Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

cand, Mirabeau aux Champs Elysées, drame épisodique, qui dut son succès à l'immense popularité dont jouissait à l'époque de sa mort le grand orateur. L'Esclavage des nègres, le Couvent, ou les Vœux forcés, et les Vivandières, ou l'Entrée de Dumouriez à Bruxelles, sont trois autres drames révolutionnaires joués à peu près dans le même temps. Mais l'instant approchait où, femme qu'elle était, Olympe de Gouges, attendrie par des malheurs individuels, allait condamner un des actes les plus fatalement nécessaires de notre révolution, l'accusation et le jugement de Louis XVI. L'écrit intitulé: Olympe de Gouges, défenseur officieux de Louis Capet, au président de la Convention nationale, et les Adresses au roi, reine et au prince de Condé, furent l'œuvre d'une sensibilité exaltée, et plus généreuse que sage. Le dernier fut, comme le dit l'auteur, écrit dans un accès de fièvre, et on s'en aperçoit faeilement. Une autre brochure, les Trois urnes, ou le Salut de la patrie, amena enfin l'emprisonnement de madame de Gouges, qui, déclarée suspecte par le comité de salut public, fut condamnée a mort par le tribunal révolutionnaire, en 1793. Il est inutile de dire, ce nous semble, qu'Olympe de Gouges monta avec courage sur l'échafaud. Le courage de la mort était chose vulgaire dans ce temps.

à la

GOUIKET (Rolland), commandant de la garnison de Guingamp, au quinzième siecle. Ce brave capitaine, auquel la ville défendue par son épée avait élevé une statue, se voyant menacé, au mois de janvier 1489, avec une faible garniSon, par le vicomte de Rohan, lieutenant général des armées du roi, arma tous les jeunes gens de la ville, les posta dans un fort des faubourgs, et repoussa vigoureusement le premier assaut des Français. Le lendemain, ceux-ci battirent le fort en brèche et enlevèrent les faubourgs. Gouiket fit une sortie et les repoussa encore. Le troisième jour, le Ficomte donne l'assaut à la ville même; Gouiket est blessé sur la brèche d'un coup de pique; on l'emporte; sa femme le remplace, fait un grand carnage des Français, et les force à demander une Suspension d'armes. Le vicomte profite

de la trêve, prend la ville par trahison, et la livre au pillage. Mais il ne jouit pas longtemps de ce succès. Gouiket à peine guéri de sa blessure, s'étant annoncé avec un renfort considérable, les Français prirent l'alarme et abandonnèrent la place. Tandis que d'un côté le vicomte de Rohan demeurait l'objet de l'exécration publique en Bretagne (*), on composait sur Gouiket un chant populaire, qui est aujourd'hui encore un des plus répandus en basse Bretagne, et que M. de la Villemarqué, le dernier descendant du héros, a inséré dans ses Chants populaires de la Bretagne (tome I, p. 238).

La statue de Gouiket a été détruite à la révolution.

GOUJAT, valet d'armée. Piquichins, pétaux, bidaux, tels furent encore, à diverses époques, les synonymes usités pour désigner ces domestiques qui suivaient de tout temps nos armées, partageant, augmentant même le désordre qu'elles causaient sur leur passage. Jean Duret, dans son commentaire sur l'ordonnance de Blois (1579), disait : «< Maintenant, quand vous voyez passer une enseigne de gens de pied, elle est composée d'environ cinquante harquebusiers assez notables, d'une vingtaine ou trentaine d'autres qui n'auront que l'espée, de cent ou six vingt goujats, et vingt ou trente femmes. Regardez aux hommes d'armes tel qui n'aura qu'un cheval sera accompagné d'un cuisinier, palefrenier, et deux ou trois goujats: tous ces gens montés sur juments de relais. »

Plusieurs dispositions de l'ordonnance de Blois tendirent à réformer ces abus; il fut statué notamment qu'il n'y aurait plus qu'un goujat pour trois soldats, et que les goujats qui s'introduiraient dans les compagnies, au delà du nombre fixé, seraient fouettés (c'était le châtiment ordinaire réservé à leurs méfaits), et, en cas de récidive, pendus sans forme de procès.

Disons pourtant, à l'éloge de cette troupe si méprisée, qu'elle n'était pas uniquement une pépinière de pillards et

(*) Le paysan de Bretagne pour désigner un parjure, dit : « Il mange à l'auge comme Rohan.» Cette auge, en 1489, était la table du roi de France.

de mauvais garçons. Brantôme, écritique, le type de la chasteté, et Diane vant la biographie d'un célèbre homme de guerre qui avait fait parmi eux son apprentissage, du baron de Lagarde, général des galères, ne peut s'empêcher de s'écrier: Ah! qu'on en a vu sortir de bons soldats, de ces goujats! »>

[ocr errors]

GOUJON (Jean), sculpteur et architecte, naquit à Paris, au commencement du seizième siècle. Après avoir fait ses premières études sous un maître habile, dont le nom n'est pas arrivé jusqu'à nous, mais auquel on attribue la statue et les bas-reliefs du tombeau de François Ier, il alla étudier en Italie les inodèles de l'antiquité. Il revint en France tout plein des bonnes leçons qu'il avait su puiser dans cette étude, et nul doute que s'il eût rencontré à la cour un au tre roi que Henri II, que s'il eût pu suivre les inspirations de son génie, il n'eût rendu tout d'un coup à la sculpture le caractère qui lui convient, la beauté de la forme unie à la noblesse de l'expression. Mais tombé au milieu d'une cour tout occupée de galanterie, et dont les mœurs n'étaient rien moins que sévères, une lutte dut s'établir entre sa manière de comprendre l'art, et ce qu'on demandait alors à la sculpture. Malheureusement (et il était impossible qu'il en fût autrement), son sentiment d'artiste ne fut pas toujours le plus fort. Ce qu'on exigeait du statuaire, ce n'était plus l'image de cette beauté divine et empreinte d'un caractère un peu sévère qu'avaient sentie et montrée les artistes de l'antiquité, mais la reproduction de la coquetterie voluptueuse, et nécessairement entachée d'affectation, dont le type existait dans la maîtresse de Henri II, cette déesse du moment, à laquelle les courtisans et le monarque lui-même prodiguaient chaque jour de molles adorations. Au lieu de cette beauté noble qui captive l'âme et parle à l'imagination, on recherchait ces formes plus gracieuses que belles qui attirent les regards et exaltent les sens. La preuve de ce fait n'existet-elle pas dans cette œuvre commandée à Jean Goujon, la maîtresse de Henri II, entourée des attributs de la Diane antique? Au point de vue de l'art, c'était là un contre-sens : établir une similitude quelconque entre la déesse an

de Poitiers, la courtisane royale! Le sculpteur pouvait-il échapper aux conséquences d'une pareille anomalie, et la comparaison qui s'élevait spontanément dans l'imagination du spectateur, entre l'antique et la forme un peu grêle, quoique gracieuse, de la statue de Jean Goujon, ne doit-elle pas nuire à l'œuvre de ce dernier? Mais là où Jean Goujon a pu échapper à ces influences, à ces exigences; là où il a pu s'abandonner à son propre génie, on pressent ce qu'il aurait été s'il s'était trouvé dans des conditions plus favorables. Les cariatides qui supportent la tribune des Suisses au Louvre sont, dans une proportion gigantesque, d'un goût parfait et d'un admirable dessin. On trouve d'ailleurs, dans presque tout ce qu'a fait cet artiste, des formes élégantes et pures. C'est à ces qualités qu'on reconnaît facilement la partie du Louvre qu'il a décorée, la façade comprise entre le pavillon de l'horloge et l'aile en retour. Mais de tous les ouvrages de Jean Goujon, celui qui est le plus populaire, c'est la fontaine des Innocents. Cette fontaine, construite primitivement au coin de la rue SaintDenis, n'avait alors que trois côtés ; ce fut lors de son transfert à la place qu'elle occupe aujourd'hui, qu'une quatrième arcade y fut ajoutée. Il est inutile de décrire ce monument, que tout le monde a vu, mais on ne peut s'empêcher d'admirer avec quelle habileté le sculpteur, renfermé dans un étroit espace, a su tirer parti des ressources de son art. C'est là surtout que l'on remarque ce talent particulier qu'avait Jean Goujon, de donner à ses figures tant de relief, que l'œil trompé croit embrasser toute la rondeur. Les nymphes qui décorent les pilastres de la fontaine ont toutes des attitudes variées, où respirent une grâce et une liberté de': mouvement surprenantes, dans un es-"\ pace si resserré; les draperies sont franchement jetées, et rien n'y sent l'apprêt, quoiqu'il y ait cependant encore un peu de coquetterie. Des groupes d'amours, sculptés sur l'acrotère, couronnent dignement les quatre pilastres, et forment un ensemble sur lequel l'œil aime à se reposer.

Jean Goujon s'associa à Jean Cousin pour la décoration du château d'Anet, ou il sculpta le plafond de bois et les lambris de la chambre à coucher de Diane de Poitiers, et les bronzes qui decoraient la porte d'entrée. L'hôtel de Carnavalet, rendu célèbre par le séjour de madame de Sévigné, est de lui tout entier. Jean Goujon a beaucoup produit; mais plusieurs de ses œuvres ont été détruites pendant la révolution. Il avait fait les bas-reliefs de la porte Saint-Antoine, et de l'arcade qui servait d'entrée à la pompe Notre-Dame. M. Lenoir a recueilli quelques-unes de ses productions, entre autres un basrelief, représentant allégoriquement la mort et la résurrection; c'est une nymphe endormie près de laquelle un génie renverse le flambeau de la vie, tandis que des satyres et des dryades, symboles de la fécondité, forment un concert autour d'elle. Puis un bas-relief, représentant le Christ au tombeau, et le groupe en marbre blanc, dont nous avons déjà parlé, représentant Diane asseresse sous les traits de Diane de Poitiers, et accompagnée de ses deux ens favoris. Ce morceau, réellement remarquable, a été gravé, ainsi que le Christ au tombeau.

Quand on examine sévèrement les vaux de Jean Goujon, on ne peut perher de lui reprocher un peu faffeterie; mais à côté de ce défaut, on rencontre de telles qualités, un travail fin, si précieux, que, tout en regrettant qu'il ne se soit pas attaché daantage aux leçons de l'antique, on ne peut lui en faire un crime; et si on se reporte ensuite au temps où il vivait, fon songe dans quel état il a trouvé la sculpture, et dans quel état il l'a lais , il faut reconnaître qu'en effet il est pere de cet art en France, et que c'est de lui seulement que datent les premiers pas faits dans la bonne voie. Pourquoi faut-il que de pareils talents puissent passer impunément au milieu des tourmentes qui agitent les peuples, comment les passions politiques ne respectent-elles pas le sceau divin empreint sur le front des hommes de génie? Jean Goujon était huguenot. Quand Commenca la sanglante boucherie de la Saint-Barthélemy, il travaillait sur un

échafaud aux bas-reliefs du Louvre. Une balle, égarée selon les uns, perfide selon les autres, vint le frapper au cœur. Sa main mourante laissa tomber son ciseau, qu'il ne devait plus relever. Ainsi périt, au milieu de ses travaux, un des plus grands artistes français, victime de la jalousie ou du fanatisme.

A la suite d'une traduction de Vitruve, par Martin, se trouve un petit opuscule écrit par Jean Goujon: ce sont cinq pages seulement, mais cinq pages toutes pleines de substance, et ou se fait naïvement sentir l'intelligence de l'artiste.

GOUJON (Jean-Marie-Claude-Alexandre), député à la Convention, naquit à Bourg-en-Bresse, en 1766. A l'âge de 12 ans, il assista au combat d'Ouessant. Dans un voyage qu'il fit, en 1784, à l'île de France, le spectacle de l'esclavage révolta son âme, et lui inspira ce vif amour de la liberté et de l'égalité qu'il devait dans la suite sceller de son sang. A son retour en France, Goujon se prépara à la révolution par de sérieuses études. Au mois d'avril 1791, il rassembla les habitants des villages voisins autour de la retraite qu'il habitait, aux environs de Paris, et prononça devant eux l'éloge funèbre de Mirabeau. Cette circonstance le mit en vue, et il ne tarda pas à être appelé à Versailles pour y remplir un poste honorable dans l'administration départementale. Au 10 août, il fut revêtu des fonctions de procureur général syndic, et nommé, peu de temps après, député suppléant à la Convention nationale. Au milieu des conjonctures les plus difficiles, des horreurs de la disette, et du choc des passions, il montra une capacité et une intégrité égale à son zèle et à son courage. Le ministère de l'intérieur lui fut offert; il le refusa;

mais il consentit ensuite à entrer dans

la commission des subsistances et des approvisionnements, où l'appelait un décret de la Convention. Son expérience administrative, ses lumières et son désintéressement, ne contribuèrent pas peu à ramener l'ordre, l'économie et la sécurité dans cette partie essentielle du service public. Il fut désigné, quelque temps après, pour aller occuper l'am

bassade de Constantinople; mais tandis qu'il se préparait à partir, un arrêté du comité de salut public lui confia par intérim le portefeuille des affaires étrangères et de l'intérieur. Sur ces entrefaites (1794), la mort de Hérault de Séchelles, dont il était le suppléant, lui ayant ouvert les portes de la Convention, il refusa sans hésiter le ministère, afin de remplir les fonctions de représentant du peuple. Peu de temps après, il fut envoyé en mission auprès des armées du Rhin et de la Moselle, et donna aux soldats l'exemple de l'intrépidité. Rappelé à la suite du 9 thermidor, il vint lutter énergiquement contre les réacteurs, se leva seul contre la rentrée des girondins, et prit la défense des anciens comités. C'était de sa part une conduite généreuse, car il n'avait dans leurs actes aucune part de responsabilité personnelle. « Je marche, écrivait<< il plus tard à Lanjuinais, avec l'heu« reux souvenir que je n'ai jamais voté « l'arrestation illégale d'aucun de mes collègues, que jamais je n'ai voté ni « l'accusation ni le jugement d'aucun. »

Ses efforts ne purent arrêter la marche violemment rétrograde que suivait alors la Convention. Alors, profondément affligé du spectacle qu'offrait l'assemblée, il commença à désespérer de la république, et se laissa tellement gagner par le chagrin que sa santé en souffrit. La force de son tempérament triompha néanmoins, et il retourna courageusement à son poste. Au 1er prairial, il fut du petit nombre des députés qui se montrèrent favorables aux insurgés des faubourgs, et il partagea le sort des vaincus de cette journée. Goujon, ainsi que ses amis, fut livré à une commission militaire et condamné à mort. Dès qu'il eut connaissance de cet arrêt, il résolut, ainsi que ses collègues, d'échapper par une mort volontaire au bourreau. Ce fut Goujon qui se frappa le premier avec un couteau, qui passa successivement dans les mains de chacun d'eux. Avant de se porter le dernier coup, il dit d'une voix calme et forte: « Je meurs pour la «< cause du peuple et de l'égalité que j'ai << toujours chérie par dessus tout. »> Dans la matinée du 1er prairial, il avait prédit à l'un de ses amis le sort qui

[ocr errors]
[ocr errors]

les attendait. << Si le peuple ne nous tue << pas ce matin, lui dit-il, nos collègues « nous égorgeront ce soir.» Dans sa prison il composa un hymne à la liberté, où se peint tout l'enthousiasme de son patriotisme. Goujon, que la nature avait doué, d'ailleurs, des qualités physiques les plus séduisantes, possédait, sous le rapport du cœur et de l'esprit, tout ce qui fait les hommes éminents. Nous terminerons en citant ici quelques fragments d'une lettre qu'il écrivit à sa famille durant la captivité qui précéda sa mort : l'histoire a ratifié le témoignage qu'il se rend à lui-même: «J'ai toujours fait ce que j'ai cru bon, << juste et utile à ma patrie. Je ne m'en << repens donc point. Si je me trouvais << encore dans les mêmes circonstances, «je ferais et dirais encore les mêmes << choses; car j'ai toujours pensé que << pour agir il ne faut pas consulter ce qui peut nous être avantageux, mais seulement ce que le devoir nous com<< mande. Ma vie est entre les mains des << hommes; ma mémoire ne leur appar<< tient pas. Elle demeure environnée de « mes mœurs pures et sans tache, de << ma pauvreté toujours la même, après << tant et de si importantes fonctions << que j'ai remplies sans qu'il soit sur<< venu contre moi une seule dénoncia«<tion. L'amitié à laquelle je fus tou« jours fidèle, une famille à laquelle je << donnais l'exemple constant du bien, << tant de malheureux que j'ai secourus, « soutenus, défendus, veillent autour de « moi. Je ne porte dans mon âme, en approchant du terme, aucun senti«ment haineux. Les hommes m'ont <«< instruit par leurs actes à ne point regretter la vie. Ce que je laisse de cher « à mon cœur, c'est toute une famille de gens de bien, ma mère, une femme, << un enfant... Mère, veille sur tous! Femme, ne m'oublie pas, et ramène « mon souvenir dans la mémoire de no« tre enfant. Nous nous retrouverons, << nous nous reverrons tous; la vie ne << peut finir ainsi. »

[ocr errors]
[ocr errors]

Son frère, élève de l'école polytechnique, parvint, sous l'empire, au grade de capitaine d'artillerie légère, et fut licencié, en 1815, avec l'armée de la Loire.

GOULAINE, seigneurie près de Nan

tes, qui a donné son nom à une ancienne famille de Bretagne, et qui fut érigée en marquisat, par lettres du mois d'octobre 1621, en faveur de Gabriel de Goulaine, seigneur de Goulaine, du Faouet et de Saint-Nazaire. C'est aujourd'hui un village situé dans le département de la Loire-Inférieure et dans l'arrondissement de Nantes.

Sur une des portes du vieux château de Goulaine, on voit un buste de femme; la tête est coiffée d'un casque, et un poignard est rapproché du sein. C'est une Yolande de Goulaine, qui, dans l'absence de son père, défendit le château contre les Anglais. Elle avait résisté depuis plusieurs semaines; mais les provisions manquaient aux assiegés, et elle allait se donner la mort pour échapper à la honte, lorsque, du haut d'une tour, elle aperçut son père venant à son secours avec des renforts qui forcèrent l'ennemi à la retraite. GOULART (Simon), l'un des écrivains es plus féconds et les plus laborieux du seizième siècle, naquit à Senlis, en 1543. Il embrassa la religion réformée, et devint, en 1566, ministre à Genève. lly mourut en 1628. Il a composé un très-grand nombre d'ouvrages, puisque la liste qui en est portée à 33, dans les mémoires de Niceron, est loin d'être complète. Nous nous bornerons à citer: Une compilation curieuse, intitulée : Trésor d'histoires admirables et méorables de notre temps, Paris, 1600, 2 vol. in-12: l'édition publiée à Genève en 1620 est recherchée; 2° Recueil Contenant les choses les plus mémorales advenues sous la ligue, tant en France, en Angleterre, qu'autres lieux Sous le nom de Samuel du Lis), Geneve, 1587, 2 volumes in-8°, réimprimé plusieurs fois, et entre autres par le P. Goujet, 1758, 6 volumes -4; 3° Histoire de la guerre de Geneve avec le duc de Savoie, Genève, 1980, in-8°; 4° Relation de l'escalade, Geneve, 1603, in-8°. Il a en outre traCat Xenophon, Sénèque, la chronique Carion, l'histoire du Portugal de Jerome Osorio, etc. On lui doit aussi des editions des œuvres de saint Cyprien, de Tertullien, du Plutarque d'A

ayot, etc.

GOULU (Nicolas), professeur royal en

langue grecque, à l'université de Paris, en 1567, succéda à Jean d'Aurat. Cet habile helléniste traduisit en latin plusieurs traités des SS. Pères. Son fils Jérôme succéda à son père, dès l'âge de 18 ans.

GOUPIL DE PRÉFELN (N.) était juge au bailliage d'Alençon, lorsque le tiers état de ce bailliage le choisit pour son représentant à l'assemblée des états généraux de 1789. Il embrassa successivement la cause du peuple et celle de la cour, et, par ces tergiversations, perdit tout crédit dans l'assemblée. Ce fut lui qui adressa un jour à ses collègues, en désignant Mirabeau, que quelques députés croyaient le chef du parti orléaniste, cette apostrophe éloquente: « Eh quoi ! << Catilina est aux portes de Rome, il « menace le sénat, et vous délibérez ! » Il fut membre de plusieurs comités, et prit part à toutes les délibérations importantes, combattant et favorisant tour à tour les divers partis, jusqu'au départ de Louis XVI. Le jour où cet événement fut connu, il défendit l'inviolabilité du prince fugitif, et fit une violente sortie contre les jacobins.

Rentré dans la vie privée, après la session de l'Assemblée constituante, il se tint dans l'obscurité sous la Législative et la Convention. Le département de l'Orne le nomma député au Conseil des Anciens, en 1795. Il fut élu président de cette asseinblée le 2 pluviôse an IV, et arrêté le 18 thermidor, par ordre du Directoire, dont il avait dénoncé le triumvirat. Il obtint cependant la liberté quelque temps après, ainsi que sa radiation de la liste des émigrés. Réélu au Corps législatif, il en sortit en 1799, et mourut à Paris, en 1801, étant juge à la cour de cassation.

GOUPILLEAU DE FONTENAY (JeanFrançois) débuta dans la carrière des armes avant d'entrer dans le barreau. Nommé, en 1791, député de la Vendée à l'Assemblée législative, il se prononça contre les émigrés et les prêtres; mais il demanda la conservation du traitement des prêtres mariés. C'est lui qui, dans l'une des premières séances, demanda la suppression des mots Sire et Majesté, comme contraires au principe de l'égalité; motion qui fut appuyée par Couthon et Guadet, par les girondins

« VorigeDoorgaan »