Charles-Quint: son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste

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Fréquemment cités

Page 452 - L'esprit toujours politique et souvent astucieux de son grand-père Ferdinand le Catholique; la noble élévation de son aïeule Isabelle de Castille, à laquelle s'était mêlée la mélancolique tristesse de Jeanne la Folle sa mère ; la valeur chevaleresque et entreprenante de son bisaïeul...
Page 457 - S'il devint désintéressé pour lui-même, il demeura ambitieux pour son fils. Se prononçant du fond de son monastère en 1557 contre Paul IV, comme il l'avait fait en 1527 du haut de son trône contre Clément VII; conseillant à Philippe II de poursuivre Henri II avec la même vigueur qu'il avait mise à poursuivre dans son temps François...
Page 455 - Méditerranée son fils immortel , l'héroïque vainqueur de Lépante, s'il n'avait pas été constamment réduit à se tourner vers d'autres desseins par d'autres dangers. Quant au projet de ramener l'Allemagne à la vieille croyance catholique , il dut être impuissant parce qu'il fut tardif. CharlesQuint, obligé de souffrir le protestantisme lorsqu'il était encore faible , l'attaqua lorsqu'il était devenu trop fort pour être, je ne dirai pas détruit, mais contenu. Durant trente années, l'arbre...
Page 428 - ... longue durée , qu'il resta vingt-deux heures sans parole et sans mouvement. Cet état effrayant, pendant lequel les médecins lui introduisirent à deux reprises dans la bouche quelques onces d'une boisson d'orge sucrée, sans qu'il pût remuer ni la tête ni la main , se prolongea tout le 17 et ne cessa que le 18 à trois heures du matin (3). Les médecins craignirent qu'il n'eût pas la force de supporter un autre accès. Cependant le 18 l'empereur reprit toute sa connaissance, mais il dit...
Page 453 - Ill'cntreprit successivement. Aidé de grands capitaines et d'hommes d'Etat habiles, qu'il sut choisir avec art, employer avec discernement, il dirigea d'une manière supérieure et persévérante une politique toujours compliquée , des guerres sans cesse renaissantes. On le vit à plusieurs reprises se transporter dans tous les pays, faire face à tous ses adversaires, conclure lui-même toutes ses affaires, conduire en personne la plupart de ses expéditions. Il n'évita aucune des obligations...
Page 101 - Décidée à suivre en Espagne le frère qu'elle aimait par-dessus tout, elle prit congé des peuples de la Belgique en priant leurs députés d'avoir pour agréables ses services passés, en les remerciant de leur zélé concours, en leur recommandant de déférer aux...
Page 93 - L'an«née suivante, qui fut la seizième de mon âge, mourut le roi Ferdi«nand, mon aïeul, père de ma mère, dans le royaume duquel je « commençai à régner parce que ma mère bien-aimée, qui est morte de«puis peu , était restée, après la mort de mon père, avec le jugement « égaré et n'avait jamais recouvré assez de santé pour gouverner elle«mêine.
Page 438 - Les deux doctrines qui divisaient le siècle comparaissaient encore une fois devant Charles-Quint sur le point d'expirer. Il les écouta avec une joie sereine, qui se répandait sur son visage affaissé, sans discerner probablement ce qui, dans l'une, accordait plus à l'action rédemptrice de Dieu, et ce qui, dans l'autre , exigeait plus de la coopération morale de l'homme. Se confiant tout à la fois dans le sacrifice réparateur du Christ et dans la salutaire intercession des saints, «il montrait,...
Page 439 - Puis , ayant le cierge bénit dans la main droite , que soutenait Quijada , tendant la main gauche vers le crucifix , que l'archevêque avait repris et tenait devant lui , il dit : « C'est le moment ! » Peu après il prononça encore le nom de Jésus , et il expira en poussant deux ou trois soupirs. « Ainsi finit, écrivit Quijada dans « sa douleur et son admiration , le plus grand homme qui
Page 84 - L'ABDICATION. blir la république, d'étendre la puissance du saintsiége en Italie, et d'y agrandir sa propre maison en s'unissant avec le roi de France, auquel il offrirait le duché de Milan et le royaume de Naples pour deux de ses fils cadets ; avec les Vénitiens, qui recevraient la Sicile en partage ; avec les ducs de Parme, de Ferrare et d'Urbain, dont il satisferait aussi les ambitieuses convoitises.

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