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>> res en Dieu, nobles, chers et bien »amés, ayant rendu compte à » l'empereur et roi de la résolution » que vous avez prise, de vous abs>> tenir de vous couvrir en présence » de cet auguste chef de l'empire, >> nous vous faisons la présente pour >> vous dire en son nom, que, sa » majesté ayant été très-sensible aux >> sentimens dont cette résolution >> est une preuve, elle nous a au »torisé à vous déclarer que cette » acte de déférence envers elle dans » la circonstance présente, ne pour » ra en aucun cas porter préjudice » au droit et à la possession où sont » les Etats de se couvrir dans toutes » les inaugurations. A tant, très» révérends, révérends pères en » Dieu, nobles, chers bien-amés, » Dieu vous ait en sa sainte gar>>de. etc..

ion of orangera Mlimat urol é Jess

On conserve à la bibliothèque de Bourgogne de missel sur lequel nos souverains prêtaient serment, à leur inauguration à Bruxelles. Ge manuscrit précieux, qui fut apporté aux Pays-Bas par Marie d'AuAriche, reine de Hongrie, lorsqu'el le vint en prendre le gouverne+ ment, avait été en 1794, enlevé par de représentant dir peiiple Laurent et transporté à Paris : il a été resti tué en 1815. apop undis a) A) ..

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dans mon cœur, alors que se levait le dimanche, avec ses beaux habits, son air de fête et son active et promeneuse iusouciance; je verrai, toujours ses deux pointes aigues et son haut clocher se dresser parmi les flocons de fumée que jetaient en l'air les huit boites solennelles ; et le soir, qu'il était magnifique, incendié de Lampions dans toutes les cavités, sur toutes les saillies de ses sculptures! vous eussiez dit un palais de fées, sans la légende vive le Roi! qui reproduite sous toutes les dynasties et successivement légitimiste et française, venait jeter des idées tristement positives au milieu de votre rêve. Mon jeune mémorial de l'Hôtel-de-Ville s'arrête pas là: je me rappelle encore nos distributions de prix, et les graves autorités que nous allions chercher sous de vieilles arcades et que nous enfermions dans notre cortège d'écoliers. Certes, il y bien de la poésie dans ces souvenirs d'enfance, tout pleins de joyeuses sonneries de détonnations aux blancs nuages, de murs noirs et d'éblouissantes illuminations!

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Plustard, quand, des pensées de mélancolie eurent remplacé a lé gèreté d'enfant, et que franchissant mes premières belles années, ma mémoire eut reculé par delà des siécles et rendu à cette antique maison de paix, ses plaids d'éche vins et de mayeurs, ses banquets de rois et la veillée de ses sentinelles aux pas lourds, à la pesante arquebuse, l'Hôtel-de-ville alors prit une bien autre puissance sur mon

imagination, et devint un de mes liens de patrie les plus chers.

Dites; en parcourant tous les bizarres dessins, brodés sur cette élégante façade, n'avez-vous pas maintes fois évoqué devant vous nos aïeux bonnes gens et malins, avec

lenrs moeurs naïves et leur amour du grotesque? Sous ces arcades, sous ces voûtes sombres, où se sont tant de fois discutés les plus hauts intérêts du vieux Saint-Quentin, n'avez vous pas respiré comme un parfum de recueillement ? et, s'il vous est arrivé, vers le soir, de rester seul daus cette salle des conseils si profondement empreinte du cachet gothique, oh! sans doute, en voyant uu rayon de la lune glisser à travers les vitraux coloriés et blan chir cà et là les dentelles délicates de l'immense cheminée, vous aurez souhaité ardemment de vous trouver tout-à-coup transporté au milieu de nos grands aïeux, de les presser dans vos bras, d'entrer sous leur toit patriarchal, et de parcourir avec eux les rues étroites et les hauts remparts de la vieille cité.

J'aime l'Hôtel-de-Ville, oui, j'aime l'Hôtel-de-Ville avec passion; comme un frère qui vous comprend, comme un aïeul respectable, comme un confident de toutes les peines, de toutes les joies de l'ame; l'Hôtel-de-Ville on y la justice, on s'y marie, on y da

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rend

te votre naissance et votre mort, toute la vie de nos pères à passé là, la nôtre y passe également. Ce qu'il ya de plus doux au monde, ce qui fait la patrie, présente et passée,

vieille et jeune, s'y trouve réuni. C'est le foyer de nos souvenirs, le sanctuaire de nos illusions, la patrie faite monument: oh! j'aime l'Hô

tel-de-Ville.

Je veux vous dire son histoire.

Il y a long-tems, bien long-tems, c'était au douzième slécle, au onzième peut-être, les comtes de Vermandois, qui avaient St.-Quentin en toute propriété, comme vous avez, vous, votre maison, votre chapeau, votre chien de chasse, eurent la bonne idée, et alors pareille idée était bien rare, de nous affranchir de toute servitude et de

nous permettre l'établissement d'une commune, où nous fissions nos affaires nous mêmes, le tout en récompense de notre loyal attachement à leur famille. Il fut construit, à cet effet, une maison qui fut nommée Maison de Paix et où s'assemblaient au dire de Wautier

de Paris, prévôt de St.-Quentin, quantité de bonnes gens, bourgeois et

habitans, et où les mayeurs et jurés avaient accoutumé de tenir leurs plaids. Vous dire ce que c'était que cette première construction, je ne le pourrais guère, vu que je n'en sais rien, ni les chroniqueurs non plus. On sait seulement qu'il y avait deux salles dont l'une s'appelait Chambre du haut banquet, et l'autre des arrêts. Ne parlons donc que de l'Hôtel-de-Ville d'aujourd'hui.

Un de ces bons chonoines d'alors, qui se permettait des velléités d'esprit, Charles de Bovelle, prit soin de nous apprendre qu'il fut

bati en 1509: il composa l'énigme suivante, qui fut gravée sur une lame de cuivre, incrustée dans un piJier et enlevée en 1557 par les Espagnols.

D'un mouton et de cinq chevaux

Toutes les têtes prendrez . . M. CCCCC
Et à icelles sans nals travaux

La queue d'un veau joindre,
Et au bout adjouterez

Tous les quatre pieds d'une chatte..
Rassemblez et vous apprendrez
L'an de ma façon et ma date м CCCCC VIII

On lit encore sur la façade de 1'Hôtel-de-Ville cette inscription latine gravée sur marbre, et composée par Santeuil à la louange des St.-Quentinois de 1557, lors du siége par les Espagnols:

Bellatrix, 1, Roma, tuos nunc objice muros:
Plus deffensa manu, plus nostro hæc tincta

cruore

Mania laudis habent: furit hostis et imminet
251
ufbi;

Civis murys erat į satis et sibi civica virtus.
Urbs memor audacis facti dat marmore in isto,
Pro patria casos æternum vivere cives.

TRADUCTION 7

Eh bien! Rome, à présent vante nous tes, murailles : De plus de sang rougis, noirs de plus de batailles, Va, nos murs sont plus beaux; en vain

I

tombaient ces murs, Nous nous faisions remparts; ceux-là sont

les plus sûrs. Sur ce marbre à jamais grandit notre vic

toire ;

Qui meurt pour son pays vit toujours pour la gloire.

Le rez-de-chaussée, auquel on a emprunté un entresol, occupé par un corps-de-garde, des bu reaux, etc. n'offre presque plus rien de sa construction primitive; mais le premier étage, où l'on parvient par un long escalier de grès,

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Derrière l'Hôtel-de-Ville était une grosse tour carrée, bâtie en grès, dont une partie existe encore; elle contenait les archives et les

poudres, et donnait sur la rue de l'échevinage.

C'est dans l'hiver de 1589 qu'Henri IV accepta le dîner qui lui fut offert à l'Hôtel de Ville; et c'est dans la Chambre du conseil que ce repas eut lieu; d'autres faits particuliers se rattachent à l'histoire de notre monument, mais il seront l'objet d'articles séparés.

Et maintenant quel est l'aspect général de l'Hôtel-de-Ville? Couronnée d'une frise assez riche et terminée par trois frontons équilatéraux, sa façade est soutenue par huit petits piliers de grès d'une seule pièce. S'il n'a pas cette légéreté imposante qui caractérise les constructions gothiques d'un tems plus reculé, et particulièrement notre belle Cathédrale, son aînée, il est loin pourtant d'être dépour vu de hardiessse et de grâce; à le bien considérer, il fait type: un peu grave, un peu lourd, un peu plaisant, bon bourgeois en un mot,

il a une allure bien convenable pour un Hôtel-de-Ville.

L'histoire l'a consacré, les siècles l'ont bruni; au milieu de toutes les maisons jeunes et blanches qui l'encadrent, il semble un beau vieillard, calme et solennel, qui raconte les choses d'autrefois à la génération présente. Et c'est sur cette belle face bronzée que des Vandales voudraient plaquer une couche de chaux délayée ou de blanc d'Espagne à la colle. Les barbares! je ne puis mieux les comparer qu'à ces vieilles dévotes étouffant une belle Madone de Michel-Ange sous des parures de mauvais goût et des fleurs de Notre-Dame de Liesse. Une chemise blanche à l'Hôtel-deVille! à eux plutôt une chemise souffrée!

F. D.

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d'Azincourt en 1415. Ses descen-
dans retinrent longtems ce domaine
en leur possession. Charles Liévin
Duquesnoy, qui en était propriétai-
re, fut créé comte Duquesnoy et du
St.-Empire par Léopold, empereur
d'Allemague, en 1665, puis baron
de le Loire par Philippe IV, roi
d'Espagne, en 1668, et confirmé par
Louis XIV, roi de France, en 1671,
après la conquête des Pays-Bas. A
lui succéda Gilles Duquesnoy, mort
en 1715; puis vint son fils Antoine,
décédé en 1740, laissant Jean-Au-
gustin, mort en 1766. Ce dernier
eut deux fils: l'un, Auguste-Char-
les Duquesnoy, lieutenant au
régi-
ment de Chartresinfanterie est fait
prisonnier dans les
de la
guerres
Révolution; emmené en Hongrie,
il meurt en 1793; l'autre, Antoine
Augustin Duquesnoy, exerçe des
fonctions administratives dans le
district de Valenciennes et y décè-
de en 1815; il laisse deux fils au-
jourd'hui vivans; auguste Du-
quesnoy, ancien chef de bataillon
du 150 régiment de ligne, en ce
moment colonel de la gardenatio-
nale de Valenciennes, et Edmond
Duquesnoy, propriétaire.

CHATEAU DE LE LOIRE. Sur les confins de l'arrondissement de Valenciennes et à l'extrémité du Nord de la petite commune de Sars et Rosières, s'éleve un vieux château gothique flanqué de quatre tours et dans un excellent état de conservation. Ce monument du moyen âge est peut-être le seul de Il y a déja longtems que le châce genre qui soit resté parfaitement teau de le Loire est sorti de la faentier dans nos contrées. Il s'aper-mille Duquesnoy; il tomba en la çoit à droite de la route de Valenciennes à Lille entre St.-Amand et Orchies au bout d'une belle avenue de hêtres et au milieu d'un terrain bien boisé qui ne laisse appercevoir en été que les toits en cône de ses tourelles. Ce château fut bâti en 1401 par Louis Duquesnoy, brave guerrier wallon, tué à la bataille

possession de M. de Croismare, d'unenoble maison de Normandie, puis ce domaine vint à la famille Dubuisson, de Douai; il est aujourd'hui occupé par M. Duthoit, propriétaire, ancien maire de la commune de Brillon.

Ce château est entouré de deux

trouveront rarement dans le pays des tu des gothiques.

A. D.

Co

MARESCHAL (GEORGES). célèbre chirurgien naquit à Calais en 1658 et mourut le 13 décembre 1736 après avoir été anobli en 1707 et décoré de l'ordre de St.-Michel en 1723. On lui doit l'éta

enceintes d'eau; la seconde qui baigne les murs du corps-de-logis est traversée par un pont-levis qui s'a dapte à un avant-corps de batimens quarré, flanqué de quatre tours en retraite percées aujourd'hui de fenêtres assez larges; les anciennes, dont on voit encore la coupe en quelques endroits, étaient beaucoup plus étroites: au-dessus de la porte d'entrée se voit une grande pierre bleue sculptée, char-blissement de l'académie royale de gée de cinq écus armoiriés, dont les deux principaux réprésentent une croix et trois fleurs de lys; une légende en caractères gothiques du commencement du 15° siècle, ex

plique la fondation du château par Louis Duquesnoy et donne la date de la pose de cette pierre comme étant du 3 août 1402, autant qu'on en peut juger après l'altération de l'inscription; on traverse alors un corridor has et voûté qui conduit à une vaste salle dont les dégage mens se rendent dans les tourelles qui forment de charmantes pièces en rotondes fort gaies et fort chaudes en hiver. Les murailles ont plus de six pieds d'épaisseur et dans leur profondeur on trouve une foule d'armoires et de petits cabinets. Un escalier tournant et en pierres conduit par 60 marches, au haut du manoir d'où l'on découvre une vue fort riche, qui s'étend sur toute cette féconde contrée qui portait jadis le nom de Pabula ou pévèle, pour indiquer le grand nombre de troupeaux qu'elle nour

rissait.

Ce joli château peut offrir de fort belles vues aux dessinateurs 2 qui

chirurgie et il consigna dans ses mémoires des observations intéressantes de chirurgie pratique et particulièrement sur l'opération de la taille qu'il avait beaucoup simplifiée. Mareschal fut le grand-pére du Marquis de Bièvre, siconna par ses calembourgs " par son adresse dans les exercices du corps et par une intarissable gaîté qu'il tenait de son ayeul. On ne sera pas fâché de lire ce que Palaprat a dit du célèbre chirurgien Calaisien dans la préface de sa comédie des Empiriques · « J'étais depuis dix ou douze ans nouveau Sisyphe, condamné à rouler une grosse pierre, quand M. Mareschal, ce prince des chirurgiens me fit l'opération; et je me suis persuadé que, si son habileté et la légéreté de sa main commencèrent ma guérison, sa douceur et la gaîte de son humeur la

perfectionnèrent. Il ne m'approcha jamais qu'avec un visage riant et un bon ́mot; et moi je le reçus toujours avec un nouveau couplet de chanson, sur quelque sujet réjouissant. Outre cette gaité et cette bonhomie, george Mareschal, était doué d'un désintéressement peu commun. En 1703 étant nommé

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