Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

JA

APPROBATIO N.

'Ar lu par l'ordre de Monseigneur le Chancelier l'Arithmétique de le Gendre, augmentée, &c. & je n'y ai tien trouvé qui puiffe en empêcher la réimpreffion. A Paris ce 27 Mai 1745.

CLAIRAU T.

PRIVILEGE DU ROI.

LOUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de

Navarre: A nos amés & féaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra : S A LU T. Notre bien amé MICHEL-ANTOINE DAVID, fils, Libraire à Paris, Nous a fait exposer qu'il défireroit faire réimprimer & donner au Public un Livre qui a pour titre, l'Arithmétique en sa perfection par LE GENDRE, s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilége fur ce néceffaires; A CES CAUSES, voulant favorablement traiter ledit expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces préfentes de faire réimprimer ledit Livre en un ou plufieurs volumes, & autant de fois que bon lui semblera, & de le vendre, faire vendre, & débiter par tout notre Royaume pendant le terns de neuf années confécutives, à compter du jour de la date des Préfentes. Faifons défenfes à toutes perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance; comme auffi à tous Libraires & Imprimeurs, d'imprimer, ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contre. faire ledit Livre, ni d'en faire aucuns extraits, fous quelque prétexte que ce foit, d'augmentation, correction, changement ou autres fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui; à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, de trois mille livres d'amende contre chacun des Contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, & l'autre tiers

audit Expofant, ou à celui qui aura droit de lui; & de tous dépens, dommages & intérêts; à la charge que ces Préfentes feront enregistrées tout au long fur ie Registre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, dans trois mois de la date d'icelles ; que la réimpreffion dudit Ouvrage fera faire dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier & beaux caracteres conformément à la feuille imprimée attachée pour modele fous le contre-fcel des Préfentes; que l'Impétrant fe conformera en tout aux Rélemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725; qu'avant que de les expofer en vente l'imprimé qui aura fervi de copie à la réimpreffion dudit Livre fera remis dans le même état où l'approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier le Sieur d'Agueffeau, Chancelier de France, Commandeur de nos Ordres, & qu'il en fera enfuite remis deux exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notredit très-cher & féal Chevalier le Sieur d'Agucffeau, Chancelier de France, le tout à peine de nullité des Présentes: Du contenu desquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant & fes ayant canfes, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la copie des Préfentes qui fera imprimée rout au long au commencement ou à la fin dudit Livre foit tenue pour ducment fignifiée, & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Confeillers & Secrétaires, foi foit ajoutée, comme à l'original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution d'icelles tous actes requis & néceffaires, fans demander autre permiffion, nonobftant clameur de Haro, Chartre Normande, & Lettres a ce contraires : CAR tel eft notre plaifir. DONNE à Paris le fixième jour du mois d'Août, l'an de grace mil fept cent quarante-cinq, & de notre Regne le trentième. Par le Roi, en fon Confeil, SAINSON.

J'ai cédé à mon Pere, le préfent Privilége en entier, A Paris le huitième Août 1745. DA V ID, ainé.

Regiftré, enfemble la présente ceffion, fur le Regiftre XI. de la Chambre Royale des Libraires & Imprimeurs de Paris, N. 474, fol. 410, conformément aux anciens Réglemens confirmés par celui du 28 Février 1723. A Paris le 17 Août 1745.

VINCENT, Syndic.

L'ARITHMÉTIQUE

Bev's ret

L'ARITHMÉTIQUE

E N

SA PERFECTION.

DÉFINITION.

ARITHMETIQUE eft la Science des Nombres; & le nombre eft une multitude d'unités mifes ensemble.

[ocr errors]

L'ufage de l'Arithmétique eft de repréfenter par écrit toutes fortes de nombres propofés à en conno`tre la valeur, les ajouter enfemble, les fouftraire les uns des autres, les multiplier les uns par les autres les divifer ou partager: enfin, l'Arithmétique fert pour mettre en pratique toutes les règles de proportion, vulgairement appellées Règles de Trois, dont l'utilité eft très-grande en toutes les affaires & négociations de la vie humaine; & de telle forte qu'il n'y ait point de condition ni profeffion qui n'en ait befoin.

L'Arithmétique fe pratique par le moyen de quatre préceptes ou opérations, qui font, Addition, Souftraction, Multiplication & Divifion tant en nombres entiers, qu'en fractions; lefquelles étant bien entendues, on peut réfoudre par elles

A

toutes queftions de folution poffible, propofées fur les nombres.

L'Arithmétique fe divife en deux parties, fçavoir en Arithmetique Vulgaire, de laquelle je me propofe d'expliquer amplement & familièrement les préceptes néceffaires pour réfoudre les queftions propofées en icelle ; & en Arithmétique d'Algebre, de laquelle j'expliquerai les quatre préceptes ou opérations d'Adition, Souftraction, Multiplication & Division, au commencement d'un Questionnaire que je donnerai enfuite de mon Traité de Géométrie.

L'Arithmétique eft double, l'une Théorique, & l'autre Pratique.

L'Arithmétique Théorique eft celle qui confidère les propriétés des nombres, en tant qu'ils font com-. pofés de plufieurs unités.

L'Arithmétique Pratique eft celle qui joint le nombre avec la matière, & qui emploie fon office dans le commerce des hommes, foit pour la Géométrie, Aftronomie, Fortifications, Finances, & Marchandifes, &c. Et pour cette utilité, il eft néceffaire que les raifons de la Théorique foient jointes à la Pratique, d'autant qu'en l'Arithmétique conçue purement, il n'y a que l'Addition d'un nombre avec un autre, & au contraire, la Souftrac tion d'un nombre de l'autre : Tout le refte, comme la Multiplication qui eft un abrégé de l'Addition, & la Divifion un abrégé de la Soustraction, comme auffi les autres Règles qui fuivent, dépendent de la Géométrie pour le raifonnement, & empruntent feulement de l'Arithmétique les caractères, lef quelles y fervent, comme auffi de l'Addition, & de la Soustraction, qui font propres à la même Arithmétique.

L'Arithmétique Pratique, outre qu'elle emprunte l'utilité & le nombre de la Théorique, elle fous-en

[ocr errors]

tend que l'unité eft divifible à l'infini, en diminuant, de même qu'elle va augmentant le nombre à l'infini par fon Addition, quoique la fpéculative

la confidère indivifible.

Or, ce n'eft pas qu'à proprement parler le nombre, comme il vient d'être dit, foit joint avec la matière en la pratique de l'Arithmétique; mais c'est que l'on lui approprie pour déterminer les chofes matérielles, lefquelles on veut exprimer: Et c'eft pourquoi le nombre eft diftingué en deux façons, fçavoir en nombre nombrant, & en nombre nombré.

Le nombre nombrant eft celui qui donne à connoître par les unités qu'il contient, combien il y

de chofes nombrées. Et le nombre nombré font les chofes nombrées; comme quand on dit: Il y a 24 hommes, livres, écus, &c. ce nombre 24, foit qu'il foit écrit ou énoncé par la voix, eft appellé nombrant, & les hommes, livres, écus, &c, nombre nombré.

Il y a deux fortes de nombres: La première eft des nombres entiers; la feconde des nombre romvulgairement appellés parties ou fractions de

[ocr errors]

quelque entier.

Le nombre entier eft une multitude d'unités toutes entières, comme trois aunes, sept écus, cent livres, &c.

Le nombre rompu ou en fraction eft de deux fortes.

La première eft des fractions fimples; la feconde des fractions compofées.

trois

La fraction fimple contient une ou plufieurs parties de quelque entier, comme un tiers d'aune, quarts de livre, cinq fixième d'un écu.

La fraction compofée eft celle que l'on appelle vulgairement fraction de fraction, comme quand on dit: Les deux tiers de trois quarts de vingt fols

« VorigeDoorgaan »