DE MÉDECINE, DE CHIRURGIE ET DE PHARMACOLOGIE, PUBLIÉ Par la Société des Sciences Médicales et Naturelles DE BRUXELLES, SOUS LA DIRECTION D'UN COMITÉ COMPOSÉ DE M. BIVER, D.-M., Membre du Conseil central de salubrité publique et de plusieurs JOLY, D.-M., Médecin légiste attaché au parquet de la Cour de justice, à LEROY, Pharmacien, Collaborateur au Journal de chimie médicale, de pharmacie MOUREMANS, D.-M., Membre du Conseil central de salubrité publique et de NOLLET, Professeur de physique à l'École militaire, Membre et Secrétaire du PIGEOLET, D.-M., Bibliothécaire de la Société, Agrégé de l'Université de Bruxelles, RIEKEN, D.-M., Médecin de S. M. le Roi des Belges, Membre correspondant Et de M. le Docteur DIEUDONNÉ, Rédacteur principal, Secrétaire de la Société, 6° ANNÉE. TOME VI. BRUXELLES, J. B. TIRCHER, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, 1848 DE MÉDECINE. (JANVIER 1848.) 1.- MÉMOIRES ET OBSERVATIONS. elques mots sur l'emploi de l'ergot de seigle dANS L'HÉMOPTYSIE, par le Dr HENRIETTE, membre titulaire de la Société. 'hémoptysie symptomatique est une maladie très-grave, par cela même elle révèle la présence de tubercules pulmonaires. Si elle survient chez un ividu affaibli par les progrès de la consomption, elle accélère d'une nière remarquable sa marche funeste, soit que la perte du sang énerve ganisme et le prive d'une certaine somme de réaction, soit qu'une noule fonte tuberculeuse venant se joindre à des désordres déjà étendus, enlève hématose une partie de l'organe chargé de cette fonction si importante. C'est en présence des faits nombreux que j'ai été à même d'observer, et des ultats négatifs obtenus par les méthodes différentes de traitement que j'ai es et employées moi-même, que l'idée m'est venue de recourir à un médiment mis en usage depuis longtemps et qui, je ne sais par quel motif, a été laissé dans un oubli fâcheux. Nous avons peine à croire qu'on l'ait abannné parce qu'il ne répondait point à l'attente qu'on s'en était formée, ou bien rce qu'il faisait naître des accidents graves; car dans les cas d'hémoptysie nous l'avons administré, nous devons dire que nous en avons obtenu un ccès complet et si rapide, qu'on a lieu de s'étonner du peu de vogue dont il it. Il est vrai que l'on a été jusqu'à refuser à l'ergot de seigle toute influence, ute action sur la matrice; que Mme Lachapelle lui a dénié sa vertu, sa proiété obstétricale; il ne faut donc pas s'étonner si on a mis en doute le uvoir qu'on lui accordait d'arrêter les hémorrhagies pulmonaires. En présence de cette dénégation que l'expérience journalière démontre être arement gratuite et peu fondée, doit-on s'étonner de l'incrédulité que elques praticiens manifestent hautement à l'égard de la puissance hémostaque de l'ergot dans les cas de pneumorrhagie? Il est vrai de dire que dans otre pays, ce médicament a été rarement employé et que le peu de confiance u'on lui accorde vient de son abandon. Mais dans d'autres contrées, en Italie rincipalement, il jouit d'une réputation que nous croyons méritée. Qu'il nous affise de citer, pour s'en convaincre, les hommes éminents qui l'ont recom |