prima les réfrigérants. (Lotions émollien- veur du traitement préconisé par M. Duies répétées et onclions graisseuses qui pierris. soulagent beaucoup; linges cératés ; bouil- Ce ne sont pas seulement les hémorrhalons.) Le pouls est toujours resté calme, gies uterines liées à l'accouchement que régulier. l'auteur du mémoire en question traile Lc 20, bon état de la plaie, qui s'est par le moyen des injections iodécs. Il y a ouverte, mais est cxemptc dc rougeur, recours également dans les métrorrhagies d'inflammation ; on la rapproche avec des liées à la présence d'un corps étranger bandelciles de sparadrap. La ligature ten- dans la matrice, à l'existence d'une affection dineuse de l'index tomba le 24 décembre; cancéreuse, dans celles qui dépendent du celle du médius lc 26. Les plaies exté- tempérament nerveux ou sanguin, d'émorieures ne tardèrent pas à se cicatriser. lions morales, etc. Voici, du reste, com. Au 8 janvier 1857, les plaies étaient ment il s'y prend pour pratiquer ces inentièrenient oblitérées et les cicatrices en- jections : « La malade est placée sur un core un peu rouges et enflées, mais pa- plan incliné préparé en travers du lit au raissant très-solides, ainsi que celle des moyen du dossier d'une chaise recouvert tendons : la planchelle est supprimée. de coussins. On place les pieds sur des (Bains adoucissants, onctions graisseuses chaises, la malade s'assied au bord du lit et mouvements gradués contre la roideur sur le coussin qui termine le plan incliné, articulaire qui contrarie les mouvements on la couvre d'un drap. J'introduis alors des doigts blessés.) un speculum trivalve, que je fais tenir Le 22 janvier, cet homme a repris ses par la malade elle-même. J'examine le col travaux, qu'il n'a pas interrompus depuis de la matrice, après l'avoir débarrassé du lors, les doigts malades ayant recouvre mucus qui y adlıère presque toujours. Je inscnsiblement de la force et de l'agilité, mc scrs alors d'une seringue assez grande et conservant intégralement leurs facultés pour contenir environ une once et demie dc flexion et d'extension. En un mot, la de liquide ; j'y fixe une sonde en argent suture des tendons avait cu tout le succès longue environ de cinq polices, à extré. désirable. mitó un peu élargie comme celle qùi sert (Moniteur des 116pitaux.) à sonder la trompe d'Eustache; la serin gnie étant remplie d'unc solulion de tein ture iodée, contenant un tiers, de teinture TRAITEMENT DE L'HÉMORRHAGIE UTÉRINE PAR diode pour deux tiers d'eau , j'introduis LES INJECTIONS JODÉES DANS LA CAVITÉUTÉRINE. la sonde aussi haut que possible dans la Le docteur Dupierris, de la Havane, cavité utérine, ct je pousse l'injection avec dans un mémoire intéressant sur le trai. une certainc force. Le liquide injecté restement des hémorrhagies utérines de cau- sort presque aussi vitc qu'il y est entré scs variées conclut que par le trailement et se trouve bientôt complétement exqu'il propose on arrête sûrement cel acci- pulsé. dent souvent si grave, quelle que soit la » On reconnait que l'utérus s'est concause qui le produit, à l'exception cepen tracté à ce que le plus souvent du mucus dant de l'hémorrbagie interne qui suit la reste attaché à l'extrémité de l'instrument, ruplure de l'utérus. Celle confiance abso. Quelquefois la femme accuse une sensation lue dans un mode de traitement qui, nous de chaleur, rarement une légère douleur en sommes certain, rencontrera peu de dans la région hypogastrique. S'il est nésympathic dans l'ancien continent, parmi cessaire, on répète l'injection au bout de les accouchcurs qui reculent devant les trois ou quatre jours. Dès le lendemain injections intra-utérines pratiquées avec l'hémorrhagie diminue, et en général elle des liquides peu actiss; celle confiance, a cessé le troisième jour. disons-nous, est pour le docteur Dupierris M. Dupierris ajoutc avoir employé ce le résultat d'expériences nombreuses mode de traitement plus de cent fois ct toutes lerminées heureusement, sans au n'avoir vu qu'une fois l'hémorrhagie ré. cun accident. Son mémoire renferme le sister à son cmploi. Jamais il n'a vu sur. récit de trois cas d'hémorrhagic puerpérale venir le plus léger accident. Il termine en des plus graves, ayant résisić aux moyens engageant tout accoucheur à se munir à les plus rationnels et promptement et dé l'avenir d'une seringue ct de teinture finitivement arrêtés par une seule injec- d'iode pour recourir à ce moyen dans les tion intra-utérine avec la lcinture d'iode cas d'hémorrhagic utérine. élendue de deux tiers d'eau. L'une de ces (North American med. chir. Review observations lémoignc hautement en fa. et Bulletin gén. de thérap.) » Chimie médicale et pharmac. quantité trop minime pour pouvoir se trouver ordinairement dans les produits des sécrétions excrémentitielles, et y reste RECHERCHES ET CONSIDÉRATIONS SUR LA trop peu de temps pour être la cause de FORMATION DU SUCRE DE LAIT, par le pro- la présence du sucre dans le lait d'une sesseur J. PIGNATARI. Traduit de l'ita. manière continue et en quantité presque lien (Corrispondenza scientifica in Roma), invariable. Cette démonstration est appar le pharmacien de première classe puyée par différentes expériences de BerACAR. — A la séance du 28 novembre nard, d'où il résulte que dans les mammi1836 de l'Académie royale des sciences de fères, l'état de gestation et d'allaitement ne Naples, le professeur Pignatari a d'abord modifie pas sensiblement la formation du démontré que le sucre de lait n'a aucun sucre dans le foie. L'hypothèse de la forrapport direct avec la nature des aliments; mation du sucre de lait dans les aliments il a résuté ensuite l'opinion d'après la- et le foic étant écartée, le professeur Piquelle le sucre de lait se formerait dans le gnatari a démontré que ladite matière se foie, et enfin il a prouvé qu'il se produit produit dans les glandes mammaires. Il a dans les glandes mammaires une espèce de cité les expériences récemment faites par sucre que pour cette raison il nomme glu- M. Blot (communiquées à l'Institut de coso-laiteux. France) sur la glucosurie des femmes qui Pour prouver la première proposition, allaitent. La présence et la quantité du il a cité les expériences qu'il a faites jus. sucre dans les urines est en rapport direct qu'en 1854 sur les animaux qui nourris- avec la sécrétion laiteuse, selon que cellesent, et qui, soumis à un régime cxclusici apparait, augmente, diminuc ou se tervement azoté, n'ont pas moins discontinué minc physiologiquement, ou bien qu'elle à donner du sucre de lait. Il a exposé les s'arrêie par la maladie des seins. En outre, recherches récentes de Bædeker, d'où il le professcur Pignatari a ajouté d'imporrésulte que le lait de vache, analysé à tantes considérations déduites de lois phy. différentes heures de la journée, présente siologiques bien établies sur ces faits et une augmentation dans les principes gras d'autres encore pour mieux confirmer le le matin, une diminution d'albumine vers principe que le glucoso-laiteux, indépenle soir, et la quantité du sucre de lait pres. dant des aliments et du foie, se forme di. que invariable. M. Pignatari a ajoulé que rectement dans les mamelles. l'analyse du sang', pris dans le cæur des (Archives belges de médecine militaire.) herbivores et des carnivores, a donné une composition presque identique. En outre, il a rappelé que le sucre introduit (Ber Falsifications, etc. nard) dans le canal digestif, n'entre pas dans la circulation générale, et n'apparaît pas dans l'urine, mais qu'il est arrêté et UN MOT SUR LE MOYEN SIGNALÉ PAR M. decomposé dans le foie, où il se transforme HAINAUT POUR RECONNAITRE LA SUBSTITUTION en une autre matière qui a toute l'appa de l'1ODURE DE POTASSIUM AU BROMURE DE LA rence d'une matière grasse émulsionnée MÊME BASE ; par M. ORMAN, pharmacien à par un principe protéique spécial. Il con- l'hôpital militaire de Liége. -- M. Hainaut, elut de la que le sucre de lait ne peut pas pharmacien à Courcelles, a publié récemprendre sa source dans les aliments. ment une note ayant pour titre : Moyen M. Pignatari a démontré par les divers de reconnaitre la substitution de l'iodure de Caractères de ces deux matières sucrées, potassium au bromure de la même base (1). le du foie étant le plus fermentesci Après avoir critiqué le procédé de M. ble et celui du lait le moins fermentescible Dorvault, l'auteur dit avoir traité la po. des sucres animaux, que le sucre de lait lion suspecte par l'acétate de plomb qui a n'a pas une origine commune avec le glu- occasionné un précipité blanc de bromuro coso-bépatique. Il l'a prouvé par l'ab- de plomb. Cette réaction, dit-il, qu'il n'a sence du sucre de lait dans le foie des trouvée consignée nulle part, l'a convaincu vaches et des lapines qui allaitent; il a de la substitution qui fait l'objet de sa en outre, d'accord avec la loi note. physiologique, que le sucre, séparé dans Je me permettrai de faire observer à le foie, est décomposé dans les poumons, mon honorable collègue qu'une foule de et ne se retrouve pas conséquemment réactifs sont connus pour découvrir la préartériel quelque temps après sence d'un bromure en solution et même sang la digestion ; dans lequel cas le glucoso- j'ajouterai qu'aucun des auteurs, tels que hépatique passe dans le sang artériel en (1) Voir notre cahier de juillet. sucre démontré, dans le MM. Acar, Chevallier, etc., qui se sont Pharmacie. occupés des falsifications, n'a omis de donner une place dans ses ouvrages à la sophistication de l'iodure de potassium, et SUR LA RECTIFICATION DES HUILES ÉTHÉ. que le réactif que M. Hainaut pense n'être RÉES RÉSINIFIÉES; par J. CURIEUX. — Un relaté nulle part, sc trouve dans plusieurs moyen très-simple de ramener à leur état ouvrages d'analyse, entre autres dans le primitif de fraicheur et de limpidité les Guide pour l'analyse chimique du docteur huiles éthérées résinifiées et puantes, conJean-Henri Will, traduit de l'allemand par siste à les secouer pendant un quart d'heure M. Jean Risler, pharmacien de fro classe avec une bouillie peu épaisse, composée de en France, Paris 1887, page 107. borax en poudre, de noir d'os et d'eau, et Le précipité oblenu par l'auteur, au à filtrer ensuite. La bouillie resle adhémoyen de l'acétale de plomb, ne prouve rente à la bouteille et l'huile filtre rapidenullement qu'il avait affaire à un bromure, ment, claire et parfaitement liquide ; la car il se pourrait très-bien qu'il eût cu résine se combine avec le borax pour fordans sa solution un mélange de plusieurs mer une espèce de savon, lequel, uni au sels (bromure de potassium, chlorure de la noir animal, constitue une masse grasse et même base ou du sulfale de potasse), at- onctueuse. L'auteur est parvenu ainsi nontendu que tous ces sels donnent un préci- seulement à rendre encore propres à l'upité blanc avec l'acétate de plomb; il me sage, mais même agréables, de l'huile de parait que pour être certain de ce qu'il lavande dite quintessence, et de l'huile de avance, M. Hainaut aurait dù s'assurer au menthe américaine complétement résinimoyen des procédés d'analyse connus, s'il fiées. De l'huile de néroli résinifiée et d'un n'y avait pas dans son liquide d'autres jaune foncé, traitée ainsi, est devenue sels que le bromure de potassium, car il limpide et tout à fait irréprochable. Il s'est doit se rappeler que le chlorure de plomb servi, pour rectifier l'huile de térébenest soluble dans beaucoup d'eau , que le thine, du même procédé, qui lui a fourni sulfate de plomb est insoluble dans l'eau rapidement une huile de meilleure qualité, et dans l'acide azotique, tandis que le bro- et il le préfère à une nouvelle distillation mure est peu soluble dans l'eau et très lorsqu'il s'agit de rectifier de petites quan. soluble dans l'acide azotique. Il me semble tilés d'huiles essentielles, parce qu'alors il aussi que M. Hainaut aurait dû essayer si y a moins de perte par le travail. le précipité qu'il a obtenu était soluble Dr D...É. dans l'acide azotique et faire en outre, avec sa solution primitive, toutes les expérien- (Schweizerische Zeitschrift f. Pharmacie.) ces nécessaires pour prouver qu'il n'y avait dans la potion soumise à ses investigalions que du bromure de potassium. NOTE SUR LE SOUS-NITRATE DE BISMUTA Pour ma part, la note que vient de publier MÉDICAL ; par M. A. BÉCHAMP, professeur M. Hainaut ne me donne aucunement la de chimie médicale et de pharmacie à la Fa. conviction qu'il y avait dans sa potion sus. culté de médecine de Montpellier, etc.— Le pecte du bromurc de potassium, mais bien certainement il s'y trouvait de l'iodure de magistère de bismuth des anciens, le sous nitrale de bismuth des chimnisles moder. la même base et probablement du bromure nes, était, jusqu'à ces derniers temps, de potassium, du chlorure de potassium ou considéré comme une substance très-acdu sulfate de potasse. tive, si ce n'est vénéneuse. Tout le monde Qu'il me soit aussi permis de faire remarquer à M. Hainaut, qu'il est lui-même sait, en effet, que ce sel n'était prescrit dans l'erreur en prétendant que l'amidon qu'à la dose de O gr. 80 à 1 gr. á pren dre dans vingt-quatre heures. Il y a quelet l'acide sulsurique employés concurremment donnent avec une solution de bro ques années, M. Monneret le prescrivit mure de potassium un précipité bleu ; c'est tout à coup, aux doses énormes de 10, 30, 40 et même 70 gr. dans le même interune coloration jaune qui est le caractère de valle de temps. cette réaction, comme le dit M. Dorvault dans son traité de pharmacie; mais j'ajou- autrefois à ce sel pouvait tenir à quelquo La grande activité que l'on attribuait terai que la présence d'une minime quan- impureté. En effet", plusieurs chimistes y tité d'iodure de potassium communique instantanément au mélange une coloration signalèrent tour à tour la présence de l'ar. scnic qui, en effet, s'y peut trouver à l'é. bloue. tat d'arséniate insoluble de bismuth. (Journal de pharmacie d'Anvers.) L'innocuité prodigieuse que lui attribuc un 4) connue 7 W. Monneret et à sa suite plusieurs autres Origine du produit. Poids du résidu. médecins, ne tient-elle-pas, à son tour, à 1) Sous-nitrate préparé d'après quelque cause qui a échappé aux prati Wittstein. 0,780 à 0,785 ld. cicns; en un mot, a-t-on bien constam 2) préparé d'après le Codex. 0,900 à 0,810 ment employé des produits de composition 3) Id. préparé, d'après identique ? La question, quand il s'agit le Codex avec d'un remède de celte importance, mérite peu plus certes d'être examinée avec soin. d'ammoniaque. 0,820 Id. cachet Ménier. 0,875 Le magistère de bismuth a été décou. 5) Id. cacbet Bazin el vert par Nicolas Lemery, au commence Couturier. 0,880 6) Id. ment du xviie siècle ou vers la fin du xviio. de provenance in 0,890 Il le préparait comme aujourd'hui, en ver- 7) Id. lavé jusqu'à ce sant la dissolution nitrique du bismuth que les eaux dans une grande quantité d'eau. (Lémery, passassent sans réaction acide. 0,810 Cours de Chimie, 1730.) « L'augmentation qui arrive au bismuth, dit-il, quand il Il résulte de ce tableau que le sousi est en magistère, vient de quelque par- nitrate de bismuth vendu dans les phar tic de l'esprit de nitre qui y est restée, macics peut contenir de 78 à 89 p. c. i nonobstant la précipitation et la lo- d'oxyde de bismuth, c'es dire que le » tion. » Il avait donc deviné la vraie na- produit n'est souvent en majeure partie ture de ce composé. Il ajoute encore : «On que de l'hydrate d'oxyde de bismuth, et, » n'emploie jaunais le bismuth dans les de plus, que le sel préparé sans addition remèdes destinés à être pris intérieu- d'ammoniaque, alors même qu'on le lave 1 rement, parce qu'on croit qu'il contient autant que possible , s'approche encore . un peu d'arsenic. » Aussi parait-il que convenablement de la composition norde son temps on n'employait guère ce male. Il est probable que les produits du composé qu'en lotions, en pommades ou commerce ont été obtenus en ajoutant comme cosmétique; dans ce dernier cas, beaucoup trop d'ammoniaque aux eaux il prédit ce qui arrivera aux femmes qui employées à la précipitation. s'en servent pour sc blanchir : elles bru- On conçoit, d'après cela, combien l'acnissent, grâce à certaines émanations sul- tion du médicament doit varier. L'hydrate fureuses. de bismuth étant une poudre complétement Jusqu'en 1800, le magistère de bismuth insoluble, il est évident qu'on en pourra fut regardé, par les chimistes de la nou- avaler des quantités considérables sans velle Ecole, comme étant de l'oxyde de provoquer d'accidents, tandis que le vébismuth. (Fourcroy , Système des connais- ritable sous-nitrale de bismuth, qui consances chimiques. ) Bucholz et Valentin tient près de 13,8 p. c. d'acide nitrique, Rose établirent alors sa vraie nature. Il sera bien autrement actif. Il ne faut pas, est résulté des travaux entrepris par d'au- du reste, s'inquiéter de la présence de cet tres chimistes, que la composition du acide nitrique, car l'union est assez intime sous-nitrale de bismuth varie suivant le entre la base et l'acide pour que celui-ci procédé appliqué à sa préparation. ne devicnne libre que petit à petit : qui Lemery, avons-nous dit, le préparait sait, d'ailleurs, si cet acide nitrique, mis en versant la dissolution nitrique du bis- lentement à nu , ne modifie pas d'une mamuth dans une grande quantité d'eau. Le nière insensible et souvent avantageuse la hasard lui fit trouver le meilleur procédé. muqueuse gastro-intestinale, dans certaiPlus tard on conseilla, pour obtenir plus nes diarrhées chroniques ? Dans cette hyde produit , d'ajouter un peu d'ammonia- pothèse, le sous-nitrate de bismuth ne que dans les eaux d'où le sel s'était préci- scrait pas seulement actif par sa basc, pité. Eh bien ! la composition du remède mais encore par son acide. Je crois que varie avec la quantité d'eau qui a servi à l'action thérapeutique et physiologique du opérer la précipitation, et à plus forte rai- sous-nitrate de bismuth est à reprendre son avec la quantité d'ammoniaque ajou- en se servant d'un produit de composition lée. C'est ce qui ressort évidemment du normale. tableau qui suit, construit de la manière Les remarques qui précèdent scraient suivante : on calcina un gramme du com- sans valeur si je ne donnais un procédé posé, tant qu'il perdit de son poids ; les facile pour préparer et analyser le sousdivers échantillons avaient été séchés à la nitrate de bismuth. température ordinaire, dans des conditions M. Wittstein a établi, scientifiquement, identiques à celles où on le conserve dans la méthode suivante, où tout est calculé. les pharmacies : Dissolvez une partie de bismuth pur S dans un peu moins de quatre parties d'a- de porcelaine; on doit constater un dégacide nitrique de densité 1,20 : n'ajoutez gement de vapeurs nitreuses, et lorsque le métal que petit à petit et à la fin, aidez le produit sera devenu uniformément l'action par une douce chaleur. Pesez la brun à chaud et jaune à froid, on pèse. dissolution refroidie, et ajoutez-y la moi- Le poids du résidu ne doit pas être infélié de son poids d'eau distillée. Laissez rieur à 78 p. c. (il y aurait excès d'acide), déposer, filtrez sur de l'amiante, et ver- ni supérieur à 80 ou 81 ; c'est-à-dire sez la liqueur limpide dans 64 parties qu'un gramme de sous-nitrate doit laisser d'eau distillée, en ayant soin d'agiter sans au moins 78 centigrammes et au plus 84 cesse. Laissez déposer le précipité et le centigrammes de résidu. recueillez sur un filtre; laissez égouller, (Annales cliniques de Montpellier.) rincez le vase dans lequel la précipitation a été opérée avec autant d'eau qu'il en a été employé pour étendre la ligucur acide REMARQUES A PROPOS DE LA VALEUR DU primitive (la moitié du poids de la solu- SIROP DE LACTUCARIUM; par MM. AUBERtion nitrique), et servez-vous de cette eau GIER et DEBOUT. · Le petit nombre de de lavage pour laver le précipité sur le faits cliniques publiés à l'appui de la vafillre. Lorsque celui.ci sera de nouveau leur du lactucarium nous a engagés à raségoutlé, étendez-le sur du papier non collé, sembler dans le Bulletin de thérapeutique, et faites-le sécher à unc douce chaleur ou numéro du 15 décembre 1856 (t. LI. en plein soleil; car, contrairement à l'o- p. 412) une série d'observations recueillies pinion reçue, le sous-nitrate de bismuth dans le service de l'un de nos honorables ne noircit point à la lumière (1). collaborateurs, M. Marotte. Nos lecteurs Dans le cas où le bismuth serait arséni. se trouvaient ainsi éclairés par des faits cal, il faudrait faire bouillir le précipité sur le degré d'importance de la substituavec un excès de potassc caustique. Il se tion, proposéc par M. Aubergier, du lacséparerait de l'oxyde de bismuth insolu- tucarium en place de la thridace, que ble, et l'acide arséniquc resterait uni à la l'expérience avait démontré n'être qu'une potasse. En redissolvant l'oxyde de bis- préparation inerte. Tout en laissant les muth bien lavé dans une quantité cxacte- praticiens tirer leurs conclusions des doment suffisante d'acide nitrique, et en cuments que nous placions sous leurs yeux, traitant la dissolution par l'eau, comme on et parce que ces conclusions devaient élre vient de dire, on obtiendrait un produit en faveur du lactucarium, nous avons cru parfaitement pur. devoir émettre quelques réserves à l'égard Tel est le procédé qu'à mon avis on de- de la valeur du sirop, scule forme sous lavrait suivre dans toutes les pharmacies : quelle nous voyons prescrire le nouvel c'est le seul qui donne un produit con- agent. Ces réserves ont paru exagérées au stamment identique à lui-même. savant chimiste auquel nous devons le Quand il s'agit du sous-nitrate de bis- lactucarium; avant de produire le motif muth, deux choses sont à considérer : qui nous les a dictées, nous allons mettre 1° examiner s'il est arsénical, 2° s'il est de sous les yeux de nos lecteurs les remarcomposition nurmale. ques que nous adresse M. Aubergier. Pour découvrir l'arsenic , il suffit de Voici sa lettre : prendre 1 gramme de sous-nitrate, le « Je viens de lire un peu tardivement faire bouillir avec 1 gramme de potasse les observations cliniques fort intérescaustique dans 50 grammes d'eau distillée, santes et fort instructives sur l'emploi du de filtrer et de salurer la liqueur alcaline lactucarium que vous avez publiées. Je par l'acide sulfurique. La liqueur acide, regrelle que ces observations aient été versée dans un appareil de Marsh en pleine précédées et suivies de réflexions sur la activité, ne doit pas donner de taches ar- valeur de ce médicament, qui n'ont paru senicales. en contradiction complète avec les faits Le sous trale bien préparé ne doit que vous avez reproduits. Déjà vous avez contenir que 79,5 à 80 p. c. d'oxyde de inséré un premier article, émettant sur le bismuth. Pour connaitre la composition même sujet des idées tout à fait contraires du sel, supposé non falsifié avec des ma- à celles qu'une longue expérience m'a pertières élrangères, on en prend 1 gramme mis de me former. Je recherche si peu les que l'on chauffe au rouge sombre, sur une occasions d'appeler l'attention sur mes lampe à alcool, dans une petite capsule travaux, que je me suis abstenu d'y ré (1) Pour recueillir la portion d'oxyde de bismulh qui rcsle dans les eaux-inères, on y verse un excès d'ammoniaque. L'oxyde de bismuth oblenu servira dans une nouvellc opération. |