Les Helviennes, ou lettres provinciales philosophiques, Volume 3Pailleux, 1830 |
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actions adeptes Aristote aura avez bonheur captivité de Babylone ceptes cesse chose Cicéron cieux cœur complète équité crime Démocrite devoir Diderot Dieu vengeur Dieux dire disc disciples Divinité dogme doute école Encycl enfans Epicure erreurs esprit essentiellement faux sages forfaits gloire haine Hégésias Helvétius Helviens hommes idées innée instinct Israël j'ai jamais juge Juifs juste justice l'école l'erreur l'esprit l'Evangile l'homme l'immortalité l'injuste l'intérêt l'univers Lactance laisser leçons législateur livres de Job lois losophes Louis IX lui-même madame maître méchans méchant mensonge ment mérite mœurs Moïse monde montrer morale nations nature passions patrie penchans petit Berne peuple phes philoso philosophie plaisir plaisirs Platon pré préceptes préjugé principes problème prophètes prouve provinciaux Qu'est-ce qu'un raison rale rien s'il sagesse saint sais science sens sentiment sera seul Socrate sophismes stoïcien surtout Syst tence tions utile vérité vertu vertueux vice vicieux voilà vois Voltaire vrai Zénon
Populaire passages
Pagina 100 - ... ou boiteux? Plus on accorde à l'organisation, à l'éducation, aux mœurs nationales, au climat, aux circonstances qui ont disposé de notre vie, depuis l'instant où nous sommes tombés du sein de la nature, jusqu'à celui où nous existons, moins on est vain des bonnes qualités qu'on possède , et qu'on se doit si peu à soi-même, plus on est indulgent pour les défauts et les vices des autres; plus on est circonspect dans l'emploi des mots vicieux et vertueux, qu'on ne prononce jamais sans...
Pagina 105 - Ah, madame ! que la morale des aveugles est différente de la nôtre ! que celle d'un sourd différerait encore de celle d'un aveugle, et qu'un être qui aurait un sens de plus que nous trouverait notre morale imparfaite , pour ne rien dire de pis ! Notre métaphysique ne s'accorde pas mieux avec la leur.
Pagina 96 - Il est donc au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience.
Pagina 96 - La philosophie moderne, qui n'admet que ce qu'elle explique, n'a garde d'admettre cette obscure faculté appelée instinct, qui paraît guider, sans aucune connaissance acquise, les animaux vers quelque fin. L'instinct, selon l'un de nos plus sages philosophes...
Pagina 140 - Ce serait une trop abominable philosophie que celle où l'on serait embarrassé des actions vertueuses; où l'on ne pourrait se tirer d'affaire qu'en leur controuvant des intentions basses et des motifs sans vertu ; où l'on serait forcé d'avilir Socrate et de calomnier Régulus.
Pagina 136 - La conclusion générale de tout ce que je viens de dire, c'est que la vertu n'est que le désir du bonheur des hommes; et qu'ainsi la probité, que je regarde comme la vertu mise en action, n'est, chez tous les peuples et dans tous les gouvernements divers, que l'habitude des actions utiles à sa nation.
Pagina 102 - Montaigne! toi qui te piques de franchise et de vérité, sois sincère et vrai, si un philosophe peut l'être, et dis-moi s'il est quelque pays sur la terre où ce soit un crime de garder sa foi, d'être clément, bienfaisant, généreux; où l'homme de bien soit méprisable et le perfide honoré.
Pagina 226 - C'est le comble de la folie, que de se proposer la ruine des passions. Le beau projet que celui d'un dévot qui se tourmente comme un forcené, pour ne rien désirer, ne rien aimer, ne rien sentir, et qui finirait par devenir un vrai monstre s'il réussissait ! VI.
Pagina 102 - Que lui sert de donner aux plus suspects voyageurs l'autorité qu'il refuse aux écrivains les plus célèbres ? Quelques usages incertains et bizarres , fondés sur des causes locales qui nous sont inconnues, détruiront-ils l'induction générale tirée du concours de tous les peuples, opposés en tout le reste, et d'accord sur ce seul point?