Mémoires du maréchal de Berwick, écrits par lui-même: avec une suite abrégée depuis 1716, jusqu'à sa mort en 1734; précédés de son portrait, par Milord Bolingbroke, & d'une ébauche d'eloge historique, par le président de Montesquieu; terminés par des notes & des lettres servant de pieces justificatives pour la campagne de 1708 ...

Voorkant
Moutard, 1778 - 508 pagina's
 

Overige edities - Alles bekijken

Veelvoorkomende woorden en zinsdelen

Populaire passages

Pagina 125 - ... les assurances suffisantes pour la conservation de la religion anglicane et des libertés du royaume. A tout cela il est facile de croire que je consentis volontiers; et je le lui fis confirmer par le roi Jacques, à qui je le menai pour cet effet. Après ces préliminaires, nous entrâmes dans le détail des moyens de parvenir au but : mais l'abbé ne put, pour cette première fois, entrer dans un grand détail, attendu que le trésorier ne lui avoit pas encore bien expliqué ses intentions,...
Pagina 162 - Ecossais, et à beaucoup de mauvais discours parmi les autres; outre que le comte de Stairs, qui en fut à la fin informé, en porta sa plainte au Régent, demandant qu'on empêchât ce prince de traverser la France. Le Régent répondit que dès qu'on lui diroit où il pouvoit être, il y enverroit, pour le reconduire d'où il venoit ; mais qu'il n'étoit pas obligé d'être ni l'espion ni le prévôt du roi Georges.
Pagina 120 - ... rangs. Les habitans étoient dans leurs maisons, leurs boutiques et les rues, à voir passer nos troupes comme dans un temps de paix : chose peut-être incroyable qu'un si grand calme succédât dans l'instant à un si grand trouble ; chose encore plus merveilleuse qu'une ville prise d'assaut ne fût pas pillée. L'on ne peut l'attribuer qu'à Dieu ; car tout le pouvoir des hommes n'auroit jamais pu contenir le soldat.
Pagina 188 - ... d'exécuter les ordres qu'il recevoit d'attaquer ce royaume , sans avoir été au devant de ces ordres. Un refus de servir eût été contre un devoir actuel dont il n'étoit point à temps de se soustraire, et d'un exemple dangereux , qui eût même pu être regardé en quelque sorte comme criminel, s'il eût entraîné après lui un grand nombre d'imitateurs : il obéit donc , parce qu'il devoit obéir. Il avoit été mandé à la cour dès le mois de septembre pour faire les arrangemens de...
Pagina 67 - ... escarpée à pic ; le front étoit sur un rideau fort élevé, avec un ruisseau en avant ; la gauche étoit appuyée à la grande montagne auprès du col d'Issoire : l'on y arrivoit par les derrières, sans être même vu par les ennemis. De Briançon par le col des Ayes, on pouvoit...
Pagina 96 - ... gros de la cavalerie ennemie s'étant mis en marche de ces côtés-là, il ne jugea pas à propos de poursuivre plus loin que Villa-Noveta , et se contenta d'envoyer force partis dans les bourgs et villages à la ronde, afin de prendre des otages pour la contribution : ils en ramenèrent beaucoup, et nous en tirâmes cinquante mille écus. Dans l'action qu'il eut, nous eûmes une quarantaine de cavaliers de tués, et vingt de blessés. La perte des ennemis étoit plus grande. Je m'étois avancé...
Pagina 216 - ... de sa sévérité quand il croyoit pouvoir le faire sans nuire au bien de la chose dont il étoit chargé. Il en donna une preuve en cette occasion : il crut qu'on pouvoit se relâcher sur la défense de toute communication qu'il avoit d'abord...
Pagina 21 - Marlborough etle prince Eugène, voyant la mauvaise position de notre armée, vouloient à toute force pendant la nuit abattre leurs retranchemens pour nous attaquer ; mais par bonheur les députés des Etatsgénéraux n'y voulurent jamais consentir, alléguant que, puisqu'ils espéroient prendre Lille sans combattre, il ne falloit pas mettre l'affaire au hasard, surtout se trouvant si éloignés de chez eux, que la retraite, en cas de malheur, seroit très-difficile.
Pagina 44 - J'imaginai un nouvel emplacement, par lequel je me trouvois à portée de tout et en état d'arriver partout avec toute l'armée , ou du moins avec des forces suffisantes pour barrer le passage aux ennemis. Je me fis donc l'idée d'une ligne dont le centre...
Pagina 242 - ... dans le royaume, malgré les projets qu'il en avoit formés, et cette fois-ci malgré la supériorité de son armée sur la nôtre, tant en infanterie qu'en cavalerie. Aussi ce prince, depuis roi de Sardaigne, bien fait sans doute pour apprécier les généraux et les campagnes de guerre, disoit, en parlant de celles que le maréchal de Berwick avoit faites contre lui, qu'il n'avoit jamais vu aussi bien manœuvrer, ni faire la guerre si savamment et si noblement. Dans le dessein où l'on est...

Bibliografische gegevens