Renvoi à la cinquième section avec demande d'un prompt rapport.

M. le docteur Duchesne-Duparc, transmet un exemplaire de ses écrits, en émettant le vœu d'obtenir le titre de correspondant.

M. Marinus remercie l'Académie des suffrages qu'elle lui a accordés, lors de l'élection qui a eu lieu le 18 octobre dernier, d'un nouveau membre titulaire.

M. le docteur de Jongh, à La Haye, soumet à la Compagnie, en lui exprimant le désir d'être porté sur la liste des candidats inscrits pour l'obtention des places de correspondants, l'ouvrage qu'il a publié sur l'huile de poisson, considérée comme moyen thérapeutique. Renvoi à la deuxième Section.

La Société médicale d'Emulation de la Flandre occidentale, établie à Roulers, demande à échanger ses publications avec celles de l'Académie. Accordé.

Sur une demande de M. le docteur Gluge, le même échange aura lieu avec le recueil que M. le docteur Bennett, d'Edimbourg, publie sous le titre de : Monthly journal, of Médical science, etc.

M. le docteur Lambrechts, président de la Commission médicale de la province d'Anvers, adresse une réclamation au sujet de quelques passages de la communication faite au nom de M. le docteur Staquez, dans la séance du 26 avril dernier, sur l'épidémie de spasmes musculaires qui a régné à la prison de Saint-Bernard.

Après la lecture de cette pièce, l'Académie décide, sur la proposition de M. Thiernesse, MM. Fallot, Broeckx et François ayant été entendus, qu'elle sera renvoyée à l'examen d'une Commission à nommer par le Bureau. - Sont appelés à faire partie de cette Commission, MM. Broeckx, Gouzée et Lutens.

La Commission de révision de la Pharmacopée in

forme l'Académie qu'elle a terminé son travail, et qu'elle le déposera à la prochaine séance.

III. COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES.

M. le docteur Tacheron informe l'Académie qu'il retire le mémoire qu'il lui a adressé sur l'orthopédie. Pris pour notification.

L'Académie reçoit la même information de M.Broeckx, au sujet de ses recherches sur la littérature médicale belge antérieure au XIXe siècle. - Pris pour notification.

M. Phillips, membre adjoint, fait le dépôt d'un paquet cacheté, renfermant une note sur l'emploi du galvanisme dans le traitement des maladies des voies urinaires.

M. le docteur Biver transmet un mémoire manuscrit sur le seigle ergoté. Renvoi à l'examen de MM. Craninx, François et Michaux.

M. le docteur Brandeis communique une observation intitulée De l'influence de la commotion cérébrale sur la vision; chute de la paupière supérieure. - Commissaire, M. Graux.

L'Académie reçoit un mémoire en réponse à la question qu'elle a proposée sur le traitement des fractures. Ce travail a pour épigraphe :

La simplicité d'un instrument est presque toujours la mesure de sa perfection.

DESAULT. >>

- La Compagnie statuera ultérieurement sur ce mémoire.

M. De Lavacherie, membre titulaire, et M. Alex, dentiste à Bruxelles, communiquent les résultats de leurs observations sur l'inhalation des vapeurs éthérées. Ces communications sont renvoyées à l'examen d'une Commission composée de MM. Graux, Lebeau et Seutin.

IV.

RENOUVELLEMENT DES PRÉSIDENTS

ET DES SECRÉTAIRES DES SECTIONS.

En exécution de l'article 72 du règlement, ont été élus aux fonctions de Président et de Secrétaire des Sections, savoir:

Première section.

Président, M. Fallot; secrétaire, M. Graux ;

Deuxième section.

Président, M. Lombard; secrétaire, M. Tallois ;
Troisième section.

Président, M. De Meyer; secrétaire, M. De Lavacherie;

Quatrième section.

Président, M. Vleminckx; secrétaire, M. Sauveur ; Cinquième section.

Président, M. de Hemptinne; secrétaire, M. Pasquier;

Sixième section.

Président, M. Brogniez; secrétaire, M. Thiernesse.

I. RAPPORT de la deuxième Section sur un Mémoire manuscrit, intitulé: « Dissertatio circà ioduri potassii efficaciam in morborum syphiliticorum curatione, » par M. RUIZ DE SALAZAR (1).— M. VAN COETSEM, rapporteur.

Messieurs,

Organe de la deuxième section, je viens vous rendre compte de l'examen que vous l'avez chargée de faire d'un mémoire de M. le docteur Ruiz de Salazar, de Madrid, sur l'emploi de l'iodure de potassium dans le traitement des maladies syphilitiques.

Ce mémoire peut être divisé en trois parties dont la

(1) Voir Bulletin, tome III, p. 766.

première a pour objet une classification des affections syphilitiques propre à l'auteur, et qu'il présente en vue de mettre en évidence l'action salutaire de l'iodure de potassium pour la guérison de ces maladies; car cette classification est basée sur les effets thérapeutiques que l'on obtient de l'emploi de ce médicament.

Les maladies dont il s'agit, sont distribuées en cinq classes, comprenant :

La première, les affections syphilitiques locales sim

ples;

La deuxième, les affections locales composées ;

La troisième, celles dites constitutionnelles simples; La quatrième, les affections constitutionnelles compliquées, et enfin,

La cinquième, les syphilis dites constitutionnelles larvées ou dégénérées.

Les affections qui appartiennent à la première classe, ont exclusivement leur siége dans les organes génitaux: ce sont celles où le virus n'a pas été résorbé et où son action contagieuse s'exerce uniquement sur les parties malades. Cependant M. Ruiz pense que la maladie ainsi localisée, peut parfois se compliquer de scrofules ou de cachexie, d'arthritis, de goutte, etc.; ces complications prolongent la durée de l'affection vénérienne, parce qu'elles exposent les malades aux symptômes dits constitutionnels.

Dans les maladies de la troisième classe, il y a eu résorption du virus, et cette résorption a bientôt amené l'apparition des phénomènes morbides désignés sous le nom de symptômes constitutionnels.

Lorsque d'autres maladies compliquent la syphilis constitutionnelle, le principe vénérien se combine intimement avec les humeurs, et, suivant les circonstances, il paraît circuler avec l'élément scrofuleux, dartreux, etc.

Les symptômes secondaires qui se manifestent sous ces influences complexes, deviennent alors plus rebelles,

et cèdent difficilement à l'application des moyens thérapeutiques réputés les plus efficaces.

La syphilis constitutionnelle larvée ou dégénérée résulte toujours, selon M. Ruiz, de l'union intime des principes scrofuleux, herpétique, goutteux, etc., avec le virus vénérien.

La deuxième partie de la dissertation renferme quelques vues relatives aux complications que les maladies syphilitiques présentent si souvent. L'auteur appelle surtout l'attention des médecins sur celles de ces affections qu'il range dans la quàtrième et la cinquième classe. Il est convaincu, dit-il, qu'en étudiant avec soin et persévérance, les cas où la contagion syphilitique existe chez les sujets de l'un et l'autre sexe, dont l'économie offre déjà, sinon un état pathologique général, au moins une prédisposition héréditaire, on trouve que l'infection vénérienne a subi des modifications profondes, qui peuvent tromper le médecin appelé à les combattre, parce qu'elles changent complétement le facies normal de l'ensemble des symptômes qui révèlent ordinairement la présence de la maladie.

M. Ruiz pense que le rhumatisme articulaire aigu, les éruptions herpétiques, la goutte, les scrofules et la diathèse cancéreuse, tirent leur origine d'affections syphilitiques qui, transmises successivement à un certain nombre d'individus d'âge et de constitutions différents, ont subi des modifications amenées par l'influence du climat, du régime, et qu'ainsi modifiées elles se présentent à l'observation des médecins comme autant de maladies distinctes. A l'appui de cette opinion, M. Ruiz invoque des faits nombreux qui attestent que la dartre cède au traitement par le mercure, l'antimoine, le soufre, les sudorifiques, les purgatifs et les préparations d'iode ; ces dernières préparations sont surtout efficaces pour combattre les vices rhumatismal et goutteux, etc.; il ajoute enfin, que si l'emploi de l'un ou de l'autre de ces moyens n'a pas toujours réussi, l'insuccès doit être