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Les services destinés à l'instruction clinique sont répartis comme suit: quatre pour la pathologie interne, dans lesquels professent MM. Oppolzer, Skoda, von Raimann, Helm, directeur; un service pour les maladies de la peau, à la tête duquel est M. le professeur Hebra; un service pour les maladies vénériennes, confié à M. le professeur Sigmund; deux services de chirurgie, desservis par MM. les professeurs Schuh et Dumreicher, un service pour les maladies des yeux, dirigé par M. le professeur Arlt; deux pour les accouchements, l'un confié à M. Gustave Braun, professeur adjoint, l'autre à M. le professeur Bartsch, qui est uniquement chargé de l'instruction des sages-femmes. Enfin, pour être complet, je te ferai encore mention de deux chaires qui, par leur valeur toute pratique, ne pouvaient trouver une meilleure place; je veux parler de celles d'anatomie pathologique et de médecine légale, la première occupée par M. le professeur Rokitanski, la seconde, par M. le professeur Dlauhy.

Parmi tous les professeurs de Vienne qui m'occuperont maintenant, c'est M. Oppolzer que je place sans hésiter au premier rang, et qui est, à mon avis, la première gloire de Vienne médical. Aimable et modeste avec tous ceux qui s'approchent de lui, M. Oppolzer sait captiver ses auditeurs, autant par l'étendue de ses connaissances, que par l'exposé clair et détaillé de la maladie qui fait le sujet de sa leçon. Non content de recueillir, avec une scrupuleuse exactitude et un grand talent d'observation, tous les symptômes qui doivent lui aider à poser un diagnostic, le célèbre professeur énumère toujours les signes pathognomiques de toutes les maladies qui pourraient être confondues avec celle qu'il estime avoir devant lui, et résume de cette manière, avec une précision et une clarté rares, les chapitres de la pathologie interne les plus difficiles et souvent les plus compliqués au point de vue du diagnostic différentiel. Observateur consciencieux, praticien distingué et ami de la vérité, M. Oppolzer soumet toujours la théorie à la pierre de touche par excellence, à l'expérience faite au lit du malade, c'est pourquoi la thérapeutique, en général purement symptomatique, cède pourtant quel

quefois le pas à une heureuse empiric. Aussi, d'après ce que j'ai vu, la clinique de ce grand professeur est-elle une des plus instructives, qu'élèves et hommes de l'art puissent visiter.

En voulant donner à l'instruction clinique une base toute scientifique et uniquement rationnelle, M. le professeur Skoda, qui occupe dans le monde médical une place si justement méritée, peut, sans doute, avoir une influence très-heureuse sur ses élèves et contribuer grandement aux progrès de la science; mais je me demande en même temps, s'il atteint toujours le but qu'il se propose, lorsque ce célèbre professeur cherche à expliquer les causes, les effets, les conséquences des procès morbides, et cela souvent par des hypothèses en partie hasardées, en partie peu en harmonie avec les derniers résultats de la science actuelle et de la saine observation faite au lit du malade; quand il prétend que le diagnostic de la pneumonie et de la pleurésie est, au point de vue thérapeutique, parfaitement indifférent, mais très-important par contre pour le pronostic; quand il fait abstraction complète du pauvre malade devant lequel il se trouve, et qui, pour lui, ne parait être qu'une masse incrte; quand il rejette enfin toute thérapeutique dont les effets nous sont en général si parfaitement inconnus. La médecine n'a malheureusement pas encore atteint un tel degré de certitude mathématique, qu'elle puisse faire abstraction de cette saine et modeste expérience qui, semblable à la goutte d'eau qui use à la longue le rocher le plus dur, a renversé souvent en fort peu de temps les théories les plus belles et les plus solides en appa

rence.

Le cours clinique de trois mois que M. le professeur Hebra donne sur les maladies de la peau, a d'autant plus de valeur que c'est le seul de ce genre qui ait lieu en Allemagne. Ayant le bonheur de disposer, depuis quinze ans, d'un riche et beau matériel, le célèbre dermato-pathologiste de Vienne a su en profiter avec un rare talent pour passer au creuset de l'expérience ce chapitre de la pathologie si riche en hypothèses, en confusions, en erreurs de toute espèce, et si pauvre en faits pratiques. A la clinique de M. Hebra, où un grand nombre de malades sont examinés journellement par le maître lui-même devant les élèves, la pathologie cutanée devient, même pour celui qui ne peut être spécialiste, une étude simple, facile, pleine d'intérêt et de jouissances, et la therapeutique, rationnelle entre les mains du

eélèbre professeur, revendique souvent à juste droit, par ses éclatants résultats, la place qui lui est peut-être encore trop légèrement contestée. Si, d'un côté, je me fais un vrai plaisir de rendre ici hommage aux grands mérites du maître viennois, je me crois, d'un autre, autorisé à prononcer aussi quelques mots d'une juste critique; car lorsque j'entends M. Hebra frapper d'anathème et traiter de bêtises colossales tout ce qui a été dit ou écrit jusqu'à présent sur les maladies de la peau, prétendre même, en commencant le chapitre de la petite vérole, qu'il n'y a pas un mot de vrai dans tout ce qui a été publié sur ce sujet; lorsqu'enfin M. Hebra lance à tout moment ses traits satiriques et mordants sur ses confrères, et se plaît à jeter un ridicule enjoué sur leurs opinions, sans l'accompagner le plus souvent d'une critique raisonnée et approfondie, je ne puis que déplorer une telle manière d'agir et de faire. Il ne devrait pas oublier, ce me semble, que s'il est parvenu au point où il en est maintenant, c'est après être monté sur les épaules de ceux qu'il jette à terre avec tant de dédain, et se rappeler que l'impartialité et un peu de modestie sont le secret de tout professeur désireux de gagner la confiance illimitée de ses élèves.

M. le professeur Sigmund, qui occupe une des premières places parmi les grands syphilologues de l'Allemagne qui combattent les opinions de M. Ricord, donne un cours clinique de deux mois sur les maladies vénériennes. A la tête d'un service qui lui fournit un riche matériel, possédant de très-grandes connaissances et doué d'un talent d'exposition très-clair et excessivement facile, M. Sigmund est bien à même de remplir avec distinction la tâche qu'il a entreprise.

La chirurgie est professée à Vienne, dans deux services distincts, par MM. les professeurs Schuh et Dumreicher. Lorsque je la compare à la chirurgic enseignée et pratiquée par MM. Chelius, à Heidelberg, Langenbeck, à Berlin, Pitha, à Prague, et que je remarque qu'ici, avec des talents ordinaires et une haute opinion de soi-même, on cherche à faire école en af fectant de ne tenir aucun compte de ce qui se passe même dans sa propre patrie, c'est te dire, cher ami, ce que j'en pense, sans qu'il soit nécessaire d'entrer dans de plus longs détails à ce sujet.

(1) M. Carl Braun, connu avantageusement dans le monde obstétrical par son «colpeurynter» (voir notre T. XIV, p. 338 pour la descrip., la fig. et l'emploi du colpeurynier), par son crochet pour la

A la tête de la clinique ophthalmologique se trouve M. le professeur Arlt, qui est à Vienne ce qu'il a toujours été à Prague, c'est-à-dire un maitre très-zélé, modeste, possédant de vastes connaissances, et rempli du désir de former des praticiens capables et consciencieux. Comme opérateur, je crois que M. Arlt n'a pas encore trouvé de rival. Par des raisons qui me sont inconnues, ce professeur ne donne plus de cours d'opérations, comme il le faisait à Prague pour moi qui ai eu le bonheur de l'y suivre, c'est une perte que je ne puis assez vivement déplorer.

La clinique d'obstétrique (1), dirigée actuellement par M. Gustave Braun, professeur adjoint, offre par son importance toute pratique et son utilité, des avantages qui ne peuvent être assez hautement relevés, et qu'on chercherait en vain dans les cliniques semblables de l'Allemagne, à l'exception peut-être de celle de Prague. L'inscription que tout étranger doit prendre pour être autorisé à suivre pendant deux mois cette clinique, lui permet d'explorer journellement un grand nombre de femmes enceintes et en couches, et lui donne le droit de devenir, suivant un tour de rôle en usage quatre fois journaliste.>> Le journaliste » assiste à tous les accouchements qui ont lieu pendant les 24 heures qu'il est obligé de passer à l'hôpital, et pratique même, lorsqu'il en est jugé capable par le professeur qui l'aide de ses conseils, les opérations qui deviennent nécessaires. Si je suis heureux de pouvoir apporter un juste tribut d'éloges aux beaux talents de M. G. Braun comme praticien, je lui ferai, d'un autre côté, le reproche de se plaire, comme professeur dans une sphère d'activité beaucoup trop restreinte pour l'énorme matériel qui est mis à sa disposition, et qui pourrait être employé si avantageusement pour donner à l'instruction clinique encore plus de solidité et d'attrait.

J'ai été, par contre, tout à fait content du cours d'opérations obstétricales donné par ce même professeur, et je crois que M. G. Braun, en faisant opérer sur le cadavre et en se servant assidûment du mannequin pour développer chez ses élèves de la sûreté et de la promptitude dans le diagnostic, atteint parfaitement bien le but purement pratique qu'il se propose.

Que dire du célèbre Rokitansky, dont les recherches infatigables et approfon

décapitation, et par les modifications qu'il a apportées au perforateur et au céphalotribe, vient d'être nommé professeur ordinaire de ce service, et entrera en fonction au commencement de l'ann. 1857,

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dies, jointes à un talent presque incomparable d'observation, ont créé pour l'anatomie pathologique une ère toute nouvelle et ont donné à cette branche un élan que rien ne peut modérer! Après avoir vu un grand nombre de fois ce professeur assister sans mot dire aux nécropsies faites par son assistant avec une superficie et une nonchalance sans exemple, et après l'avoir entendu dans son cours théorétique, monotone et sans vie, je ne puis plus reconnaître en lui qu'une grandeur passće, et je vais même jusqu'à dire que je regarde comme presque impossible à Vienne l'étude sérieuse de l'anatomie pathologique, répondant aux besoins de la science actuelle. Le cours de six semaines que M. le docteur Klob, assistant de M. Rokitansky, destine aux étrangers, est une triste preuve de l'opinion que j'émets ici.

Les cours particuliers que donnent à l'hôpital plusieurs internes et professeurs agrégés sont en général fort médiocres et ne répondent nullement aux besoins de ceux de nos collègues qui, munis déjà de connaissances approfondies, ne viennent à Vienne que pour se perfectionner. Dans cette catégorie se rangent les cours d'auscultation et de percussion de M. Kolisko, professeur agrégé; de M. Pleischl, interne de M. le professeur Oppolzer; le cours de chimie et de microscopie de M. Heller, professeur agrégé; enfin le cours d'anatomie pathologique de M. Klob, dont je viens de parler. Il y a pourtant lieu de signaler une belle exception, c'est le cours de percussion et d'auscultation de M. le docteur Drasche, interne de M. Heller, dont j'ai été fort content, quoique j'eusse désiré avoir à ma disposition un beaucoup plus grand nombre de malades.

En sortant de l'hôpital général, nous n'avons pas encore épuisé, tant s'en faut, toutes les ressources scientifiques qui se trouvent réunies en si grand nombre à Vienne. Ainsi, au Josephinum, ce célèbre institut fondé par Marie-Thérèse et Joseph II pour former les jeunes médecins militaires, nous trouvons MM. les professeurs Engel, Ludwig et Stellwag von Carion, qui tous trois sont bien connus du monde scientifique.

M. Ludwig donne pour les médecins étrangers un cours de physiologie expérimentale qui dure deux mois, et dans lequel il traite les chapitres les plus importants de cette science, avec cette clarté dans l'exposition, cette précision dans l'exécution et cette connaissance d'un sujet avec lequel il s'est complétement identifié, qui, lorsqu'il était encore à Zurich,

l'avaient déjà placé au premier rang parmi les physiologistes modernes.

M. Stellwag von Carion, en résumant dans un cours de deux mois toutes les idées et les découvertes nouvelles concernant l'ophthalmologie, s'est proposé un but qui est vivement apprécié par les médecins étrangers que leurs études appellent à Vienne. Possédant de profondes connaissances, doué d'un grand talent d'observation, sévère vis-à-vis de lui-même, infatigable dans ses recherches, et entraînant par sa parfaite logique, ce professeur a droit à la reconnaissance de ses élèves, et ne mérite pas, à mon avis, tous les reproches qu'on se plaît à lui adresser auprès et au loin. La riche collection anatomo-pathologique qu'il s'est faite lui-même, et qu'il met entre les mains de ses élèves avec une louable libéralité, serait à elle seule déjà une preuve de ce que j'avance.

Formé à l'école de son vénérable père, M. le docteur Ed. Jaeger ne pouvait que prendre une place distinguée parmi les ophthalmologistes; car c'est, en effet, à ce jeune et zélé professeur qu'on doit une grande partie des découvertes toutes nouvelles et si intéressantes faites au moyen de l'ophthalmoscope. Animé du vif désir de satisfaire aux exigences de ses élèves et très-capable de contribuer pour sa part à agrandir le cercle de leurs connaissances, M. le docteur Jaeger donne deux cours, l'un sur les opérations des yeux, l'autre sur l'ophthalmoscope, qui tous deux sont suivis avec d'autant plus d'intérêt qu'ils reçoivent une application toute pratique à la clinique particulière que M. Jaeger père a fondée (Schottenhof, 580). Sans parler de la manière aimable et bienveillante avec laquelle j'ai été reçu par ces deux messieurs, je me crois obligé, après un examen consciencicux et répété, de témoigner toute ma reconnaissance à M. Ed. Jaeger pour l'exactitude vraiment surprenante avec laquelle il reproduit dans son magnifique atlas les affections morbides du globe oculaire examinées avec l'ophthalmoscope, et je n'hésite pas à dire que les critiques qui ont été faites à ce sujet, même par des hommes beaucoup plus compétents que moi dans cette matière, ne sont nullement fondées.

L'hôpital des enfants ou de SainteAnne, fondé et dirigé par M. le professeur Mauthner Ritter von Mauthstein, se distingue par son heureuse disposition et sa grande propreté. J'ai souvent admiré les manières aimables, pleines de cœur et de douceur, avec lesquelles ce professeur sait prendre ses jeunes malades, et trouve que

H. Mauthner a, comme praticien, de grandes et précieuses qualités qu'on doit vivement apprécier. Mais, d'un autre côté, j'ai eu de la peine à comprendre comment ce professeur, d'ailleurs si instruit, pouvait se complaire dans des idées théorétiques par trop singulières et en complet désaccord avec les résultats positifs de la science moderne.

Parmi les noms qui brillent encore au milieu de la Faculté de médecine, je ne veux pas oublier de te citer M. Brücke, professeur de physiologie, et M. Hyrtl, professeur d'anatomie, que j'ai eu le vif plaisir d'entendre plusieurs fois dans leurs leçons. Mais en t'en disant davantage, je sortirais, cher ami, du cadre que je me suis proposé; je te quitte donc en te recommandant, si un heureux hasard t'amenait jamais à Vienne, de visiter la maison pour les aliénés, qui est sous tous les rapports un magnifique établissement, et le célèbre musée de préparations en cire, au Josephinum, qui n'a pas encore trouvé son pareil.

(L'Écho médical.)

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La Presse

L'HIPPOPHAGIE Et l'igname. a donné des détails fort curieux sur un diner dont la viande de cheval et l'igname ont fourni les principaux éléments.

Voici les noms des membres de la commission qui devait juger en dernier ressort l'igname de Chine et la viande de cheval: MM. Isidore-Geoffroy Saint-Hilaire, Moquin-Tandon et Payen, membres de l'Institut; M. le général de Bressols, directeur de l'artillerie au ministère de la guerre; M. Renault, directeur de l'École d'Alfort; M. Chatin, professeur à l'École de pharmacie; M. Guérin-Méneville, secrétaire de la Société d'acclimatation; M. le comte de Rochemure; MM. Valserres et Rémont (de Versailles), auteur de nombreux articles d'agriculture; M. et Mme Chevet et leur fils.

Voici le menu du dîner Chevet:
Potage au pain, au bouillon de cheval.
Bouilli de cheval au naturel (5 heures
de cuisson).

Ignames de Chine sautés au beurre.

Barbue sauce hollandaise garnie d'ignames de Chine cuits à l'eau de sel (12 minutes de cuisson).

Petits vol-au-vent d'amourette à la moelle épinière de cheval.

Dinde truffée. Pâté de cheval à la mode, dit Pâté d'Alfort, offert par M. Renault.

D'après le narrateur de ce dîner, qui aurait certes convenu à bien des gens pauvres, le bouillon de cheval est bon, très-bon; il possède un arôme particulier que n'a pas le bouillon de bœuf; il est plus chaud et révèle en quelque sorte à l'odorat un liquide plus réconfortant.

Le filet de cheval a été exquis, délicat, excellent sous tous les rapports; c'est bien au-dessus du cerf, du sanglier!!! Voilà bien des exagérations.

(Annales de médecine vétérinaire.)

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Pharmacie. Etude des essences sulfurées, en comprenant la théorie de leur formation et leurs diverses métamorphoses.

Sciences naturelles. En dehors des sucres et des farines les plus connues, étudier au point de vue agricole et chimique les produits végétaux des pays méridionaux qui peuvent donner la plus grande quantité d'alcool, et décrire les procédés pour l'obtenir avec facilité et économie.

Une médaille d'or et le titre d'associé libre seront décernés au premier Mémoire couronné. Le second donnera droit au titre d'associé.

Les Mémoires, écrits en langues espagnole, latine, française, portugaise, an

Côtelettes d'agneau à la purée d'igna- glaise ou italienne, devront être envoyés,

mes.

Filet de cheval rôti.

francs de port et selon les formes académiques, jusqu'au 1er décembre inclusivement

de cette année, au secrétaire de l'Institut, D. Salvador Herrera, calle de Caballeros, 39, Valencia.

CONDAMNATION D'UN MÉDECIN. - Le docteur Pierre Fabre, âgé de 65 ans, né à Toulouse, exerçant depuis longtemps, en compagnie de somnambules, vient d'être condamné, avec le bénéfice des circonstances atténuantes, à 10 ans de reclusion, convaincu d'avoir procuré, par violence, l'avortement de la dame Carpentier; avortement qui a eu lieu en effet, mais à la suite duquel cette malheureuse femme a succombé.

L'autopsie a fait reconnaitre une perforation de la matrice. M. Ambroise Tardieu, professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, est venu confirmer de tous points les conclusions, déjà si formelles et si précises, des quatre médecins de Saint-Quentin, qui avaient été requis pour constater l'état du cadavre.

OPINION D'HIPPOCRATE SUR LES HONORAIRES MÉDICAUX. — Le vieillard de Cos n'a jamais refusé les présents du roi Artaxercès. C'est un fait constaté par les érudits, que jamais ces présents ne lui furent offerts. Dans son Traité des devoirs et des droits

du médecin, Hippocrate n'oublie point le chapitre des honoraires, qu'il n'accepte jamais des pauvres, des médecins et de leurs enfants. Il va jusqu'à souhaiter qu'un marché soit fait d'avance avec le client riche, quand le mal n'est pas pressant. Cela, dit-il, donne au malade l'assurance qu'il ne sera pas abandonné. Tant qu'ils souffrent, continue-t-il, les malades se ruinent en promesses; une fois guéris, ils sont prêts à injurier leur sauveur.

Ergo petas pretium patienti dum dolor instat, Nam dum morbus abest, dare cessat, lisque restat. Empta solet care, multum medicina juvare; Atque datur gratis, nihil confert utilitatis.

(Journ. des conn. médic.)

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- M. H.-F. PEETERS, ancien bourgmestre et médecin à Lichtaert (Anvers), y est décédé dans les premiers jours de juin, à l'âge de 69 ans.

- M. RAEYMAEKERS, docteur en médecine, à Bruxelles, y est décédé au commencement du mois de juin, à l'âge de 61 ans.

-M. CAMILLE LAUWERS, jeune médecin distingué à Courtrai, est mort à la suite d'une longue et pénible maladic; ses obsèques ont eu lieu le 4 juin, en présence d'une foule d'amis et de confrères, dont il emporte l'estime et les regrets.

Sir ROBERT CARSWELL, médecin ordinaire du roi des Belges, chevalier de l'ordre de Léopold et de la Légion d'honneur, est mort à Laeken vers la moitié du mois de juin, à la suite d'une longue maladie. Il était né à Thornbank, en Écosse, et était âgé de 64 ans. Deux discours ont été prononcés sur sa tombe par MM. les docteurs Rieken et Koepl, qui ont rappelé, dans de touchantes paroles, les mérites scientifiques du défunt ainsi que la longue et honorable carrière qu'il a parcouruc.

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