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macopæa extemporanea , Berlin, 1822; le (puisqu'il faut d'abord préparer du chloDispensaire de l'Amérique, Philadelphie, rure ferrique), les rédacteurs de la Phar. 1833; celui de Boston, 1820; les addi- macopée avaient eu cn vuc d'obtenir un tions de Niemann, 1811; La Pharmaco- produit d'une composition plus unipée de Suède ; le Dispensaire de Coxe, forme. 1828 et 1827, Philadelphie; le Dispen- Quant au principe posé par M. Boucharsaire de Gray, 1831 à Londres, en font dat, il est exact; mais tout en déclarant encore mention. Quant à la Plarmacopée que les sels de peroxyde entre lesquels de Van Mons, M. Bihot est dans l'erreur figurent les phosphates sont plus difficien prétendant que Van Mons avait donné lement assimilés, Bouchardat prétend une préparation pour le phosphate ferri- qu'ils sont surtout utiles comme astrinque. Les paroles de Van Mons auraient pu gents. Il ne s'en suit aucunement qu'un sel à le détromper, les voici :

base de protoxyde soit toujours préféra« Le sel résultant, étant décomposé ble. Nous pensons même que les expé

par le phosphate de soude, donne nais- riences avec le phosphate de fer ani per1 sance à du phosphate de fer, à l'oxydul- oxyde sont plus anciennes. Le docteur

oxyde, qui est insoluble et à du sulfate Martell Frank recommande, dans son En

de soude. Ce phosphale est ce qu'on cyclopédie de clinique médicale (1855) le » nomme Bleu de Prusse natif. » Or, le phosphate de peroxyde (V. ferrum phosphospbale ferrique est blanc et non bleu. phoricum oxydatum), exclusivement contre

L'auteur du mémoire relate ensuite le diabètes, la chlorose, les scrofulcs , le sommaireinent différents articles qui ont rachitis. Il ne fait pas même mention du paro sur le phosphate acide de fer par phospbate de proloxyde de fer. Greenish à Londres, 1831, le sirop de Nous avons en outre les expériences de pyro-phosphate de fer de Soubeiran, 1853, Schobelt, qui faisait dissoudre le phosphate le pyro-phosphate de ser citro-ammonia- de fer au peroxyde dans de l'acide phoscal de Robiquet, 1887, dans lequel toute phorique libre, solution autrefois emsaveur ferrugineuse est dissimulée d'une ployée comme médicament sous le nom de manière complète, et finit par conclure liquor serri pliosphorici Schobelti. qu'on ne doit donner la préférence qu'au Quant à l'assimilation, les expériences phosphate ferreux. Voici les faits sur les de M. J. Pierre démontrent en effet, que quels il s'appuie :

le sel à protoxyde est plus soluble dans de M. Bouchardat et ensuite Quevenne, l'eau chargée d'acide carbonique, qui disavaient prétendu que le fer donné en thé. sout0,001 de son poids du sel à protoxyde, rapeutique devait être à l'état de protoxy- tandis que 12,300 p. c. d'eau sont exide, ou à l'état de métal, qui se converti- gibles pour dissoudre le phosphate au sesrait en protoxyde. Immédiatement après quioxyde ou au peroxyde. Mais lorsque il fait remarquer que Mialhe croil les l'eau contient de l'acide muriatique il n'en deux oxydes égalemcut efficaces, que la est plus ainsi. Nous avons constaté que régénération des globules du sang est due 100 parlies d'acide muriatique pur à 16° surlout au peroxyde de ser, et cependant élendues d'eau dissolvent 83 parties de il conclut que les préparations insolubles phosphate de peroxyde de fer, landis qu'ils à base de proloxyde méritent incontesta- en dissolvent seulement 68 de phosphate blement la préférence sur celles à base de au protoxyde. — Il n'y a donc pas de doute, peroxyde. Il invoquc mme une nolice que le produit de la Pharmacopée soit aussi publiée par N. Van den Corput sur l'em- assimilable que celui au proloxyde , parce ploi de plusieurs sels à base de proloxyde que les acides manquent rarement dans le de manganèse, parce que ces sels avaient suc gastrique. beaucoup d'analogie avec les sels ferreux, Si donc la Pharmacopée a accordé la et par toutes ces raisons réunies il s'é. préférence au phosphate de peroxyde de lonne que la nouvelle Pharmacopee Belge fer, on a dû s'appuyer d'une part sur des ne donne qu'une préparation, celle du expériences acquises sur ce sel, tandis que phosphate de ser sous la dénomination de l'action médicamenteuse du protoxyde pliosphatc ferrique avec la formule de élait moins connue, d'autre part le phosFe' O', Ph 0' + 4 HO. M. Bihot ne croit phate de fer a été jusqu'ici si peu employé même pas celle formule conforme à la véri- (au moins dans la pratique civile), qu'on table constitution des phosphates neutres. aurait produit certainement de la confuIl se demande ensuite, si c'est bien cer- sion si l'on avait prescrit le phosphate de tain que ce sel soit celui qui réunit les ser sans désigner lequel; ou on aurait dû meilleures conditions d'assimilation; si en faire comme la Pharmacopec de Hamrecourant à une préparation plus longuc bourg, qui dit dans une note : que le

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pharmacien doit toujours employer le sel 22,55 de protoxyde de fer,23,06 de dertonau protoxyde, si le peroxyde n'a pas été yde et 22,56 d'eau (DUFLOS, Apothekerbuch.) désigné.

Vous voyez, Messieurs, dans ce méEnsuite les rédacteurs de la Pharmaco lange de protoxyde et de deutoxyde dans pée avaient sans doute en vue d'obtenir un le phosphate bleu, la cause de ses différenproduit d'une composition plus uniforme. ces de coloration. Si M. Bihot objecte que le sel au protoxyde En partant toujours du principe : qu'il est d'une composition tout aussi con. faut admettre la supériorité du phosphate stante, il se trompe. Voiei, Messieurs, ferreux sur le phosphate ferrique, et en Irois échantillons de trois différentes pré- s'appuyant sur les paroles de Mialhe, dites parations. Ce sel précipite d'abord en à l'égard des pilules de Blaud, qu'une problanc, et s'oxyde au contact de l'air sui- portion de proto-carbonate de ser suffisant vant la température et suivant le temps pour épuiser l'action dissolvante des aciqu'il reste humide. Celui que nous avons des du suc gastrique, demeure toujours reçu de Paris, était plus foncé que le nô- indécomposée, l'auteur du mémoire finit trc. - Il n'y avait qu'un moyen, pour par proposer une composition analogue à oblenir un produit uniforme bleu , c'était ces premières pilules, en substituant au d'adopter la préparation de Van Mons, en carbonate de potasse le phosphate de oxydant une partie de ser à l'aide de l'a- soude dans la proportion de cide nitrique, ou bien on devait adopter celle du sel au peroxyde , qui est toujours

10 grains de sulfate ferreux,

15 blanc. Obtenir un produit toujours uni

phosphate sodique, forme, qui ne change plus au contact de réduits en poudre, pour en faire avec du l'air est bien plus agréable que de voir miel 100 pilules, de sorte que chaque passer le protoxyde par toutes les nuances pilule contienne 0,05 gramme de phosde couleur blanche, vert pâle, vert foncé phate ferreux et une petite quantité de et bleue enfin.

sulfate de soude, que M. Bihot regarde Quant à la longueur du travail que M. comme un adjuvant très-utile, pour miliBihot critique, nous serons observer qu'elle ger l'action parfois trop astringente des n'est pas en réalité beaucoup plus longue préparations ferrugineuses, parce que le pharmacien, en se consor

Nous croyons cette préparation aussi mant au nouveau Codex, doit déjà possé- bonne que celle des pilules de Blaud, mais der le perchlorure de fer; il n'y a que nous en dirons ce que Soubeiran dit de ces cette différence qu'il en prépare un peu dernières : elles manquent du caractère plus.

essentiel d'un bon médicament, la stabiEn ce qui regarde la formule, que notre tité. A mesure que le fer s'oxyde, la comconfrère ne croit guère conforme à la vé- position des pilules change. ritable constitution des phosphates neu- Ensuite nous croyons que la proportres, nous ne pensons pas que la Pharma- tion de 15 parlies de phosphate de soude copée ait désigné quelque part le phosphate sur 10 parties de sulfate serreux est trop de peroxyde de fer comme sel neutre. forte. Suivant Duflos 13 parties seraient Frémy et Pelouze, dans leur Trailé de plus que suffisantes pour opérer la décomchimie générale, Paris, 1854, le déclarent position. un phosphate basique et lui assignent la Nous souhaitons que cette préparamême formule que la Pharmacopée. lion soit mise à l'épreuve par nos méde

Le traité de Chimie pharmaceutique de cins, et, pour dédommager l'auteur des Duflos, à Breslau (1857), lui donne aussi services qu'il s'est efforcé de rendre à la la même formule; il en est de même de thérapeutique et pour donner une première Barruel, dont le zc volume du Traité de

marque d'estime à un confrère militaire Chimie technique vient seulement de pa- qui jouit d'une bonne réputation scientifiraitre à Paris.

que, nous avons l'honneur de vous propoIl y a encore une autre circonstance qui ser l'impression de son mémoire et l'inpeut déterminer le médecin à accorder la scription de son nom sur la liste des préférence au phosphate de peroxyde de candidats au litre de membres correspon. fer, s'il a en vue de donner à son malade dants. le plus d'acide phosphorique possible. Le M. Croco. Je demanderai si le phosphosphate de la Pharmacopée contient phate de fer présente bien une utilité thé38,43 p. c, d'acide phosphorique. Il con- rapeutique réelle, en d'autres termes, si tient 42,74 de peroxyde de fer el 18,83 ce n'est pas une superfétation pharmad'eau. Le protoxyde bleu contient seule. ceutique. Il me semble que cette question dient 29,83 p. c, d'acide phosphorique ; mérite d'étre examinée.

de

N. LE PRÉSIDENT. Je ferai observer à M. dans une question grave où un double Crocq que pour le moment nous n'avons intérêt se trouve engagé, celui du malade pas à discuter cette question. Nous avons et celui du chirurgien. à cxaminer la valeur d'un travail qui a été Nous avions un moment pensé que M. soumis à la Société et non pas la valeur Devergie rattachait tous les accidents de thérapeutique de telle ou lelle prépara- l'éthérisation à l'asphyxie. Il est certain tion ferrugineuse. Si M. Crocq a quelque maintenant, d'après les explications qu'il observation à faire sur le mérite du tra- a données , que telle n'est pas sa pensée. vail de M Bihot ou sur le rapport, je lui Seulement l'asphyxie est à ses yeux l'acciaccorderai la parole.

dent le plu: fréquent; c'est celui auquel Al. CROCQ Je n'insiste pas et j'appuie succombent le plus souvent les individus les conclusions du rapport.

tués par le chloroforme ; c'est enfin, Ces conclusions sont mises aux voix ; tous les accidents, celui qu'il est le plus elles sont adoptées.

facile de prévenir et de combattre. La séance est levée.

Partant de là, M. Devergie a voulu mettre les chirurgiens à même d'être inno

centés de la responsabilité de tout acciAcadémie de Médecine de Paris.

dent, pourvu qu'ils se soient mis à l'abri de l'asphyxie

Je crois que, d'après tout ce qui été Séance du 7 juillet 1857.

dit ici, cette question de l'asphyxie est ju

gée. Sans doute sous prétexte d'anesthésie ANESTHÉSIQUES. La discussion conti- on peut arriver à produire l'asphyxie ; nue sur les anesthésiques.

rien de plus facile , même avec des appaN. JOBERT s'est servi d'appareils dans reils , quels qu'ils soient. Mais je défie leur administration, mais il leur a trouvé qu'avec les moyens dont nous nous sera tous un inconvénient commun , celui de vons , avec une éponge ou une compresse, caeher le visage du patient. L'expérience on puisse produire l'asphyxie. Essayez a prouvé, selon lui, que l'éthérisation doit donc de mellre sous le nez d'un individu être faite, soit avec une éponge ou une une éponge ou une compresse sans chlocompresse , mais à l'air libre , sans appa- roforme, à la distance où on les maintient reils , qui sont des instruments aveugles, d'ordinaire pour éthériser ; faites respirer avec lesquels on ne peut ni diriger l'éthé- ainsi aussi longlemps que vous voudrez , risation à son gré, ni en surveiller les ef- et diles-nous si vous croyez qu'on produira lets. Les malades qui succombent à l'éthé- jamais ainsi l'asphyxie risation succombent non à l'asphyxie, puis- Lorsque, au lieu de cela, vous allez muque le sang est toujours trouvé rouge et seler vos malades dans un appareil , lcur rutilant, mais à une intoxication ; ce n'est mellre devant la bouche celle espèce de pas sur le sang , mais sur le système ner- clarinelle dont il faut surveiller à chaque veus, qu'agit le chloroforme.

instant le jeu des clefs et des soupapes M. NÉLATON signale une contre-indica- êtes-vous aussi sûrs de ce que vous faites? tion formelle à l'emploi du chloroforme : Toute la question revient à se demanc'est l'état d'ivresse. C'est dans un cas de der si l'on respire mieux avec un appaee genre qu'un malheur est arrivé, il y a reil que sans appareil. quelque temps, entre les mains d'un pra- Je demande pardon de l'expression, ticien habile, M. Masson, chirurgien de mais cela me parait une naïveté (je parle l'hôpital de Mirecourt. M. Masson fut ap- des appareils, bien entendu, et non des pelé au milieu de la nuit auprès d'une personnes). Il m'a toujours semblé qu'on femme qui venait d'être renversée par une avait beaucoup plus d'air dans l'air qu'en voiture, pendant qu'elle courait les champs s'en privant. dans l'état d'ivresse. Elle avait une frac- Il y a un danger toujours imminent dans tare comminutive de la jambe. L'amputa- l'éthérisation :c'est la syncope; une contretion immidiate se présenta de suite à l’es- indication capitale à l'emploi du chloroprit du chirurgien comme le seul moyen forme, c'est la disposition à celle syncope. de salut pour cette femme. Il y procéda Vous allez opérer un malade qui est déjà aussitót. Mais si peine avait-il commencé sous le coup de l'émoliou que va lui proà pratiquer l'étbérisation que cette femme duire cette opération, qui a peur; vous fut prise d'une syncope mortelle. Elle allez ajouter à cette impression l'espèce mourut sans s'être éveillée.

d'appréhension inséparable de l'étbérisaLa parole est à M. Ricord.

tion elle-même, et à ces conditions déjà si M. RICORD. Je viens déposer mon vote fâcheuses, et qui prédisposent tous les

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malades à la syncope, vous allez ajouter roforme pour l'hydrocèle ou pour toute encore le danger d'un appareil qui va autre opération de ce genre. troubler la respiration !

Lorsque l'éthérisation me parait indisM. Robert, qui est partisan des appa- pensable , j'y procède Icntement et en reils, veut que de temps en temps on faisant respirer largement l'air avec les enlève l'appareil pour laisser respirer vapeurs anesthésiques, et toujours sans librement le malade; mais avec notre mé- appareil. thode nous n'avons pas besoin de cette Laissez donc le chirurgien libre d'admiprécaution , le malade respirant loujours nistrer lc chloroforme comme il l'entenlibrement.

dra, pourvu qu'il Ic donne en plein air et On a invoqué en faveur des appareils qu'il laisse le malade respirer le plus am. l'avantage de ne laisser dégager à la fois plement possible. Je ne connais pas de qu'une petite quantité de chloroforme; meilleur précepte. mais les appareils ne sont pas nécessaires Un dernier mot sur l'accident ultime de pour cela. Ayez une petite éponge ou ne l'éthérisation, sur la menace de mort. Ce versez qu'une petite quantité de chloro- n'est pas seulement le pouls qu'il faut forme à la fois, vous aurez peu d'évapo- avoir sous le doigt pendant l'éthérisation, ration.

c'est aussi la respiration qu'il faut avoir sous M. Guérin a insisté, avec beaucoup de l'eil, et, dès que la respiration parait raison d'ailleurs, sur l'avantage qu'il y manquer, c'est à la rétablir immédiateaurait à pouvoir doser exactement la quan- ment qu'il faut apporter toute son alten. tité de chloroformc inhalé; mais il n'y a tion. Une chose m'a toujours frappé dans qu'une petite difficulté à cela : c'est de toutes les relations d'accidents que j'ai pouvoir le faire.

lucs : c'est que, lorsqu'un malade est dans M. Nélaton m'a inspiré un instant, je ce cas, on emploie une foule de moyens, l'avoue, de la jalousie , lorsque je lui ai on se livre à une foule de pratiques toutes entendu dire qu'il anesthésiait avec cinq plus ou moins insignifiantes, et on fait ou six goulles de chloroforme versées sur toujours par celle par laquelle on aurait une compresse. Il s'en faut que j'aie élé dù commencer, par la respiration artifiassez heureux pour obtenir l'anesthésie cielle. C'est toujours par là, au contraire, avec une faible dose. Il m'a quelquefois que je commence. La respiration artififallu user jusqu'à 30 grammes de chloro- cielle est le premier moyen; je dirai plus, forme pour endormir mes malades. Il c'est le seul moyen à employer pour rapn'est rien de plus inégal que la quantité peler les malades à la vie. C'est là un fait de chloroforme et la durée de l'inhalation constant et que j'ai eu fréquemment l'ocnécessaires pour produire l'anesthésic. casion de vérifier. Tel malade s'endort en quelques minu

ALIÉNÉS PELLAGREUX.

M. BAILLARGER tes, tel autre n'est influencé par le chloro. présente à l'Académie, de la part de M. le forme qu'en une demi heure ou même docteur Billod, médecin en chef de l'asile plus longtemps. L'anesthésie est une des d'Angers , trois aliénés pellagreux. N. choses les plus capricieuses. J'ai souvent Billod a observé dans cet asile des cas remarqué qu'il n'y avait rien de tel que assez nombrcux de pellagre, et il a adressé d'êtrc pressé pour voir les malades ne à l'Académie un niémoire sur ce sujel. pas parvenir à s'endormir.

Ces cas de pellagre ont cela de remarquaVoici, sur ce point, quelles sont les ble qu'ils surviennent chez des malades règles d'après lesquelles je me guide ha- appartenant à des localités où la pellagre bituellement.

n'a jamais régné. La pellagre, en effet

, D'abord je résiste le plus possible à est inconnue dans le département de pratiquer l'éthérisation ; l'élhérisation est, Maine-et-Loire et dans les villages qui à mes yeux, un accident qui compliqué entourent l'asile. C'est donc l'élal d'aliénales opérations. C'est une grande décou- tion mentale qui semble constituer une verte, sans doute, et qui rend d'éminents prédisposition à la maladie. services; mais il ne faut pas se dissimuler N. "Baillarger fait remarquer qu'en que c'est aussi un grand danger. Aussi n'y Lombardic ce sont les pellagreux qui deai-je recours qu'à la dernière nécessité ou viennent aliénés; ici, au contraire, ce lorsque j'en suis très-vivement sollicité; sont les aliénés qui sont atteints de pelencore même ne me rends-je pas toujours lagre. à la demande des malades, lorsque l'opé- Quant à l'érythème , il n'offre pas

chez ration qu'ils ont à subir ne me parait pas les trois malades les caractères complets nécessiter absolument l'anesthésie. Ainsi, de la pellagre de la Lombardie; mais ce par exemple, jamais je n'emploie le chlo- n'est pas sur l'érythème seul que se fonde

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M. Billod pour établir le diagnostic de la M. Hamon essaya ensuite le sulfate d'amaladie. Ces aliénés pellagreux ont en luminc et de potasse en injections dans le même temps des douleurs dorsales, un rectum, à la dose de 1 à 4 grammes chez sentiment de brûlure à l'épigastre et des les enfants, et de 4 à 8 pour les adultes. diarrhées très-fréquentes. M. Billod en a L'autcur attribue à l'alun d'exercer une déjà vu succomber un assez grand nombre action éminemment astringente, irritante dans un état de marasme produit par la et désinfectante. persistance et la gravité de l'affection in- Les résultats de ce traitement ont été testinale.

très-salissaisants ; Irenle-cinq malades ,

habitant le plus pauvre quartier d'une Séance du 14 juillet 1887.

commune voisine de Fresnay , ayant été

soumis à celle médication, se sont trouvés QUINTUM. - La correspondance officielle promptement soulagés et assez rapidement comprend l'application d'un arrêté, en guéris. Dans une autre commune, sur dale du 17 juin 1857, de M. le ministre quarante malades, deux vieillards seuledu commerce et des travaux publics, par

ment ont succombé. lequel est approuvée l'insertion au Codex Le mémoire de M. le docteur Hamon, de la formule du quinium ou extrait alcoo

dit en terminant M. le rapporteur, prélique du quinquina à la chaur, proposé sente véritablement de l'intérêt et nous par MM. Labarraque et Comp.

a paru digne de fixer l'attention de l'AcaFORCEPS. – M. Depaul niet sous les

démie. yeux de l'Académie un forceps et un cé

La commission propose de remercier phalotribe nouveaux inventés par M. Va. l'auteur de la communication et de renletle, chirurgien de l'hôpital de la Maler- voyer son travail au comité de publicanité, à Lyon.

tion. ANESTHÉSIQUES.- M. Devergie se plaint

Ces conclusions sont adoptées sans disdes interprétations et de l'exagération que

cussion. les orateurs précédents ont données à ses Séance du 21 juillet 1857. opinions. Quel que soit le nombre de ses adversaires, leurs raisons ne l'ont point M. le président annonce à l'Académie convaincu. Sans prétendre inculper ceux la présence de M. le docteur Hollz, memqui rejellent les appareils, il continue de bre correspondant à Christiania. soulenir qu'un appareil comme celui de M. CAUSE ET TRAITEMENT DE LA PHTHISIE. — Duroy, celui qui, à ses yeux, permet le M. CHURCHILL dépose sur le bureau un mémieux de doser le chloroforme, peut met- moire sur la cause immédiate et le remède tre seul à l'abri la responsabilité du chi. spécifique de la tuberculose. En voici le rurgien.

résumé et les conclusions. DYSSENTERIE : ALUN EN Lavements. Le total des cas de plithisie traités par M. PLorry, au nom d'une commission dont moi se montre à trente-cinq , tous au H fait partie avec M. Jolly et M. Bally, deuxiènie ou au troisième degré, c'esl-àdonne lecture d'un rapport sur un mé- dire avec des tubercules en voie de ramol. moire de M. le docteur Hamon, médecin à lissement on des excavations. Sur ce Fresnay (arthe), ayant pour titre : De nombre, neuf ont été complètement gué. la dysscnlerie et de son traitement par le ris, et chez huit d'entre cux les signes su'sale d'alumine et de potassc en lave physiques ont disparu ; onze ont éprouvé menis,

une grande amélioration , et quatorze ont M. Hamon a observé deux épidémies de succombé. Un est encore en traitement. dyssenteric, pendant les années 1854 et Des résultats précédents et des considé1855, dans les cantons d'Écommoy et de rations contenues dans le mémoire que Saint-Pater; il a recueilli plus de trois j'ai eu l'honneur de déposer au bureau, je cents observations.

me crois en droit de tirer les conclusions Après avoir employé, avec des résulsuivantes : tats variables, les évacuations sanguines, La cause immédiate, ou tout au moins les vomitifs, les cathartiques et les narco- une condition essentielle de la diathèse tiques, M. Hamon a eu recours à la midi- tuberculeuse, c'est la diminution dans l'écation substitutive. Chez un certain nom- conomie du phosphorc qui s'y trouve à bre de malades, l'administration du l'état oxygénable. chlorure de sodium, pris en lavements, Le remède spécifique de cette maladie deux fois par jour, à la dose de 18 gram- consiste dans l'emploi, d'une préparation mes, a paru enrayer la marche de la ma- de phosphore qui présente le double caladie.

ractère d'êlre immédiatement assimilable,

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