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mier ne, elle l'enveloppa de langes et le mit dans une créche.

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Ayant répété son texte une seconde fois, il appuya particulièrement avec emphase sur ces mols: elle le mit dans une créche.

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M. Medley s'adressa ensuite à la société, en ces termes : « Savez-vous, (78) mes chers frères, pourquoi notre divin Seigneur et Sauveur fut mis dans une créche, aussitôt après qu'il « fut né? Pourquoi? je vais vous le dire: « Jésus Christ ne vint à la lumière que pour « nous délivrer du péché, et vous n'ignorez pas « comment le péché s'introduisit dans le monde. Il prit naissance dans le paradis terrestre, dans « le jardin d'Eden où nos premiers parens mangèrent du fruit de l'arbre défendu. Or, l'arbre « est composé de bois ; c'est donc par le bois que « le péché fit son entrée sur la terre, et la chose « arriva ainsi, parce qu'il avait été arrêté dans « les décrets de Dieu, même avant la création «du monde, que le bois serait l'instrument de la rédemption du genre humain. De-là, toutes les <<< souffrances de notre divin Rédempteur ont un rapport immédiat avec le bois. A peine « est-il né, que c'est dans un crêche de bois qu'il « est placé. Voilà pourquoi il naquit d'un père

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charpentier; il est d'ailleurs formellement rap« porté qu'il travailla lui-même dans cette dure

profession. - Combien de fois ne dút-il pas « se blesser ses mains adorables dans ce pénible « travail?

« C'est encore pour cela que lorsqu'il fut <<< tenté par le démon, le malin esprit l'emporta « dans un désert où des arbres croissaient spon<< tanément. C'est encore pour la même raison << que son corps se couvrit d'une sueur de sang « dans le jardin de Gethsemané, lieu planté « d'arbres et d'arbustes. C'est enfin pour cela qu'il fut couronné d'épines, battu de verges, << et cloué sur une croix; ainsi le bois servit « sans cesse d'instrument pour son supplice. Vous voyez donc, mes chers frères, que si « c'est par le bois que le péché est entré dans « le monde; c'est aussi sur le bois et par le bois « que s'est opéré notre rédemption.

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M. Medley eut l'art de trouver dans le mot bois toutes les allusions et les figures qui lui étaient nécessaires pour entretenir les auditeurs durant le temps accoutumé, et l'esprit qu'il déploya dans cette occasion, les surprit tous fort agréablement. Après que le sermon fut fini, un des plus riches membres de la société l'invita à souper; c'était un riche marchand qui admit à l'honneur de s'asseoir à sa table, avec le prédicateur, plusieurs des frères les plus fervens. Le choix des mets, plus que sa profusion, distingua ce repas;

M. Medley, tout ministre du Seigneur qu'il était, ne fut pas un de ceux qui en usèrent le moins largement. Après la nappe levée, on avait à peine eu le temps de savourer le premier verre de vin, que le sermon du jour devint le sujet de la conversation. Tous les convives louèrent à l'envie l'érudition du disert prédicateur, à l'exception de l'un d'eux toutefois, qui était un jeune parent, quoiqu'à un degré assez éloigné, de l'amphitrion méthodiste. Son silence et sa circonspection l'ayant fait remarquer, on n'en fut que plus curieux de connaître son opinion. On le pressa donc de dire son sentiment; mais le jeune convive s'en défendit d'abord du ton le plus modeste. Enfin, la compagnie ayant redoublé d'instances, il dit que M. Medley avait déployé, dans son discours, toutes les ressources d'une imagination féconde, mais que malheureusement il s'était mépris sur la matière dont était faite la créche dans laquelle on avait placé Jésus-Christ après qu'il avait été venu à la lumière.

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<< Comment donc, répliqua vivement le pré«dicateur? Oui. Comment, répétèrent <<< en chorus tous les convives? parce que, reprit modestement le critique, les créches dans la Palestine, comme dans tout le reste de l'Orient, n'étaient point faites de bois; et celle « où notre Seigneur fut posé, était une auge de

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pierre.

A cette méprise près, le révérend « M. Medley, a fort bien prouvé que Dieu avait « résolu de toute éternité que son fils, en nais"sant, serait posé dans une crèche en expiation du péché de nos premiers parens, devenus coupables pour avoir mangé du fruit de l'arbre « défendu. »

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Il est plus facile de peindre que d'exprimer la surprise des assistans, surtout celle du révérend, après qu'ils eurent ouï le jeune convive à s'expliquer d'une manière aussi affirmative. M. Medley aurait bien voulu répondre, mais il était si peu versé dans l'histoire des coutumes et des usages de l'antiquité, qu'il fut contraint de se taire. Hardi et véhément déclamateur, il eût été incapable de soutenir une discussion.

Au bout de quelque temps, la société se retira, et les plus zélés partisans du prédicateur ne manquèrent pas sans doute, à leur retour chez eux, dit l'auteur qui rapporte cette anecdote, de trailer ce jeune téméraire d'incrédule et d'impie.

<< N'est-ce pas un scandale, ajoute-t-il, que « l'éternelle vérité soit compromise par un zèle «< inconsidéré, et que ses prétendus défenseurs prêtent ainsi des armes contre elle à ses plus implacables ennemis? >>

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Bazaars.

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Il en est de beaucoup d'établissemens comme des pièces de théâtre, un nom trouvé contribue souvent plus que tout le reste à leur succès. Un nom bizarre, auquel l'oreille n'est point accoutumée, fût-il mal appliqué, frappe la multitude et suffit pour attirer la foule. Mais si celui qui a trouvé ce nom magique, a bien étudié la disposition de l'esprit des habitans de la grande ville qu'il habite; s'il a découvert surtout un moyen de mettre quelque nouvel établissement en vogue; s'il a trouvé, en un mot, le secret d'occuper l'oisiveté de la classe frivole, et de lui épargner quelques heures d'ennui, il est certain qu'il extraira de la bourse des autres ce qu'il faut pour remplir la sienne. Telle a sans doute été la pensée de sir Trother, Esq. Ce gentleman a établi dans soho Square, une foire perpétuelle où l'on vend des articles de luxe, de mode, de toi

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