Images de page
PDF
ePub

Cependant, en pratiquant l'autopsie, MM. Rodgers et Girdwood parvinrent à retrouver cet alcaloïde non seulement dans les liquides de l'estomac, où il pou vait se trouver en léger excès, mais dans toutes les parties de l'organisme où il avait été apporté par le torrent de la circulation. C'est ainsi que le sang, la chair, les muscles, l'urine, leur en fournirent des quantités très-notables, et qu'ils en trouvèrent même dans les os où sa présence est un fait assez curieux pour méri ter d'être confirmé par de nouvelles expé riences.

Les conclusions qu'ils crurent pouvoir

tirer de leur travail sont les suivantes :

1o Il n'est pas nécessaire que la strychnine soit donnée en excès, pour qu'on puisse retrouver sa présence dans les cas d'empoisonnement; " *

[ocr errors]

20 L'opinion qui consiste à admettre que la strychnine se décompose en produi. sant son effet toxique, est fondée sur des résultats d'analyse qu'on ne peut accepter, parce qu'ils ont été obtenus à l'aide d'une méthode imparfaite ou insuffisante;

5° Quand la strychnine a occasionné la mort, il est toujours possible de la retrou ver dans le sang, de même que dans les organes et dans les tissus de l'économie;

4 Elle se retrouve également pure et inaltérée dans l'urine;

5° L'extrême sensibilité des réactifs de la strychnine jointe à la stabilité extraordinaire de cette base alcaline, rendent sa recherche plus sûre et plus facile que celle de tout autre poison du même genre. (Journal de pharmacie et de chimie.)

ཐྰ, པཱི

NOUVEAU FAIT A L'APPUI DE L'EMPLOI DU CAMPHRE COMME ANTIDOTE de la strycHNINE.

Nous avons rapporté dans notre cahier de septembre l'observation d'un cas d'empoisonnement par la strychnine, dans le quel le docteur Pritchard avait eu recours avec succès à l'administration du camphre. Voici un nouvel exemple de l'efficacité de cette substance dans l'intoxication par la strychnine, que nous reproduisons d'après le Bulletin de thérapeutique du 15 août.

D'après une communication faite à la Société médicale de Buffalo, par le professeur Rochester, une personne, âgée de trente-deux ans, ayant pris pour se suicider une quantité de strychnine évaluée à 4 grains, fut apportée à l'hôpital en proie à des convulsions tétaniques. Le docteur Rochester fit appliquer un large sinapisme sur l'épigastre et administrer 2 grains de camphire pulvérisé avec une demi-cuillerée

à café de teinture de camphre en suspension dans de l'eau. A peine eut-on appliqué le sinapisme et fait prendre le camphre, qu'un spasme commença, se montrant d'abord dans les muscles cervicaux, puis dans ceux des bras et de la poitrine, produisant ensuite un léger opisthotonos, et enfin, ayant envahi les muscles de la face, tournant les yeux dans les orbites et serrant fortement la mâchoire inférieure. Le pouls était à 88, régulier; la respiration paraissait être entièrement suspendue; on n'entendait aucun murmure respiratoire, mais les bruits du cœur étaient parfaitement perceptibles. Après le paroxysme, qui dura environ trois minutes, le camphre fut donné de nouveau avec addition d'un demi-grain de morphine. Au bout d'une demi-heure, un nouveau paroxysme eut lieu, et dès lors il fut prescrit d'administrer le camphre de quart d'heure en quart d'heure. Les spasmes revinrent encore de temps en temps, mais ils finirent par cesser trois heures environ après l'entrec à l'hôpital. Le jour suivant, le malade était beaucoup mieux, il avait eu du sommeil et il éprouvait de l'appétit. Le camphre, dont la quantité ingérée avait été d'environ 4 grammes, ne produisit aucun accident cérébral ni gastrique.

Le docteur Rochester avait déjà, dans la même année, employé le camphre avec succès dans un autre cas pour combattre les effets de la strychnine; et il croit qu'il n'y a pas moyen de révoquer en doute ses propriétés comme antidote de ce poison. (Americ. Journ. et British and foreign medico-chir. Review, 1857.) »

[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small]

RECHERCHES SUR LA FOLIE PÉNITENTIAIRE; par M. SAUZE.- L'auteur s'est proposé, dans ce travail, de déterminer la véritable origine des cas de folie qu'on observe dans les prisons et de démontrer qu'en réalité l'emprisonnement cellulaire n'exerce pas d'influence spéciale sur la production de l'aliénation mentale et du suicide.

M. Sauze a donné pour épigraphe à son mémoire cette phrase empruntée au remarquable ouvrage de M. Ferrus sur les prisonniers et les prisons: Les hommes spéciaux sont unanimes à avouer n'avoir qu'en d'assez rares circonstances constaté l'existence des maladies mentales dues au seul désespoir de la détention. »

Les faits assez nombreux que M. Sauze a pu recueillir confirment entièrement

l'assertion de M. Ferrus et contredisent ce qu'ont avancé des observateurs superficiels sur l'influence désastreuse que l'emprisonnement cellulaire aurait sur la production de l'aliénation mentale et de la folie.

L'étude de la folie pénitentiaire démontre que les tribunaux confondent trop souvent avec les malfaiteurs et les coupables les malheureux privés de leur raison. Elle conduit à reconnaître combien est déplorable l'habitude des magistrats de ne recourir à l'expérience des médecins aliénistes que pour les faits criminels proprement dits, et encore faut-il pour cela des cas où la folie ne peut guère être mise en doute.

M. Ferrus a reconnu, et avec lui tous les hommes qui ont fait des prisons une étude attentive, qu'il existe de grandes analogies entre certains criminels et les, aliénés, qu'une grande partie des condamnés est composée d'hommes à intelligence imparfaite, poussés au crime, par les vices propres de leur organisation; enfin, que la plupart des cas de folie observés dans les prisons sont dus à des prédispositions individuelles antérieures.

MM. Lélut et Tardieu sont arrivés à des conclusions en tout favorables au système cellulaire. M. Lélut a établi que dans les prisons du système cellulaire le chiffre des aliénés est moins considérable que dans les prisons de l'ancien système. S'il est vrai que ce chiffre dépasse sensiblement la proportion des aliénés de la population libre et honnête, cela tient aux considérations mêmes que nous exposions tout à l'heure.

M. le docteur Prosper de Pietra-Santa, dans un mémoire tu à l'Académie de médecine (1), a étudié l'influence de l'emprisonnement cellulaire sur la production de l'aliénation mentale et du suicide. Ses conclusions sont en complète opposition avec les précédentes. Il soutient que les aliénations mentales sont beaucoup plus fréquentes à Mazas que dans les maisons en commun, que l'augmentation des suicides continue à y être très-considérable et jusqu'à douze fois plus grand qu'à la Vieille-Force et aux Madelonnettes.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Mais les conclusions de M. Prosper de Pietra-Santa, en si formelle opposition avec les assertions de MM. Ferrus, Tardieu, Baillarger, Lélut, etc., sont déduites des chiffres bruts fournis par les statistiques. Ce médecin, qui parait d'ailleurs peu versé dans l'étude de l'aliénation mentale,, ne parait pas avoir songé à interpréter les faits, à scruter les antécédents des mala(1) Voir notre tome XX, p. 288.

des, à tenir compte des prédispositions individuelles, etc. La prison cellulaire de Mazas, lieu de passage où sont détenus seulement les individus en état de prévention, fournit nécessairement aussi un trèsmauvais élément de comparaison et l'on conçoit a priori que les suicides y soient plus nombreux et qu'on y puisse rencontrer des aliénés dont l'état mental n'ait point été apprécié au moment de l'arrestation.

M. Sauze, en sa double qualité de médecin de la prison cellulaire et de médecin adjoint de l'asile des aliénés de Marseille, a pu observer les aliénés dans la prison et les suivre à l'asile jusqu'à la fin du traitement. Familiarisé par de consciencieuses études avec les affections mentales, il ne s'est pas borné à constater l'existence de la folie, il a remonté au début de la maladie, il en a recherché les premières manifestations symptomatiques, quelques légères qu'elles aient été, et il est arrivé à reconnaître ainsi que, dans la plupart des cas observés, la folie était antérieure à l'emprisonnement et il a constaté une fois de plus que la justice envoie dans les prisons de pauvres malades qui auraient besoin d'être soignés dans les asiles. b.

La prison cellulaire de Marseille, dont M. Sauze dirige depuis deux ans le service médical, est construite sur le modèle de celle de Mazas. Le système qu'on y a suivi se rapproche de celui de Philadelphie, L'isolement est rigoureusement maintenu de jour et de nuit, avec le travail, la promenade et des visites fréquentes.

M. le docteur Sauze a pensé que dans une question aussi délicate, il ne suffisait pas de s'appuyer sur des chiffres, il a jugé préférable de raconter les faits tout au long, afin que chacun pût les apprécier à sa manière et s'assurer par son propre examen de leur valeur et de leur nature. Nous ne pouvons entrer dans l'examen, analytique des 15 faits qui sont relatés dans le mémoire de M. Sauze; nous nous bornerons à dire que ces observations bien étudiées sont un modèle de bonne discussion et qu'elles entraîneront la conviction de ceux qui en prendront lecture.

A ces 15 faits, M. Sauze ajoute 29 cas dans lesquels il a constaté l'imbécillité à divers degrés, accompagnée de déformations du crâne; ce qui fait 44 individus ayant présenté des signes divers de désor dre intellectuel sur une population de détenus qui, dans le cours de deux années, a atteint le chiffre de 2,400 environ. C'est une proportion considérable au premier abord, mais la discussion des faits démon

tre que 3 cas seulement de folie se sont déclarés dans la prison, et dans ces 5 cas il a encore été possible de démontrer qu'il existait depuis plusieurs années des causes prédisposantes nombreuses. Quoi qu'il en soit de cette dernière considération, M. Sauze arrive donc à cette proportion de 5 aliénés pour 2,400 individus, proportion encore peu élevée si on la compare à celle de la population libre et honnête, qui, d'après M. Ferrus, donne 1 aliéné sur 1,850 babitants, et 2 aliénés sur 1,000 individus, d'après M. Lélut.

Dans les prisons centrales, les cas d'aliénation seraient 18 fois plus considérables que dans la vie libre; la statistique de la prison cellulaire de Marseille donne donc un résultat très-avantageux comparé à celui qu'on observe dans les prisons de l'ancien système. L'asile de Marseille reçoit un nombre d'aliénés à peu près égal de la maison d'arrêt, qui est soumise à l'ancien régime, et de la prison cellulaire.

M. Sauze ne prétend pas attribuer à ces résultats numériques plus de valeur qu'ils n'en ont réellement. Il n'a pas la prétention de tirer de cette statistique, aussi incomplète et aussi peu certaine, et qui ne s'appuie d'ailleurs que sur une expérience de deux années, des conclusions solides et qui méritent d'être prises en sérieuse considération. Il n'a voulu qu'établir des rapprochements, des comparaisons qui auront au moins le mérite de faire comprendre l'utilité de nouvelles recherches sur la folie pénitentiaire. Les faits observés par M. Sauze l'ont seulement conduit à cette conclusion générale que c'est moins dans l'emprisonnement, quelle que soit sa forme, que dans la nature même de la population prisonnière, qu'il faut chercher la cause de la folic pénitentiaire. « Dans la captivité comme dans la vie libre, dit M. Ferrus dans l'ouvrage déjà cité, presque tous les individus chez lesquels se déclare l'aliénation mentale sont prédisposés à cette maladie. L'homme, en effet, dont les facultés sent exactement équilibrées, peut résister sans perdre le libre exercice d'une raison parfaite, aux plus dures traverses de la vie, aux pertes les plus sensibles, à l'excès même de la douleur. L'emprisonnement le plus prolongé laisse son moral intact et son intelligence pleinement lucide. »

M. Sauze croit pouvoir conclure de ses observations que la plupart des détenus chez lesquels la folie a été observée, étaient malades avant leur entrée dans la prison, souvent même avant leur jugement et au moment où ils ont commis le délit. Chez

ceux pour lesquels la folie est postérieure à l'entrée dans la prison, on retrouve toujours de nombreuses prédispositions, soit dans un état d'imbécillité ou d'épilepsie, soit dans des accès antérieurs d'aliénation mentale, soit dans une vie de privations et de misère, de débauche et d'excès en tout genre. Il peut arriver aussi que la folie éclate dans la prison par suite de causes morales étrangères au régime de l'emprisonnement. Ainsi, parmi les individus observés par M. Sauze, deux individus ont fait des tentatives de suicide et ont donné des signes d'aliénation peu avant l'expiration de leur peine; c'étaient deux déserteurs piémontais, qui craignaient d'être réintégrés dans leur patrie, où ils avaient encouru la peine de mort.

Des condamnés peuvent être emprisonnés dans le début d'un accès d'aliénation, à sa période d'incubation, ou bien encore quelques-uns peuvent être affectés d'une aliénation mentale intermittente, et la période d'accès se trouver naturellement comprise dans la durée de l'emprisonnement. De là, autant de causes d'er

reur.

M. Sauze, en poursuivant cette étude de l'étiologie de la folie pénitentiaire, insiste avec force sur les analogics qui existent entre les aliénés et un certain nombre de détenus, natures imparfaites n'ayant pas la saine notion du bien et du mal, et qui auraient droit au bénéfice de l'irresponsabilité. Le mouvement comparatif de la population des asiles et des prisons fait voir que certains individus sont tour à tour envoyés dans une maison d'aliénés ou dans une prison, selon l'appréciation des magistrats. M. Sauze a rencontré alternativement dans les prisons de Marscille et dans l'asile d'aliénés des soldats appartenant aux compagnies de discipline de notre colonie algérienne, hommes à organisation défectueuse, qui ne sortent d'un asile que pour retomber dans une prison.

Il résulte de ce qui précède que les tribunaux condamnent comme coupables des malheureux privés de leur raison. Une grande partie des individus condamnés pour mendicité et vagabondage entre dans cette catégorie. M. Sauze a vu souvent ar river à l'asile de Marseille des individus atteints de démence, des imbéciles, condamnés auparavant pour vol ou pour des coups et blessures, des outrages à la pudeur. Le nombre de ces condamnations est plus considérable qu'on ne le croirail de prime abord, et ces erreurs sont doublement regrettables, parce que, en infligeant à un malheureux irresponsable une

peine imméritée, on compromet sa santé, quelquefois pour toujours, en perdant un temps précieux pour sa guérison.

En rattachant l'origine de la folie à des causes étrangères pour la plupart à l'emprisonnement, M. le docteur Sauze n'a pas cependant la prétention de nier complétement l'influence de l'incarcération. L'emprisonnement occasionne un état d'abattement et de mélancolie très-favorable au développement de l'aliénation mentale. Il est vrai de dire toutefois que la tristesse disparait le plus souvent au bout de quel ques jours, et que le détenu s'habitue aux rigueurs et aux peines du régime de la prison.

L'insuffisance de l'alimentation, le dé faut d'exercice et d'aération peuvent agir aussi à la longue comme causes débilitantes, de la même manière que les privations de toute nature, dans la vie libre, et donner naissance à l'aliénation mentale., Il peut en être de l'aliénation mentale comme de quelques autres maladies carac térisées par la débilité et l'épuisement de la constitution qu'on voit dominer dans les prisons.

M. le docteur Sauze résume son mémoire et les considérations qui l'accom pagnent dans les conclusions suivantes:

1o Les causes de la folie pénitentiaire sont en général indépendantes de l'empri

sonnement, quel que soit le système suivi; 2o L'aliénation mentale est le plus souvent antérieure à l'entrée dans la prison et même au jugement;

3o Quand elle se développe dans la prison, elle est même alors le résultat de causes quelquefois étrangères à l'empri sonnement;

4° Les causes les plus nombreuses de la folie pénitentiaire sont inhérentes au prisonnier et non à la prison;

5o Elles consistent surtout dans des prédispositions individuelles, telles que l'hérédité, l'imbécillité, l'idiotie, l'épilepsie ; des accès antérieurs ou une vie de privations et de débauches;

6o Il existe les plus grandes analogies entre les aliénés et une certaine classe de détenus, composée d'hommes à organisation incomplète;

7. Une certaine partie de la population des prisons serait mieux placée dans les asiles d'aliénés;

8 Le nombre des condamnations d'aliénés est considérable;

9o Les cas de folie qui se déclarent dans les prisons ne sont pas dus à l'influence seule de l'incarcération; ils reconnaissent diverses causes de débilitation générale, et surtout l'insuffisance du régime alimentaire. (Annales médico-psycholog, et Gaz. méd. de Paris, No 27.)

III. BIBLIOGRAPHIE.

[blocks in formation]

va se livrer ressortiront des enseignements pratiques d'une incontestable valeur.

La trompe d'Eustache ou d'Eustachi, dit-il, comprend une portion osseuse, une portion cartilagineuse. » Portion osseuse. La portion osseuse, creusée dans l'épaisseur du temporal, entre le rocher et la portion squammeuse, au-dessus du canal carotidien et au-dessous du canal qui reçoit le muscle du marteau, s'ouvre dans la caisse par un orifice d'un millimètre, et situé sous le bec de cuiller.

» Cette portion est un peu aplatie de dehors en dedans : elle est conique; l'extrémité évasée du cône correspond à la caisse; l'extrémité rétrécie s'embouche dans la portion cartilagineuse à son origine: la portion osseuse n'a que 8 à 10 millimètres de longueur. Duverney ne

[ocr errors]

ɔchure de la trompe d'Eustache, nous donne l'explication de certaines difficultés ou accidents qui peuvent survenir dans l'opération du cathétérisme :

"

Ainsi, chez certains malades, aussitôt que la sonde touche la membrane pituitaire, le voile du palais se convulse en haut : or, pendant ces contractions violentes, les muscles péristaphylins prenant leur point d'appui sur l'embouchure de la trompe, en effacent complétement le calibre, à ce point que la sonde ne saurait franchir l'orifice.

Jui accordait que 5 lignes, mais Linke a exagéré ses dimensions en portant sa longueur à 8 dignes (20 millim.). Mapen >>> L'orifice intra-tympanique de cette portion osseuse mesure un millimétre s dans le sens du grand diamètre qui est transversal, le diamètre vertical n'ayant que un demi-millimètre; l'orifice qui s'embouche dans la portion cartilagineuse est tout à fait arrondi, et n'a plus qu'un seul diamètre, lequel mesure seulement un demi-millimètre, soit un quart de ligne. Et encore faut-il en déduire l'épaisseur de la membrane muqueuse, qui doit nécessairement rétrécir un peu le diamètre de ce tube ostéo-membraneux. Cette description, avec les mesures qui viennent d'être données, reposent sur mes propres dissections (1), et je les ai répétées et dé-manoeuvre. montrées publiquement, de manière à me-- 5o Et si, pour engager la soude malformer une conviction sur ce point impor- gré les contractions des muscles, le chitant et toujours controversé.p You sh rurgien emploie un peu de résistanée, le

D

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

2o Si cette contraction spasmodique survient au moment où la sonde pénètre dans la trompe, l'instrument est expulsé soudain du conduit, et son bec tombe dans le pharynx; il faut alors recommencer la

་་

Portion cartilagineuse La por-obec de la sonde déchire la muqueuse, et tion cartilagineuse forme un second cone un emphysème va se produire spontané elliptique, dont le sommet embrasse l'ex-ment dans les mouvements de déglutition, trémité interne du premier cône osseux ou bien encore à la première insufflation. dont je parlais à l'instant ce sommet du J'insiste beaucoup sur ces détails impor cône cartilagineux est donc tourné en-tants, qui n'ont encore été donnés jusqu'ici haut et en dehors, et s'unit au tube osseux par aucun auteur, et qui néanmoins inté de la manière suivante : ce dernier, après ressent le praticien au plus haut degré.— 8 millimètres de chemin, à sa sortie de la Cette portion cartilagineuse de la trompe caisse, se termine par plusieurs inégalités, est longue de 25 millimètres; or, comme informant des brèches, qui donnent attache la portion osseuse a 8 millimètres, les au sommet de la portion cartilagineuse.deux portions réunies donnent une lonL'autre portion ou base, dirigée en dedans gueur de 55 millimètres.-Une membrane et en bas, présente sur les côtés du pha- muqueuse, prolongement de celles des brynx, en arrière du méat inférieur, un fosses nasales et de la cavité du pharynx, orifice cartilagineux, sons la forme d'un tapisse l'intérieur de la trompe, et avant pavillon évasé, bordé d'un bourrelet très d'y pénétrer, forme un bourrelet épais et saillant c'est l'orifice guttural de la mou, disposé en pavillon, dans lequel trompe d'Eustache ; cet orifice est large de sont logées de petites glandes qui sécrètent 6 à 7 millimètres. un mucus analogue à celui des narines; à Deux cartilages triangulaires, mais de mesure qu'elle s'avance dans la trompe, volume inégal, composent par leur assem-elle diminué d'épaisseur, acquiert plus de blage las portion cartilagineuse de ce conduit; le plus petit, situé en dedans, uni par sa pointe à la portion osseuse, et par sa base à l'aile interne de l'apophyse pté rygoïde, donne attache au musele péri-villon de la trompe jusqu'à la caisse, la staphylin externe: l'autre cartilage, beaucoup plus considérable, plus épais, égale ment attaché par son sommet au tube www.osseux de la trompe, forme par sa base une sorte de corne à laquelle s'unit le pé

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

consistance et prend peu à peu cet aspect feutré, comme épithélia!, qui sont les caractères de la membrane interne de la caisse. Dans tout son trajet depuis le pa

membrane muqueuse est très-vasculaire :
elle est munie de cils vibratiles; elle ren-
ferme en outre, dans son épaisseur, des
glandes mucipares bien manifestes, et c'est
leur inflammation avec hypertrophie dans
les catarrhes
qui donne nais-

» Cette disposition des deux muscles sance aux altérations de cette péristaphylins enroulés, pour ainsi dire, membrane (épaississements, rétrécissecomme un sphincter autour de l'embou- ments de la trompe, etc.).

[ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]

Telles sont, en effet, les causes les plus fréquentes de la surdité. * Nous ne pouvons terminer cette` es

« PrécédentContinuer »