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En résumé, voilà un chancre induré, suivi de symptômes généraux, qui se transmet à trois sujets vierges d'infection antérieure, sous forme de chancre induré, également suivi, chez ces trois malades, d'accidents constitutionnels !

L'observation suivante n'est pas moins concluante.

La femme P... prend des chancres indurés en novembre 1855. Survient presque immédiatement une adénopathie biinguinale à gros ganglions durs, indolents. Puis, suivant la règle, apparaît, dans les mois qui suivent, la série des accidents constitutionnels : roséole, plaques muqueuses, alopécie, adénopathie cervicale postérieure, angine spécifique, et, enfin, chorée de nature probablement syphilitique.

En décembre, cette femme communique un chancre à son amant R..., lequel, pour le dire en passant, avait été affecté, plusieurs années auparavant, de chancres simples qui n'avaient entraîné à leur suite aucun accident de syphilis. Le nouveau chancre s'indure et le malade est bientôt amené au Midi par les symptômes suivants: roséole papuleuse, plaques muqueuses labiales et linguales, balano-posthite secondaire, éruption croûteuse du cuir chevelu, adénopathie bi-cervicale, angine spécifique.

Mais ce n'est pas tout le 25 et le 26 janvier, la même femme avait encore doté de ses dangereuses faveurs les nommés F... et V..., vierges jusqu'alors de tout accident syphilitique. Or, voici ce qui advint:

F... prit trois chancres indurés accompagnés d'un double bubon inguinal spécifique. A ces chancres succédèrent, dans le délai normal, les manifestations constitutionnelles suivantes: roséole papuleuse; Plaques muqueuses des amygdales, du

voile du palais et de l'isthme du gosier; angine; éruption croûteuse du cuir chevelu, confluente; alopécie; adenopathie cervicale très-caractérisée; céphalée nocturne; douleurs rhumatoïdes nocturnes; papules granulées des ailes du nez, etc...

V... contracta également des chancres indurés accompagnés de même d'une adénopathie bi-inguinale spécifique. A quelques mois d'intervalle, la vérole se confirma par les accidents constitutionnels : roséole, plaques muqueuses des amygdales, céphalée, douleur sous-sternale, etc. Voici encore une observation des plus curieuses :

Mon interne a été assez heureux pour réunir, sous nos yeux, SIX individus ayant puisé l'infection à la même source, et cela dans des conditions telles, qu'il était impossible de mettre en doute l'origine identique de la contagion. La femme, il est vrai, nous a échappé; mais les six victimes nous restaient pour nous permettre d'étudier la relation des accidents.

Eh bien, encore ici, nous voyons l'identité d'origine se traduire par l'identité du symptôme initial et des manifestations consécutives.

Écoutez, en effet, ce qui a été observé sur chacun de ces six malades.

Sur le premier (l'on a eu soin de les classer par ordre chronologique de contagion), double chancre induré de la rainure glando-préputiale; adénopathie bi-inguinale spécifique, multiple et indolente; roséole éry thémateuse; plaques muqueuses du gland et du prépuce; plaques muqueuses des amygdales; adénopathie cervicale postérieure; céphalée.

Sur le second, chancre induré du prépuce; adénopathie bi-inguinale, dure, multiple et indolente;-roséole papuleuse. Sur le troisième, qui fut traité par mon collègue, M. Cullerier, chancre induré de la rainure glando-préputiale; bubon spécifique; roséole; adénopathie cervi

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Syphi

Psoriasis palmaire et plantaire. lide impétigineuse de la face et du cuir chevelu; plaques muqueuses; céphalée ; adénopathic cervicale, etc...

Et ainsi, Messieurs, de tant d'autres observations qui vous sont déjà connues pour en avoir entendu la lecture dans nos salles, et qu'il serait superflu de vous répéter ici!

En somme, dans tous les faits recueillis cette année, comme dans tous ceux dont j'ai conservé le souvenir, le chancre induré a toujours donné naissance (sur les sujets sains, bien entendu) à un chancre de même nature, et toujours dans ces conditions, la vérole s'est produite de part et d'autre. Voilà un fait qui paraît aujourd'hui complétement établi par la clinique.

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Je viens de vous montrer, Messieurs, que le chancre infectant se transmet toujours dans son espèce sur les sujets vierges.

Cela posé, changeons maintenant la question de face et recherchons si le chancre induré ne peut reconnaître pour origine qu'un chancre de même forme, s'il ne peut naître d'une autre variété de l'aceident primitif.

Ici va s'agiter un nouveau point de doctrine.

Nul doute que le chancre simple, développé sur un sujet vierge, ne puisse, comme nous l'avons dit précédemment, que 'reproduire un chancre simple, non suivi des symptômes constitutionnels de la syphilis, Mais en est-il de même pour le chancre à base non indurée, développé sur un sujet syphilitique et reconnaissant pour origine un chancre induré? Voilà, Messieurs, la question délicate qu'il nous reste à discuter.

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thèse, ce chancre reste mou, et conserve l'aspect du chancre simple. Eh bien, qu'arrivera-t-il s'il est transmis à un troisième sujet, vierge de tout accident syphilitique? Se propagera-t-il dans l'espèce à laquelle sa forme apparente le rattache, c'est-à-dire comme chancre simple, ou bien conservera-t-il la propriété infectieuse de son origine?

J'ai supposé longtemps que ce chanere devait se transmettre dans la forme à laquelle, sous une influence quelconque, il avait en définitive abouti. Ainsi je croyais que le chanere développé sur un sujet vérolé, quelle qu'en fût l'origine, devait toujours transmettre un chanere simple; c'est là, du reste, la doctrine que M. Clerc a rajeunie et développée dans ces derniers temps.

Cette croyance cependant ne reposait, pour moi, que sur une hypothèse. Car la difficulté de recueillir des faits complets et concluants sur ce point de la science, avait toujours retenu mon jugement. Voyez, en effet, que de conditions réunies de semblables observations réclament. C'est: 1° un sujet préalablement contaminé, qui doit se trouver exposé à une nouvelle contagion; 2° il faut que la source de cette seconde contagion soit un chanere induré; 5° il faut enfin que le deuxième sujet auquel le chancre est transmis soit vierge de toute infection antérieure. — Jugez si l'on a souvent l'occasion de rencontrer à la fois tous ces éléments réunis, surtout dans des conditions qui permettent de suivre à coup sur la filiation de l'accident.

Mais à défaut d'observations de ce genre, presque impossibles à découvrir, il est une question moins complexe qu'on peut faire servir à la solution du problème que j'étudie avec vous. C'est la suivante : Un sujet vérolé porteur d'un nouveau chanere peutil transmettre la vérole à un sujet sain? Ce nouveau chancre, ce chancroïde, comme l'a appelé le docteur Clerc, peut-il devenir l'origine d'un chancre induré?

Eh bien, des observations récentes, que je veux vous faire connaître, semblent établir que le chancre à base molle développé sur un sujet préalablement vérolé peut quelquefois transmettre à un sujet sain un chancre qui s'indure et qui devient l'origine d'une syphilis constitutionnelle.

M. Cullerier nous a communiqué l'observation suivante :

Un jeune homme contracte un chancre induré et parcourt la série des accidents constitutionnels.

A plusieurs années d'intervalle, il prend un nouveau chancre, dont la base reste

absolument molle, absolument dépourvue de l'induration spécifique.

Il se marie, portant encore ce chancre qu'il communique presque aussitôt à sa femme.

Le chancre de la femme s'indure et s'accompagne de l'adénopathie spécifique; puis à quelques semaines d'intervalle il est suivi des symptômes de la syphilis constitutionnelle: roséole, plaques muqueuses, adénopathies secondaires, etc.

Ici donc, point de doute : c'est le chancre à base molle, le chancroïde d'un sujet vérolé, qui se transmet à une femme, vierge d'infection antérieure, sous forme d'un chancre induré, suivi de vérole.

M. le docteur Melchior Robert a consigné, dans une thèse récente d'un élève de Lyon (1), trois observations analogues à la précédente, qui démontrent également la possibilité d'une infection constitutionnelle développée sur des sujets vierges par la contagion de chancres mous provenant de sujets syphilitiques.

Enfin, dans ces derniers temps, MM. A. Fournier et Caby ont recueilli, sous mes yeux et sous les vôtres, les quatre observations suivantes, qui confirment encore le même fait. En voici l'analyse :

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Dans la première, il s'agit d'une fille N..., qui contracte en novembre 1855, un chancre induré. Cette fille ne tarda pas présenter des accidents secondaires, pour lesquels elle entre à plusieurs reprises à l'infirmerie de Saint-Lazare, à savoir: plques muqueuses de la vulve et de l'anus en février 4856; deux mois plus tard, plaques muqueuses des amygdales et du voile du palais, etc. Mais voici que, dans la première quinzaine de juin, cette fille prend un nouveau chanere. Ce chancre, vu et traité à Saint-Lazare, se présentait avec une base parfaitement molle, et sans aucun relentissemeut ganglionnaire.

Or, vers le 15 juin, cette fille accordait ses dangereuses faveurs au nommé R..., vierge jusqu'alors de tout accident syphilitique. R..., à cette époque, était absolument sain, et n'avait pas vu de femmes depuis six semaines au moins. Le 18, un écoulement blennorhagique se déclara; deux ou trois jours après, il se manifesta sur la lèvre supérieure deux petites écorchures reposant sur une base dure et tuméfiée. Ces écorchures, dont le malade ne dissimulait pas l'origine, s'agrandirent rapidement, et quelques semaines après, nous púmes constater deux chancres in

(1) Du double virus syphilitique, par Ach. DRON, interne des hópitaux de Lyon.

durés de la lèvre, avec adénopathic sousmaxillaire spécifique. En août, une syphilide papuleuse couvrit tout le corps. En septembre, apparurent des plaques muqueuses de l'anus et des orteils.

Ce premier cas nous frappa sans nous convaincre; car il présentait une particularité sur laquelle nous sommes encore bien loin d'être fixés je veux parler du siége de l'accident sur la région céphalique, où vous savez que l'on n'a pas encore rencontré, d'une façon bien authentique, le véritable chancre simple. Mais d'autres faits succédèrent à celui-ci.

L'un des malades actuels de notre service porte un chancre induré du prépuce, chancre infectant type, escorté, comme toujours, de cette adénopathie si caractéristique dont je vous ai entretenus tant de fois. Il tient ce chancre d'une fille publique actuellement affectée d'un chancre à base molle. Or, cette fille, antérieurement à ce dernier accident, avait été traitée, à plusieurs reprises, pour des symptômes multiples de la vérole constitutionnelle la mieux accusée.

Ce second fait, exempt des particularités exceptionnelles du précédent, arrêta davantage notre attention. Il fut suivi bientôt après d'autres cas analogues qui vinrent lui donner une pleine confirmation.

Je ne ferai que vous signaler un chancre induré de la lèvre, transmis par une femme syphilitique affectée d'un nouveau chancre à base molle. Cette troisième observation est absolument l'analogue de la première que je vous ai citée.-Je préfère appeler votre attention sur le fait sui

vant:

L'un des malades actuels du service n'avait pas vu de femmes depuis six mois, lorsqu'il eut des rapports, dans les derniers jours d'octobre, avec une fille publique. Il contracta un CHANCRE INDURÉ, origine d'une syphilis qui vient de se confirmer, dans ces derniers jours, par l'éruption d'une splendide roseole.

La fille dont il tenait la contagion fut arrêtée presque immédiatement : elle portait un large CHANCRE Mou de la fosse naviculaire. Or, d'après les renseignements très-exacts que recueillit mon interne, cette fille avait été envoyée quatre fois à St.-Lazare depuis le mois de janvier 1856; une première fois pour un CHancre induré type, suivi d'accidents constitutionnels bien caractérisés ; et les deux fois suivantes pour des chancres simples. J'ajoute qu'à chacun des séjours qu'elle fit dans cet hôpital, l'on avait constaté par des symp.

tômes non équivoques, l'existence de l'infection syphilitique (1).

Vous le voyez, Messieurs, ces faits concordent entre eux et ne sauraient véritablement laisser de doute sur le caractère infectieux que peut prendre en quelques eirconstances le chancre à base molle, lorsqu'il est développé sur un sujet préalablement infecté.

Il semble done démontré aujourd'hui, contrairement aux doctrines anciennes, qu'un sujet vérolé, contractant un nouveau chancre, peut encore transmettre la vérole. Je n'ai pas besoin de vous dire que si ces faits se confirment par l'observation ultérieure, ils renversent complétement la doctrine qu'a tenté d'édifier M. le docteur Clerc.

Ce qu'il resterait à élucider maintenant, Messieurs, ce serait la question suivante, que je soumets à vos méditations et que je livre à vos recherches.

Le chanere mou d'un sujet vérolé, qui est susceptible de transmettre la vérole à un sujet sain, reconnaît-il nécessairement pour origine un chancre induré? Ou bien existerait-il quelque condition spéciale, encore inconnue, qui rendrait au chancre mou, développé dans ces conditions, et quelle qu'en fût l'origine, le caractère infectieux qui n'appartient qu'au chancre induré!

Cette dernière hypothèse me paraît peu probable, et je répugne à l'admettre; car, d'une part, elle est contraire aux lois de transmission étudiées dans ces derniers temps; d'autre part, il existe déjà un certain nombre d'observations qui tendent à démontrer que le chancre mou d'un sujet syphilitique peut également se transmettre dans son espèce, c'est-à-dire comme chan

cre mou.

Je croirais plutôt que le chancre simple des sujets préalablement vérolés devient ou non infectieux, d'après son origine. Émané d'une source indurée, il en conserve le caractère infectant; issu d'une source molle, il ne transmet qu'un chancre simple.

Je ne veux pas, Messieurs, vous entraîner plus loin sur ce terrain nouveau, encore insuffisamment exploré, mais qui semble beaucoup promettre. Il est temps d'ailleurs d'abandonner ce sujet pour vous entretenir des indications relatives au traitement du chancre infectant.

En terminant, toutefois, ce qui a trait à la contagion, je vous résumerai en quel

(1) En 1857, cette fille rentra de nouveau à Saint-Lazare pour des accidents de vérole consti

tutionnelle.

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DE LA CÉTOINE CONTRE L'ÉPILEPSIE; par FRÉDÉRIC SAUVAN, pharmacien à Montpellier. - L'entomologie, qui n'a été jusqu'aujourd'hui qu'une science de collection, tend tous les jours, grâce aux hommes éminents qui s'en occupent, à se mettre au niveau des autres branches des sciences naturelles; et, commè la botanique, la minéralogie et la zoologie, elle est appelée à

payer un large tribut à la matière médicale. La cochenille, l'acide formique, la cantharidine, et tout récemment l'acide butyrique retiré par M. Pelouze de la liqueur visqueuse du carabe noir (procustes coriaceus), sont des preuves manifestes des principes actifs et médicamenteux qu'on peut obtenir de certains insectes. Nous avons même l'intime conviction que, si nos chimistes modernes cherchaient dans cette classe ce que les Pelletier, les Caventou, les Robiquet ont fait sur les végétaux, comme eux ils en retireraient des produits immédiats beaucoup plus utiles que tous les amides possibles.

Il y a environ six ans qu'un des membres de la Société entomologique de France adressa à M. le professeur Alquié une bolte renfermant plusieurs variétés du genre cétoine, avec le bulletin de cette Société contenant un article sur les effets de cet insecte observés en Russie contre l'hydrophobie. Plusicurs exemples de gué

(2) Je n'ai pas besoin de faire remarquer que, dans la langue syphiliographique, ce terme signifie simplement vierge d'infection, vierge de vérole.

rison s'y trouvaient relatés par M. Motschoulsky, l'un des entomologistes les plus distingués de la Russie. Aussi nous fimes un extrait de ce travail qui fut inséré dans la Revue thérapeutique de Montpellier. En terminant notre article, nous faisions savoir aux médecins qui se trouveraient dans la pénible nécessité d'avoir à soigner des hydrophobes, qu'ils trouveraient toujours la cétoine dorée dans notre pharmacie. Afin de tenir notre promesse, nous en ramassions nous-même tous les ans une certaine quantité. Mais comme les enragés sont sans doute moins communs en France qu'en Russic, nous eûmes l'idée d'utiliser notre approvisionnement contre l'épilepsie, maladie qui, par analogie, d'après notre appréciation, peut avoir quelque ressemblance avec l'hydrophobic.

Dans une maladie aussi terrible que l'épilepsie, qui a su résister à tous les moyens connus jusqu'à cette époque, nous n'aurons point la prétention d'offrir les préparations de cétoine comme un spécifique. Nous nous contenterons, dans cet article, d'exposer les faits tels qu'ils se sont passés. Ce sera ensuite aux médecins à en apprécier la valeur, et à juger dans quel genre d'épilepsie ces préparations peuvent réussir.

1re OBSERVATION. Notre première tentative fut faite sur une femme âgée de 55 ans; elle était épileptique depuis fort longtemps, et les attaques étaient si violentes qu'elle était dans un idiotisme complet: ce fut précisément sur un cas pareil que nous préférâmes essayer notre traitement, non pas dans le but d'obtenir une guérison, mais seulement pour mieux étudier les effets du remède. Cette femme avait plusieurs accès par jour; quelquefois elle en avait jusques à quinze : ce qui était remarquable chez elle, c'est que ces accès s'annonçaient toujours par une quantité de gaz rendus avec force par le haut et par le bas. Nous lui fimes prendre une cuillerée à café de poudre de cétoine, matin et soir, étendue sur une tranche de beurre en ceci nous avions suivi la même méthode qu'avait adoptée l'auteur du mémoire de la cétoine dorée contre l'hydrophobie. Au bout de huit jours, les gaz avaient cessé de se produire; les accès diminuaient tous les jours d'intensité, et, au bout de trois mois, les attaques s'étaient réduites à deux ou trois tous les deux ou trois jours.

2o OBS.- Encouragé par ce premier suc cès, nous fimes part de cette observation à M. le professeur Alquié qui nous promit de

faire l'essai sur le premier malade qui lui arriverait. En effet, quelque temps après, ce professeur eut l'occasion de faire suivre notre traitement à un jeune homme de 18 ans ; on lui administra la poudre comme il a été dit, avec la teinture de cétoine à la dose de 20 gouttes, aussi deux fois par jour, dans un demi-verre d'eau sucrée. Ce traitement, continué pendant six mois, fit disparaître complétement tous les accès épileptiques, et, depuis trois ans que le malade a cessé de prendre nos préparations, il n'a plus rien éprouvé et se trouve complétement guéri.

5o OBS. C'était un jeune homme de 20 ans, travailleur de terre, ayant des attaques tous les jours, sans heures fixes ni rien qui annonçât le moment. Ce malade, confié à nos soins, n'eut jamais d'attaques tant qu'il fit usage de la poudre de cétoine; mais, dès qu'il la suspendait, le lendemain les accès revenaient. S'étant fatigué du traitement, soit par sa position, soit par le dégoût que lui occasionnait le remède, il cessa tout à fait notre moyen.

4. OBS. Jeune demoiselle de 17 ans, malade de M. le professeur Alquié, sujette aux attaques épileptiques seulement quelques jours avant ses menstrues, n'éprouva aucun soulagement par le moyen de la poudre et de la teinture de cétoine.

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5e OBS. Malade du professeur Estor. Nous n'avons connu ni l'âge ni le sexe de la personne; nous savons seulement que, tant qu'elle fait usage de la poudre de cétoine, elle n'éprouve rien; et que, si elle suspend, les accès reviennent; aussi s'estelle décidée à en prendre continuellement, et, depuis environ quatre ans, elle n'a plus rien éprouvé.

6o OBS. M. curé dans un village des environs de Perpignan, avait, depuis deux ans, des attaques d'épilepsie qui lui revenaient à peu près tous les quinze jours, ce qui l'avait forcé à demander sa retraite. Une personne de nos connaissances lui ayant parlé de notre poudre, nous lui en fimes parvenir un flacon de 60 grammes: cette dose suffit pour guérir cet honorable ecclésiastique, et, depuis plus d'un an, il n'a plus rien éprouvé. Nous devons dire que nous avions ajouté aux 60 grammes de cétoine 3 grammes de valérianate de zinc.

M. le professeur Alquié, qui a en ce moment deux épileptiques qu'il a soumis au traitement par les préparations de cétoine, a apporté une modification dans leur administration qu'il est bon de faire connaitre parce qu'elle rend le traitement plus facile et moins fatigant.

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