Histoire de la philosophie moderne, depuis la renaissance des letters jusqu'á Kant: précédéc d'un abrégé de la philosophie ancienne, depuis Thalès jusqu'au XIV, siècle, Volume 3

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F. I. Fournier, 1816
 

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Populaire passages

Pagina 385 - Il est vrai que nous connaissons assez par notre conscience ou par le sentiment intérieur que nous avons de nousmêmes que notre âme est quelque chose de grand, mais il se peut faire que ce que nous en connaissons ne soit presque rien de ce qu'elle est en elle-même.
Pagina 383 - Il n'ya que Dieu que nous voyions d'une vue immédiate et directe. Il n'ya que lui qui puisse éclairer l'esprit par sa propre substance.
Pagina 382 - Paul qu'il n'est pas loin de chacun de nous, et que c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être : Non longe est ab unoquoque nostrum ; in ipso enim vivimus, movemur et sumus 1.
Pagina 377 - Dieu en a eues ne sont point différentes de lui-même ; et qu'ainsi toutes les créatures, même les plus matérielles et les plus terrestres, sont en Dieu, quoique d'une manière toute spirituelle et que nous ne pouvons comprendre. Dieu voit donc au dedans de lui-même tous les êtres, en considérant ses propres perfections qui les lui représentent.
Pagina 378 - Dieu ait en lui-même les idées de tous les êtres qu'il a créés, puisque autrement il n'aurait pas pu les produire, et qu'ainsi il voit tous ces êtres en considérant les perfections qu'il renferme auxquelles ils ont rapport. Il faut de plus savoir que Dieu est très étroitement uni à nos âmes par sa présence, de sorte qu'on peut dire qu'il est le lieu des esprits, de même que les espaces sont en un sens le lieu des corps.
Pagina 380 - Ainsi l'esprit n'aperçoit aucune chose que dans l'idée qu'il a de l'infini : et tant s'en faut que cette idée soit formée de l'assemblage confus de toutes les idées des êtres particuliers comme le pensent les philosophes, qu'au contraire toutes ces idées particulières ne sont que des participations de l'idée générale de l'infini, de même que Dieu ne tient pas son être des créatures, mais toutes les créatures ne sont que des participations imparfaites de l'être divin.
Pagina 388 - Mais lorsque le corps a quelque part à ce qui se passe en moi, je me trompe presque toujours si je juge des autres par moi-même. Je sens de la chaleur, je vois une telle grandeur, une telle couleur; je goûte une telle ou telle saveur à l'approche de certains corps ; je me trompe si je juge des autres par moi-même...
Pagina 373 - C'est de quoi tout le monde doit tomber d'accord. Nous assurons donc qu'il est absolument nécessaire que les idées que nous avons des corps et de tous les autres objets que nous n'apercevons point par eux-mêmes, viennent de ces mêmes corps ou de ces objets ; ou bien que notre âme ait la puissance de produire ces idées, ou que Dieu les ait produites avec elle en la créant, ou qu'il les produise toutes les fois qu'on pense à quelque objet, ou que l'âme ait en elle-même toutes les...
Pagina 380 - Mais non-seulement l'esprit a l'idée de l'infini, il l'a même avant celle du fini. Car nous concevons l'être infini, de cela seul que nous concevons l'être, sans penser s'il est fini ou infini. Mais afin que nous concevions un être fini, il faut nécessairement retrancher quelque chose de cette notion générale de l'être, laquelle par conséquent doit précéder.
Pagina 388 - ... considère quelque être en particulier, ce n'est pas tant qu'il s'éloigne de Dieu que c'est plutôt qu'il s'approche, s'il est permis de parler ainsi , de quelqu'une de ses perfections représentatives de cet être en s'éloignant de toutes les autres. Toutefois , il s'en éloigne de telle manière qu'il ne les perd point entièrement de vue , et qu'il est presque toujours en état de les aller chercher et de s'en approcher. Elles sont toujours présentes à l'esprit, mais l'esprit ne les aperçoit...

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