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afin de constater les faits que je viens de faire connaître.

J'ajouterai que les os qui renferment le sable sont très nombreux dans une cargaison, et que leur influence est manifeste sur la composition du noir fin, qui renferme alors jusqu'à 5, 6 et 8 p. c. de

sable.

(Journ. de chim. médicale, Nov.)

LAIT SANS VACHES, BEURRE SANS LAIT. Il y a longtemps que nous buvons du vin sans raisin et du lait sans vaches, c'est trop connu pour en parler; mais le beurre sans lait est une invention nouvelle due au génie des chimistes allemands, qui sont plus avancés en ces choses d'application pratique que les Français; leurs falsifications sont si consciencieuses et si habiles, que les consommateurs seraient tentés de les en remercier, tandis qu'en France, il faut employer la moitié des chimistes à découvrir les fraudes inventées par l'autre moitié, parce qu'elles sont faites sans probité, sans humanité même.

Mais parlez-nous de l'huile de colza changée en huile d'olive, en beurre de première qualité qui sont aujourd'hui en grande estime dans les villes de Hambourg et de Leipzick, par exemple.

On commence par débarrasser l'huile de colza de sa saveur et de son odeur désagréables, en en versant 30 kilog. à peu près dans une chaudière de cuivre parfaitement étamée, d'une capacité au moins double de celle occupée par l'huile; on incorpore 1 kilog. de fécule de pommes de terre, on agite avec une spatule de bois sur le feu, jusqu'à ce que l'ébullition com

mence.

L'huile mousse fortement pendant une vingtaine de minutes; ce phénomène cesse peu à peu, l'ébullition se régularise et la fécule se colore en brun noirâtre.'

Il se dégage, pendant ce temps, beaucoup de vapeurs d'une odeur piquante et désagréable, ce qui oblige de faire cette opération sous un manteau de cheminée à bon tirage.

On continue l'ébullition doucement pendant plusieurs heures, jusqu'à disparition complète de toute odeur ou saveur désagréable.

On décante dans un autre vase et on laisse refroidir lentement.

La fécule charbonnée se dépose et l'on obtient une huile limpide d'un jaune doré, d'une saveur douce qui, à froid, peut remplacer l'huile d'olive, et à chaud le beurre et la graisse.

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2° Saveur. Plus la saveur des guanos est salée, piquante et caustique, plus ils sont riches en sels ammoniacaux.

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3o Odeur. L'odeur des guanos ne peut guère servir comme moyen de comparaison, car elle varie avec leur degré de sécheresse ou d'humidité. Cependant une odeur fortement et franchement ammoniacale est un bon signe.

4o Consistance. - Un bon guano est ordinairement onctueux au toucher. Il est en petits grains; souvent même il est pelotonné. S'il est très-riche en urates, les gros pelotons étant rompus en deux fragments offriront une cassure brillante et cristalline. Quand un guano est de qualité médiocre, il est terreux et pulvérulent. Il est de mauvaise qualité s'il renferme beaucoup de pierres et de gravier.

5 Flamme. Une petite pincée d'un bon guano, placée sur une lame mince de platine qu'on fait rougir sur la flamme ›d'une lampe à alcool, se boursouffle beaucoup, brûle avec une longue flamme et laisse un résidu charbonneux assez volumineux. Les guanos brûlent et se charbonnent d'autant moins qu'ils sont plus pauvres en matière organique.

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NOTE SUR LA PRÉPARATION DE L'EXTRAIT DE RATANHIA; par M. GROVEN, pharmacien des hospices civils de Vilvorde. On sait que l'extrait de ratanhia contient ordinairement, malgré tout le soin qu'on apporte à sa préparation, une certaine quantité d'un principe peu soluble, qui a beaucoup d'analogie avec le rouge cinchonique insoluble; comme lui, il est trèspcu soluble dans l'eau et l'éther, et se dissout dans l'alcool, les alcalis et surtout l'ammoniaque; il s'en distingue cependant par son insolubilité dans les acides étendus. On avait observé déjà que le sucre dans le sirop de ratanhia augmentait la solubilité des principes contenus dans la racine; il y a quelques mois, M. Breton (1), pharmacien à Grenoble, ayant constaté, que de l'extrait de ratanhia, trituré avec du sucre, se dissolvait parfaitement dans l'eau, tandis que le même extrait traité par l'eau pure, formait une dissolution trouble et qui donnait lieu à un dépôt, fut conduit à supposer que l'insolubilité partielle de l'extrait de ratanhia, était duc à la combinaison d'une partie de la matière extrac

(1) Voir notre calier de mars 1857.

(2) On obtient beaucoup plus rapidement la

tive avec l'oxygène contenu dans l'eau et celui qu'il absorbe pendant l'évaporation au contact de l'air, formant ainsi le corps auquel on a donné le nom général d'apothème, que le sucre agissait en désoxydant l'apothème, et en s'opposant en outre à sa formation; l'expérience vint lui prouver que ses suppositions étaient fondées.

Ayant traité comparativement deux quantités de 25 grammes de ratanhia par lixiviation, la première seulement avec de l'eau bouillie et refroidie à 25°, la deuxième avecaddition del gramme 50 centigrammes de sirop de sucre; la première expérience lui fournit, par l'évaporation du liquide, 3 grammes 25 centigrammes d'extrait ou 0,150 du poids de la racine; dans la deuxième expérience il obtint 3 grammes 18 centigrammes; deduction faite du sucre, il restait 4 grammes 15 centigrammes, ou 0,166 du poids de la racine employée d'un extrait parfaitement soluble dans l'eau.

Ayant à préparer de l'extrait de ratanhia, je résolus d'expérimenter ce procédé, en opérant sur une plus grande quantité de matières, et comparativement avec celui de la lixiviation simple. Chaque ope ration fut faite avec un kilo de racines. Dans la première expérience, après avoir humecté les racines réduites en poudre grossière, avec le tiers de leur poids d'eau bouillie et à demi refroidie, j'introduisis la matière dans un appareil à lixiviation et je l'arrosai successivement avec de l'eau au même degré, jusqu'à ce que le liquide qui s'écoulait ne fût plus que trèspeu coloré j'avais alors employé en tout cinq parties d'eau. L'évaporation du li quide fournit 34 gros 19 grains d'extrait ou 0,154.

Pour la deuxième expérience, j'ajoutai une once de sucre avant d'humecter la ra cine, le traitement se fit absolument comme la première fois; seulement je dois faire remarquer que le liquide qui s'écoulait d'abord était très-fortement coloré, et paraissait beaucoup plus chargé que celui de la première opération, et qu'après avoir versé 4 1/2 parties d'eau, je jugeai inutile de continuer les affusions, le liquide qui s'écoulait n'étant presque plus coloré; la réduction des liqueurs me donna 35 gros 17 grammes d'extrait sec; en retranchant les 8 gros de sucre, il reste 45 gros 17 grains d'extrait ou 0,177 du poids du ratanhia employé.,

Get extrait est plus beau que celui obtenu par simple lixiviation, sa solution s'opère plus facilement (2) et ne donne pas

dissolution de l'extrait de ratanhia en le réduisant en poudre, délayant dans une partie du sirop d

de dépôt comme les autres extraits de ratanhia,

Ayant opéré à peu près comme M. Breton, je ne puis attribuer les résultats un peu plus élevés que j'ai obtenus qu'à la qualité des racines employées, celles que j'avais à ma disposition étant très-belles, et peut-être aussi à l'appareil, M. Breton, ayant fait ses expériences sur un entonnoir, tandis que j'ai opéré avec un appa reil cylindrique, disposition plus favorable pour l'épuisement des substances.

Les résultats sous tous les rapports avantageux de cette manière de préparer l'extrait de ratanhia, ne peuvent manquer de la faire adopter bientôt par tous les praticiens, l'addition du sucre dans une minime proportion ne présentant au fond aucun inconvénient, et étant comme le dit avec raison l'auteur, largement compensée par la qualité du produit.

BAUME CONTRE LES ENGELUres de Wahler.

-La formule de cet onguent qui jouit d'une grande réputation en Allemagne a été achetée et publiée par le gouvernement du Wurtemberg. On prend: Sev. ovill. et axung, porcin. ana 3 XII, oxydi ferri Zij, et l'on fait bouillir le tout dans un vase de fer, en ayant soin d'agiter continuellement jusqu'à ce que le mélange soit devenu noir; alors on y ajoute: Terebenth, Venet. 3 ij, ol. bergamott. et boli Armen, ana 3 j. (Le bol d'Arménie doit préalablement avoir été broyé fin par l'intermé diaire de l'huile d'olives.) Cet onguent est étendu sur du linge et l'application en est renouvelée plusieurs fois dans la journée; il est très-efficace contre les engelures et les tumeurs ulcérées. Dr D...É.

(Geneeskundige Courant, No 43.)

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DES DRAGÉES DE GOUDRON ET DE LEUR MODE DE PRÉPARATION; par M. DANNECY, pharmacien à Bordeaux. L'eau de goudron est la seule forme sous laquelle on a l'habitude d'administrer cette substance, et encore ne peut-on faire prendre aux malades que de faibles quantités du médicament; très-souvent même il arrive que leur répugnance pour cette préparation rend cette médication impossible ou en limite l'emploi et prive le médecin d'une ressource puissante. Les auteurs et les praticiens sont tous d'accord sur les pro

ajoutant ensuite l'eau; le sirop s'oppose momentanément à la réunion des particules d'extrait et pendant ce temps l'eau les dissout.

priétés thérapeutiques de cet agent; ils lui ont reconnu une spécificité d'action et une utilité incontestable, mais il manquait, pour rendre l'administration de ce médicament facile et pour en généraliser l'usage, une forme pharmaceutique commode qui conservât au goudron toutes ses qualités. C'est dans le but de combler cette lacune que j'ai entrepris un grand nombre d'essais, et je crois être arrivé à un résul tat utile. Je mélange à froid le goudron de Norwége avec 1/15 de son poids de magnésie et laisse ces substances en contact pendant quinze jours, à la températurc de la cave. Au bout de ce temps, le mélange, devenu parfaitement maniable, peut être mis sous la forme de dragées, forme sous laquelle il est supporté sans aucune répugnance par les malades. On peut aromatiser le sucre qui sert à les enrober, et masquer ainsi la faible odeur de goudron qu'elles laissent dégager.

Quelques praticiens de Bordeaux, qui ont expérimenté ces dragées, y ont fait ajouter les uns du fer, les autres du quinquina, et l'on comprend combien il est facile d'y faire telle ou telle addition qui sera jugée utile.

(Bulletin général de thérap., 15 Oct.)

OBSERVATION pratique sur LA CONFECTION DES BOLS ET DES PILULES; par M. STANISLAS MARTIN. On a proposé tout dernièrement le miel comme excipient, afin de donner aux masses pilulaires une consistance molle, ne durcissant jamais; nous lui préférons le sirop de sucre incristallisable, vulgairement appelé mélasse. Cette substance se prête beaucoup mieux à la manipulation, et il en faut une bien moins grande quantité pour arriver au même résultat. La mélasse, on le sait, jouit d'une propriété hygrométrique incontestable, qui en fait un agent précieux pour la préparation de certains produits de l'industric.

Il y a plusieurs années, nous avons expédié au Brésil des pilules officinales, dans lesquelles la mélasse est entrée comme excipient; on nous annonce que ces pilules n'ont subi aucune altération dans leurs formes physiques et dans leur action thé repeutique; elles sont molles et flexibles a la pression des doigts, propriété essentielle à cette forme médicamenteuse, car lorsque des pilules sont trop dures, elles traversent le tube digestif sans être dis

soutes.

(Ibidem.)

ACTION PHYSIOLOgique et thérapeUTIQUE DES FERRUGINEUX. AVANTAGES DES PRÉPARATIONS SOLUBLES SUR LES PRÉPARATIONS INSOLUBLES; par M. A. GÉLIS. — (Suite et fin. Voir notre Cahier de novembre, p. 468). II. Est-il vrai que l'acidité du suc gastrique ne soit pas diminuée lorsque ce liquide dissout les préparations de fer insolu bles? → › En lisant cette question, tout le monde se demandera si elle a été réelle ment posée, et on pourra même être tenté 'de croire que j'ai prêté à dessein à M. Quevenne des opinions par trop contraires à l'évidence, afin de me donner la puérile satisfaction de les réfuter.

Pour échapper à cette accusation, je vais reproduire textuellement les phrases mêmes, dans lesquelles cette question sé trouve posée et résolue dans le sens affirmatif.

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› aussi une grande exagération à dire que ⚫ la dissolution de ces mêmes préparations insolubles ne peut avoir lieu qu'au détriment du sue gastrique; nous voyons, » en effet, que le degré d'acidité n'est pas » toujours diminué par ces sortes de produits, et que lorsqu'il y a diminution, > celle-ci est peu étendue (5 à 6 p. 100). » Puis ailleurs, et comme correctif, page 45: Cependant on peut remarquer, sans que ce soit une règle abso»lue, que les sels de fer administrés à doses thérapeutiques ont de la tendance » à élever un peu le degré d'acidité, > tandis que certaines préparations insolubles, le fer réduit surtout, tendent à > le diminucr.

...M. Quevenne semble toujours oublier qu'il fait des recherches de chimie physiologique; il ne tient aucun compte du rôle des tissus; il produit ses réactions dans l'estomac de deux animaux vivants, il retire, au moyen d'une fistule, les li quides qu'il analyse, et il disserte et raj sonne comme si tout se passait sur un fourneau, dans un appareil de verre ou de porcelaine et en dehors de toute action vitale. nted fi siqul

Il fait prendre à des chiens Ogr;5 de fer

réduit, et, pendant la digestion du métal, il analyse le sue gastrique et il trouve que son acidité, comparée à celle de la moyenne qu'il a établie pour le suc gastrique normal, a varié en sens divers, mais dans des limites très-faibles. Si l'expérience avait été faite dans un ballon de verre, la diminution de l'acidité aurait été proportionnelle au poids de métal dissous; s'il n'en a pas été ainsi, c'est parce que l'on opére dans un milieu où le liquide acide se renouvelle sans cesse.

Il a placé du fer métallique dans un estomac qui contient, entre autres agents, de l'acide lactique; une partie de ce fer est devenne soluble; elle n'a pu le devenir qu'en saturant une quantité équivalente de cet acide. M. Quevenne a en effet constaté une diminution d'acidité; mais parce que cette diminution est faible, et qu'elle contrarie ses vues, il trouve plus simple de n'en pas tenir compte. Cependant l'explication est facile ; si la diminu tion d'acidité n'est pas considérable, c'est que l'acide du suc gastrique employé a été remplacé à mesure; il a été remplacé, parce que l'opération s'est faite dans un organc vivant et que la simple présence d'un corps solide, et surtout d'un aliment dans l'estomac, suffit pour déterminer la sécrétion du sue gastrique. Mais, comme je l'ai déjà dit, cette sécrétion forcée ne sera pas sans inconvénients pour certains estomaes délabrés.

A ceux qui parlent des inconvénients qu'il y a à transformer un organe vivant en laboratoire de chimie, M. Quevenne répond que l'on exagère; il dit que l'acidité ne diminue point, il nie que des désordres puissent survenir lorsqu'on donne du fer à dissoudre à un estomac malade, qui peut à peine digérer les aliments les plus légers, et il ne fait pas attention que quelques pages plus loin, pages 61 et suivantes, il donne Ini-même la preuve la plus évidente de la possibilité de ces désordres.

Dans une partie de son livre, M. Quëvenne a cherché à connaître jusqu'à quelle dose certaines préparations de fer pouvaient être administrées sans danger, et il a appelé dose extra-thérapeutique cette quantité qu'il n'est pas prudent de dépas ser. Or, il a vu que le fer réduit et le proto-carbonate de fer, qui sont assez bien supportés à la dose de 4 gramme, déterminent constamment des selles liquides et des vomissements, à la dose de 2 grammes, alors même qu'ils ont été administrés en même temps que les aliments. Le lactate de fer, au contraire, donné huit fois à la

dose de 1 et de 2 grammes, n'a occasionné ni selles liquides, ni vomissements, et ce n'est qu'à la dose de 3 grammes que M. Quevenne a pu constater quelques signes de fatigue chez les animaux auxquels il l'administrait. Comme il ne faut pas perdre de vue que, dans le cas de l'administration des préparations insolubles de fer que j'ai cité, c'est du lactate de fer qui prend naissance, les désordres observés ne doivent pas être attribués à la nature du sel, qui est le même dans tous les cas. On ne peut pas les attribuer plus logiquement à sa quantité, car les préparations insolubles de fer se dissolvent insensiblement et d'une manière très-incomplète, et le lactate n'apparaît que successivement dans l'estomac; l'action locale devrait être par suite moins énergique lorsqu'on emploic le fer réduit ou le carbonate que lorsqu'on administre le lactate de fer tout formé; dans ce dernier cas, en effet, on porte dans l'estomac et d'un seul coup la totalité du médicament, et néanmoins il est parfaitement supporté. On est done conduit à attribuer les désordres qui ont eu lieu dans le premier cas à la fatigue imposée à l'estomac des chiens, chargés d'opérer cette dissolution. A plus forte raison ces désordres devront-ils se produire dans l'estomac d'une convalescente ou d'une chlorotique.

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Dès lors, M. Quevenne n'était pas fondé à taxer d'exagération les personnes qui ont soutenu et qui soutiennent encore que les préparations insolubles de fer doivent céder le pas à certaines préparations solubles, parce que l'absorption des premières ne peut jamais avoir lieu qu'aux dépens de liquides destinés à un autre but: elles ont tout simplement énoncé un fait vrai. N'est-il pas raisonnable d'administrer les médicaments dans l'état le plus voisin de celui sous lequel ils sont présumés devoir agir, lorsqu'il est possible de satisfaire en même temps aux conditions particulières de conservation et de facilité d'emploi que doivent remplir toutes les bonnes préparations pharmaceutiques?

Tout cela me parait de la plus grande évidence; je passe au troisième point de la discussion.

III. Est-il exact de dire d'une manière générale, que les préparations de fer insolubles par elles-mêmes sont moins actives que les sels solubles de ce métal? — A cette question je réponds oui; mais M. Que venne dit non. Il ajoute que les faits observés par lui montrent que si la proposition est vraie relativement au safran de mars, elle ne l'est nullement pour d'autres

préparations insolubles, le fer réduit, par exemple. Mais ici M. Quevenne a encore pris la question à l'envers ; je vais le démontrer.

Lorsqu'il a fait la série d'expériences qui lui a permis d'observer les faits dont il parle, quel était son but? déterminer, par des moyens chimiques, l'action thérapeutique et la valeur relative des différentes préparations ferrugineuses problème qui, selon moi, appartient tout entier à l'expérimentation elinique, et ne peut être résolu que par le médecin et au lit du malade. Or, coinment M. Quevenne s'y est-il pris? al༅ ལྷན་༅༅

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Il administrait à un chien 0gr.5 de chacune des préparations dont il voulait comparer l'efficacité; an bout de deux heures il retirait de l'estomac de ce chien 100 grammes de liquide, il dosait dans ces 100 grammes de liquide la quantité de fer qui se trouvait en dissolution. Pour M. Quevenne la préparation de fer la plus active est celle dont il a trouvé une quantité plus considérable dans l'estomac; il me semble, en bonne logique et en tenant compte des conditions de son expérience, que c'est le contraire qu'il aurait fallu conclure. Pour atteindre le but qu'il se proposait, ce n'est pas ce qui restait dans l'estomac deux heures après l'ingestion du médicament qu'il fallait doser, mais bien plutôt ce qui en était sorti.

Tout le monde admettra avec moi que les préparations solubles n'ont pas besoin d'être digérées dans l'estomac; il y en a même qui traversent cet organe avec tant de rapidité qu'on les retrouve dans les urines, quelques minutes après l'ingestion; or, si Ogr. 5 de lactate de fer sont administrés par la bouche, Ogr.5 arriveront nécessairement dans l'estomac; si on ne les y retrouve pas à l'état de dissolution, c'est qu'ils auront été absorbés. On dira peutêtre que la préparation aura pu être précipitée ; j'ai fait voir en commençant ce que l'on doit penser de cette prétention, qui, dans le cas même où elle serait admise, ne ferait que reculer la difficulté..

Si l'estomac était un récipient inerte, l'expérience de M. Quevenne serait bien ordonnée, mais il n'en est pas ainsi ; c'est un organe qui fonctionne sans cesse et quicne garde ce qu'on lui confie que le temps nécessaire à l'élaboration. Lorsqu'une préparation de fer soluble est administrée, l'estomac exerce aussitôt sur elle son action, assimilatrice; il n'en est pas de même pour une préparation insoluble, il faut d'abord que cette préparation soit dissoute; or, cela est subordonné

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