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6442. AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINISTRE DE LA GUERRE.

Saint-Cloud, 29 brumaire an XI (20 novembre 1802).

Vous trouverez ci-joint, Citoyen Ministre, une note sur les dernières dépêches du général Chasseloup. Vous pouvez lui donner ordre que, lorsqu'il aura fait les dispositions nécessaires pour répondre aux observations contenues dans cette note, et qu'il aura mis en train les travaux d'Alexandrie, il se rende à Paris avec les plans et les devis, afin d'arrêter les ouvrages à ordonner pour remplir le but du Gouvernement sur cette place si importante.

BONAPARTE.

NOTE SUR LES FORTIFICATIONS D'ALEXANDRIE.

I. On voudrait faire d'Alexandrie une place de première force. On ne craindrait pas d'y dépenser une dizaine de millions.

II. On n'a pas trouvé, dans les dépêches du général Chasseloup, du 3 brumaire, qui ont été communiquées, la réponse aux questions suivantes :

1o Est-il possible de faire une inondation rasant le glacis, et se prolongeant à 3 ou 400 toises de la place, de manière à faire concourir surtout les eaux à la défense de la place?

2° Si les eaux peuvent concourir à défendre la place sans en augmenter l'étendue déjà trop grande, on voudrait un système de fortifications où la citadelle, la ville et le nouveau fort que l'on ferait du côté de la Bormida, fussent le plus possible indépendants l'un de l'autre, de manière que, deux de ces trois fortifications prises, l'autre pût encore non-seulement servir pour capituler, mais encore résister un certain nombre de jours.

3o L'inondation de la Bormida, du côté de Marengo, est moins avantageuse que le long de la place, soit du côté d'Asti, soit du côté de Bassignana.

4° L'opinion de tous les généraux et officiers qui ont défendu Alexandrie est que la première chose à faire est de disposer tout le local à 600 toises de la place, et surtout de donner un autre cours à la petite rivière; opération qu'on a toujours éloignée, ce qui est la cause du peu de défense de la place.

5o Après ce travail, celui du creusement des fossés, pour se servir des terres pour couvrir la place et faire entrer le Tanaro, paraît être le plus urgent;

6o Et enfin les deux ouvrages que l'on projette dans les îles du

Tanaro; mais il faudrait les faire de manière qu'ils pussent servir à la ville contre la citadelle, et à la citadelle contre la ville.

III. On est entièrement de l'avis du général Chasseloup sur la destination du vieux château d'y centraliser tous les établissements de l'armée, fonderie, salles d'armes, etc., en ne laissant aucun établissement militaire à Turin.

IV. On désirerait que l'on désignât dès aujourd'hui tous les bâtiments que l'on trouverait dans la ville, propres à caserner 6,000 hommes, à établir des hôpitaux pour 5,000 malades, et des magasins pour l'approvisionnement de 20,000 hommes pendant

un an.

V. On désire que le général Chasseloup ordonne sur-le-champ tous les travaux nécessaires à la citadelle, et surtout pour la disposition du local à 600 toises de la place; qu'il retourne faire un voyage à Alexandrie, pour s'assurer encore par lui-même de tout le parti que l'on peut espérer des inondations, et qu'il visite les principaux établissements nationaux.

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Saint-Cloud, 1er frimaire an XI (22 novembre 1802).

Je vous prie, Citoyen Consul, de me faire connaître ce que l'on pourrait faire pour améliorer la situation de l'esprit public et surtout du local de Beaupreau (arrondissement d'Angers).

BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

6444. AU CITOYEN CHAPTAL, MINISTRE DE L'INTÉRIEUR. Saint-Cloud, 2 frimaire an XI (23 novembre 1802).

Je vous prie, Citoyen Ministre, d'apporter vendredi un compte général de nos blés et farines, et l'état de situation de nos approvisionnements au 1er frimaire, avec l'état des 300,000 quintaux confiés à Vanlerberghe, et l'état des lieux où il doit les tenir en magasin. BONAPARTE.

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Les cinq vaisseaux partis de Brest, Citoyen Ministre, savoir :

l'Argonaute, l'Aigle, etc., se rendront, trois à Gênes, un en Corse, à Ajaccio, et l'autre dans la rade de Livourne.

Les trois vaisseaux de Gênes embarqueront chacun 5 à 600 hommes. Vous donnerez l'ordre que l'on frète sur-le-champ à Gênes deux gros bâtiments de transport, pour embarquer 4 à 500 hommes, vu que la légion polonaise, qui doit s'embarquer à Gênes, sera au plus de 2,400 hommes.

Le bâtiment de Livourne embarquera un bataillon de 600 hommes de la 60 de ligne.

Le bâtiment qui se rendra à Ajaccio embarquera un bataillon de 600 hommes de la demi-brigade helvétique.

Mais il est nécessaire, pour n'éprouver aucun retard et pour empêcher la désertion, que ces vaisseaux partent de Brest munis des vivres nécessaires, de manière qu'arrivés à leur destination ils n'aient qu'à faire leur embarquement et à disparaître.

Je désirerais que ces trois convois pussent se réunir, car le général Leclerc attache une grande importance à ce qu'une certaine masse de forces lui arrive à la fois. J'imagine qu'il sera convenable de les faire réunir tous au détroit.

Le convoi de Toulon, composé de l'Indomptable, du Mont-Blanc et du Duquesne, porterait un bataillon de la 20o, un de la 23° et un de la 14o légère, chacun complété à 700 hommes, et dès lors faisant en tout 2,100 hommes.

Le convoi formé de l'Atalante et autres porterait 1,200 hommes, soit des restes de la légion polonaise, soit des restes de la 86°, soit des restes des bataillons d'expédition.

Je ne vois pas de difficulté à ce que le second convoi parte le plus tôt possible; mais il paraît également être dans le désir du général Leclerc qué le convoi de l'Indomptable et des trois bataillons puisse se réunir au détroit avec les convois de Gênes et de Livourne, ce qui ferait arriver à la fois dans la colonie 5 à 6,000 hommes de troupes fraîches et bien disposées, si cela toutefois n'a pas trop d'inconvénients.

Vous ferez partir du Havre 300 hommes, dont 200 du bataillon des étrangers, et de Dunkerque 300 hommes des déserteurs français ou anglais.

Je désirerais que vous pussiez vous procurer, pour le 20 frimaire, de quoi embarquer au Havre 1,200 hommes, et pour la même époque, à Dunkerque ou Ostende, 1,200 autres hommes. Faites-moi connaître si vous croyez trouver facilement des moyens de transport dans ces deux places.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Saint-Cloud, 2 frimaire an XI (23 novembre 1802).

Je vous renvoie les lettres de la Martinique et de Cayenne. Le secrétaire d'État vous enverra les autres. Les mesures proposées par le citoyen Hugues me paraissent, au premier coup d'œil, pleines de bonnes choses.

1° Il est urgent que vous me fassiez un rapport et que vous me présentiez un projet d'arrêté au prochain travail.

2o Il me paraît plus urgent encore de fréter un bâtiment et de faire partir sur-le-champ tous les canons et autres munitions de guerre nécessaires pour compléter l'armement de la Martinique.

3o Présentez au prochain travail un projet d'arrêté pour rendre le plus exclusif possible aux nationaux le commerce de Cayenne avec les îles de la Martinique, Tabago, Sainte-Lucie et de la Guadeloupe, BONAPARTE.

Archives de l'Empire.

6447.

AU GÉNÉRAL BERTHIER, MINIstre de la guerre.
Saint-Cloud, 2 frimaire an XI (23 novembre 1802).

Je vous prie, Citoyen Ministre, de donner ordre au général Murat de faire connaître aux officiers de la légion polonaise qu'ils seront au service de la République et prendront numéro dans nos corps dès leur arrivée à Saint-Domingue, où la première légion s'est déjà distinguée; qu'ils s'embarqueront à Gênes sur des vaisseaux de guerre; qu'ainsi ils feront le passage promptement et commodément.

Après quoi, ce général donnera l'ordre à cette légion de se rendre à Gênes, où elle s'embarquera sur l'escadre qui doit y arriver à chaque instant.

Donnez ordre également à ce général de compléter un bataillon de la 60o à 600 hommes, et de le tenir à Livourne prêt à s'embarquer sur un vaisseau de guerre qui viendra le prendre.

Donnez ordre au général commandant la 23° division militaire de réunir à Ajaccio un bataillon de la demi-brigade helvétique, de compléter ce bataillon à 600 hommes, et de le tenir prêt à s'embarquer sur un bâtiment de guerre qui se rendra à cet effet dans le port d'Ajaccio.

Donnez ordre au général commandant la 8° division militaire de compléter un bataillon de la 14° légère à 700 hommes, et de l'envoyer à Toulon pour être embarqué sur les bâtiments de l'État.

Faites également connaître au général Cervoni qu'indépendamment

des 1,600 hommes à fournir par les différents corps pour former les bataillons qui s'embarqueront à Toulon, il peut placer les conscrits et autres individus qu'il aurait, afin de porter, s'il était possible, ces bataillons à 800 hommes.

Il est nécessaire de nommer un général de brigade pour se rendre à Gênes, et un pour se rendre à Toulon, afin de commander chacune de ces expéditions.

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

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Je vous prie, mon cher Corvisart, d'aller voir le grand juge et le citoyen Lacépède. L'un est malade depuis huit jours, ce qui me fait craindre qu'il ne tombe entre les mains de quelque mauvais médecin; l'autre a sa femme malade depuis longtemps; donnez-lui un bon conseil qui puisse la guérir; vous sauverez la vie à un homme bien estimable et que j'aime beaucoup.

Archives de l'Empire.

6449.

DÉCISION.

BONAPARTE.

Saint-Cloud, 3 frimaire an XI (24 novembre 1802).

Projet d'arrêté qui attribue aux pré- Je prie le citoyen Cambacérès fets du palais la surveillance et la direction principale des théâtres de la République et des Arts.

de se concerter avec le citoyen Lebrun pour un projet définitif. Ne faudrait-il pas que les préfets travaillassent avec le ministre pour l'administration?

Archives de l'Empire.

BONAPARTE.

6450.AU GÉNÉRAL PÉRIGNON,

VICE-PRÉSIDENT DU SÉNAT CONSERVATEUR.

Saint-Cloud, 3 frimaire an XI (24 novembre 1802).

Mon cher Général, votre idée relative au tableau à faire pour la séance du 3 fructidor an X me paraît belle et bonne. Pour moi, tout ce qui me met au milieu d'un corps aussi distingué me flatte et me plait.

Je vous salue affectueusement.

Comm. par M. Charavay.

BONAPARTE.

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