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N. GAULTIER DE CLAUBRY, répondant commission pour formuler de nouvelles aux objections de M. Caventou , fait re- conclusions dans le sens de l'amendement marquer que la réaction de l'iode sur le de M. Velpeau et en tenant compte de tannin, sous l'influence de l'eau, donne l'observation de M. Gibert. lieu à un composé aussi bien défini que Le renvoi à la commission est mis aux beaucoup de préparations d'iode, la voix et adopté. dissolution alcoolique d'iode, par exemple, M. HeuRTELOUP donne lecture d'un méqui contient à la fois de l'iode dissous et moire relatif à la lithotripsie. une quantité variable d'acide iodhydrique. M. RICORD. On ne sait s'il s'agit, dans

Séance du 13 octobre. ce nouveau médicament, d'une préparation astringente ou d'une préparation SIROP 10DO-TANNIQUE. — M. le docteur iodée. Il y aurait de nouvelles recherches Boinet écrit à l'Académie que cette comà faire au point de vue chimique et des position n'a pas le caractère de la nouobservations à recueillir au point de vue veauté qu'on voulait bien lui accorder ; thérapeutique.

cette innovation remonte à 1831 et apparM. Cuatin est égaloment d'avis que ce tient à M. Debeauque, pharmacien à An

, composé n'est ni nouveau , ni utile, ni vers, et, depuis cette époque, M. Boinet chimiquement défini.

l'a employée bien souvent et généralisée M. Robert partage l'opinion de ses col- à tous les sirops qui contiennent du tanlègues ; il a expérimenté la solution iodo- nin. L'iode ou la teinture d'iode, administannique, comparativement avec la tein- trée de cette manièrc, ne sont plus irriturc d'iode et la solution de M. Guibourt; tants, sont solubles et n'ont plus les il n'en a retiré aucun effet particulier, et mêmes inconvénients que lorsqu'ils sont il a remarqué d'ailleurs que, au bout d'un administrés sous la forme de teinture certain temps, il se formait au fond des dans une potion quelconque. Nacons un précipité assez abondant, de M. le Président rend compte de la cérésorte qu'on n'est jamais assuré de l'iden- monie d'inauguration de la statue d'Étité du médicament.

tienne Geoffroy Saint-Hilaire, à Etampes, M. Dubois (d'Amiens). La conclusion de le 11 octobre 1857. Une députation de la commission me paraît engager beau- l'Académie, composée de M. le président, coup l'Académie, et il y a dans le rapport M. le secrétaire perpétuel, et de Mn. une phrase qui l'engage plus encore, en Blache et Larrey, a assisté à celte solendéclarant que le sirop iodo-tannique est nité. N. le président donne lecture du un médicament utile. L'auteur, se fon- discours qu'il a prononcé au nom de l'Adant sur ce passage du rapport, pourrait cadémie. demander le bénéfice du décret du 3 mai. RAPPORT SUR LES ÉPIDÉMIES. — M. Toots. 1850, ainsi qu'on l'a déjà vu. M. Gibert a seau donne lecture du rapport général trouvé une amélioration assez marquée sur les épidémies pour l'année 1856 ; les dans un cas de bronchite chronique, en propositions de la commission des épidéemployant le sirop iodo-lannique; mais mies relatives aux récompenses à décerner il a échoué dans un cas de phthisie tuber. seront discutées en comité secret. culeuse. Je demande, en conséquence, l'a. M. Villermé fait observer, à l'occasion journement du rapport jusqu'à ce qu'il y d'un passage du rapport de M. Trousseau, ait de nouvelles observations thérapeuti- que les inondations ont des effets très. ques.

différents sur la santé publique, selon l'éM. Velreau propose, au lieu de l'ajour- poque à laquelle elles se manifestent. Une nement, de déclarer que le nouveau com- inondation peut causer des maladies dans posé est mal défini au point de vue chi- une certaine contrée et rétablir la santé mique, et que les observations qu'on a dans une autre. Je citerai à ce sujet beauinvoquées ne sont pas assez concluantes coup d'observations d'inondation dans le pour que ce médicament soit admis dans midi de la France, qui sont consignées la thérapeutique.

dans les Mémoires de l'ancienne Académie M. GIBERT. Je ne crois pas qu'on puisse royale de médecine. En 1816, année exdéclarer ainsi qu'un médicament ne peut cessivement pluvieuse, plusieurs pays, etre admis dans la thérapeutique; le mé. entre autres le Gard, qui sont habituelledecin doit conserver toute liberté à cet ment ravagés par la fièvre intermittente, égard.

furent exempts de fièvre paludéenne, et L'ajournement est mis aux voix et re- en même temps on eut une récolte extrejelé.

mement abondante dans des pays qui M. LE PRÉSIDENT propose le renvoi à la souffrent ordinairement de la séclicresse.

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C'est en couvrant d'eau les marais, et en peuvent, dans le plus grand nombre des empêchant le desséchement trop rapide cas, étre exactement observécs. du sol, que les inondations de cette épo- 2. Dans l'état actuel des doctrines entre que ont profité à la santé publique. lesquelles se divise le monde médical, it

M. TROOSSEAU. Deux fois, dans le cou. est impossible de préparer une classificarant de mon rapport, j'ai parlé des inon- tion qui, par sa clarté, le sens précis des dations et j'ai témoigné mon élonnement dénominations données aux maladies de ce que, dans une année où les inonda- puisse être comprise par le plus grand tions ont eu lieu deux fois et où il y a eu nombre des médecins en France et ne unc cherté extrême des vivres, la santé laisse aucun doute dans leur esprit sur la publique se soit maintenue dans d'aussi nature de ces maladies. bonnes conditions. Lorsque les inondations Il est plus sûr de laisser chaque médecin s'effectuent au mois d'octobre, au com- libre d'employer, dans la rédaction des mencement de l'hiver, c'est là un état bulletins des causes des décès, les dénopresque normal, d'où il ne résulte ordi- minations scientifiques qui lui sont faminairement aucun péril; mais il n'en est lières. plus de même lorsque les inondations se Mais alors il sera rédigé une liste de produisent au contraire aux mois de mai synonymie destinée à établir l'uniformilc ou de juin ; elles entrainent alors à leur dans les bulletins, et la rédaction de cette suite de graves épidémies palustres ou liste sera soumise à l'approbation de l'Acadyssentériques. En 1856, les premières démie. inondations ont eu lieu en mai et se sont 3• Il n'est donc pas nécessaire , d'acontinuées en juin, et aujourd'hui encore, près ce qui vient d'être dit, d'établir après seize mois, le long des rives de la immédiatement une classification de tou. Loire, les murs sont imprégnés d'humidité. tes les maladies qui peuvent amener la Cependant, dans le val de la Loire, si ex- mort. posé d'habitude aux fièvres intermittentes, Ce qui n'empêche pas de procéder , dès il y en a eu moins en 1886 que les autres à présent, à l'enregistrement de toutes les années, tandis que celte année, où le fleuve causes de mort sans exception. n'a pas débordé depuis le mois d'avril, it 4. Ce service d'enregistrement des cauy a eu immensement de fièvres intermit- ses de décès devra être établi simultanétentes. L'année 1856, malgré les inonda- ment dans toutes les conimunes. tions et la cherté des subsistances, a été Bo Il serait renda beaucoup plas facile salubre par toute la France. C'est un fait par la généralisalion de l'institution des que je me borne à constater sans pouvoir médecins vérificateurs des décès. en donner l'explication.

6. Une loi devra être proposée pour rendre obligatoire la délivrance par le

médecin, à chaque décès, du bulletin indiSéance du 20 octobre.

cateur.

En attendant la promulgation de cette STATISTIQUE DES CAUSES DE DÉCÈS. M. loi, une circulaire émanée de l'Académie GUÉRARD, au nom d'une commission com- sera adressée, dans le même but et par les posée de NM. Michel Lévy, Bégin, Adelon, soins de l'administration, à tous les memBeau, Roche et Guérard, donne lecture bres du corps médical. d'un rapport officiel sur la statistique des 7. Tous les bulletins seront rédigés oucauses de décès,

vertement et dans les mêmes conditions M. le ministre de l'agriculture et du que ceux des registres mortuaires de l'état commerce a adressé à l'Académie une sé- civil. rie de questions, afin de réaliser pour la Mais, quand le médecin croira comproFrance le væu exprimé par le congrès in- mettant pour l'honneur et le repos de la lernational de statistique, dans ses deux famille du décédé de livrer à la publicité sessions de 1853 et de 1858, à savoir le secret de la cause de la mort, il rédigera qu'il fût procédé dans tous les pays à deux bulletins : l'un fictif, destiné à être l'enregistrement régulier et officiel des connu de tous ; l'autre secret, portant un causes de décès.

"numéro d'ordre représentant le bulletin La commission propose de répondre : fictif et contenant lcs 'corrections néces

1° Dans l'état actuel de la science, en " saires. Ce dernier bulletin sera enFrance, une bonne statistique nosologi- / voyé directement à l'administration cenque, c'est-à-dire une statistique complèle, trale 'suivant unc forme déterminée à a'cst pas possible; Mais les principales causes de décès Dans aucun cas le nom du désunt ne sera

l'avance.

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rait pas.

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inscrit sur le bulletin nosologique. Enfin les communes; ce qui ne me parait nulle. l'envoi des bulletins sera annuel.

ment possible. On devra sc contenter d'a8° Le bulletin devra être aussi complet voir une liste des causes de mort par que possible, c'est-à-dire qu'il contiendra chefs-lieux de canton, sous-préfectures tous les documents ressortissant à la sta- ou départements; autrement on ne l'autistique.

A cet effet, il sera utile de rédiger un Après avoir dit qu'une loi était nécesmodèle de bulletin, que les médecins saire pour rendre obligatoire la délivrance n'auront plus qu'à remplir.

du bulletin indicateur des causes de décès. 90 Des encouragements consistant en la commission propose de faire une circumédailles et mentions honorables pourront laire qu'on adresserait à lous les médecins être accordés aux médecins qui montreront de la France. Je ne crois pas ce moyen le plus de zèle dans l'accomplissement de utile, car cette circulaire n'aurait pas un la nouvelle mission dont ils vont être effet obligatoire, et l'on n'arriverait ainsi chargés.

qu'à obtenir une série de documents M. LE PRÉSIDENT, membre de la commis- incomplets. Scule la promulgation d'une sion : Je demande à dire quelques mots loi permettra d'obtenir d'excellents résur l'ensemble des conclusions , que je sultats. n'ai pu connaitre qu'en séance publique, Mais il est, dans le travail de la commis. par suite de l'impossibilité où je me suis sion, une lacune grave sur laquelle j'aptrouvé d'assister aux séances de la commis. pelle toute l'attention de l'Académie. Dans sion.

toute statistique il y a un point de départ Le but de M. le Ministre ne me semble et un point d'arrivée. Au point de départ, pas atteint. La France est en retard sur qui formulera les causes de décès? La les autres pays pour la statistique médi- commission propose de généraliser l'insticale, et M. le Ministre désirerait qu'on lui tution des médecins vérificateurs des déapportât son concours pour faire cesser cet cès. Ne vaut-il pas mieux généraliser celle ordre de choses. Ce concours, je ne le des médecins cantonaux ? Car, il faut le trouve pas dans les conclusions de la com- dire franchement à M. le Ministre, rien de mission.

grand n'est possible sans dépense du GouOn commence par y déclarer qu'une vernement, et, puisqu'il y a un travail à bonne statistique est impossible dans l'état accomplir, il faut une rétribution corélaactuel de la science. Or, avec l'aide des tive pour les médecins cantonaux qui se médecins cantonaux ou vérificateurs des chargeraient de ce travail. Au point d'ar. décès, les principales causes de décès rivée, je suppose les bulletins de décès pourront toujours être exactement con- parvenus à Paris : qu'y deviendront-ils? statées, de sorte que cette bonne statisti- qui se chargera de leur classement? Ce que ne me semble pas aussi impossible. n'est qu'à l'aide d'une bonne centralisa

On dit encore qu'en l'absence de toute tion, et avec le concours de médecins spédoctrine médicale dominante il cst impos- cialement désignés, qu'on saura se reconsible de préparer une classification qui naitre, et cela sans liste de nomenclature, réunisse tous les suffrages. Et c'est préci- sans synonymie. Si l'on veut un exemple, sément cette absence même de toute doc- je dirai que nous avons en France un butrine prédominante qui permettra de reau de statistique établi au ministère de tomber d'accord sur la nomenclature à l'intérieur, dont le dernier volume publié 'adopter. Ainsi, en France, tout le monde donne, pour la France, un total de sait ce qu'on veut dire quand on prononce 42,000 goitreus, tandis que M. Boudin, si les mots de fièvre typhoïde, de scarlatine compétent en matière de statistique, est ou de rougeole. Il est bien entendu que je arrivé à un chiffre de 240,000, à l'aide ne veux point parler ici des doctrines des documents officiels provenant des conétranges de certaines nomenclatures. Ce- seils de révision. De telles dissidences font pendant la commission propose un moyen assez voir la nécessité de l'établissement de tout concilier : c'est de préparer une à Paris d'un bureau médical de statistique liste de synonymie destinée à établir l'u- composé d'hommes compétents. C'est la niformité de nomenclature; ce moyen une proposition que j'ai l'intention de ne fait que reculer la difficulté sans la ré- formuler. soudre.

M. GUÉRARD. Toute question de nomen. Je trouve encore une autre difficulté de clature devrait être écartée de celle dis. l'ordre pratique dans la proposition que cussion , car une nouvelle nomenclature sait la commission d'établir simultanément sera présentée à l'Académie. Il y a dans on service d'enregistrement dans loutes toute nonicnclature un fait de pratique

particulier à chaque médecin. Ici tout le M. MOREAU propose que la discussion monde comprend le mot de fièvre typhoïde; s'ouvre sur les conclusions article par mais il est, au fond de certains villages de article. France, des praticiens qui depuis quarante M. PIORRY. M. le président a parlé d'une ans ont cessé toute relation avec les grands certaine nomenclature bizarre et barbare;. centres d'instruction, qui n'ouvrent jamais je demande s'il n'eût pas été plus conveun livre médical, ne reçoivent pas même nable de ne point faire d'allusion directe à dc journal de médecine, et qui peuvent l'un des membres de cette académie, et de certainement ignorer ce que désigne ce ne point parler ni d'étrangeté ni de barmot nouveau. Eh bien ! la commission a barie ? voulu leur éviter cette difficulté et cet

M. LE: Président fait observer qu'il n'a embarras. Elle leur dit : Vous nommerez point fait d'allusion personnelle et qu'il a. les maladies comme vous voudrez, vous

parlé de nomenclatures étranges au pluconlentant de remplir le bulletin qu'on

riel. vous présente. La liste de synonymie saura tout rectifier.

La discussion des conclusions, article: Nous avons dit qu'une statistique com

par article, est mise aux voix et adoptée. plète n'était pas possible, ce qui ne veut

M. GIBERT demande la suppression dų pas dire qu'on ne puisse obtenir une

premier paragraphe de la première conclubonne statistique par l'indication des prin- sion et propose de répondre simplement cipales causes de mort. Sur ce point donc

au ministre «Que les principales causes de la commission est inattaquable.

décès peuvent, dans le plus grand nombre Si nous avons proposé une liste de syno

de cas, être exactement observées. » nymie, c'est parce que nous supposons,

M. GUÉRARD fait remarquer que, la pour l'avoir observé, que bon nombre de question de M. le ministre présentant deux médecins ont conservé la nomenclature membres de phrase, il a semblé nécessaire qui régnait du temps de leurs études. de répondre à chacun d'eux.

Il nous a paru plus convenable de pro- M. Michel Lévy quitte alors le fauteuil poser des relevés partiels, pour que la de la présidence, où il est remplacé par commission centrale sache en tirer parti. M. Ferrus. Il appnie la proposition de

Quant à la circulaire, c'est le ministre M. Gibert, et discute la question de savoir lui-même qui a demandé si elle ne serait si la constalation des principales causes de pas nécessaire en attendant la promulga- décès est possible; ce qu'il croit. tion d'une loi ; car cette loi peut tarder M. COLINEAU fait ressortir combien au six ans encore, et la France, d'où sont contraire cette constatation est difficile, en parties les premières règles de statistique, raison des renseignements erronés ou inse trouverait en retard, même sur la complets qu'on fournit au médecin vérifiprincipauté de Bade, où un décret du 9 oc- cateur des décès. tobre vient d'établir un service régulier A la suite d'un débat confus où le renvoi d'enregistrement. La commission persiste de tout le travail de la commission est sur donc à croire à l'utilité de cette circu• le point d'être voté, la discussion continue, laire.

à la demande de M. Velpeau. On parle d'une immense difficulté pratique, ce qui est une raison de plus pour nécessaire de faire savoir au ministre

M. GUÉRARD persiste à croire qu'il est commencer plus tôt. La création de méde

qu'une statistique complète n'est pas poscins cantonaux , qui ont fait pénétrer les

sible; mais, ce qui l'est, c'est la constatalumières de la médecine dans les lieux les

tion des principales causes de décès. Il plus reculés, fournit une bonne occasion

demande donc qu'on conserve les deux pour instituer un service d'enregistre

paragraphes de la première conclusion. ment régulier; aussi la commission pro

Une discussion s'établit alors entre pose-t-elle de répondre que la généralisation des médecins cantonaux rendra pos

MM. Robert et Michel Lévy, d'une part, sible la solution de la question proposée. qui demandent la suppression du premier Quant au dépouillement des résultats

paragraphe, et M. GUÉRARD, d'autre part, partiels, ce travail ne peut être accompli

qui en demande le maintien. Sur la de

mande de M. DUBOIS (d'Amiens), M. le au ministère, car il emploiera tous les moments de ceux qui en seront chargés, et président met aux voix le renvoi à la comle nombre des employés y est insuffisant. mission, qui formulera, dans la prochaine Il serait impossible d'y dépouiller des bul: séance , une nouvelle rédaction de la pre

mière conclusion, letins mensuels; aussi l'institution d'un bureau spécial sera-t-elle nécessaire.

Ce renvoi cst adopté.

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Séance du 29 oclobre 1887.

Sans rien changer à l'esprit de notre

rapport, nous nous sommes attachés, dans JUMEAUX ADHÉRENTS. M. DePaul an. la nouvelle rédaction, à suivre l'enebainenonce à l'Académie qu'il a reçu de M. Le ment logique des idées, reliant par un Roy Desbarres (de Saint-Denis) une lettre simple renvoi la conclusion qui les résume qui l'informe qu'il vient de délivrer une à la question à laquelle elle se rattache femme de vingt-neuf ans, déjà mère de dans la leltre ministérielle. cinq enfants bien conformés, et qui a mis C'est ainsi qu'ayant établi tout d'abord au monde deux enfants jumeaux mons- que « la statistique nosologique est postrueux, accolés par la région abdominale « sible, et qu'elle doit être mise à exécuet vivants. La réunion a licu sur la ligne a tion, » nous indiquons immédiatement médiane, de l'ombilic au pubis exclusive- les moyens propres à atteindre ce but. ment. Ces deux jumeaux n'avaient, ainsi Ces moyens sont : 1° la création de que c'est le cas ordinaire, qu'un seul pla- médecins cantonaux; 2° l'extension de l'incenta et un seul cordon. Ils avaient aussi stitution des médecins vérificateurs. Les les mêmes enveloppes. Les corps de ces premiers donneront des soins pendant la deux enfants sont parfaitement distincls maladie aux habitants des communes rujusqu'à l'ombilie, ce qui établit une diffé- rales, soins dont ces habitants sont trop rence entre le cas actuel et celui qu'a cilé souvent privés, ct en cas de décès ils seautrefois Duverncy, de deux enfants réunis ront parfaitement placés pour en constater par fusion des bassins. Mais, si ces enfants la réalité et en assigner les causes. ont deux bassins distincts, ils manquent Les imperfections inhérentes à l'insticomplétement d'ouvertures anales : l'un tution des médecins vérificateurs de décès, d'eux rend par la verge du méconium telle qu'elle existe, disparaitront par l'oblimêlé de gaz, tandis que l'autre ne rend gation imposée à tout médecin ayant traité que de l'urine par le même organe, ce qui un malade de délivrer, en cas de décès, un donne à penser que, malgré l'indépen- bulletin indicateur de la cause qui l'a des bassins, il y a une fusion plus ou déterminé. moins complète des organes contenus dans Mais il est un troisième rouage qui chacun d'eux. D'ailleurs les organes vient s'ajouter aux deux premiers et en sexuels extérieurs sont normalement con- rend l'action aussi simple que facile : c'est formés.

la formation d'un bureau médical de stalisM. DePaul exprime le regret qu’un tique, siégeant auprès de l'administration malentendu l'ait empêché de présenter ces centrale , et appelé à dépouiller les bulle

à enfants à l'Académie; il invite ceux de ses tins indicateurs. Le concours des méde-, collègues qui désireraient les voir å se cins qui feraient partie de ce bureau donrendre chez lui demain malin, à midi. nerait au travail dont il s'agit un degré

N. le président propose à l'Académie de d'exactitude qu'on ne saurait trop fayonommer une commission qui examincra riser. Déjà le Congrès statistique de Paris ces sujets et en fera l'objet d'un rapport. avait exprimé le veu que des médecins

MM. Velpeau, Moreau, Cruveilbier et fussent appelés à concourir à ce dépouilDepaul sont délégués pour faire partie de Tement de bulletins. Avec ce bureau et les cette commission.

deux ordres de médecins fonctionnaires STATISTIQUE DES CAUSES DE DÉCÈS.

précités, il n'est plus besoin de liste de sy. M. GUÉRARD, sur l'invitation de M. le nonymie, ni même de loi , pour faire exéprésident, monte à la tribune, et lit le cuter les prescriptions de l'administration supplément de rapport qui suit : et suivre les instructions de l'Académie.

La commission de statistique nosolo- Tous les bulletins seront secrets, et engique des décès s'est réunie pour procéder, voy és avec numéro d'ordre et cachetés à conformément à votre décision, à une ré- la mairie de la commune; de là ils passedaction pouvelle de la première conclusion ront au chef-lieu de canton, où on les du rapport qui vous avait été lu en son rassemblera sous un même titre pour les nom dans la séance du 13 de ce mois, et transmettre au chef-lieu d'arrondissement, dont la discussion s'est ouverte mardi et plus tard, en leur conservant leur mardernier.

que d'origine et de date, au chef-lieu de La rédaction nouvelle est celle-ci: « Dans département, d'où ils seront enfin expé

l'état actuel de la science en France, une diés à l'administration centrale, au bureau » bonnc statistique médicale , c'est-à-dire de statistique médicale, qui en opérera le ► l'enregistrement régulier des causes de dépouillement. » décès, est possible et doit ètre mise à Voici maintenant les conclusions aur. > cxécution. )

quelles s'est définitivement arrétée la

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