Revue universelle, bibliothèque de l'homme du monde et de l'homme politique au 19e siècle

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Page 323 - La terre, parée des trésors de l'automne, étale une richesse que l'œil admire : mais cette admiration n'est point touchante; elle vient plus de la réflexion que du sentiment. Au printemps, la campagne presque nue n'est encore couverte de rien, les bois n'offrent point d'ombre, la verdure ne fait que de poindre, et le cœur est touché à son aspect. En voyant renaître ainsi...
Page 313 - C'est assez qu'il effleure en ses légers propos, Les bosquets et la rose , et Vénus et Paphos : La mode, à l'œil changeant aux mobiles aigrettes , Semble avoir pour lui seul fixé ses girouettes ; Sur son char fugitif où brillent nos Laïs, L'ennemi des navets en vainqueur s'est assis ; Et ceux qui pour Jeannot abandonnent Préville, Lui décernent déjà le laurier de Virgile.
Page 303 - Les Géorgiques ! dit-il d'un ton sévère, « c'est la plus téméraire des entreprises. Mon ami M. Le Franc, « dont j'honore le talent, l'a tentée, et je lui ai prédit qu'il « échouerait. » — « Cependant, continue Delille en son récit, « le fils du grand Racine voulut bien me donner un rendez...
Page 310 - ... une Andromaque ou une Zaïre. Votre conversation l'attache, il est vrai; mais il passe aussi fort bien deux heures à caresser son cheval, que pourtant il oublie aussi quelquefois, ou à s'égarer dans les bois, où, quand il n'a pas peur, il rêve à la lune, à un brin d'herbe, ou, pour mieux dire, à ses rêveries.
Page 307 - J'ajouterai qu'un grand paysage du Poussin, copié par Watteau, serait encore supérieur (comme style) aux grands paysages de Virgile reproduits par le futur chantre des jardins de Bagatelle, de Belœil et de Trianon. Quelque chose comme Poussin, par Watelet.
Page 313 - Je permets qu'aux boudoirs, sur les genoux des belles, Quand ses vers pomponnés enchantent les ruelles, Un élégant abbé rougisse un peu de nous, Et n'y parle jamais de navets et de choux.
Page 45 - Vilain trotte, nous ne te reconnaissons plus. Elle entre dans l'église au moment où les cloches sonnent, mais toutes les images des saints se tournent contre la muraille. Le soir, quand l'obscurité enveloppe la terre, elle retourne sur le rivage. Elle joint les mains, la malheureuse! et s'écrie : « Que Dieu ait pitié de moi et me rappelle bientôt à lui !» Elle tombe sur le gazon au milieu des tiges de violettes.
Page 319 - Les morts sont aux vivants moins étrangers que toi : Le regret les unit; et toi, tout t'en sépare. Hélas! il le connut ce tourment si bizarre, L'écrivain qui nous fit entendre tour à tour La voix de la raison et celle de l'amour. Quel sublime talent ! quelle haute sagesse ! Mais combien d'injustice, et combien de faiblesse La Crainte le reçut au sortir du berceau : La Crainte le suivra jusqu'aux bords du tombeau.
Page 186 - L'excellente femme ! elle ne sait » pas tout, mais elle voit qu'une peine affreuse » me consume, elle m'a gardé trois heures pour » me consoler : elle me disait de prier pour » ceux qui me faisaient souffrir, d'offrir mes «souffrances en expiation pour eux, s'ils en
Page 313 - Jardins , dont vous me parlez avec tant de goût, avec le goût de l'ame, qui est le bon, ne m'a point donné de ces émotions-là. Adieu, mon cher et bon ami, je vous embrasse bien tendrement et de tout mon cœur. Ne m'écrivez plus à Forcalquier, car je pars le a3 pour Nice; et j'y serai le 27 au plus tard : je compte y passer l'hiver.

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