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Quant à l'application de l'électrisation paralysés sont perdues ou considérableJocalisée au traitement de cette affection, ment diminuées. les fails signalés par M. Philipeaux, vien- Dans les paralysics de cause cérébrale, nent confirmer d'une manière péremp- la contractilité et la sensibilité des muscles toire les données établies pour la première paralysés sont intactes. fois par M. Duchenne, à savoir que dans Le chapitre V et dernier de la brochure l'hémiplegie faciale rhumatismale, l'élec- de M. Philipeaux, le plus important de trisation localisée procure des guérisons l'ouvrage, traite des paralysies de la vessie, très-rapides, lorsque la contractilité élec. sujet neuf et rendu intéressant par la prétrique des muscles paralysés n'est que fai- cision que l'électrisation localisée permet blement diminuée. Dans le cas contraire, d'établir dans le diagnostic, et la resc'est-à-dire lorsque la contractilité élec- source précieuse qu'elle fournit à la thé. trique des muscles paralysés est complé- rapeutique. temont abolic, l'électrisation localisée L'auteur s'occupe d'abord de l'ancs. doit être continuée pendant un temps fort thésie de la vessie, confondue jusque dans long pour arriver à la guérison et encore ces derniers temps, avec les paralysies ne procure-t-elle le plus souvent alors que proprement dites du réservoir urinaire; des résultats incomplels. L'auteur rap- c'est que sans le secours de l'électrisation, porle , à l'appui de ces propositions, des il était très-difficile, sinon impossible de observations du plus haul intérêt.

s'assurer de l'existence d'une pareille affccM. Philipeaux relate ensuite quelques tion. L'ancsthésie de la vessie peut exister observations de déformation de l'épaule indépendamment de la paralysie de la consécutives à la contraclure du rhomboïde tunique musculaire de cet organe, comme et de l'angulaire par suite du défaut de aussi elle peut se rencontrer avec elle; tonicité du grand dentelé, leur antagoniste. mais la rétention d'urine, conséquence de L'électricité a parfaitement triomphé de cet élat, nc présente aucun signe particuces affections.

lier, et c'est à l'électrisation localisée qu'il Puis il donne une observation très-in

faut recourir pour obtenir le véritable téressante d'une aphopic complèle traitée symptôme pathognomonique de celte alsans succès pendant vingt mois par les fection. Il consistc dans l'absence de toute médications les plus variées, guérie in- sensation douloureuse sous l'influence stantanément par l'excitation électrique d'un très-fort courant d'induction dirige du nerf laryngé inférieur (1).

directement sur la muqueuse vésicalc; Les paralysies des membres supérieurs l'auteur l'a retrouvé dans tous les cas dont peuvent dépendre de causes diverses; le il a eu connaissance et il ne l'a jamais diagnostic en est parfois très-obseur'; constaté dans aucune autre espèce de sé. l'électrisation localisée peut être alors tention d'urine. M. Philipeaux cile deux d'un grand secours. M. Philipeaux rap- fails très-intéressants qui confirment les porte des faits qui prouvent, ce qui du données qui précèdent. reste a été parfaitement établi

par
M.

La paralysie de la tunique musculeuse Duchenne, que dans les paralysies rhuma- de la vessie, indépendante de toute lésion tismales, lorsque la fibre musculaire n'est

organique et d'affection de la moelle épipas transformée en tissu graisseux, la nière peut aussi être combattue avanta. contractilité électrique est normale, tandis geusement par l'électrisation localisée, que la sensibilité est augmentée.

quoi qu'en dise M. Becquerel dans son Dans les paralysies hystériques, la récent Traité des applications de l'électri: contractilité électro-musculaire est nor- cité, ctc., p.

199. male, tandis que la sensibilité est diminuée

A l'appui de sa manière de voir, M. Phiou abolie.

lipeaux reproduit deux observations de Dans les paralysies saturnines , les paralysics de la vessie indépendantes de muscles perdent en tout ou en partie la toute lésion organique, rapidement guérics faculté de se contracter sous l'influence de par l'électrisation localisée; ces fails ont l'excitation électrique, tandis que la sen- été publiés dans le Bulletin de thérapexsibilité n'est que saiblement diminuée.

tique par un chirurgien fort distingue de Dans les paralysies consécutives à la Paris, M. Michon. Outre les deux obsersection ou à la compression des filets vations très-remarquables de M. Nichon, nerveux du plexus brachial, ou à une l'auteur en signale trois autres qui lui allération de la moclle épinière, la con- sont propres, dans lesquelles l'électrisation tractilité et la sensibilité des muscles triomphá très-rapidement de celle para

(1) Nous avons publié celle observation dans lysie. notre tome XXIV, page 50.

M. Philipeaux rapporle ensuite uncob

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nons

scrvation de paralysic de la vessie avec raisonnable. Voici une maladic que, dans engorgement de la prostale, qu'aucun votre science profonde, vous avez jugée traitement n'avait pu améliorer ; quelques incurable; vous l'avez déclaré vingt fois, séances d'électrisation produisirent une tout est dit : c'est une paralysie incurable. amélioration très-considérable qui ne s'est Vingt années se passent, toujours incupas démentie.

rable. On s'adresse enfin à l'électricité MM. Michon et Bonin, de leur côté, qui guérit ce mal incurable au bout de ont publié dans le Bulletin de thérapculique quelques mois, voire même de quelques deux cas de guérison de cette affection. semaines. Nous pourrions montrer des

L'auteur a aussi appliqué l'élcetricité faits si l'on voulait voir. dans l'incontinence d'urine chez les en- M. Philipeaux a donc eu raison dc fants; il rapporte deux observations d'in- poser des faits, des faits authentiques, continence d'urine nocturne et diurne goć. sur lesquels les théories les plus subrie rapidement par l'électricité, c'est-à-dire, tiles, pas plus que les négations intéressées l'une en deux séances de cinq minutes et des plus grandes autorités scientifiques, ne l'autre en une seule séance. L'auteur n'a prévaudront jamais. Nous respectons les pas été aussi heureux dans les incontinen- savants libris juvantibus, mais nous préces intermittentes, dans celles que Boyer en pitié leur inexpérience dédaiappelle nocturnes; sur quinze cas qu'il a gneuse et nous opposons à leurs théories cus i trailer il n'a pas obtenu de gué- creuses et mensongères l'esprit d'huniarison.

nité qui nous prescrit de sauver des soufTel cst le résumé du mémoire de frances et de la mort les malheureux qui M. Philipeaux. Comme on a pu le remar- pourraient se laisser égarer par leurs quer, il s'est surtout attaché à consigoer paradoxes sentenlieux. Qu'ils viennent des faits authentiques, suivant en cela les donc avec leur habile dialectique distinprincipes de M. Duchenne; c'est que ces guer l'anesthésic de la vessie, de la paraauteurs ont jugé, sans doute, que c'était le lysie de la tunique musculaire, puis les meilleur moyen de convainere les scep- guérir, nous verrons bien si leur phraséoliques qui voudraient, par leurs bou- logie retenlissante obtiendra des succès, tades spéculatives, rabaisser la science des triompbes éclatants comme ceux qu'a expérimentale au niveau de leur propre remportés l'électricité entre les mains de individualité. Quoi qu'ils fassent cepen- M. Philipeaux. Cet auteur a complété sur dant et quel que soit le pouvoir scienti- ce point les essais de M. Duchenne, il a fique qu'ils s'octroient bénévolement, leurs établi le moyen de distinguer l'anesthésic sarcasmes puérils viendront toujours se de la vessie de la paralysie de cet organe; briser contre des faits irrécusables; non il a en outre prouvé que l'électricité peut jamais, les railleries de l'outrecuidance guérir ces affections avec une rapidité scientifique ne pourront porter atteinte à étonnante. Il a donc bien mérité de la la valeur thérapeutique d'un fait bien con- science et de l'humanité. staté. Que l'on combatte l'erreur partout En conséquence, nous avons l'honneur où on la rencontre, rien de mieux, mais de vous proposer de lui voter des remerfaut-il pour cela nier l'évidence parce ciments et de déposer honorablement son qu'on ne l'aurait pas établic soi-même? Ce ouvrage à notre bibliothèque. serait le comble de la vanité, et la vanité M. KOEPL. M. Bougard a fait de nomscientifique est, à nos yeux, la pire de breuses expériences avec le galvanisme toutes, parce que, aveuglant sur certains localisé. A-t-il constaté ce que MM. Dupoints qu'ils ignorent les esprits même les chenne et Philipeaux disent du diagnostic plus éclairés, d'autre part, ces savants des paralysies, diagnostic qui résulterait, usent tyraniquement du pouvoir de leur selon ces Messieurs, par le fait même de nom pour poser des entraves à la libre pro- la galvanisation localisée? a-t-il constaté les pagation des découvertes utiles.

nuances symptomatologiques différentes, En effet, qui de nous n'a entendu dire selon la nature du mal, qu'ils ont indiquées ? bien baut, par des hommes du progrès, Ainsi, lorsqu'il y a une affection cérébrale comme ils s'appellent : l'électrisation, qui cause la paralysie, la contractilité muscharlatanisme! Ah! c'est du charlata- culaire, dit-on, reste intacte comme dans nisme; mais donnez-vous donc la peine l'état plıysiologique; lorsqu'il y a paralysie de voir, d'étudier, d'expérimenter, vous qui rbumatismale, les muscles se contractent avez des yeux, de la science, de la renom- aisément par l'action du galvanisme, mais méc. Voyez donc, puis jugez, et ne portez avec augmentation de la sensibilité; lorsque plus votre jugement avant d'avoir vu, la paralysie est duc à l'intoxicalion saturcar celle manière de faire n'est pas même ninc, les muscles sont très-lents à se con. tractor, et il y a diminution de la sensibilité, M. Croco. Je prendrai la parole pour etc.? M. Bougard a-t-il constaté ces diffé- rapporter quelques faits qui viennent à rents états?

l'appui de ce que vient de dire M. BouM. BOUGARD, Je l'ai constaté. Un grand gard et qui peuvent servir à la solution de nombre de faits viennent à l'appui de ce la question posée par M, Koepl. qu'a avancé M. Duchenne.

J'ai observé un individu pris de paraM. KOEPL. Ce diagnostic éclairé par l'ap- lysie à la jambe gauche, suite d'une inplication du galvanisme peut être d'une flammation qui avait envahi le nerf sciatrès-grande valeur, mais il peut en être de tique et qui, sans doute, y avait amené la ce moyen comme de beaucoup d'autres formation d'exsudations plastiques qui qui sourient tellement aux praticiens qu'ils comprimaient les éléments nerveux. s'y accrochent avec empressement et qu'ils Il y avait une paralysie à peu près les inventeraient s'ils n'existaient pas. complète du mouvement et du sentiment,

J'ai pu confirmer en parlie ces résultats tant de la jambe que du pied. En même sur un individu qui était atteint d'intoxi- temps des douleurs vives se faisaient par calion saturninc. Le galvanisme y agissait moment ressentir dans ces parties, sans de la manière indiquée par M. Duchenne. que la pression les exaspéråt, comme il

M. BOUGARD. Je pourrais vous montrer arrive lorsqu'un nerf est comprimé. Tous en ce moment plusicurs individus atteints les phénomènes de l'inflammalion étant d'hémiplegic de cause cérébrale, chez les calmés, et la paralysie persistant seule, je quels la contractilité et la sensibilité élec- résolus d'électriser ce membre pour làtro-musculaires sont à l'état normal. Je cher d'y ramener la molilité. L'électricité pourrais également vous montrer une pa- agissait très-faiblement et d'une manière ralysie hystérique affectant les membres presque imperceptible; il fallait une dedu côté gauche, dans laquelle la contracli- charge très forte, une décharge tello lité est normale, tandis que la sensibilité que je n'aurais pu en supporter les seest sensiblement diminuée ; on peut faci- cousses, pour provoquer quelques frémislement en acquérir la certitude en com- sements dans ce membre, pour que l'acparant les deux côtés. Je pourrais aussi tion électrique devint eflicace. J'ai vu mettre sous vos yeux des paralysies satur- également une paralysie toute locale de nines, des paralysies rhumatismales, etc. la jambe , dans laquelle il était devenu Dans les paralysies saturnines, la contrac- très-difficile de provoquer des contractilité électro-musculaire est diminuée ou tions électriques. Cette paralysie s'est abolie, selon que l'atrophie est plus ou très-bien dissipéo. L'individu qui cn avail moins prononcée; la sensibilité est forte, été atlecté n'en a jamais ressenti depuis ment atteinte; en outre, cette espèce de la moindre atteinte. paralysie affecte de préférence certains Je fus consulté un jour pour une petite muscles, en commençant par les exten- fille atteinte de paraplégie complète, suite seurs des doigts. Dans les paralysies rbu- du mal de Poit. matismales, la contractilité est ordinaire- Je voulus voir quel effet produirait dans ment conservée, tandis que la sensibilité ce cas l'électrisation localisée ; je l'appliest exagérée. Comme vous le voyez, l'ex- quai, et de suite se manifestérent des conpérimentation vient confirmer les données tractions très-énergiques telles qu'on n'auétablics par M. Duchenne.

rait pu les distinguer de celles produites J'ai en ce moment en traitement un chez des individus en parfaite santé. malade qui a eu de fortes coliques à la Vous voyez donc, Messieurs, que ces suite desquelles est survenue une paraly- faits viennent à l'appui de ce qu'avanceni sie des membres supérieurs; on a consi- NM. Duchenne et Pbilipcaux. sidéré celle atfection comme étant une co- M. Koepl. Je demanderai à M. Bougard lique végétale avec paralysie consécutive. s'il a appliqué l'électricité dans le cas de Le malade n'a jamais été exposé à l'ab- tabes dorsalis, ou d'atrophie, suite d'afecsorption des seis de plomb. Cependant, lion de la moelle épinière. l'expérience électro-musculaire établit que M. Bolgard, Non, car du moment que la sensibilité était exagérée; Je patient la maladic de la moelle persiste, l'emploi avait çu des rhumatismes, Tout nous de l'électricité est dangereux. porte donc à penser que celle paralysic est, M. Koer, M. Remuk (de Berlin), de nature rhumatismale. Nous sommes homme d'une grande réputation scientidonc autorisés à soutenir que, sans l'inter- fique, cultive le galvanisme avec grand vention de l'électricité, il serait souvent succes. Depuis quelque temps il a écrit très difficile de porter un diagnostic exact plusieurs mémoires sur celle matière et il dans des cas de celle espèce.

a prouvé, par de nombreuses observations, l'efficacité de l'électricité dans les cas les le mal dont l'intensité n'avait pas été plus rebelles et même dans le tabes dorsalis. croissante, ne s'était trouvé amende par

N. Croco. Je comprends cela dans les cas aucun des moyens pharmaceutiques usid'atrophie de la moelle épinière, même tés en pareil cas, j'employai l'électricité dans ceux où il y a une inflammation chro- pendant deux mois consécutifs. — Elle nique qui tend à se perpétuer à l'état fut appliquée sans autre succès appréciable stationnaire; je comprends que l'électricité que le réveil partiel de la sensibilité. puisse faire disparaître cette lésion en M. Croco. Je crois que le fait que vient déterminant une cxcitation qui réveille la de citer M. Bougard n'infirme nullement contractilité des tissus et qui active la ce qu'a dit M. Kocpl. En effet, M. Boucirculation. Il n'en est nullement de même gard a parlé de l'application de l'électridans les inflammations où la tendance cité dans le cas de congestion de la moelle active, la tendance vers l'état aigu existe épinière. Dans ce cas, tous les médecins encore; là l'emploi de l'électricité serait regarderaient l'électricité comme éminemnuisible. Je comprends donc l'action de ment contraire. Quand il y a congestion l'électricité dans les cas de tabes dorsalis; active de la mocllc ou quand il y a myélite je comprends qu'elle puisse être très-avan- avec symptômes actifs, on ne peut pas aptageuse et que M. Remak en ait obtenu pliquer l'électrisation localisée ; mais de grands succès.

quand il y a seulement une tendance à M. Bougard. Je considère l'application l'atrophie de la moelle épinière, ou bien de l'électricité comme dangereuse aussi une gène de la circulation, reste d'une longtemps que la maladie de la moelle inflammation, l'électrisation localisée peut persiste; je puis, du reste, vous citer un rendre des services. Quant au cas dont a fait très-concluant sous ce rapport. parlé M. Van den Corput, remarquez bien,

Une demoiselle de 24 à 25 ans avait une Messicurs, qu'il s'agit d'une femme parafaiblesse considérable des membres infé- lysée depuis six ans. Or, n'y avait-il pas rieurs, suite d'une affection de la moelle là, soit atrophie complète de la moelle épiépinière. Après beaucoup de traitements nière, soit des produits d'exsudation qui infructueux, on la soumit à différentes re- la comprimaient, et dans l'un comme dans prises à un courant électrique très fort; l'autre cas, tous les appareils ne pouvaient il en résulta une contracture permanente rien produire. L'électricité n'est pas une des membres inférieurs et, jusqu'à ce panacée universelle, elle ne peut avoir la jour, on n'est pas parvenu à se rendre prétention de détruire ce qui existe. Voilà maitre de cette affection. Il y a un an et. tout ce que prouvent les faits cités par demi qu'elle existe. Voilà un cas qui vient à MM. Bougard et Van den Corput, et je l'encontre de l'opinion de M. Remak, rap- crois qu'ils n'infirment nullement ce qui a portée par M. Kocpl. Mais quand l'affection été dit par M. Koepl d'après M. Remak, de la moelle n'existe plus, qu'il n'y a plus de Berlin. pour ainsi dire qu'engourdissement ou M. VAN DEN CORPUT, J'ai cité l'observasommcil des muscles, avec ou sans airo- tion qui précède afin de prouver par un phie, l'emploi de l'électricité est alors exemple que l'électricité n'est pas, comme indiqué et produira d'heureux résultats. veulent bien le prétendre les électrisa

M. VAN DEN CORPct. Parmi les cas dans teurs, une panacée universelle et que lesquels j'ai cu recours sans succès à l'em- dans le tabes dorsalis entr'autres, elle ne ploi de l'électricité, je citerai l'observa- réussit pas d'une manière aussi infaillible, iion d'une malade atteinte de myélite aussi miraculeuse que le laisse croire chronique analogue aux cas de tabes dor- M. Koepl. Quant à la remarque sort juste salis dont vient de nous entretenir de M. Crocq, sur la possibilité d'une lésion M. Koepl. C'était chez une femme d'envi- organique, d'une modification plastiquo ron 35 ans, que notre bonorable confrère de la moclle, cas dans lesquels il est évi. a lui-même visitée. Cette femme d'une con- dent que l'électricité doit rester impuisstitution chétive,mère d'un scul enfant, se

- je répondrai que la même rétrouvait depuis ses couches, il y a 6 ou 7 ans, 'flexion m'avait également préoccupé dans atteinte d'une paraplégic incomplète des l'examen de la malade en question. Mais membres inférieurs avec perte de sensi- ce qui devait éloigner la pensée de l'exisbilité et de motilité beaucoup plus mar- tence d'une lésion de cette espèce, ce sont quée du côté droit que du côté gauche. Il les rémissions fréquentes qu'éprouvait y avait en même temps affaiblissement de cette femme, dont les mouvements devela molilité dans les membres supérieurs. 'naient beaucoup plus libres par les temps Comme il n'existait plus chez lá malade le secs et tempérés, tandis que pendant cermoindre symptônic intlammatoirc, el que taines périodes, elle éprouvait des asthé

sante,

1

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nies nerveuses qui allaient jusqu'à déter- convaincu de la valeur de son livre, il miner des anxiétés extrêmes.

n'avait pas voulu qu'on n'en prit qu'une M. Parigot. Je crois que toute la ques- idéo sommaire en le parcourant ou en tion consiste à reconnaitre si, dans les ma- choisissant ce qui a trait à des questions ladies dont on vient de parler, les fonc- spéciales. tions nerveuses sont troublées primitive- L'auteur commence par l'histoire génément, ou bien si le trouble fonctionnel est rale de tous les services de santé en Europe seulement symptomatique ou sympathique dans leurs diverses pliascs d'évolution. d'une autre affection. Dans le premier Ainsi, passant en revue ce qui se praticas, les fonctions étant altérées par suite quait dans les armées grecques et romaid'une lésion des centres nerveux, soit cé- nes, il arrive à nous montrer l'état précaire rébral, soit spinal, l'emploi thérapeutique des premiers officiers de santé qui succéde l'électricité n'a jamais abouti à un ré- dèrent à des hommes qui, à cette époque sultat satisfaisant.

reculée, accommodaient officiers et soldats M. Koer.. Je crois qu'il est difficile de tout en faisant à l'occasion de la petite chidécider la question sur l'efficacité de l'é- rurgie. lectricité dans ces affections, d'autant plus Ce n'est qu'en 1673 que des docteurs qu'il résulte de la discussion que nous d'armée et des chirurgiens prirent en Holn'avons pas tous la même idée ou la même lande et conservèrent le rang qui apparmanière de voir sur les paralysies. tient à la science médicale, science qui,

Je crois, Messieurs, qu'il serait bon vous le savez, au milieu des désastres de d'établir, dans une prochaine séance, ce la guerre, est la seule qui proteste au que l'on entend par tabes dorsalis, et de nom de l'humanité. spécifier les cas où le galvanisme a été M. Van Dommelen indique avec beauappliqué par M. Remak.

coup de soin les progrès nombreux dont M. LE PRÉSIDENT. Si vous voulicz nous l'éducation spéciale des officiers de santé donner un résumé des expériences faites militaires fut la cause déterminante dans par M. Remak, cela serait très intéressant. le service de terre et de mer des armées M. Koepe. Je le veux bien.

hollandaises. Il cite les noms les plus faM. MARTIN. Je demande la remise de la meux dans la science et ceux qui ont bien discussion.

mérité à cause du dévouement qu'elle M. Henriette. C'est le moyen de n'y inspire. Il passe en revue les publications plus revenir.

les plus remarquables et les inventions M. le Président. Cette observation est scientifiques du corps savant dont il est très-juste.

lui-même l'un des membres les plus disM. Parigot. M. Koepl lui-même désire tingués. Il n'y a qu'à la page 221 que nous nous mettre au courant de faits dont ayons trouvé un passage dans lequel l'aunous n'avons pas une idée très-nelte. teur dit que l'armée hollandaise à em

M. le Président. Je déclare la discus- prunté à la Belgique le traitement rapide de sion close pour le moment, et la parole la gale, passage qui est en opposition avec sera réservée à M. Kocpl pour nous don- ce que notre honorable collègue le docner, dans la prochaine séance, un résumé teur Joly a écrit en 1854 dans notre jourdes dernières recherches de M. Remak. nal (1). En effet, le traitement de la gale

Les conclusions du rapport sont ensuite en deux heures, proposé en 1810 par Helmmiscs aux voix et adoptées.

rich, fut rétabli il y a quelques années N. Parigot donne lecture d'un rapport par MM. Hardy et Bazin et mis en pratisur un ouvrage présenté par M. le docteur quc, on sait avec quel succès, dans les bò. Van Dommelen, chirurgien-major dans pitaux. l'armée des Pays-Bas, à Nimègue, et por- Nous eussions désiré que M. Van Domtant pour titre : Geschicdenis der militaire melen eùl détaillé l'organisation actuelle du geneeskundige dienst in Nederland, etc. service sanitaire de l'armée hollandaise

pour en faire la comparaison avec celui de

la Belgique. On demandera peut-être quel L'ouvrage que M. le docteur Van Domme- intérèl les médecins civils ont à le connailen vous a présenté est un travail sérieux, tre? D'abord celui de la profession même qui exact et bien écrit, concernant l'histoire du embrasse la science dans toutes ses spéciaservice sanitaire de l'armée des Pays-Bas, lités et, ensuite, parce qu'il serait curieus Il est divisé en chapitres dont malheureu- de savoir si, au lieu de justice et d'apsement l'auteur, à l'exemple de beaucoup pointements suflisants pour ces médecins de savants hollandais et allemands, n'a point donné de table analytique comme si, (1) Voir notre tome XVIII, page 240.

.

MESSIEURS,

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