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M. Quevenne, le savant pharmacien en chef de l'hôpital de la Charité, trop tôt enlevé aux sciences chimiques, s'est entièrement rallié à cette proposition (2).

Il est à remarquer que M. Mialhe, suivant en cela l'exemple de plusieurs praticiens, croit que les deux genres de sels de fer sont également efficaces; il ajoute même que c'est surtout au peroxyde de fer qu'est due la régénération des globules du sang, et cependant il est amené à conclure, en parlant des préparations de fer insolubles, que les préparations insolu›bles, à base de protoxyde, méritent incon› testablement la préférence sur celles à base » de peroxyde (3). ►

J'ajouterai, pour mémoire, que les préparations connues sous les noms de pilules de Vallet (carbonate de protoxyde de fer) et de pilules de Blaud (carbonate ferroso-ferrique) ne doivent très-probablement la grande réputation dont elles jouis sent depuis longtemps, qu'en ce qu'elles renferment, en tout ou en partie, le fer à l'état de protoxyde.

Enfin, le manganèse (métal dont l'analogie avec le fer est si grande que quelques médecins ont proposé l'emploi de ses composés salins en remplacement des préparations ferrugineuses correspondantes ou concurremment avec elles) n'a jamais été employé que sous forme de sels à base de protoxyde (chlorure, iodure, sulfate, acétate, carbonate et même phosphate manganeux). M. Van den Corput, dans une notice pharmacologique sur quelques substances nouvellement introduites dans la thérapeutique, a donné, il y a quelques années (4), des formules pour la préparation de plusieurs de ces sels, entre autres pour l'acétate, le carbonate et le phosphate. Ce dernier se pré

2Fe203,Ph05). Lorsque, au contraire, on remplace le sel ferreux par un sel ferrique, on obtient un précipité blanc de phosphate ferrique neutre (2Fe203,3Ph05), qui ne change pas de couleur par le contact de l'air, mais qui se transforme en Sous-phosphate ferrique, d'une couleur rouge, lorsqu'on le met en digestion avec de la potasse caustique (Traité de chimie de Berzélius; Brux., 1838, t. II, p. 97 et 102.)

pare exactement comme le phosphate ferreux; on ne fait que remplacer le sulfate ferreux par le sulfate manganeux.

On peut donc, à bon droit, être étonné que la nouvelle Pharmacopée ne donne que la préparation du perphosphate de fer, qu'elle indique sous la dénomination de phosphate de fer ou ferrique, et auquel elle assigne la formule Fe3O3,PhO3+4HO, laquelle, soit dit en passant, n'est guère conforme à la véritable constitution des phosphates neutres. Son procédé ne diffère de celui que nous a laissé Van Mons, dans sa Pharmacopée usuelle, qu'en ce qu'elle remplace le persulfate de fer par le perchlorure. On opère également par double décomposition et l'on conserve pour l'usage le précipité blanc obtenu.

Par conséquent le médecin qui prescrira du phosphate de fer, sans aucune autre désignation, ne peut recevoir que le phosphate ferrique de la Pharmacopée. Le pharmacien, en présence du Codex officiel, n'oserait lui en délivrer aucun autre. Mais est-il bien certain que ce sel est celui qui réunit les meilleures conditions d'assimilation et partant, qui peut le mieux convenir an but que le praticien a voulu atteindre? On vient de voir que les plus habiles chimistes de notre époque, qui ont fait sur cette importante question, de longues et laborieuses études, sont arrivés à une conclusion opposée.

Les auteurs de la nouvelle Pharmacopée, en recourant à une préparation plus longue (puisque l'on doit d'abord préparer du chlorure ferrique), auraient-ils eu en vue d'obtenir un produit d'une composition plus uniforme? Mais le phosphate obtenu en se servant d'un sel de protoxyde de fer (le sulfate, par exemple, préalablement privé de cuivre, au moyen de la limaille de fer), que tout praticien trouve en tout temps sous la main, n'a-t-il pas aussi une composition constante, puisque c'est une combinaison des deux phosphates de fer, en proportions déterminées.

Du reste, à ceux qui accuseraient cette préparation de manquer du caractère essentiel d'un bon médicament, c'est-àdire la stabilité, on pourrait répondre ce qu'a parfaitement fait sentir M. Mialhe, à ceux qui faisaient le même reproche aux

(1) Annuaire de thérapeutique, année 1842, p. 211. (2) Archives de physiologie, de thérapeutique et d'hygiène, octobre 1854."

(3) Chimie appliquée à la physiologie et à la thérapeutique, par le docteur Mialhe. Paris, 1856,

p. 504.

(4) Journal de pharmacologie de Bruxelles. t. IV, p. 398 et 399.

pilules de Blaud. Je transcris mot à mot: Cette décomposition (c'est-à-dire la transformation partielle d'une partie de carbonate ferreux en peroxyde de fer), a même après plusieurs mois de préparation, est encore très-bornée, et d'ailleurs › nous croyons pouvoir affirmer que la › proportion de proto-carbonate de fer qui demeure toujours indécomposée, est en › général suffisante pour épuiser l'action dissolvante des acides du suc gastri› que (1). »

Si donc on admet la supériorité du phosphate ferreux sur le phosphate ferrique, on doit nécessairement accorder la préférence au produit qui, à un mode de préparation prompt et invariable, réunit la propriété de ne subir que d'une manière pour ainsi dire superficielle l'influence de l'air atmosphérique. Pour cela il s'agit tout simplement d'opérer comme pour la préparation des pilules de Blaud. Rien de plus simple et de plus facile. On prend du sulfate ferreux pur et du phosphate de soude cristallisé, dans les proportions de 10 grammes du premier pour 15 grammes du second; on les réduit en poudre fine et on les mélange ensuite dans un mortier en fer avec du miel en quantité suffisante pour faire 100 pilules (2). Cette opération réussit parfaitement. Il est facile de prévoir que la plus grande partie du phosphate de fer produit reste à l'état de protosel, par suite de la présence de la matière sucrée, qui empêche l'air atmosphérique de pénétrer dans l'intérieur de la masse. D'un autre côté, la présence de la petite quantité de sulfate de soude, résultant de la double décomposition, produit sur l'économie, un effet analogue à celui du sulfate de potasse dans les pilules de Blaud. C'est un adjuvant très-utile pour mitiger l'action parfois trop astringente des préparations ferrugineuses.

à

En résumé, la Pharmacopée a eu, mon avis, le tort de ne parler que d'un seul phosphate de fer. Elle aurait dû les inscrire tous les deux. De cette manière elle aurait laissé à chaque médecin la faculté de choisir. Que, si elle tenait absolument à ne donner que la préparation d'un seul, encore aurait-elle dù, à cause des considérations ci-dessus énoncées, donner la préférence au phosphate ferreux, ou tout au moins, à la combinaison

(4) Chimic appliquée à la physiologie et à la thérapeutique, page 312.

(2) On peut, avant d'opérer le mélange des deux sels, les faire d'abord sécher séparément à l'étuve. Dans ce cas, l'opération se fait également bien Seulement quelques jours après leur

en proportions connues des phosphates ferreux et ferrique.

RÉFLEXIONS Sur une note de M. THIRAULT RELATIVE A L'EMPLOI DU MIEL COMME EXCIPIENT DANS LES MASSES PILULAIRES; par

M. PARONE. (Traduit de l'italien, par M. F. ACAR.) — M. Thirault se plaint de l'oubli dans lequel sont tombées plusieurs masses pilulaires officinales (Voir notre cahier de février); il attribue ce fait au durcissement que ces médicaments éprouvent par le temps, et qui passent ainsi de l'estomac dans le tube intestinal sans agir sur ces organes. Afin d'y porter remède, ce praticien propose de substituer le miel à tous les autres excipients employés aujourd'hui.

Nous éprouvons quelque difficulté à partager la manière de voir de notre confrère sur les causes de l'inefficacité de ces médicaments, étant peu disposé à accorder un si faible pouvoir dissolvant aux sucs gastrique et intestinal. Nous reconnaissons volontiers qu'il existe certains cas parti culiers dans lesquels l'estomac et les intestins perdent en partie ou même totalement leur activité par une constitution vicicuse de leurs sucs; mais ces cas sont trop rares pour que l'on doive apporter une modification aussi radicale dans la manière de préparer les masses pilulaires.

Nous ne contestons nullement à M. Thirault le fait que beaucoup de pilules perdent par le temps une partie et parfois toutes leurs propriétés médicales; mais nous pensons que cette inefficacité est plus souvent le résultat de l'altération de leurs

principes constituants; cette hypothèse nous paraît très-admissible lorsqu'on con. sidère la composition complexe de la plupart des masses pilulaires officinales, chacune d'elles forme en quelque sorte une petite olla podrida, dans laquelle se trouvent réunis des médicaments de la nature la plus disparate; il serait même impossible, si on le voulait, de suivre tous les phénomènes qui doivent s'y passer. Une autre cause vient encore souvent concourir à diminuer plus ou moins l'action d'un médicament, même lorsqu'il est nouvellement préparé. Il est reconnu que certains corps demandent, pour se dissoudre, un menstrue acide, et que d'autres, au contraire, exigent un liquide alcalin; comme

préparation, les pilules attirent quelque pen l'humidité de l'air.

Les quantités employées devant fournir envi ron 5 grammes de phosphate ferreux, il s'ensuit que chaque pilule doit contenir 0,05 grammes de ce sel.

exemple du premier cas, il faut citer les métaux, leurs oxydes et quelques sels basiques; comme exemple du second, les résines, les huiles et quelques substances balsamiques, telles que la résine de copahu, etc. Or, on remarque bien souvent dans la pratique médicale que certaines pilules de sulfate de quinine ne réussissent pas ou que très-faiblement, et que la même chose est observée dans l'emploi de certaines pilules formées exclusivement de matières résineuses, comme la plupart des pilules laxatives. Attribuer l'action négative à la cause indiquée par M. Thirault, dans une telle circonstance, est une question qu'il est inutile de débattre, puisque nous supposons le cas dans lequel les pilules sont fraichement faites, c'est à-dire les pilules magistrales. Il est donc nécessaire de chercher la cause ailleurs; d'après nous, elle est due à cette circonstance, que les matières qui par leur nature particulière demandent, pour se dissoudre, une liqueur acide, et exigent à cet effet de séjourner quelque temps dans l'estomac, sont, au contraire, forcées par des circonstances particulières de traverser le pylore et de se porter dans le canal intestinal, où le suc est constamment alcalin; le contraire arrive pour d'autres substances qui, pour se dissoudre, devraient passer dans la cavité intestinale, et sont obligées, par le manque de véhicule, de séjourner dans l'estomac. Le sulfate de quinine donne ici un exemple du premier cas, les pilules laxatives un du second, par le fait que souvent le malade, après avoir pris les pilules de quinine, boit plus ou moins abondamment, soit pour se laver la bouche et masquer la saveur du médicament, soit pour aider l'ingestion; dans ce cas arrive précisément ce dont nous nous sommes cupé plus haut; les pilules de sulfate de quinine entraînées par le liquide ingurgité, passent immédiatement de la cavité supérieure dans la cavité inférieure, où le sel, ne rencontrant plus de liqueur propre à le dissoudre, reste inerte. Le contraire arrive souvent avec les pilules laxatives, qui séjournent dans l'estomac, parce que le malade n'en aide pas le passage dans les intestins par l'emploi des boissons.

OC

selon

Ces causes et beaucoup d'autres de la même nature dépendent encore, nous, de l'altération ou de la perte des propriétés médicales de certains médicaments, et nous pensons, pour cette raison, que l'unique et le meilleur remède à y apporter serait celui de bannir de la thérapeutique ces formules irrationnelles qui

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rault, d'employer le miel de préférence à Quant à la méthode proposée par M. Thitout autre excipient, elle rencontrera do l'opposition de la part du plus grand nombre de pharmaciens parce que cette substance, à cause de son peu de ténacité, est peu propre à s'incorporer les poudres et les sels peu solubles. La préparation d'une petite quantité de pilules au moyen du miel est longue, et cet excipient convient encore moins lorsqu'il s'agit d'en préparer de grandes quantités, comme il arrive dans les hôpitaux. De plus, cet excipient augmente beaucoup le volume des pilules, surtout lorsqu'il faut y incorporer des poudres inertes, afin de leur donner une consistance suffisante pour en former une bonne masse.

La matière la plus propre, à notre avis, à servir d'excipient et excmpte des défauts susmentionnés, serait une solution saturée de sucre et de gomme; elle serait préférable, quant à la ténacité, aux extraits employés jusqu'à présent; on arriverait encore à un autre résultat, celui d'éviter d'introduire dans les pilules une petite quantité de matière charbonneuse qui accompagne toujours les extraits, et qui est une des causes principales de la décomposition des éléments constitutifs de ces sortes de préparations.

(Archives belges de médecine mililaire.)

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POTION FERRÉE ET BAINS FERRÉS ARTIFI CIELS. Nous devons les deux formules suivantes à M. Lambossy (de Nyon) : Potion ferrée.

On remet au malade les deux solutions suivantes :

N° 1. PR. Sulf. de protox. de fer pur. 10 gram.
Eau distillée ou de pluie.. 250
Dissolvez et bouchez exactement.

No 2. PR. Carbonate de soude.

15 gram.

Eau distillée ou de pluie.. 250
Dissolvez.

Pour en faire usage, on verse une forte cuillerée à café de chacune d'elles dans un verre d'eau froide; on agite et on obtient aussitôt un dépôt blanc verdâtre qu'il est important d'avaler avant qu'il change de couleur. L'eau de Seltz, l'eau de soude et lesquelles les malades préfèrent prendre la surtout le vin blanc sont les boissons dans potion ferrée, en remplacement de l'eau froide, simple ou sucrée.

Dose une forte cuillerée à café de ohacune de ces solutions, trois fois par jour;

on peut arriver en peu de jours à une dose double.

Bains ferrés.

On prend cinq ou six bouteilles ordinaires, de la contenance d'un litre environ; on les remplit de vinaigre et l'on ajoute dans chacune d'elles trois à quatre poignées de limaille ou mieux de tournure de fer; on les laisse ouvertes et exposées à l'air; la réaction est terminée quand la liqueur a pris le goût de l'encre (acétate de fer).

Dose pour un bain : le liquide de l'une des bouteilles. Durée du bain de une heure à deux. La limaille est laissée au fond du bocal et peut servir par l'addition d'une nouvelle proportion de vinaigre. On peut faire servir plusieurs fois l'eau du bain, en ajoutant seulement une demibouteille du liquide précédent.

(Bulletin général de thérapeutique.)

SULFATE DE PROTOXYDE DE FER SUCRÉ; SA PRÉPARATION. M. Latour, pharmacien aide-major en Afrique, réussit à empêcher la suroxydation du proto-sulfate de fer, en le combinant avec le sucre, de la manière suivante:

Il fait dissoudre dans 100 grammes d'eau distillée, parfaitement privée d'air et bouillante, 200 grammes de sulfate de fer pur; d'autre part, on fait une solution de 30 grammes de sucre candi dans 50 grammes d'eau; les deux liqueurs sont mélan gécs, filtrées rapidement, et évaporées à une température de 35 à 40 degrés; les cristaux recueillis et séchés entre deux feuilles de papier sont renfermés dans un flacon bien sec; on en obtient de très-nets en plaçant la liqueur dans une petite capsule de verre, au-dessus de la chaux caustique, recouverte d'une cloche. Le sulfate de fer ainsi préparé se conserve sans ja mais se suroxyder; sa couleur est d'un vert bleuâtre, sa saveur est amère suivie de celle qui caractérise les préparations ferrugineuses. Il cristallise en prismes rhomboïdaux obliques, et son analyse établit qu'il représente du sulfate de protoxyde de fer dans lequel deux équivalents d'eau, sur sept, sont remplacés par deux proportions de sucre. En poids, 100 grammes contiennent :

55,10 sulfate de protoxyde,
52,50 eau,

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de sucre et de trois parties d'eau, contenue dans une petite capsule recouverte d'une seconde pour ralentir l'évaporation, il y a eu un produit sirupeux laissant, après évaporation, une masse confuse de petits cristaux bruns, dans lesquels le sucre existait à l'état de sucre de raisin, sans altération du sel ferreux.

-

Cette production fortuite fait entrevoir, nous dit M. Latour, la possibilité d'obte nir indirectement une combinaison de sulfate ferreux et de sucre de raisin qui pourrait être utilisée pour les pilules de Blaud et de Vallet; avec d'autant plus d'avantages que le carbonate de protoxyde de fer (formant la base de ces préparations), précipité par le carbonate alcalin, jouit d'une stabilité beaucoup plus grande, lorsqu'on l'obtient avec la solution de sulfate combiné au sucre de raisin. L'analyse brute de ce dernier sel a donné :

Sulfate de protoxyde de fer. . . 47,09
Eau

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32.82

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Sucre de raisin. (Gaz. med. de l'Algérie et Union méd. de la Gironde.)

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On l'applique sur les tissus sous forme de pâte, étendue sur de la charpie. M. Simpson l'emploie aussi sous forme pulvé rulente; il en saupoudre les parties malades. M. Ericsen vient de l'expérimenter deux fois, à trois semaines de distance, dans un cas de cancer épithélial des deux grandes lèvres de la vulve et de la paroi supérieure du vagin; l'infiltration cancéreuse était, comme on le voit, très-étendue. Lors de la seconde application, les tissus paraissaient moins rouges; il y a avait une

amélioration manifeste. La malade était une femme âgée, robuste; elle avait de l'induration dans ces parties et dans l'aine droite depuis deux ans ; depuis quelques semaines seulement les parties indurées s'étaient ulcérées. On appliqua le caustique sous forme de pâte sur de la charpie; son effet se produisit en trois ou quatre heures, et il suffit d'un petit nombre d'ap plications pour amener la guérison. Un grand avantage de ce caustique est d'agir seulement sur les parties dépourvues d'épiderme, de sorte que les doigts ne ressentent pas ses effets.

(The Lancet et Revue thérapeutique du Midi.)

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Esprit de-vin à 35 degrés. . . .

500

500 20000 4000

M. s. a. Faites une bouillie claire avec le cacao et l'esprit-de-vin, et chauffez dans un flacon au bain-marie, jusqu'à fusion du cacao. Bouchez hermétiquement; agitez et laissez macérer pendant huit jours, en répétant une fois par jour l'opération précédente. Versez alors le mélange dans les 20 litres de vin de quinquina préalablement préparés, et, après un mois de macération, retirez par la distillation dans le vide la quantité d'esprit-de-vin employée pour le traitement du cacao. Ce vin est très-chargé d'extraits d'un excellent goût, et se conserve indéfiniment si l'évaporation a été faite à une assez basse température. · Je regarde comme heureuse l'association du quinquina et du (Revue thérapeutique du Midi.)

cacao.

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2 cnill. à soupe. 2 cuill. à café.

Acide sulfurique du comm. 1 verre à liq. Eau froide 1 litre. Mêler le minium avec le sel de cuisine, et introduire le tout dans une bouteille remplie d'eau; ajouter ensuite, petit à petit, l'acide sulfurique et agiter à plusieurs reprises.

La réaction commence aussitôt et se complate en quelques minutes. Il se forme du sulfate de plomb qui se précipite, du sulfate de soude et du chlore qui restent dissous dans l'eau. Ce dernier, qui donne au liquide une couleur jaune, se dégage dès qu'on ouvre la bouteille. Pour produire un dégagement rapide, on verse le liquide dans des assiettes plates, afin d'offrir une large surface à l'évaporation.

(L'Écho médical.)

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ter le fait suivant, qui semble prouver l'efficacité du camphre comme contre-poison de la strychnine.

Le 18 mars, à onze heures du soir, le docteur Pritchard fut mandé auprès d'une jeune fille de dix-sept ans, qui s'était empoisonnée au moyen d'une poudre connue en Angleterre sous le nom de Battle's vermin-killer (poudre pour détruire la vermine) La malade était en proie à des mouvements tétaniques violents ; les membres et le corps entier étaient agités par des secousses rappelant les décharges électriques, et le corps, en opisthotonos, formait un arc de cercle sur le lit. Ces symptômes augmentaient sous l'influence d'un attouchement ou d'un bruit un peu fort; la malade accusait des douleurs excessivement aiguës dans les vertèbres dorsales. La respiration était laborieuse et suspirieuse, et le corps entier couvert d'une transpiration profuse. Une potion émétisée et campbrée fut avalée avec difficulté et bientôt rejetée par les vomissements; on injecta ensuite, d'une manière continue dans l'estomac, une quantité d'eau qu'on retirait au moyen de la pompe stomacale, puis on administra le campbre en parcelles de 15 à 25 centigrammes. Les symptômes d'empoisonnement étaient alors à leur maximum d'intensité, les muscles respirateurs paraissaient paralysés et la respiration presque impossible. On pratiqua la respiration artificielle d'après la méthode de Marshall-Hall, tout en continuant l'administration du camphre. Au bout de vingt minutes, les symptômes tétaniques diminuèrent graduellement; on donna alors une potion avec l'opium et le camphre. Toutes les quelques minutes, la malade poussait un eri perçant, puis ces cris devinrent de moins en moins fréquents et la malade s'endormit respirant trèslibrement. A partir de ce moment, la guérison fut rapide. Le lendemain, la malade n'accusait plus que quelques douleurs musculaires, une grande roideur dans les membres et un peu de céphalalgie.

(The Lancet et Bull. gen. de thérap.)

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