Oeuvres de François Guillaume Jean Stanislas Andrieux, Volume 4

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Pagina 196 - Les rois malaisément souffrent qu'on leur résiste. Frédéric, un moment par l'humeur emporté : " Parbleu ! de ton moulin c'est bien être entêté ; Je suis bon de vouloir t'engager à le vendre : Sais-tu que sans payer je pourrais bien le prendre ? Je suis le maître. — Vous !...de prendre mon moulin? Oui, si nous n'avions pas des juges à Berlin.
Pagina 193 - L'homme est, dans ses écarts, un étrange problème. Qui de nous en tout temps est fidèle à soi-même ? Le commun caractère est de n'en point avoir : Le matin incrédule, on est dévot, le soir. Tel s'élève et s'abaisse au gré de l'atmosphère, Le liquide métal balancé sous le verre. L'homme est bien variable ; et ces malheureux rois, Dont on dit tant de mal, ont du bon quelquefois.
Pagina 196 - Le plus sûr est pourtant de ne pas s'y fier : Ce même Frédéric, juste envers un meunier, Se permit maintes fois telle autre fantaisie : Témoin ce certain jour qu'il prit la Silésie ; Qu'à peine sur le trône, avide de lauriers, Epris du vain renom qui séduit les guerriers, II mit l'Europe en feu. Ce sont là jeux de prince ; On respecte un moulin, on vole une province A.
Pagina 195 - Roi. —Allons, ton dernier mot, bon homme, et prends-y garde. —Faut-il vous parler clair?— Oui. — C'est que je le garde: Voilà mon dernier mot » Ce refus effronté Avec un grand scandale au Prince est raconté.
Pagina 194 - D'y vivre au jour le jour, exempt d'inquiétude ; Et, de quelque côté que vînt souffler le vent, Il y tournait son aile, et s'endormait content. Fort bien achalandé, grâce à son caractère, Le moulin prit le nom de son propriétaire ; Et des hameaux voisins, les filles, les garçons Allaient à Sans-Souci pour danser aux chansons.
Pagina 188 - S'avance sur la place ; et son autorité Calme un instant les flots de ce peuple irrité. « Citoyens, leur dit-il, la divine justice A vos vœux redoublés se montre enfin propice ; Elle livre en vos mains tous ces hommes pervers . Ces sénateurs noircis de cent forfaits divers, Dont chacun d'entre vous a reçu quelque offense ; Je les tiens renfermés, seuls, tremblants, sans défense ; Vous pouvez les punir, vous pouvez vous venger, Sans livrer de combats, sans courir de danger.
Pagina 190 - CERTAIN rat de campagne , en son modeste gîte , De certain rat de ville eut un jour la visite; Ils étaient vieux amis; quel plaisir de se voir! Le maître du logis veut, selon son pouvoir, Régaler l'étranger; il vivait de ménage , Mais donnait de bon cœur, comme on donne au village. Il va chercher, au fond de son garde-manger, Du lard qu'il n'avait pas achevé de ronger, Des noix, des raisins secs; le citadin, à table, Mange du bout des dents, trouve tout détestable:
Pagina 189 - Un nouveau Sénateur, de ses devoirs jaloux, Exempt d'ambition, de faste, d'avarice, Ayant mille vertus sans avoir aucun vice, Et que tout le Sénat soit ainsi composé; Vous voyez , citoyens , que rien n'est plus aisé.
Pagina 233 - Il marche ; mais déjà l'ombre croît, le jour fuit ; Ce reste de clarté qui devance la nuit Guide encore ses pas à travers les prairies, Et le calme du soir nourrit ses rêveries.
Pagina 195 - Frédéric le trouva conforme à ses projets, Et du nom d'un moulin honora son palais. Hélas ! est-ce une loi , sur notre pauvre terre...

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