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Il suffit même d'imprégner le tissu avec une solution de mannite ou de glycérine pour observer, au bout de quelques semaines, une formation de sucre très-abondante.

› Quelques expériences réalisées avec la dulcine ont donné lieu à des résultats semblables.

› Le sucre ainsi formé est analogue au glucose par la plupart de ses propriétés; il n'a pu être obtenu sous forme cristallisée; il est très-soluble dans l'eau, dans l'alcool aqueux et dans la glycérine, dont on ne peut guère le séparer. C'est un corps assez hygrométrique, très-altérable du rant l'évaporation de ses dissolutions, susceptible de brunir sous l'influence des alcalis et de réduire le tartrate cupro-potassique; l'acétate de plomb ammoniacal ne le précipite pas en proportion sensible. Au contact de la levûre de bière, il fermente immédiatement avec production d'alcool et d'acide carbonique. Il était fort important de vérifier si ce sucre possède le pouvoir rotatoire; malheureusement, la facilité avec laquelle il se colore et s'altère durant la concentration de ses dissolutions m'a empêché d'établir ce point avec une certitude complète. Une seule fois j'ai réussi à observer une déviation de la teinte de passage égale à 5o,5, sur une longueur de 200 millimètres, avec une liqueur renfermant environ un vingtième de sucre; ce sucre serait donc lévogyre et distinct du glucose et de la plupart des autres sucres par le sens de son pouvoir rotatoire. J'espère établir complétement ce caractère essentiel par des observations ultérieures.

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> Quelle est l'origine de cette substance et quelle influence le tissu testiculaire exerce-t-il sur sa formation?>

le sel blanc de bismuth subit alors le moindre changement de couleur et devient noirâtre ou grisâtre, c'est une preuve que l'urine contient du sucre, car le professeur Böttger s'est assuré que, à l'exception du glucose, aucun des principes qu'on trouve dans l'urine, qu'ils soient de nature organique ou inorganique, ne possède la propriété de désoxyder le sel de bismuth et de le ramener à l'état de sousoxyde ou de métal.

Du sucre de canne parfaitement pur ne peut non plus donner lieu à cette réaction, de façon que le nouveau réactif est en même temps un excellent moyen pour reconnaître toute trace de glucose dans le sucre de canne.

Ce réactif qui ne laisse aucune place à l'erreur, peut être employé au lit du malade et a de plus l'avantage de n'exiger, pour l'expérimentation, qu'une petite quantité d'urine; une cuillerée à soupe de ce liquide est déjà suffisante.

Dr D..... (BUCHNER's neues Repertorium.)

NOTE SUR LA préparation de l'iodure de

POTASSIUM; par M. A. BÉCHAMP, professeur de chimie médicale et de pharmacie à la Faculté de médecine de Montpellier, etc. Le commerce livre à la consommation de grandes quantités d'iodure de potassium qui, sous la forme de très-beaux cubes d'une parfaite opacité, représente le plus souvent un fort mauvais médicament; en effet, on sait que, pour obtenir ce sel haloïde sous ce bel aspect, il faut le faire cristalliser dans une liqueur contenant un excès de potasse caustique.

J'ai eu récemment l'occasion d'examiner un échantillon d'iodure de potassium de

(Journal des connaiss. méd. et pharmac.) la plus belle apparence, mais si alcalin,

SUR UN NOUVEAU réactif pour coNSTATER LA PRÉSENCE DU Sucre dans les uriNES; par le professeur BOTTGER. Le réactif proposé par l'auteur n'est autre que le nitrate de bismuth basique (magisterium bismuthi) et une solution de carbonate de soude, que l'on emploie de la manière suivante: L'urine à examiner est versée dans un tube à réaction avec une quantité égale d'une solution de carbonate de soude (5 parties d'eau pour une partie de carbonate de soude cristallisé); on y ajoute une petite quantité (celle qui peut tenir sur la pointe d'un couteau) de nitrate des bismuth basique et on chauffe jusqu'à ébullition. Si

qu'il fallut 50 gr. d'iode à l'état d'acide iodhydrique pour en neutraliser un kilogramme. Cet iodure contenait donc près de 2 gr. 5 de carbonate de potasse ou de potasse caustique sur cent. Cette proportion d'alcali a généralement varié de 1,5 à 2 pour cent dans d'autres échantillons que j'ai examinés. On conçoit les inconvénients fâcheux qui peuvent résulter de la présence d'un trop grand excès d'alcali dans un médicament que l'on prescrit souvent à doses élevées.

L'iodure de potassium ne doit pas bleuir le papier de tournesol rougi par les acides.

Les pharmaciens ne devant pas délivrer d'iodure de potassium alcalin, sont obligés, lorsque le cas se présente, de le neutraliser, ce qui cause presque autant

d'embarras que pour en préparer de toutes pièces.

Les deux procédés ordinaires de préparation (par la potasse et l'iode ou par l'iodure de fer et le carbonate de potasse) sont trop compliqués et ne donnent presque jamais la quantité d'iodure correspondante à celle qu'indique la théorie.

Voici un procédé plus pratique, qui donne de l'iodure très-pur, et en même temps occasionne le moins de perte possible: il consiste à saturer le carbonate de potasse par l'acide iodhydrique.

Je prépare la dissolution d'acide iodhydrique en dirigeant un courant d'hydrogène sulfuré dans de l'eau qui tient de l'iode en suspension. Pour opérer commodément, je construis un appareil de Wolff composé: 1o d'un flacon générateur du gaz sulfhydrique; dans ce flacon, qui doit être à trois tubulures et muni d'un tube en S, on introduit 40 gr. de sulfure de fer pour chaque 100 gr. d'iode que l'on se propose de convertir en acide iodhydrique, et assez d'eau pour bien baigner le sulfure; 2° d'un flacon laveur contenant assez d'eau pour bien laver le gaz; 3o d'un troisième flacon à trois tubuJures, dans lequel on introduit une couche de fragments de verre de la hauteur d'environ 2 centimètres, et pour chaque hectogr. d'iode au moins 300 gram. d'eau distillée; 4" enfia d'un dernier flacon dans lequel on met de l'eau et un peu d'iode, pour retenir l'acide iodhydrique et le gaz sulfhydrique qui pourraient se dégager.

Les tubes de communication sont composés de deux pièces réunies par des tubes de caoutchouc vulcanisé, qu'il importe de prendre assez longs pour que toutes les pièces de l'appareil jouissent d'une certaine mobilité. Le tube qui amène le gaz dans le flacon qui contient l'iode doit plonger jusqu'au fond. L'appareil une fois construit peut servir indéfiniment.

Tout étant disposé, on verse de l'acide chlorhydrique du commerce par le tube en S du générateur d'hydrogène sulfuré, par portions, de manière à obtenir un courant régulier de gaz.

Aussitôt que le gaz sulfhydrique arrive sur l'iode, on agite le flacon qui le contient, ce que permet la longueur des tubes de caoutchouc; l'eau se colore de plus en plus, devient brun foncé par l'abondante dissolution de l'iode dans l'acide iodhydrique qui se forme sans cesse, et l'hydrogène sulfuré se trouve complétement absorbé. A partir de ce moment, il suffit d'agiter de temps en temps pour remettre de l'iode en contact avec la masse du li

quide, ce qui est singulièrement rendu facile par les fragments de verre qui le divisent; l'opération est beaucoup moins régulière sans l'emploi de ces fragments de verre, car l'iode se tasse alors, s'agglomère et n'est plus que difficilement remis en suspension et atteint par le gaz sulfhydrique. Ce n'est que lorsque l'iode a disparu, quand la dissolution est complétement décolorée, que l'hydrogène sulfuré passe dans le dernier flacon. Si l'appareil est bien construit, on ne sent pas du tout l'odeur sulfhydrique.

Le soufre qui se dépose pendant la réaction retient un peu d'iode. Mais lorsque la décoloration est achevée, il y a un excès d'acide sulfhydrique dans la dissolution; il suffit donc d'abandonner à luimême le flacon bouché, pendant une ou deux heures, et de remuer de temps en temps pour que cet iode soit atteint et enlevé.

La dissolution d'acide iodhydrique formé retient, avec l'excès d'hydrogène sulfuré, un peu de soufre très-divisé qui ne se dépose que lentement. Pour chasser le premier et faire déposer le second, il suffit de chauffer doucement le liqueur dans une capsule de porcelaine. Lorsque l'odeur d'œufs pourris a disparu, tout le soufre s'est déposé.

Sans séparer le soufre, on sature l'acide encore chaud par du carbonate de potasse pur; il faut un peu moins de 54 gram. 400 de ce sel calciné pour gram. d'iode du commerce, et environ 60 gr. de carbonate de potasse simplement desséché. Il convient de réserver un peu de liqueur acide, et après avoir légèrement sursaturé le reste, on neutralise de nouveau par l'acide réservé, en ayant soin de rendre la liqueur très-légèrement acide. Cela fait, on filtre, on fait évaporer, et du coup l'iodure se dépose à l'état de pureté et de neutralité parfaites. Cependant quelquefois il se dépose, pendant la cristallisation, une matière floconneuse qui salit les cristaux. Pour détruire cette substance, on évapore toute la masse dans une bassine afin d'éviter une perte d'iodure. Le produit refroidi est repris par une fois et demie son poids d'eau; on chauffe un peu, on filtre rapidement, et par le refroidissement, le sel cristallise. Si l'on emploie une plus grande quantité d'eau et qu'on fasse évaporer à l'étuve, les cristaux deviennent plus gros, mais ce surcroît de travail est parfaitement inutile (1).

(1) Les cristaux obtenus sont trausparents. Les cristaux de l'iodure du commerce sont opaques. L'iodure de potassium opaque est nécessairement

Tout le monde conviendra que ce procédé doit donner un produit à l'abri de tout reproche. Il est expéditif, car en surveillant en même temps d'autres opérations au laboratoire, on peut préparer 4 kil. d'iodure par jour. Il est économique: 1° parce qu'il est inutile d'employer de la potasse caustique dont le prix est si supérieur à celui du carbonate; 2o parce que la perte est presque nulle dans une expérience faite en vue de cette note, 465 gr. d'iode ont donné 212 gr. d'iodure fondu parfaitement neutre ; le calcul exige 213 gr.; 3o parce que le protochlorure de fer qu'on obtient accessoirement, étant d'une grande pureté, peut être employé dans la préparation de plusieurs produits pharmaceutiques. Si l'on voulait même aller plus loin, il suffirait de recueillir le soufre qui se dépose dans la préparation de l'acide iodhydrique, et le faire servir de nouveau dans la fabrication du sulfure de fer.

Rien n'empêche d'ailleurs d'utiliser l'hydrogène sulfuré qui se dégage dans la préparation du protochlorure d'antimoine; ou plutôt il serait bon de se servir du sulfure d'antimoine: on obtiendrait du beurre d'antimoine avec lequel on préparerait la poudre d'Algaroth qui servirait à faire de l'oxyde d'antimoine et par suite de l'émétique, très-économiquement. C'est ainsi que, dans un laboratoire de pharmacie, plusieurs opérations se tiennent, et que l'on peut réaliser des économies dont profitent, dans l'état actuel des choses, les grandes fabriques.

Comme la présence de l'hydrogène libre ne gêne pas dans la préparation de l'acide iodhydrique, voici comment il convient de préparer le sulfure de fer.

Dans un pot de terre ordinaire, plus profond que large, on introduit le mélange de limaille et de soufre, du Codex, 2 kilogrammes, par exemple, et on le recouvre d'une couche de 150 grammes de limaille de fer. Le pot étant couvert, est placé sur un fromage, dans un fourneau de laboratoire, et entouré de charbon noir. Le feu est allumé par en haut. La couche de limaille de fer est destinée à retenir le soufre dont la combustion est si incommode: on comprend, en effet, qu'en opérant ainsi, il est presque impossible que du soufre se dégage. D'autre part, on arrête l'opération dès que le phénomène de l'in

alcalin : ce caractère est un signe certain.que le produit doit être purifié. C'est une erreur de croire que l'iodure alcalin est préférable pour la préparation de la pommade iodurée ; c'est le contraire qui est exact: l'iodure alcalin est nuisible.

candescence a cessé. Il n'est pas nécessaire
de porter la température jusqu'à fusion
du sulfure. De cette manière, un pharma-
cien peut se procurer, à peu de frais et
sans incommodité, 2 ou 3 kilogrammes
de sulfure de fer en moins d'une heure.
(Annales cliniques de Montpellier.)

FLUORURES DANS LES EAUX DE PLOMBIERES, DE VICHY et de ContrexéVILLE ; par M. NICKLÈS. Le peu de rapport qu'il y a entre la composition chimique et les propriétés thérapeutiques de ces eaux, conduit à penser que ces dernières contiennent des principes dont on n'a pas encore signalé la présence; conformément à cette vue, j'y ai recherché le fluor, et j'en ai trouvé en quantités sensibles, à l'état de fluorures.

L'eau de Contrexéville en est bien plus riche que celle de Plombières; elle imprime à la lame de cristal de roche des marques visibles à l'œil nu (1), tandis qu'une même quantité d'eau de Plombières (4 litres) n'impressionne cette lame que passagèrement.

L'eau de Vichy, si riche en principes minéralisateurs, contient également des fluorures, mais en proportions moindres que les eaux de Plombières et de Contrexéville, de telle sorte que, pour en trouver, il faut opérer sur une plus grande quantité d'eau, 8 litres au moins.

Il est presque superflu de dire que les réactifs employés dans cette recherche doivent être préalablement éprouvés ; qu'il faut rejeter l'emploi de la lame de verre et suspecter l'acide sulfurique, même pur, des laboratoires; n'employer, pour dégager l'acide fluorhydrique, que, des acides exempts de ce composé hydrogéné, ou, s'il y a lieu, purifier, au moyen de la silice, l'acide sulfurique que l'on se propose d'employer.

Le fait de la présence des fluorures dans les eaux minérales qui jouissent d'une réputation si méritée, me semble de nature à appeler l'attention des médecins sur les propriétés thérapeutiques de ces combinaisons, propriétés non encore étudiées, bien qu'on sache qu'elles ne sont pas toxiques.

(Répertoire de pharmacie.)

(1) M. Nicklès emploie, au lieu de verre, une lame de cristal de roche, car l'acide sulfurique attaque le verre et peut faire croire à l'existence du fluor.

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Falsifications, etc.

FALSIFICATION DE L'OPIUM; par M. D.-A. VAN BASTELAER, pharmacien à Charleroy. Toutes nombreuses que soient les falsifications connues de l'opium, il en est encore plusieurs sur lesquelles on n'a pas attiré jusqu'ici l'attention. En voici deux que j'ai eu occasion de constater et qui n'ont pas été signalées que je sache.

Un de mes amis avait reçu de son droguiste un opium suspect, dont il me remit un échantillon. Ce produit était en pains de cent grammes environ, de forme ronde aplatie, enveloppés de feuilles de rumex. L'intérieur en était composé de différentes couches parallèles dans le sens de la largeur, dont les unes avaient l'aspect, l'odeur, la saveur, tous les caractères physiques de l'opium d'Égypte, tandis que les autres étaient grisâtres, peu compactes, presque inodores, d'une saveur fade, très-mucilagineuse, analogue à celle de la farine de lin. Ces pains étaient secs assez fragiles, à cassure irrégulière et résineuse.

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Après avoir séparé une certaine portion de cette matière, je la fis macérer avec de l'cau; elle s'y ramollit, devint gluante et finit par s'y désagréger complétement, sans donner à la liqueur une teinte trèsfoncée. L'odeur de ce mélange rappelait celle de la pâte de farine de lin. Le tout fut mis sur un filtre et passa très-lentement; puis j'y ajoutai quelques gouttes d'acide acétique, qui donna un léger précipité, insoluble dans un excès de réactif et sur lequel l'ammoniaque n'avait aucune action.

L'acétate de plomb basique donna dans la même circonstance un précipité abondant, soluble en grande partie dans l'acide acétique.

Outre ces réactions, je voulus un essai propre à m'assurer que j'avais réellement affaire à de la farine de tourteaux de lin. J'en délayai une petite quantité dans un peu de solution de potasse caustique à 14 p. c. Le tout fut observé au microscope. Cet instrument mit en parfaite évidence les parcelles rougeâtres et carrées, dues à l'enveloppe de cette graine.

La proportion de tourteau de lin séparée d'un pain de 10 grammes d'opium falsifić, s'éleva à 15 décigrammes, à peu de chose près, soit environ un septième du produit examiné.

J'observai l'autre adultération dans un opium expédié par une maison de Bruxelles. Cet opium avait un bon aspect, l'o

deur et tous les caractères physiques en étaient satisfaisants et indiquaient un produit de bonne qualité. Toutefois à la cassure il laissait voir plusieurs noyaux d'une substance dont un examen plus attentif me démontra bientôt la nature étrangère. Ces espèces de petits rognons irréguliers étaient de couleur semblable à celle de l'opium environnant, mais de consistance plus sèche et plus fragile, d'aspect plus transparent et de cassure presque vitreuse. Cependant, la plupart étaient trop mous pour qu'on put les casser. Dans la bouche, cette matière s'attachait aux dents, à la manière des gommes-résines, la surface devenait comme laiteuse et elle laissait une saveur identique à celle de la myrrhe.

Voulant être certain que c'était véritablement de la myrrhe, je soumis une partie de la matière à l'essai suivant, indiqué par M. Righini:

Deux grammes furent pilés finement avec autant de chlorhydrate d'ammoniaà peu, que; j'ajoutai au mélange, et peu 4 grammes d'eau: la dissolution se fit parfaitement.

Cet essai séparait nettement ce produit gommo-résineux des autres gommes-résines. Toutefois, quoique je ne doute pas que ce ne soit de la myrrhe, je pense que les noyaux qui nous occupent étaient cependant une variété de myrrhe, un peu différente de celle du commerce; et, en effet, elle s'en distinguait par quelques propriétés. La couleur en était plus blanchâtre et la cassure ne laissait voir aucune strie de nuance pâle; l'odeur en était moins forte et la saveur moins àcre, quoique aussi amère.

Je n'ai pas dosé cette matière, mais je l'évalue approximativement au dixième du poids total de l'opium suspect.

(Journal de pharmacie d'Anvers.)

MOYEN DE RECONNAÎTRE LA SUBSTITUTION de l'Iodure DE POTASSIUM AU BROMURE DE

LA MÊME BASE; par M. F. HAINAUT, pharmacien à Courcelles. Ayant eu dernièrement à examiner si, dans une potion, l'iodure de potassium n'avait pas été substitué au bromure de la même base, je traitai une partie de cette potion par l'acide sulfurique et l'amidon concurremment les réactifs donnèrent lieu à la formation d'un précipité violet d'iodure d'amidon. En traitant la même potion par l'acétate de plomb, j'obtins un précipité jaune d'iodure de plomb.

Dorvault dit dans son traité de pharmacie, l'Officine, p. 686, que l'amidon et

l'acide sulfurique ensemble donnent avec l'iodure de potassium un précipité bleu et avec le bromure de potassium un précipité jaune. C'est là une erreur, car en traitant un soluté de bromure de potassium par ces réactifs j'obtins également un précipité bleu.

Le même soluté traité par l'acétate de plomb occasionna un précipité blanc de bromure de plomb. C'est cette réaction, que je n'ai trouvée consignée nulle part, qui m'a convaincu de la substitution qui fait l'objet de cette note.

Pharmacie.

(Ibid.)

PRÉPARATIONS MÉDICINALES DIVERSES DANS LESQUELLES LA GLYCERINE JOUE LE RÔLE D'EXCIPIENT OU DE DISSOLVant (glycéroLÉS NOUVEAUX). Nous avons insisté à plusieurs reprises sur les propriétés remarquables de la glycérine et sur les avantages qu'elle peut offrir dans la pratique pharmaceutique, par la faculté qu'elle présente de dissoudre ou de suspendre un trèsgrand nombre de substances, d'être peu volatile et de présenter même une qualité de persistance remarquable, d'offrir une saveur sucrée, susceptible de masquer un très-grand nombre de substances au goût plus ou moins désagréable. Aux glycérolés nombreux que nous avons fait connaître, nous croyons pouvoir ajouter la liste suivante donnée par un pharmacien anglais, qui s'est occupé beaucoup de la question de la glycérine, M. Wilson:

4° Glycérolé au sulfate de quinine, 7 1/2 centigrammes de sulfate pour 4 grammes de glycérine. Liquide clair et d'une belle couleur paille clair, avec un goût assez vi

vement amer.

2o Glycérolé à l'iodure de quinine, 5 centigrammes pour 4 grammes. Liquide clair, d'une belle couleur ambrée et d'une saveur fortement amère.

3o Glycérolé au citrate de fer et de quinine, 25 centigrammes pour 4 grammes. Liquide épais, opaque, d'une couleur jaune verdâtre, d'une saveur fortement métallique et styptique.

4o Glycerolé à l'iodure de fer, 25 centigrammes pour 4 grammes. Liquide d'une belle couleur jaune citron et d'une saveur fortement ferrugineuse.

5 Glycerolé au proto-carbonate de fer, huit fois la force de la mixture de fer composée de la pharmacie de Londres. Liquide opaque d'un vert foncé et d'une saveur ferrugineuse légère.

6o Glycérolé à l'ammonio-citrate de fer, quide opaque, d'une couleur d'iode foncée 40 centigrammes pour 4 grammes. Liet d'une saveur légèrement ferrugineuse.

25 centigrammes pour 4 grammes. Li7° Glycérolé au pyro-phosphate de fer, quide opaque, d'un blanc de lait, d'une saveur légèrement ferrugineuse.

M. Wilson indique la préparation avec la En citant les glycérolés médicamenteux, glycérine de l'essence de séné ou de rhubarbe, de l'essence de citron. Ce dernier, préparé à parties égales de suc et de glycérine, est d'une couleur pâle d'un blanc laiteux, opaque, a un goût acidulé agréable et une forte odeur de citron. Quant à l'essence de citron préparée avec la glycérine, c'est un liquide transparent, d'une belle couleur jaune paille, d'un goût et d'un arome délicieux de citron. L'essence de cannelle est un liquide opaque, couleur de vin de Porto, au goût agréable et à l'odeur caractéristique. L'essence de girofle est un liquide opaque, d'un rouge brunâtre foncé, au goût et à l'odeur agréa ble de girofle.

Rappelons de nouveau ici que toutes les préparations pour l'usage interne réclament l'emploi d'une glycérine parfaitement pure, telle que celle qui est préparée actuellement en Angleterre par le dédoublement des corps gras ; la glycérine qu'on trouve en France dans le commerce de la droguerie ne donnerait que des résultats peu satisfaisants, à cause de sa mauvaise préparation et de sa rectification incomplète.

(Bulletin général de thérapeutique.)

LINIMENT SAVONNEUX DE JUSQUIAME. Cette préparation a été proposée par Fr. Beckert pour remplacer celle très-peu convenable donnée par la nouvelle Pharmacopée autrichienne sous le nom d'Oleum hyosciami coctum. L'auteur prépare un savon de jusquiame en faisant bouillir deux livres d'herbe fraîche de jusquiame dans quatre livres d'huile d'olives; l'huile ainsi obtenue est mise à bouillir de nouveau avec deux autres livres d'herbe fraiche de jusquiame, et l'on continue à opérer ainsi de nouvelles décoctions jusqu'à ce que l'huile se soit saturée des principes actifs de huit livres d'herbe de jusquiame et offre l'aspect d'un liquide épais. Ce produit, étant traité avec deux livres de lessive de savonnier, fournit un savon sec d'un vert grisâtre, du poids de quatre livres et deux onces et demie. Un quart de livre de ce savon, dissous dans trois quarts

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