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BAN 1910 STECHERT

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Les revers essayés par les armées françaises excitent un cri général d'indignation contre le pouvoir exécutif, et l'engagent dans une nouvelle lutte avec les conseils. Sieyes, ambassadeur à Berlin, est nommé membre du Directoire, en remplacement de Rewbell. Aussitôt après son installation, une nouvelle révolution éclate.—Journée du 30 prairial; Treilhard, Merlin et Laréveillère sont remplacés par Gohier, Roger-Ducos et Moulins.-Mesures proposées par le général Jourdan, pour la levée de toutes les classes de conscrits, et un emprunt forcé de 100 millions. - Bernadotte est nommé ministre de la guerre. - Ouverture du club du manége. Attaques violentes contre Rewbell et Talleyrand; le dernier donne sa démission, et Reinhard lui succède au ministère des relations extérieures.

Déclaration de guerre de Paul Ier à l'Espagne; la Suède se rapproche de lui; le prince de Brésil monte sur le trône de Portugal: le reste de l'Europe n'a point changé de face.

Nouveau plan d'opérations proposé par le comité militaire, et adopté par le Directoire.-Joubert est nommé général en chef de l'armée d'Italie, et Championnet descend du banc des accusés pour organiser une nouvelle armée des Alpes, à l'effet de couvrir Genève et Lyon. — Moreau est chargé du commandement de l'armée du Rhin. Suwarow, enchaîné par les ordres du conseil aulique, se borne à presser le siége de Mantoue et d'Alexandrie, qui capitulent après une courte résistance. Kray rejoint l'armée avec le corps qui a réduit la première de ces places.

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Opérations en Helvétie.-Masséna excité par le Directoire à prendre l'offensive, n'en demeure pas moins stationnaire sur l'Albis, depuis la prise de Zurich, jusqu'au milieu d'août. L'archiduc veut opérer par sa gauche; mais, découragé par le départ de Haddick pour l'Italie, il reste de même sur la défensive, en attendant les 30,000 Russes que lui amène Korsakof. Triste situation des cantons occupés par les deux armées belligérantes ; elle excite de vives réclamations des Suisses auprès du gouvernement français. Masséna, cédant aux voeux du Directoire, se 7 décide à prévenir l'archiduc avant la jonction du corps russe; il fait reprendre les petits cantons, le Saint-Gothard et le Simplon par son aile droite, aux ordres de Lecourbe. Au même instant, l'archiduc combine une manœuvre savante pour agir en masse contre la gauche et les communications de son adversaire. Disposition pour le passage de l'Aar à Dettingen: ce projet échoue par des vices d'exécution. Joubert, ignorant la chute de Mantoue et la jonction de Kray avec l'armée alliée, débouche de l'Apennin dans les plaines de Novi; attaqué par Suwarow, au moment où il voulait ordonner la retraite, il est tué dès le commencement de l'action. - Moreau qui reprend le commandement, tourné par sa droite, ramène l'armée à Gavi avec perte de 10,000 hommes. — Nouveau plan d'opérations des coalisés qui appelle Suwarow en Suisse, et l'empêche de profiter de ce succès. Il prend une position d'attente à Asti. Tentative de Moreau, pour dégager Tortone, qui vient de capituler conditionnellement. Manoeuvres tardives de l'armée des Alpes. Succès de Saint-Cyr en avant de Gênes. Mélas prend le commandement de l'armée autrichienne. Événements à Naples et à Rome après la retraite de Macdonald. - Horrible réaction royale dirigée par la reine et Conventions signées pour l'évacuation de la Péninsule. Siége d'Ancône. Traité entre Paul Ier et le cabinet de Saint-James, pour une expédition en Hollande. Les Anglais, malgré l'arrivée de 50 vaisseaux français et espagnols dans les eaux de Brest, ne se laissent point détourner de ce dessein. général Abercrombie descend près du Texel, et force Daendels à la retraite. - Capitulation extraordinaire de la flotte batave. Le duc d'York et le corps russe de Hermann effectuent leur descente et joignent Abercrombie. --Brune rassemble ses forces à Alckmar. Les alliés l'attaquent sans ensemble et sont battus à Bergen. Éclairés par le mauvais succès de leur première entreprise, ils en forment une plus heureuse et le chassent d'Egmont.- L'armée gallo-batave se replie sur Bewerwyck. - Affaire de Castricum, où les coalisés essuient un second revers. — Le duc d'York arrêté sur une langue de terre étroite, ayant atteint la partie maritime de son expédition, et voyant le sort de ses troupes compromis par l'approche de la mauvaise saison, signe une convention pour se rembarquer. Dubois-Crancé est nommé ministre de la guerre à la place de Bernadotte. L'armée du Rhin, en vue de favoriser 1 1400

Nelson.

TOME IV.

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· Le

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Masséna, fait de nouvelles tentatives pour assiéger Philipsbourg. L'archiduc Charles appelé par le nouveau plan du cabinet de Vienne à marcher sur le bas Rhin, s'y dirige malgré lui avant d'être relevé en Suisse par Suwarow; il force Muller à se retirer, et emporte Manheim de vive force. · Masséna profite de son départ pour passer la Limmat à Dietikon et attaquer Korsakof devant Zurich. Défaite totale de ce général. — Soult passe en même temps la Linth à Schaenis; le général Hotze, accouru sur les lieux, est tué un des premiers ainsi que son chef d'état-major. Le corps autrichien, privé de direction, est complétement battu, et repasse le Rhin. La gauche de Hotze, sous les généraux Jellachich et Linken, s'avance sur Glaris pour opérer la jonction avec Suwarow, elle est repoussée par Molitor. - Le maréchal, arrivé à Airolo, attaque le Saint-Gothard. Belle défense de Gudin. Lecourbe, tourné par la marche pénible et audacieuse de Rosenberg sur Urseren, se sauve par sa présence d'esprit: tourné une seconde fois par la brigade Auffemberg, il se fait jour et gagne Seedorf. Sawarow, arrivé à Altorf et à Fluelen, privé de tout moyen pour passer le lac de Lucerne, est forcé de se frayer un chemin les horribles montagnes du Schachenthal sur Mutten. par Il apprend à Schwitz la défaite de Korsakof et de Hotze; cette nouvelle, bientôt suivie de la retraite de Jellachich et de Linken, le plonge dans un horrible embarras. Le vieux guerrier, menacé par Masséna, qui dirige la division Mortier sur Schwitz et celle de Soult sur Wesen, veut d'abord persister dans sa marche offensive; mais privé d'artillerie, de vivres et même de munitions, suivi en queue par Lecourbe qui a réoccupé Altorf, il est forcé à se rejeter par le Bragel sur Glaris pour se frayer une Molitor résiste avec un courage admirable anx triples attaques de Jellachich, de Linken et de l'avant-garde russe, et le maréchal, désespérant de forcer le passage sur Wesen, gagne les Grisons par Elm, Panix et le Todiberg. - Les Turcs ont débarqué près d'Aboukir, Bonaparte vole à eux et les attaque dans la presqu'île ; ils sont entièrement défaits et jetés à la mer. Le général en chef, instruit des revers essuyés en Italie et en Allemagne, s'embarque pour revenir en France, et laisse le commandement à Kléber. Il débarque heureusement à Fréjus.

communication.

État des affaires en Égypte au retour de l'armée de Saint-Jean-d'Acre.

-

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L'archiduc Charles, instruit de la catastrophe de Zurich, accourt à Donaueschingen; il ne peut s'entendre avec Suwarow pour reprendre l'offensive. - Le maréchal, piqué, se retire en Bavière avec ses troupes.-Le Directoire charge Lecourbe du commandement en chef de l'armée du Rhin, avec l'ordre d'attaquer Philipsbourg.-L'archiduc détache Starray qui le force à lever le siége.-Les armées prennent des cantonnements le long du Rhin.--Emprunt forcé levé par Masséna sur les principales villes de l'Helvétie.

sano.

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Le général Championnet, pressé par le Directoire de profiter du départ de Suwarow, se dispose à attaquer Mélas pour l'éloigner de Coni, et s'assurer la conservation de ce débouché avantageux dans le bassin du Piémont. Ses colonnes descendent des montagnes sur une ligne circulaire très-étendue, Mélas les bat successivement à Genola et FosSaint-Cyr remporte, dans les plaines de Novi, un avantage signalé, mais inutile, contre le corps de Kray. Retraite des Français sur les Alpes et l'Apennin. Prise de Coni. - Horrible situation de l'armée républiChampionnet, victime de l'épidémie, est remplacé par Masséna. Révolution importante du 18 brumaire. Bonaparte et Sieyes, excités par le mécontentement général qui règne contre le Directoire, forment le projet de renverser la constitution défectueuse de l'an 111, afin d'y substituer un gouvernement plus fort et moins vacillant. - Les conseils transférés à Saint-Cloud sont dissous par la force; les directeurs donnent leur démissiou. Célèbre constitution de l'an VIII. – Bonaparte est nommé premier consul.

caine.

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CHAPITRE LXXXIX.

État général des affaires. - Révolution du 30 prairial.—
Nouveau plan de campagne du Directoire; il envoie
Joubert prendre le commandement de l'armée d'Italie,
et confie à Championnet celui de l'armée des Alpes.-

Situation des armées alliées à l'arrivée de ces généraux.
Causes de la stagnation de Suwarow. -Préparatifs
de Joubert pour secourir Mantoue. Siege et prise

de cette place et de la citadelle d'Alexandrie.

Quatre mois n'étaient pas encore écoulés depuis l'ouverture de la campagne, et déjà les armées françaises, par suite du plan trop légèrement adopté, se trouvaient expulsées de toutes les conquêtes qui faisaient l'orgueil du Directoire, et repoussées à quelques lieues de leurs frontières. Malgré les 100,000 conscrits incorporés dès lors dans les régiments de toutes armes, à peine res

tait-il 200,000 hommes épuisés de fatigues, découragés par vingt défaites, en proie aux derniers besoins, à opposer aux armées victorieuses des Austro-Russes, secondées en Italie comme en Suisse

par les peuples indignés d'un joug odieux. Partout la fortune semble déserter les drapeaux républicains : l'armée d'Orient, forcée de lever le siége d'Acre, après soixante jours de tranchée ouverte, retourne en Égypte, où une expédition turque est sur le point de débarquer; tandis que dans l'Inde, les Anglais prennent d'assaut la capitale du Mysore, et partagent avec le Nizam, ce royaume ancien allié de la France.

Le roi de Naples, le grand-duc de Toscane, sont rentrés dans leurs capitales; le roi de Sardaigne est rappelé dans la sienne par Suwarow. La coalition triomphe; et l'Angleterre qui en est l'âme,

signe un traité avec la Russie, pour une expédition destinée à chasser les Français de la Hollande. L'état du reste de l'Europe ne se trouvait changé en rien depuis l'origine de la coalition. La déclaration de Paul Ir contre l'Espagne semblait une vaine formalité, bien plus qu'un événement remarquable. La conformité de son caractère avec celui de Gustave IV, commençait à rapprocher ces deux princes; mais le système de la Suède ne s'en trouvait point encore altéré.

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impatiente d'accélérer la chute de la république, | position pour renchérir sur leurs torts. Il les accusait hautement « d'avoir violé le droit des na» tions en attaquant, sans manifeste ni déclaration préalable, la Suisse et l'empire ottoman; d'avoir » comprimé la liberté des assemblées primaires; » d'ériger des bastilles, d'inscrire sur la liste des émigrés quiconque avait le malheur de leur dé» plaire; de tenir des lits de justice en Hollande, » en Italie, en Suisse, et de vouloir réduire les >> représentants à un asservissement continuel. » Dans de pareilles dispositions des esprits, tous les efforts pour maîtriser les élections de l'an vi furent inutiles, et les députés de la nouvelle série arrivèrent avec la ferme résolution de renverser une tyrannie, que les grands dangers de la patrie et l'espoir de la victoire seule eussent pu rendre supportable.

L'avénement du prince de Brésil au trône de Portugal, qu'il occupait de fait depuis sept ans sous le titre de Régent, par suite de l'aliénation mentale de la reine, n'en laissait pas moins ce royaume asservi à la politique anglaise.

Telle était, en peu de mots, la situation respective des puissances belligérantes: celle de la France se ressentait davantage des vicissitudes du sort des armes ; et quand bien même le Directoire eût été certain d'aplanir les difficultés que son étrange politique lui avait suscitées à l'extérieur, il n'aurait pu conjurer l'orage qui s'amoncelait contre lui, au sein même de la république.

La nomination de Sieyes en remplacement de Rewbell, désigné par le sort pour quitter le fauteuil directorial, affermit les députés dans leur projet. Ce nouveau directeur s'étant aperçu que Merlin et Treilhard, imbus des doctrines de leurs devanciers, entraînaient le faible Laréveillère, sentit l'importance de rompre cette majorité, et s'aboucha avec Lucien Bonaparte et Génissieux, meneurs des conseils. Dès lors, il ne fut plus question que de saisir l'occasion d'éliminer ces directeurs, par un coup. d'État semblable à celui dont s'étaient servi les triumvirs au 18 fructidor, pour chasser les législateurs qui leur étaient incommodes.

Depuis le 18 fructidor, l'arbitraire et l'immoralité semblaient être les uniques régulateurs de sa conduite. Légataire des embarras du comité de salut public, sans hériter de la puissance dictatoriale dont celui-ci tirait sa force, il ne pouvait se flatter des mêmes succès; car les grands mobiles qui avaient électrisé la nation française, usés par C'est dans ce but qu'on fit adresser des fronun abus continuel, n'offraient plus les mêmes res- tières aux conseils des plaintes contre le Direcsources. La nation, épuisée par des sacrifices en toire. Les esprits étaient très-agités à Chambéry pure perte, n'aurait pas répondu à l'appel du gou- et à Grenoble par les défaites de l'armée d'Italie. vernement le plus animé de l'amour du bien pu- Les associations patriotiques de ces deux villes, blic. Exiger d'elle de nouveaux sacrifices, c'était cédant à leur juste indignation autant qu'aux paraître oppressif. De cette fausse position nais- instigations des meneurs, envoyèrent des plainsait une mésintelligence réciproque : le Directoire tes virulentes contre le pouvoir exécutif. « A cherchait à s'investir de la force nécessaire pour peine la guerre a-t-elle commencé, disait. se mettre au niveau de la tâche immense qui lui l'une, que nos conquêtes nous échappent, et était imposée; la nation réclamant une liberté >> que notre territoire est à la veille d'être envahi... dont elle n'avait jusqu'alors connu l'existence que Pourquoi les conscrits, fidèles à la voix de la par des proclamations, regardait chaque pas des» patrie, se sont-ils vus forcés de rentrer dans leurs directeurs dans la carrière du pouvoir comme un » foyers, par la privation de tous les moyens de acte de tyrannie insupportable, et formellement » subsistance?» «Comment se fait-il, disait opposé au but de la révolution.

Le corps législatif profita des difficultés de leur

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l'autre, que la désertion dans nos camps soit

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» presque générale, et que les troupes soient dans.

» un dénûment absolu, tandis que des fournisseurs | gées en Italie. Ajoutez à cela qu'aucun général n'é

» et des agents militaires sont gorgés d'or et de >> rapines? >>

tait disposé à sortir l'épée du fourreau, pour sauver une autorité dont tous avaient à se plaindre. Jourdan lui imputait sa défaite de Stockach; Augereau, furieux d'avoir été le jouet des directeurs, se déclarait maintenant dans les conseils le patron de leurs plus fougueux ennemis; Joubert expiait dans une honorable disgrâce, le crime d'avoir voulu s'opposer en Piémont aux rapines des agents directoriaux; Bernadotte, celui de ne s'être pas sou mis à un exil déguisé sous le titre d'ambassade. Le conquérant de Naples, Championnet, languissait dans les fers, sous le poids d'une accusation capi

Au moment où ces adresses parvinrent à Paris, les conseils délibéraient sur les moyens de combler le déficit provenant de la non-rentrée des contributions directes. Déjà même on avait adopté en principe un droit additionnel de dix pour cent à l'impôt foncier, soumis les contributions mobiliaire et somptuaire à une augmentation progressive, doublé celle des portes et fenêtres, assujetti enfin les appointements des employés publics à une retenue proportionnelle, lorsque Génissieux s'éleva contre le système ruineux des finances du Direc-tale; et Morean, promu enfin au commandement toire. « J'ai prouvé, dit-il, dès le 7 février, qu'un >> fonds de 725 millions avait été fait pour l'entre>> tien de 528,000 hommes et de 80 vaisseaux, » que sont-ils devenus? »

Le conseil des Cinq-Cents, comme s'il eût été convaincu de la vérité de ces exagérations tribunitiennes, demanda, le 26 mai, des explications catégoriques sur les causes de cette pénurie et de ce changement soudain de fortune. En même temps, les deux conseils adressèrent aux Français une proclamation, où, à travers les protestations d'usage sur l'accord qui régnait entre les pouvoirs constitutionnels, on voyait clairement qu'ils rassemblaient leurs forces pour entrer en lice.

de l'armée d'Italie, avait trop à faire à réparer les bévues de Schérer, pour épouser la querelle du gouvernement dont il avait été si maltraité. Les troupes, partageant les sentiments des généraux, murmuraient de l'ineptie d'une administration qui prétendait les envoyer à la victoire sans solde, sans souliers et sans pain.

Dans cette position, le seul parti à prendre était de gagner du temps. Aussi ce ne fut que huit jours après l'interpellation des conseils, que le Directoire hasarda de rouvrir la correspondance par un message, dans lequel, après avoir éludé les questions qui lui avaient été faites, il demanda 26 millions, tant pour remplacer les fonds perdus par l'invasion de la Cisalpine, que pour fournir à l'entretien des prisonniers en An

Le Directoire interpellé, perdit la tête. Il aurait pu rejeter, sinon la totalité, du moins une partie des revers sur le refus qu'on avait fait de lui four-gleterre. nir les fonds nécessaires; mais il sentit qu'il n'é- Les conseils comprirent alors qu'ils pouvaient tait plus de force à sortir victorieux d'une sembla- sans risque commencer l'attaque. Le signal en ble discussion. Effectivement sa position était bien fut donné par Poulain-Grandpré, qui se plaignit, changée depuis le 18 fructidor. Tous les yeux le 16 juin, avec âcreté du silence du Directoire, étaient dessillés sur ses fautes; ses mesures répres- et proposa de rester en permanence jusqu'à ce tives contre les jacobins lui avaient aliéné sans re- qu'il eût fourni les renseignements demandés. Sa pour ces auxiliaires audacieux : l'étendard de l'in- motion ayant été convertie à l'instant même en surrection flottait de nouveau dans l'Ouest, où les décret, la réponse si impatiemment attendue royalistes auraient trouvé un point de ralliement, parut enfin le lendemain. « Il est pénible, disait s'ils eussent réuni l'énergie à la prudence. Ce n'é- » le Directoire, de revenir sans cesse sur un point tait plus seulement des paysans belges qu'il s'agis- déjà si souvent répété; mais on sait trop que les sait de réduire à l'obéissance : des déserteurs, des >> finances sont le nerf de la guerre et quand ce prisonniers, des forçats échappés des bagnes, asso- »> nerf manque; quand, de plus, par la nature ciés à des conscrits réfractaires, se livraient au » des discussions politiques, on est obligé d'en brigandage avec d'autant plus d'impunité, que les réitérer le triste aveu à la tribune, sans que le dernières garnisons de l'intérieur avaient été diri- » remède soit appliqué immédiatement au mal,

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