Le Sacrifice et l'envie: Le libéralisme aux prises avec la justice sociale

Voorkant
Calmann-Lévy, 1 apr 2014 - 382 pagina's
Individualisme libéral et justice sociale : c'est ce couple difficilement conciliable, véritable croix des sociétés démocratiques, qu'accompagne Jean-Pierre Dupuy au cours d'une exploration de la philosophie libérale d'inspiration économique, d'Adam Smith à John Rawls.
A l'heure où la voie « socialiste » vers la justice semble fortement hypothéquée, l'incapacité bien française à penser le marché dans ses dimensions morale et politique devient franchement préoccupante. Ce livre constitue une introduction critique à la tradition philosophique anglo-saxonne qui pense la société de marché comme ordre « spontan頻 ou « auto-organis頻. C'est sur cet arrière-plan qu'elle pose le problème de la société juste et bonne, et cela de multiples façons.
L'étude systématique à laquelle se livre Jean-Pierre Dupuy le conduit en particulier à proposer une interprétation originale de l'émancipation de l'économie par rapport à la morale dans l'oeuvre d'Adam Smith, et à articuler sa lecture des théories libérales de la justice (économie normative, John Rawls, utilitarisme, libertarisme, Friedrich Hayek, Robert Nozick, etc.) autour des catégories maîtresses du sacrifice et de l'envie. Partout où c'est possible, les liens avec la tradition philosophique française sont mis en lumière.
Progressivement se dégage la thèse de Jean-Pierre Dupuy : tout se passe comme si la tradition libérale considérée pensait la société marchande au plus près de sa décomposition toujours possible en foule panique. La société juste et bonne est celle qui contient (aux deux sens du mot) cette menace.

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Over de auteur (2014)

Professeur de philosophie sociale et politique à l'Ecole polytechnique et à l'Université Stanford (Californie), Jean-Pierre Dupuy dirige au sein de la première le Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA). Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Ordres et Désordres (Le Seuil, 1982), La Panique (Delagrange, 1991), Logique des phénomènes collectifs (Ellipses, 1992). Il a fait connaître au public français l'oeuvre majeure de John Rawls, Théorie de la justice,en en publiant la traduction (due à C. Audard) aux éditions du Seuil.

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