qu'un simple jeu de la nature; nos trois charbonniers voulurent y voir une vierge. Les voilà qui courent le pays en criant miracle! C'est NotreDame des sept douleurs qui est descendue sur cet arbre au milieu d'un orage! Ce prétendu miracle proclamé par l'intérêt, est bien→ tôt accueilli par la superstition. Toutes les bonnes gens du pays sont sur la route; on veut voir et adorer cette sainte vierge. Les charbonniers racontent qu'avant la révolution il existait déjà une vierge dans ce bois, mais elle a été dépouillée et brûlée par des brigands; c'est la même qui revient aujourd'hui, ils la reconnaissent.

« Le précieux arbre est bientôt orné par les mains des fidéles; la crédulité veut y suspendre ses offrandes. Un tronc a été adroitement placé pour recueillir les aumônes, une échelle est dressée contre le chêne pour ceux qui voudront contempler la vierge de plus près, mais on exige une rétribution pour y laisser monter. L'affluence augmente tous les jours, et les bénéfices avec elle. On attache à l'arbre quelques vieilles béquilles pour attester les guérisons miraculeuses; • il s'en opère, dit-on, à chaque instant. Le bruit de ces merveilles a retenti dans la chaumière du

sonnes,

nommé Philippe, qui depuis plusieurs années a perdu l'usage de ses jambes. Soutenu par deux peril arrive, comme il peut, près de la vierge prétendue. Parvenu à l'échelle, on s'efforce vainement à l'y faire monter. Tous les bras réunis ne peuvent en venir à bout; il faut cependant que Philippe aille toucher la vierge, s'il veut que sa guérison soit complète, et il le veut. Des cordes sont apportées, Philippe est garotté avec force; toutes les précautions sont prises comme pour élever une pierre de taille; on l'enlève, et Philippe. se sent exhaussé douloureusement vers Notre-Dame dessept douleurs, Miracle! s'écriet-il aussitôt qu'il a touché la vierge; miracle! répètent en chœur tous les assistants.Je n'éprouve plus aucun mal, ajoute Philippe suspendu en l'air et secoué dans tous les sens, descendez-moi, je n'ai plus besoin de soutien, je vais cou

rir. On le descend, il veut courir et tombe. Ce n'est rien, relevez-moi! On le relève, il retombe. Encore! Nouvelle chûte. Cependant je suis guéri, s'écrie ce malheureux, et ce n'est qu'après une demi-douzaine de chûtes qui ont aggravé ses maux, qu'il se décide à retourner très-péniblement chez lui. Vous avez sans doute omis quelque chose dans vos prières. - C'est probable, répond Philippe.

« Cependant la foule des croyants augmentant tous les jours, NotreDame des sept douleurs, exaltée par la mensongère renommée, était devenue l'objet d'un culte fort étendu, lorsque l'administration des forêts fut instruite que les gardes ne pouvaient réprimer les délits qui se commettaient dans ce bois, et qu'il ne tarderait pas à être entièrement dévasté si l'on n'y mettait ordre. Pour arrêter à l'instant tous ces dégats, il fallut couper le mal dans sa racine ; le chêne fut abattu. Cela ne se fit point sans scandale; quelques âmes pieuses gé mirent presqu'autant que les trois principaux intéressés. La commune, dit-on, est menacée des plus grands malheurs, et, depuis la disparition du chêne, il n'y meurt pas une vache ou un chat, qu'on n'attribue leur mort au juste ressentiment de Notre-Dame des sept dou leurs. >>

A. L.

MAHIEU (Nicolas) né à Mons, servait en l'an sept, en Italie. Il était à cette époque sous-lieutenant et sous les ordres de son on

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DESAINT (FLORIS), naquit à Roubaix le 4 février 1779; il avait à peine 14 ans, lorsqu'il commença à faire partie de ces armées improvisées qu'enfantait la Révolution française. Il entra dans le 13e régiment de chasseurs à cheval, le 15 septembre 1793, d'où il passa bientôt dans la légion des francs. Il paya de sa personne dans toutes les guerres de la république et de l'empire. En l'an VII, il a un cheval tué sous lui devant Zurich; l'année suivante, étant en Souabe, il ramène à son colonel une pièce de canon de l'ennemi, ce qui lui valut son premier grade. A la tête de 21 braves, il arrête un escadron de hussards de Kranitz qui allait surprendre à Soustaim le quartier-général de Vandamme. A Austerlitz, il fait un colonel russe prisonnier, et, aidé de deux de ses hussards, s'empare de deux pièces de canon. Enfin à Eylau, il arrive le premier sur l'artillerie russe, et peu de jours après on voit briller sur sa poitrine l'étoile de l'honneur. La manière dont il se distingue à Wa

gram le fait nommer maréchal-deslogis-chef dans la garde impériale.

Appelé comme lieutenant, en 1811, dans le 3o régiment de chasseurs à cheval, Desaint passa en Espagne, où il se signala dans une charge que fit son corps le 23 octobre 1812; après avoir percé deux lignes de cavalerie ennemie, cet intrépide officier avait pris un général anglais, quand il fut entouré de deux pelotons de chevaux-légers qui le forcèrent à abandonner sa brillante capture; il n'en revint pas moins en ramenant un officier prisonnier.

Il rentra à Niort en 1813 et y fut nommé capitaine; la Restauration le trouva commandant de cette place et à la veille d'obtenir la croix d'officier de la légion d'honneur. L'ordonnance du 12 mai 1814 le renvoya dans ses foyers avec le traitement de non-activité; Roubaix mais revit ce brave en août 1814, les fatigues de la guerre avaient gravement altéré sa santé; de funestes symptômes ne tardèrent pas à annoncer un dépérissement prochain. Desaint avait sollicité de la bonté de son Roi la croix de St.versé Louis, comme le prix du sang pour sa patrie pendant plus de vingt ans, mais il étai. écrit qu'il ne verrait pas le jour de la justice; il mourut en 1817, emportant les regrets de ses concitoyens et de tous ses frères d'armes.

A. D.

LE HAINAUT COMPARE A LA FAMILLE DU PATRIARCHE JACOB. Voici comment Jacques de Guyse, Annales du Hainaut, livre 1er, chap. VI, établit ce curieux rapport:

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