Vie de Napoléon Buonaparte, Volume 11

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Charles Gosselin, 1827
 

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Page 215 - Dans l'intérêt de mon empire , je puis faire beaucoup de bien à l'Espagne. Quels sont les meilleurs moyens à prendre? Irai-je à Madrid? Exercerai-je l'acte d'un grand protectorat, en prononçant entre le père et le fils ? Il me semble difficile de faire régner Charles IV : son gouvernement et son favori sont tellement dépopularisés , qu'ils ne se soutiendraient pas trois mois. » Ferdinand est l'ennemi de la France , c'est pour cela qu'on l'a fait roi ; le placer sur le trône sera servir...
Page 217 - Vous exigerez pour eux et vous leur rendrez les mêmes honneurs qu'autrefois. Vous ferez en sorte que les Espagnols ne puissent pas soupçonner le parti que je prendrai. Cela ne vous sera pas difficile : je n'en sais rien moi-même.
Page 214 - L'aristocratie et le clergé sont les maîtres de l'Espagne. S'ils craignent pour leurs privilèges et pour leur existence, ils feront contre nous des levées en masse qui pourront éterniser la guerre. J'ai des partisans ; si je me présente en conquérant, je n'en aurai plus. « Le prince de la Paix est détesté , parce qu'on l'accuse d'avoir livré l'Espagne à la France; voilà le grief qui a servi l'usurpation de Ferdinand.
Page 216 - J'aviserai ultérieurement au parti qui sera à prendre; en attendant, voici ce que je juge convenable de vous prescrire : « Vous ne m'engagerez à une entrevue en Espagne avec Ferdinand que si vous jugez la situation...
Page 214 - L'affaire du 20 mars a singulièrement compliqué les événements. Je reste dans une grande perplexité. Ne croyez pas que vous attaquiez une nation désarmée et que vous n'ayez que des troupes à montrer pour soumettre l'Espagne. La révolution du 20 mars prouve qu'il ya de l'énergie chez les Espagnols. Vous avez affaire à un peuple neuf ; il a tout le courage et il aura tout l'enthousiasme que l'on rencontre chez des hommes que n'ont point usés les passions politiques.
Page 57 - Je me trouvais dictateur, la force des circonstances le voulait ainsi ; il fallait donc que tous les filaments issus de moi se trouvassent en harmonie avec la cause première, sous peine de manquer le résultat. Le réseau gouvernant dont je couvris le sol requérait une furieuse tension , une prodigieuse force d'élasticité , si l'on voulait pouvoir faire rebondir au loin les terribles coups dont on nous ajustait sans cesse : aussi la plupart de ces ^ressorts n'étaient-ils , dans ma pensée ,...
Page 216 - Vous ne m'engagerez à une entrevue, en " Espagne, avec Ferdinand, que si vous jugez " la situation des choses telle que je doive le " reconnaître comme Roi d'Espagne. Vous use" rez de bons procédés envers le Roi, la Reine,
Page 215 - S'ils craignent pour leurs privilèges et pour leur existence, ils feront contre nous des levées en masse qui pourront éterniser la guerre. J'ai des partisans ; si je me présente en conquérant, je n'en aurai plus. " Le prince de la Paix est détesté, parce qu'on l'accuse d'avoir livré l'Espagne à la France ; voilà le grief qui a servi à l'usurpation de Ferdinand ; le parti populaire est le plus faible.
Page 216 - Impériale de s'emparer aussi précipitamment de Madrid : il fallait tenir l'armée à dix lieues de la capitale. Vous n'aviez pas l'assurance que le peuple et la magistrature allaient reconnaître Ferdinand sans contestations. Le prince de la Paix doit avoir, dans les emplois publics, des partisans. Il ya d'ailleurs un attachement d'habitude au vieux roi, qui pouvait produire des résultats.
Page 215 - ... fasse un héros. Je ne veux pas que l'on use de violence envers les personnages de cette famille : il n'est jamais utile de se rendre odieux et d'enflammer les haines. L'Espagne a plus de cent mille hommes sous les armes, c'est plus qu'il ne faut pour soutenir avec avantage une guerre intérieure.

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