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II

des notions sur le système du monde et sur la nature des forces qui le régissent. Je n'ai point eu la prétention de faire un traité complet, encore moins celle de tout expliquer sans calcul; les personnes au fait de la science, sauraient apprécier combien cette prétention sc

rait

peu fondée. J'ose espérer cependant que les deux premiers livres renferment des notions suffisantes pour bien se représenter l'état du ciel, et pour se faire une idée juste de notre système planétaire. Dans le troisième livre, qui exige

un peu plus d'attention de la part du lecteur, j'ai tâché, en exposant les principaux résultats des travaux des géomètres, de faire sentir jusqu'où peut s'élever le génie de l'homme, en sondant les

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lois de la création par une observation assidue et par une connaissance approfondie des mathématiques. Les savans n'ignorent pas combien il est difficile de mettre à la portée des gens du monde les résultats d'une science essentiellement fondée sur le calcul; aussi j'ose compter sur leur indulgence, trop heureux si cet essai peut être de quelque utilité aux personnes, qui, occupées d'autres études, voudraient s'initier aux secrets de l'astronomie, et acquérir des notions suffisantes pour lire les ouvrages d'un ordre plus élevé.

ASTRONOMIE.

LIVRE PREMIER.

DU CIEL ÉTOILÉ.

CHAPITRE PREMIER.

Notions préliminaires.

LE spectacle imposant de la voûte étoilée, pendant le silence des nuits, a fait naître, dit-on, chez de simples bergers, les premières connaissances astronomiques. Il suffit, en effet, d'observer attentivement le Ciel pendant quelque temps pour acquérir plusieurs notions importantes sur les astres : on les voit d'abord paraître vers l'orient, s'élever, atteindre leur point culminant, s'abaisser ensuite et disparaître vers l'occident; au nord quelques-uns, au plus bas de leurs cours, effleurent à peine la Terre ; d'autres, toujours visibles, ne s'abaissent pas au-delà de certaines limites; d'autres enfin paraissent presque immobiles. Par l'effet de ce mouvement général, la voûte céleste, comme une sphère immense, couverte de points étince

ASTRON.

I

lans, semble tourner dans l'espace d'un jour environ, autour d'une droite qu'on nomme l'axe du monde. Cette droite fictive rencontre le ciel en deux points, qui sont les pôles, et tous les cercles que décrivent les étoiles lui sont perpendiculaires. Le point du Ciel où se trouve l'un de ces pôles est constamment visible pour nous, ainsi que toutes les étoiles qui l'avoisinent et qui reçoivent le nom de circumpolaires. La partie du Ciel où l'on voit ces étoiles se distingue facilement; elle se trouve plus haut que le cercle de perpétuelle apparition. Le pôle opposé, au contraire, et les étoiles qui l'entourent, ne sont jamais visibles dans nos régions, et sont plus bas que le cercle de perpétuelle occultation. Entre ces deux cercles perpendiculaires à l'axe du monde, et qui partagent le Ciel en trois parties bien distinctes, se trouvent les astres qui sont visibles pendant une partie plus ou moins grande de leur cours.

Supposons qu'on ait vu un de ces derniers astres se lever ou se coucher derrière un édifice, en se replaçant le lendemain et les jours suivans dans le même lieu, on observera encore qu'il se lève ou se couche exactement au même point où on l'avait aperçu précédemment. Avec des instrumens convenables on reconnaîtra même qu'il décrit toujours, comme les autres étoiles, cercle perpendiculaire à l'axe du monde. Toutes les étoiles exécutent des mouvemens semblables

un

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