Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volumes 16 à 18

Couverture
 

Pages sélectionnées

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 5 - ... et accuser les conseillers du règne précédent d'autant plus fort qu'ils étaient maintenant en disgrâce. Enfin la multitude des demandeurs et des curieux était si grande, que, selon le bruit public, il y avait à Paris cinq cent mille étrangers. On ne savait où se loger ; lorsqu'on avait trouvé place dans une maison, il arrivait souvent qu'on en était délogé par les fourriers du roi ou des princes. Les villages voisins étaient remplis. De peur d'une trop grande cherté, on avait fait...
Page 277 - ... écrit. Il est certain qu'un parlement a été tenu entre vos gens et ceux du roi d'Angleterre : que vous avez été content de leur bailler le pays de Caux et la ville de Rouen : que vous leur avez promis de leur faire avoir Abbeville et le comté de Ponthieu , et que vous avez conclu avec eux certaines alliances contre moi et mes pays, en leur faisant de grandes offres à mon préjudice.
Page 170 - ... l'amiable. Les cloches furent sonnées, chacun alla dans les églises remercier Dieu. Français et Bourguignons se témoignaient amitié et concorde. Dès le lendemain les deux princes partirent. Le roi aurait voulu que le Duc accomplît la cérémonie de foi et hommage, comme c'était son devoir. Il s'y était engagé la veille; mais il n'en fut plus question, et le roi n'en parla pas davantage. Il lui tardait d'être hors de Péronne, et se tenait heureux d'avoir échappé à un tel péril....
Page 53 - ... pourront dire à M. de Warwick que le roi l'aidera de tout son pouvoir à recouvrer le royaume d'Angleterre , par le moyen de la reine Marguerite , ou pour qui il voudra ; car le roi aime- mieux lui que la reine Marguerite ou son fils ; et , pour l'amour de M. de Warwick , s'est toujours tenu aussi étranger à eux que s'il ne les avait jamais vus.
Page 147 - ... voir tant de troupes ensemble ; comment gouverner » tant de gens? comment empêcher le trouble et la confusion dans » une telle multitude? Il n'y fallait pas tant de science autrefois; » la promptitude et la vaillance suffisaient pour avoir le meilleur » dans une bataille. Aujourd'hui je suis en peine d'aviser à ce qu'il » faut faire , et ne puis du tout répondre sur ce qui pourra en » advenir. » « Certes, répondit Dammartin, l'armée de M.
Page 205 - ... cadavres tout dépouillés. Comme on les rangeait pour lui faire place, il y eut un pauvre homme qui, un peu ranimé par le mouvement, reprit quelque connaissance et demanda à boire. Le comte lui fit verser dans la bouche un peu de sa tisane, car il ne buvait jamais de vin. Le cœur revint à ce blessé; c'était un des archers de la garde ; on le fit soigner et guérir. Le comte et ses capitaines , assis sur un tronc d'arbre , le long d'une haie, tinrent conseil sur ce qu'il y avait à résoudre....
Page 203 - ... reçut l'absolution, et communia; puis, sans tarder davantage, le bourreau lui trancha la tête. Bientôt celle qui était sa femme arriva à la prison, accompagnée de ses parens, pour y voir son nouveau mari. Elle y trouva le même horrible aspect qu'elle avait eu peu de temps auparavant devant les yeux, dans le même lieu, avec toutes les mêmes circonstances. Elle ne put survivre à de si terribles atteintes, et mourut bien peu de temps après. De Zélande, le Duc passa en Hollande, toujours...
Page 150 - ... argent en vain ajoutait encore à la vivacité de son désir. Le connétable, qui avant tout ne voulait point la guerre, et le cardinal, qui aimait à flatter le roi, contribuaient encore à l'entretenir dans ses espérances; ils lui rendaient compte avec soin des moindres paroles de courtoisie que le Duc répondait à toutes les promesses et amitiés dont le roi l'accablait, et semblaient dire qu'il tenait à bien peu de l'amener au point que le roi souhaitait. Alors la pensée vint au roi que...
Page 6 - Paris, qui avait vu bien des princes et qui ne se dérangeait pas toujours pour les voir passer % courait dans les rues pour regarder le duc de Bourgogne chaque fois qu'il sortait. Son hôtel n'était pas une moindre curiosité; on y venait de toutes parts pour en admirer les magnificences; il avait fait venir les plus belles tapisseries d'Arras, rehaussées de soie, d'argent et d'or. On admirait...
Page 167 - C'était sans cesse de nouveaux accès de colère , de nouvelles pensées de vengeance qui soudainement lui montaient à l'esprit. Il se retira dans sa chambre ; là , sans songer à se déshabiller , il allait et venait , se promenait à grands pas , se jetait sur son lit , se relevait , parlait seul et tout haut , puis entamait quelques propos avec le sire de Comines, son chambellan , qui couchait près de lui. Sur le matin , sa fureur devint plus grande que jamais , et l'on pouvait croire que...

Informations bibliographiques