Images de page
PDF
ePub

afin de constater les faits que je viens de Pour éviter l'inflammation de l'huile, faire connaitre.

on doit placer la chaudière dans un bain J'ajouterai que les os qui renferment le de sable; le déchet n'est pas de plus de sable sont très nombreux dans une cargai. 2 p. c. son, et que leur influence est manifeste L'huile de colza débarrassée de son eau sur la composition du noir fir, qui ren- et des substances volatiles ou putrescibles ferme alors jusqu'à 5, 6 et 8 p. c. de a perdu la propriété de rancir , même sable.

quand on l'expose pendant longtemps à (Journ. de chim. médicale, Nov.) l'air. Pour faire du beurre avec cette

huile, on la mêle avec moitié de son poids

de graisse de beuf, nouvellement fondue. LAIT SANS váchES, BEURRE SANS LAIT.

(Journal de chimie médicale, Nov.) Il y a longlemps que nous buvons du vin sans raisin et du lait sans vaches, c'est trop connu pour en parler; mais le beurre sans Des MOYENS A EMPLOYER POUR APPRÉCIER lait est une invention nouvelle due au gé. LES QUALITÉS DU GUANO. L'introduction nie des chimistes allemands, qui sont plus du guano dans la thérapeutique des malaavancés en ces choscs d'application prati- dies de la peau nous engage à consigner

à que que les Français; leurs falsifications ici les moyens que signale M. Ernest Bausont si consciencieuses et si liabiles, que drimont pour apprécier les qualités de ce les consommateurs seraient tentés de les mélange. en remercier, tandis qu'en France, il faut En comparant divers échantillons de employer la moitié des chimistes à décou- guanos du Pérou sous le rapport de leurs vrir les fraudes inventées par l'autre moi- propriétés physiques et chimiques, nous tié, parce qu'elles sont faites sans probité, avons été conduit, dit M. Baudrimont, à sans humanité même.

établir les règles suivantes destinées à en Mais parlez-nous de l'huile de colza fixer approximativement la qualité. changée en 'huile d'olive, en beurre de

to Couleur des guanos. - La teinte café première qualité qui sont aujourd'hui en au lait est ordinairement celle des bons grande estime dans les villes de Hambourg guanos. Trop gris, c'est qu'ils sont teret de Leipzick, par exemple.

reux. De plus en plus en bruns jusqu'à la On commence par débarrasser l'huile couleur bistre, c'est que la quantité d'eau de colza de sa saveur et de son odeur dé- y est de plus en plus considérable. sagréables, en en versant 30 kilog. à peu

2. Saveur. — Plus la saveur des guanos près dans une chaudière de cuivre parfai- est salée, piquante ct caustique, plus ils tement étamée, d'une capacité au moins sont riches en sels ammoniacaux. double de celle occupée par l'huile; on

zo Odeur. L'odeur des guanos ne incorpore 1 kilog. de fécule de pommes de peut guère servir comme moyen de comterre, on agite avec une spatule de bois paraison, car elle varie avec leur degré de sur le feu, jusqu'à ce que

l'ébullition com

sécheresse ou d'humidité. Cependant une

odeur fortement et franchement ammoniaL'huile mousse fortement pendant une cale est un bon signe. vingtaine de minutes ; ce phénomène cesse 4° Consistance. Un bon guano est or. peu à peu, l'ébullition se régularise et la dinairement onctueux au toucher. Il est en fécule se colore en brun noirâtre.

petits grains; souvent même il est peloIl se dégage, pendant ce temps, beau- tonné. S'il est très-riche en urates, les coup de vapeurs d'une odeur piquante et gros pelotons étant rompus en deux fragdésagréable, ce qui oblige de faire celle ments offriront une cassure brillante et opération sous un manteau de cheminée à cristalline. Quand un guano est de qualité bon tirage.

médiocre, il est terreux et pulvérulent. Il On continue l'ébullition doucement pen- est de mauvaise qualité s'il renferme beaudant plusieurs heures, jusqu'à disparition coup dc pierres et de gravier. complète de toute odeur ou saveur désa- fo Flamme. Une petite pincée d'un gréable.

bon guano, placée sur une lame mince de On décante dans un autre vase el on platine qu'on fait rougir sur la flamme laisse refroidir Icntement.

d'une lampe à alcool, se boursouffle beauLa fécule charbonnée se dépose et l'on coup, brûle avec une longue flamme et obtient une huile limpide d'un jaune doré, laisse un résidu charbonneux assez volu. d'une saveur douce qui, à froid, peut mineux. Les guanos brûlent et se charremplacer l'huile d'olive, et à chaud le bonnent d'autant moins qu'ils sont plus beurre et la graisse.

pauvres en matière organique.

mence.

[ocr errors]

reux.

Essai par la chaux vive. Une pin- tive avec l'oxygène contenu dans l'eau et cée de guano trilurée avec une pincée de celui qu'il absorbe pendant l'évaporation chaux vive dégage une odeur ammoniacale au contact de l'air, formant ainsi le corps d'autant plus prononcée que le guano est auquel on a donné le nom général d'apo. plus riche en ammoniaque. Ce mélange thème, que le sucre agissait en désoxydaut répand d'abondantes fumées blanches à l'apothème, et en s'opposant en outre à sa l'approche d'un tube en verre imbibé d'a- formation; l'expérience vint lui prouver cide azolique.

que ses suppositions étaient fondées. 70 Promier essai par l'acide azotique. Ayant traité comparativement deux Une pincée de bon guano mise dans un quantités de 25 grammes de ralanhia par tubc fermé par un bout et additionnée lixiviation, la première sculement avec de d'un peu d'eau, puis d'acide azotique, nc l'eau bouillie et refroidie à 25°, la deuxième doit produire qu'une légèrc effervescence. avecaddition del gramme 50 centigrammes Celle-ci serait très-prononcée si le guano de sirop de sucre; la première expérience renfermait beaucoup de carbonate ler- lui fournit, par l'évaporation du liquide,

3 grammes 28 cenligrammes d'extrait 8° Deurième essai par l'acide azolique. ou 0,150 du poids de la racine; dans la

Unc pincée de bon guano mise dans deuxième expérience il oblint 5 grammes unc capsule en porcelaine, puis arrosée 18 centigrammes; deduction faite du sucre, d'un peu d'acide azotique, doit se colorer il restait 4 grammes 15 centigrammes, ou en rouge vif par l'évaporation au bain- 0,166 du poids de la racinc employée d'un maric. Le résidu, imbibé d'un peu d'am

extrait parfaitement soluble dans l'eau. moniaque caustique, prend une teinte Ayant à préparer de l'extrait de ralanrouge encore plus foncée sous l'influence hia , je résolus d'expérimenter ce procédé, de ce réactif. Celte coloration rouge est en opérant sur une plus grande quantité d'autant plus intense que le guano ren- de matières, et comparativement avee ferme plus d'acide urique.

celui de la lixiviation simple. Chaque opě. (Bull. gener. de thérap., Oct.) ration fut faite avec un kilo de racines.

Dans la première expérience, après avoir

humecté les racines réduites en poudre Pharmacie.

grossière, avec le liers de leur poids d'eau bouillie et à demi refroidie, j'introduisis

la matière dans un appareil à lixivialion NOTE SUR LA PRÉPARATION DE L'EXTRAIT et je l'arrosai sucoessivement avec de DE RATANUTA ; par M. GROVEN, pharma- l'cau au mène degré, jusqu'à ce que le licien des hospices civils de Vilvorde. On quide qui s'écoulait ne fût plus que trèssait que l'extrait de ratanhia contient or- peu coloré : j'avais alors employé en tout dinairement, malgré tout le soin qu'on ap- cinq parties d'eau. L'évaporation du liporle à sa préparation, une certaine quan- quidc fournit 34 gros 19 grains d'extrait tité d'un principe peu soluble , qui a ou 0,134. beaucoup d'analogie avec le rouge cin- Pour la deuxième expérience, j'ajoutai chonique insoluble; comme lui, il est très- une once de sucrc avant d'humecter la ra. pcu soluble dans l'eau et l'éther, et se dis- cine, le traitement se fit absolument sout dans l'alcool, les alcalis et surtout comme la première fois; seulement je dois l'ammoniaque; il s'en distingue cependant faire remarquer que le liquide qui s'écoupar son insolubilité dans les acides éten. Jait d'abord était très-fortement coloré, et dus. On avait observé déjà que le sucre paraissait beaucoup plus chargé que celui dans le sirop de ralanbia augmentait la de la première opération, et qu'après avoir solubilité des principes contenus dans la versé 4 1/2 parties d'eau, je jugeai inutile racine; il y a quelques mois, M. Breton (1), de continuer les affusions, le liquide qui pharmacien à Grenoble, ayant constaté, s'écoulait n'étant presque plus coloré; la que de l'extrait de ralanbia, trituré avec réduction des liqueurs me donna $3 gros du sucre, se dissolvait parfaitement dans 17. grammes d'extrait sec; en retranchant l'eau, tandis que le même extrait traité par les 8 gros de sucre, il reste 45 gros 17 l'eau pure, formait une dissolution trouble grains d'extrait ou 0,177 du poids du et qui donnait lieu à un dépôt, fut conduit rataphia employé., à supposer que l'insolubilité partielle de Cet extrait est plus beau que celui obl'extrait de ratanhia, était duc à la combi- tenu par simple lixiviation, sa solution naison d'une partie de la matière extrac- s'opère plus facilement (2) et ne donne pas (1) Voir notre calier de mars 1857.

dissolution de l'extrait de rataplia en le réduicunt (2) On oblient beaucoup plus rapidement la en poudre, delayant dans une partie du sirupat

,iܐ

de dépôt comme lcs autres extraits de ra- priétés thérapeutiques de cet agent ; ils lui tanbia.

ont reconnu une spécificité d'action et Ayant opéré à peu près comme M. Bre. une utilité incontestable, mais il manquait,

હૈ ton, je ne puis attribuer les résullats un pour rendre l'administration de ce médipeu plus élevés que j'ai obtenus qu'à la cament facile et pour en généraliser l'uqualiié des racines employées , celles que sage, une forme pharmaceutique commodo j'avais à ma disposition étant très-belles, qui conservåt au goudron toutes ses quaet peut-être aussi à l'appareil, M. Breton, lités. C'est dans le but de combler celle ayant fait ses expériences sur un enton- lacune que j'ai entrepris un grand nombre poir, landis que j'ai opéré avec un appa- d'essais, et je crois étre arrivé à un résul: reil cylindrique, disposition plus favo: tat utile. Je mélange à froid le goudron rable pour l'épuisement des substances. de Norwege avec 1/18 de son poids de

Les résultats sous, tous les rapports magnésie et laisse ces substances en conavantageux de celle manière de préparer tact pendant quinze jours, à la tempéral'extrait de ratanhia, ne peuvent manquer turc de la cave. Au bout de ce temps, le de la faire adopter bientôt par tous les mélange, devenu parfaitement maniable, praticiens, l'addition du sucre dans une peut être mis sous la forme de dragées, minime proportion ne présentant au fond forme sous laquelle il est supporté sans aucun inconvenient, et étant comme le dit aucune répugnance par les malades. On avec raison l'auteur, largement compensée peut aromatiser le sucre qui sert à les enpar la qualité du produit.

rober, et masquer ainsi la faible odeur de goudron qu'elles laissent dégager.

Quelques praticiens de Bordeaux, qui BAUSE CONTRE LES ENGELURES DE WADLER. ont expérimenté ces dragées, y ont fait - La formule de cet onguent qui jouit ajouter les uns du fer, les autres du quind'une grande réputation en Allemagne a

quina, el l'on comprend combien il est faété achetée et publiée par le gouvernement cile d'y faire telle ou telle addition qui du Wurtemberg. On prend : Sov. ovill. et

sera jugéc utile. axung, porciu, ana Z XII, oxydi ferri Z ij,

(Bulletin général de thérap., 18 Oct.) et l'on fait bouillir le tout dans un vase de fer, en ayant soin d'agiter continuellement jusqu'à ce que le mélange soit de.

OBSERVATION PRATIQUE SUR LA CONFECTION venu noir; alors on y ajoute: Terebenth. DES BOLS ET DES Pilules; par M. STANISVenct. Z ij, ol. bergamoll. et boli Armen.

LAS MARTIN. On a proposé tout derana z j. (Lc bol d'Arménic doit préalable nièrement le miel comme excipient , afin ment avoir été broyé fin par l'intermé de donner aux masses pilulaires une condiaire de l'huile d'olives.) Cet onguent est

sistance molle, ne durcissant jamais ; nous étendu sur du linge et l'application en est

lui préférons le sirop de sucre incristallirenouvelée plusieurs fois dans la journéc; sable, vulgairement appelé mélasse. Cette il est très-efficace contre les engclures et

substance se prête beaucoup mieux à la les tumeurs ulcérées. Di D... É. manipulation, et il en faut une bien moins (Geneeskundige Courant, No 43.) grande quantité pour arriver au même ré.

sultat. La mélasse, on le sait, jouit d'une propriété hygrométrique incontestable,

qui en fait un agent précieux pour la préDES DRAGÉES DE GOUDRON ET DE 'LEUR

paration de certains produits de l'indusMODE DE PRÉPARATION; par M. DANNECY, tric. pharmacien à Bordeaux.

L'eau de gou

Il y a plusieurs années, nous avons ¢xdron est la seule forme sous laquelle on a

pédié au Brésil des pilules officinales, l'habitude d'administrer cette substance, dans lesquelles la mélasse est entrée commo et encore nc peut-on faire prendre aux cxcipient; on nous annonce que ces pilules malades que de faibles quantités du mé- n'ont subi aucune altération dans leurs dicament ; très-souvent même il arrive que formes physiques et dans leur action thé. lçur répugnance pour cette préparation repeutique; elles sont molles et flexibles rend celle médication impossible ou en limite l'emploi et prive le médecin d'une tielle à cette forme médicamenteuse, car

a la pression des doigts, propriété essenressource puissante. Les auteurs et les lorsque des pilules sont trop dures,

elles praticiens sont tous d'accord sur les pro- traversent le tube digestif sans être disa

soules. ajoulant ensuite l'eau; le sirop s'oppose momentanément à la réunion des particules d'extrait et

(Ibidem.) pendant ce temps l'eau les dissoul.

DES FERRCGINEUX.

[ocr errors]

ACTION PHYSIOLOGIQUE ET THÉRAPEUTIQUE réduit, et, pendant la digestion du métal,

AVANTAGES DES PRÉ- il analyse le suc gastrique et il trouve que PARATIONS SOLUBLES SUR LES PRÉPARATIONS son acidité, comparée à celle de la moyen de INSOLUBLES; par M. A. GÉLIS. — (Suite et qu'il a établie pour le suc gastrique norfin: Voir notre Cahier de novembre, p. 468). mal, a varié en sens divers, mais dans des **. II. Esl-il vrai que l'acidité du suc gas- limites 'très-faibles. Si l'expérience avait trique ne soit pas diminuée lorsque ce li- été faite dans un ballon de verre, la dimiguide dissout les préparations de fer insolu; pution de l'acidité aurait été proportionbles ? En lisant eelte question, tout le nelle au poids de métat dissous; s'il n'en monde se demandera si elle a été réellco a pas été ainsi , c'est parce que l'on opére ment posée, et on pourra même être tenté dans un milieu où le liquide acide se rede croire que j'ai prêté à dessein à M. nouvelle sans cesse. Qucvenne des opinions par trop contrai- Il a place du fer métallique dans un esres à l'évidence, afin de me donner la tomac'qui contient, entre autres agents, puérile satisfaction de les réfuter. de l'acide lactique; une partie de ce fer

Pour échapper à cette accusation, je est devenne soluble ; elle n'a pu le devenir vais reproduire textuellement les phrases qu'en saturant une quantité équivalente mêmes, dans lesquelles celle question se de cet acide. M. Quevenne a en effet controuve posée et résolue dans le sens affir- staté! une diminution' d'acidité; mais matif.

parce que celle diminution est faible, et On lit, page 44. F..« On a dit aussi, et qu'elle contrarie ses vues, il trouve plus cela théoriquement, que les préparations simple de n'en pas tenir compte. Cepen► ferrugineuses insolubles avaient ceci de dant l'explication est facile : si la diminu► défavorable qu'elles ne pouvaient se tion d'acidité n'est pas considérable, c'est » dissoudre qu'en détruisant plus ou moins que l'acide du suc gastrique employé a été ► l'acidité du sue gastrique et que, par remplacé à mesure; il a été reinplacé, > conséquent, leur absorption avait lieu parce que l'opération s'est faite dans un » aux dépens de ce liquide précieux des. organc vivant et que la simple présence > tiné à un autre but. Nous allons voir d'un corps solide, et surtout d'un aliment

qu'il y a là tout au moins une grande dans l'estomac, suffit pour déterminer la exagération. '

sécrétion du suc gastrique. Mais, comme Et page 51, sixième conclusion : « Il y a je l'ai déjà dit, cette sécrétion forcée ne , aussi une grande exagération à dire que sera pas sans inconvénients pour certains , la dissolution de ces mêmes préparations estomacs délabrós. » insolubles ne peut avoir lieu qu'au dé- A ceux qui parlent des inconvénients » triment du sue gastrique ; nous voyons', qu'il y a à transformer un organe vivant » en effet , que le degré d'acidité n'est pas en laboratoire de chimie, M. Quevenne ► toujours diminué par ces sortes de pro- répond que l'on exagère; il dit que l'aci» duits, et que lorsqu'il y a diminution, dité ne diminue point, il nie que des dése celle-ci est peu étendue (5 à 6 p. 100). » ordres puissent survenir lorsqu'on doone

Puis ailleurs, et comme correctif, du fer à dissoudre à un estomac malade, page 48 : « Cependant on peut remar- qui peut à peine digérer les aliments les

છે · quer, sans que ce soit une règle abso- plus légers, et il ne fait pas attention que » lue, que les sels de fer administrés à quelques pages plus loin, pages 61 et sai. ► doses thérapeutiques ont de la tendance vantes, il donne Ini-même la preuve la » à élever un peu le degré d'acidité, plus évidente de la possibilité de ces dés, tandis que certaines préparations inso- ordres. 100,4 » lubles , le fer réduit surtout, tendent à · Dans une partie de son livre, M. Doe» le diminucr. )

venne a cherché à connaitre jusqu'à quelle M. Qucvenne semble toujours oublier dose certaines préparations de fer pouqu'il fait des recherches de chimie phy- vaient être administrées sans danger, et il siologique; il ne tient aucun compte du a appelé dose extra-thérapeutique cettic rôle des tissus; il produit ses réactions quantité qu'il n'est pas prudent de dépasdans l'estomac de deux animaux vivants, ser. Or, il a vu que le fer réduit et te il retire, au moyen d'une fistule, les li- proto-carbonate de fer, qui sont assez bien quides qu'il analyse, et il disserļe et rain supportés å la dose de i gramme, détersonne comme si tout se passait sur un minent constamment des selles liquides et fourneau, dans un appareil de verre og de des vomissements, à la dose de 2 grammes, porcelaine et en dehors de toute action alors même qu'ils ont été administrés en vitale.

inéme temps que les aliments. Le lactate Il fait prendre à des chiens Ogr; de fer de fer, au contraire, donné huit fois à la

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

dose de 1 et de 2 grammes, n'a occasionné préparations insolubles, le fer réduit, par ni selles liquides, ni vomissements, et ce exemple. Mais ici M. Quevenne a encore n'est qu'à la dosc de 3 grammes que pris la question à l'envers ; je vais le déM, Quevenne a pu constater quelques montrer. signes de fatigue chez les animaux auxquels Lorsqu'il a fait la série d'expériences il l'administrait. Comme il ne faut pas qui lui a permis d'observer les fails dont perdre de vue que, dans le cas de l'admi- il parle, quel était son but? déterminer, nistration des préparations insolubles de par des moyens chimiques, l'action thérafer que j'ai cité, c'est du lactate de ser qui peutique et la valeur relative des difféprend naissance, les désordres observés rentcs préparations ferrugineuses, prone doivent pas être attribués à la nature blème qui, selon moi, appartient tout entier du sel, qui est le même dans tous les cas. à l'expérimentation elinique, et ne peut On ne peut pas les attribuer plus logique. être résolu que par le médecin et au lit du ment à sa quantité, car les préparations malade. Or, coinment M. Qucvenne s'y insolubles de fer se dissolvent insensible. est-il pris? ment et d'une manière très-incomplèle, et Il administrait à un chien Ogr.5 de chale lactate n'apparait que successivement cune des préparations dont il voulait comdans l'estomac; l'action locale devrait ètre parer l'efficacité; au bout de deux heures par suite moins énergique lorsqu'on em- il retirait de l'estomac de ce chien 100 ploic le for réduit ou le carbonale que grammes de liquide, il dosait dans ces lorsqu'on administre le lactate de fer lout 100 grammes de liquide la quantité de ser formé; dans ce dernier cas, en effet, on qui se trouvait en dissolution. Pour porle dans l'estomac et d'un seul coup la M. Qucvenne la préparation de ser la plus totalité du médicament, et néanmoins il active est celle dont il a trouvé une quan. est parfaitement supporté. On est donc tilé plus considérable dans l'estomac; ilme conduit à attribuer les désordres qui ont semble, en bonne logique et en tenant eu lieu dans le premier cas à la fatigue im- compte des conditions de son expérience, posée à l'estomac des chiens, chargés d'o- que c'est le contraire qu'il aurait fallu pérer celle dissolution. A plus forte raison conclure. Pour atteindre le but qu'il se ces désordres devront-ils se produire dans proposait, ce n'est pas ce qui restait dans l'estomac d'une convalescente ou d'unc l'estomac deux heures après l'ingestion du chlorolique,

médicament qu'il fallait doser, mais bien Dès lors, M. Quevenne n'était pas fondé plutôt ce qui cn était sorti. à taxer d'exagération les personnes qui ont Tout le monde admettra avec moi que soutenu et qui soutiennent encore que les les préparations solubles n'ont pas besoin préparations insolubles de ser doivent d'être digérées dans l'estomac; il y en a céder, le pas à certaines préparations so même qui traversent cet organc avec tant lubles, parce que l'absorption des pre- de rapidité qu'on les retrouve dans les mières ne peut jamais avoir lieu qu'aux urines, quelques minutes après l'ingestion; dépens de liquides destinés à un autre but : or, si Ogr.8 de lactate de ser sont adminiselles ont lout simplement énoncé un fait trés par la bouche , Ogr.š arriveront névrai. N'est-il pas raisonnable d'adminis- cessairement dans l'estomac; si on ne les trer les médicaments dans l'état le plus y retrouve pas à l'état de dissolution, c'est yoisin de celui sous lequel ils sont présu- qu'ils auront élé absorbés. On dira peutmés devoir agir, lorsqu'il est possible de etre que la préparation aura pu être présatisfaire en même temps aux conditions cipiter ; j'ai fait voir en commençant ce particulières de conservation et de facilité que l'on doit penser de cette prélention, d'emploi que doivent remplir toutes les qui, dans le cas même où elle serait adbonnes préparations pharmacoutiques? - mise, ne serait que reculer la difficulté. · Tout cela me parait de la plus grande Si l'estomac était un récipienti inerte, évidence; je passe au troisième point de l'expérience de M. Quevenne serait bien la discussion.

ordonnée, mais il n'en est pas ainsi ; c'est II. Est-il exact de dire d'une manière un organe qui fonctionne sans cesse et générale, que les préparations de fer inso- qui ne garde ce qu'on lui confie que le lubles par elles-mêmes sont moins actives temps nécessaire à l'élaboration. Lors. que les scls solubles de ce métal? – A celle qu'une préparation de fer soluble est adquestion je réponds oui; mais M. Quen ministrée, l'estomac exerce aussitôt sur venne dit non. Il ajoute que les faits elle son action assimilatrice; il n'en est observés par lui montrent que si la propo- pas de même pour une préparation insosition est vraie relativement au safran de iuble , il faut d'abord que cette préparamars, elle ne l'est nullement pour d'autres lion soil dissoule; or, cela est subordonné

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »