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lenbéek-St.-Jean, lez-Bruxelles. (Renvoi à l'examen d'une Commission composée de MM. Guislain, Hensmans Van Coetsem et Mareska.)

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La Société médicale d'émulation de Lyon demande à l'Académie de faire avec elle un échange de publications. (Cet échange est accepté.)

M. Durant, médecin de bataillon au 3me régiment de ligne, adresse un Mémoire sur la goutte et sur l'ophthalmie militaire. D'après l'auteur, la goutte serait due à l'acidité des humeurs, et l'ophthalmie militaire à l'acide carbonique qui se trouve répandu en plus grande quantité au niveau de la hauteur des lits des soldats. (Ce travail est renvoyé à l'examen de la deuxième section.)

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M. Raikem, membre de la Commission (1), chargée de l'examen du Mémoire de M. le docteur Didot, Sur la condition des ouvriers et des enfants dans les manufactures, mines et usines de l'arrondissement de Dinant, demande d'adjoindre à cette Commission un membre qui s'occupe spécialement de chimie et de minéralogie. (M. Davreux est appelé à en faire partie.)

IV. RENOUVELLEMENT ANNUEL DES PRÉSIDENTS
ET DES SECRétaires des SECTIONS.

D'après les rapports des sections ont été nommés:

(1) Cette Commission, nommée dans la séance du 31 mars 1844, est composée de MM. BURGGRAEVE, FRANQUINET, GUISLAIN, RAIKEN, SAUVEUR et VAN COETSEM.

Par la deuxième section,

Président, M. Lombard; secrétaire, M. Tallois;

Par la troisième section,

Président, M. Verbeeck; secrétaire, M. De Lavacherie ;

Par la cinquième section,

Président, M. De Hemptinne; secrétaire, M. Stas; Par la sixième section,

Président, M. Brogniez; secrétaire, M. Thiernesse. Les première et quatrième sections n'ont pas encore procédé à ces nominations.

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OBSERVATION de métro-péritonite puerpérale accompagnée d'une déchirure du col de la matrice faisant communiquer la cavité péritonéale avec le vagin, suivie de considérations qui tendent à démontrer l'utilité de procurer, dans certains cas, une issue à la matière de l'épanchement, en pratiquant une ouverture aux parois abdominales entre l'utérus et l'intestin rectum; par M. GRAUX, membre titulaire (1). Commissaires : MM. DE LAVACherie, Michaux, et GouzÉE, rapporteur.

Messieurs,

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L'importance de ce travail nous a fait penser que nous ne devions pas nous borner à en tracer une simple analyse. Nous avons jugé utile surtout de rapporter avee

(1) Voir Bulletin, t. II, pag. 655.

détail les faits dont les conséquences nous ont paru sujettes à contestation.

Une femme, âgée de quarante-quatre ans, d'une constitution sanguine, offrant les apparences d'une bonne santé, déjà mère de cinq enfants, accoucha à terme, le 24 mai 1842, d'un enfant récemment mort. Bien que l'accouchement se fût opéré naturellement, sans obstacle, sans manœuvre aucune, une hémorrhagie assez abondante se déclara immédiatement après et amena un grand affaiblissement. Le sang, suivant l'accoucheur, ne venait pas de la cavité utérine, mais celui-ci ne put en préciser la source. Trente heures environ après la délivrance, il survint vers le bas ventre une série de symptômes très-alarmants qui nécessitèrent, le 27 dans l'après-midi, son transport à l'hôpital.

A son entrée, on reconnut une métro-péritonite parvenue à un haut degré d'intensité. Visage livide, lèvres décolorées, traits grippés, stupeur, délire par intervalles, sueur visqueuse, pointe de la langue, haleine et extrémités froides; langue d'un blanc jaunâtre et sèche dans son milieu, abdomen brûlant, fortement météorisé, rénitent et très-sensible dans sa région hypogastrique, rétention des urines; sortie de matières sanicuses par les organes sexuels; pouls résistant, bien que petit et très-accéléré.

Le toucher pratiqué immédiatement pour s'assurer si la présence du placenta dans l'utérus n'était pas la cause de ces graves accidents, fit découvrir, à la partie gauche et antérieure du col de la matrice, une déchirure de plus d'un pouce d'étendue. Cette ouverture, dit M. Graux, lui parut à l'instant même établir une communication directe entre le vagin et la cavité péri

tonéale. Ce soupçon, fondé d'abord sur la sortie de gaz qui s'étaient échappés avec bruit à l'introduction du doigt dans le vagin, fut converti dans l'esprit de notre collègue en certitude, par l'expérience suivante : il introduisit, par la déchirure, une sonde œsophagienne munie d'un mandrin; il la fit pénétrer sans difficulté dans l'abdomen à gauche et en avant jusque dans l'hypocondre du même côté, et là, soumise à des mouvements en tous sens, son extrémité se fit facilement reconnaître au-dessous des fausses côtes, à travers les parois abdominales.

Trois saignées, indépendamment d'une première saignée déjà faite à domicile, des applications de sangsues et de cataplasmes sédatifs, des onctions mercurielles, etc., furent suivies, le troisième jour, d'une légère amélioration. Des matières séro-purulentes, d'un gris sale, s'échappaient en grande abondance par le vagin; elles exhalaient une odeur dont la fétidité particulière trahissait, dit M. Graux, la présence de fluides fournis par le péritoine.

De simples injections émollientes avaient été faites d'abord dans le vagin. Le quatrième jour, la malade étant toujours dans une situation très-grave, notre collègue résolut, afin d'entraîner les matières purulentes au dehors et de prévenir la fièvre de résorption, de pousser les injections jusque dans l'abdomen, à l'aide de la sonde œsophagienne et d'un clysopompe, la sonde étant introduite par la déchirure fort avant dans la région lombaire gauche. Cette opération, répétée plusieurs fois par jour, ne fatigua nullement la malade. Chaque coup de piston donnait lieu à un gargouillement dans l'abdomen et particulièrement dans l'hypocondre gauche. Des bains généraux et une position convenable furent simultanément mis en usage.

La fièvre de résorption n'en parut pas moins, et elle fit les progrès les plus alarmants. L'accablement était tel, le treizième jour, qu'on dut renoncer aux bains. Vers cette époque survinrent, en outre, une toux sèche, de l'oppression, une douleur avec diminution du bruit respiratoire et craquement à grosses bulles, au côté droit et inférieur de la poitrine, symptômes que M. Graux regarde comme l'expression, non douteuse, d'une pneumonie métastatique du lobe inférieur droit, mais qui, pour la plupart, nous semblent être plutôt celle d'un épanchement pleurétique. Le sulfate de quinine fut prescrit en potion et en lavements.

D'autres accidents ne tardèrent pas à se montrer encore. Le quinzième jour, apparition d'un vaste abçès à l'avant-bras gauche; ouvert le dix-huitième jour, il fournit une matière en tout semblable à celle de l'abdomen; même couleur, même diffluence et surtout même félidité; sortie, par le vagin, de lambeaux de tissu cellulaire sphacelé. Le dix-septième jour, après une abondante injection dans l'abdomen, un peloton de même nature, du volume de la moitié du poing environ, ressemblant à une partie de l'épiploon, se trouve engagé dans le vagin et s'en échappe avec bruit. Dès ce moment, écoulement plus facile des fluides abdominaux et diminution rapide dans l'intensité des symptômes de la métro-péritonite. La pneumonie ou la pleurésie, jusque-là très-inquiétante, s'amende à son tour, du dix-neuf au vingt-et-unième jour, la suppuration de l'avant-bras étant alors très-abondante. Cependant la fièvre de résorption, malgré les injections abdominales et l'usage continué du sulfate de quinine, n'a pas cessé ses ravages. Une diarrhée éclate, mais ne dure qu'un

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