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fois après un intervalle de cinq siècles, est réconcilié avec la postérité, le patriotisme et l'hon

neur. >>

Le Chev. L'EVEQUE DE LA BASSEMOUTURIE.

CATEAU-CAMBRESIS (Traité de).-A Câteau-Cambrésis, ville de France (département du Nord),

le 2 avril 1559, entre Henri II, roi de France, et la reine d'Angleterre Elisabeth, le traité de paix qui porte ce nom. La clause capitale du traité fut l'engagement pris par la France de remettre Calais à l'Angleterre après un laps de 8 ans; ou de lui payer une indemnité de 500,000 écus.

quand le peuple se trouvait malheureux ou humilié, il s'écriait: Ah! si Artevelde vivait!... et lorsLouis de Male, fils de Louis de Crécy, s'attira comme son père l'animadversion du Gantois, en portant la main sur le pacte fondamental; quand ceux-ci pour défendre leurs franchises furent de nouveau contraints de recourir aux armes, qui `choisirent-ils, à 5 lieues de Cambrai, fut conclu, pour leur vengeur? qui élirent-ils pour leur dictateur? qui les conduisit à la gloire dans les pleines de Boverhout où 40 mille hommes furent vaincus et mis en déroute par 5,000 Gantois? qui a rempli leurs mains de butin, leur ville de trophées et doté leur beffroi de son magnifique dragon? qui, enfin fut proclamé le père et le libėrateur de la patrie? Ce fut Philippe d'Artevelde, le fils de Jacques d'Artevelde, le Rewaert de Flandre. Ce choix était évidemment un hommage rendu à la mémoire du héros Gantoi3. C'était une réparation solennelle que le peuple rendait à ses mânes, c'était en un mot sa réhabilitation contemporaine. Voici comment M. N. Cornellissen s'exprime à l'égard du brave d'Artevelde: « La justice dans l'histoire est, sous quelques rapports, semblable à la justice divine, elle arrive lentement et en boitant, mais elle arrive: c'est qu'elle aussi est vengeresse du mensonge et de la calomnie: elle détache du pilori de l'opinion l'homme véritablement grand et vertueux, que d'injuste préventions y avaient attaché; et Jacques d'Artevelde se levant une seconde

Un second traité fut signé le lendemain, 5 avril 1559, aux conférences de Câteau-Cambrésis, entre les plénipotentiaires de France et d'Espagne. Henri et Philippe se restituèrent les places qu'ils s'étaient enlevées réciproquement dans la Flandre et la Picardie. La France, en outre, renonça à toutes ses conquêtes de Savoie et d'Italie, Henri II consacra ce malheureux traité, qui entraînait l'abandon de 189 villes et places fortes, par le mariage de sa fille aînée, Isabelle, avec Philippe II, qui l'avait d'abord demandée pour son fils Don Carlos. Les Guises reprochèrent au connétable de Montmorency, négociateur de la paix de Câteau-Cambrésis, d'avoir fail perdre au roi de France, par ce traité, ce que les armées espagnoles n'auraient pu lui enlever par 30 ans de succès. AM. RÉNÉE.

XXV.

LES HOMMES ET LES CHOSES.

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mé en 1556, ayant pour titre : Francisci HOENII Insulani sacrorum hymnorum libri duo; ejusdem variorum carminum Sylva una: Insulis, apud Guillelmum Hammelin 1556, »

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IMPRIMERIE A LILLE. La de Lille : c'est un in-seize, impriRevue du Nord, journal littéraire, écrit et dirigé avec talent vers un but incontestable d'utilité, dans le compte, plein de bienveillance, qu'elle a rendu en décembre dernier, de la Bibliographie Douaisienne, fait un appel aux biblioIl n'est pas inutile de rappeler graphes, afin d'arriver à préciser que cette assertion de M. Dieula date de l'établissement, à Lille, donné, a été détruite depuis par de l'imprimerie. Şans avoir la pré- des faits positifs, pour indiquer le tention de fixer ce point assez im- degré de confiance que l'on peut portant de l'histoire littéraire de avoir, sous le rapport bibliogranotre pays, nous venons apporter, phique, dans ce qu'a publié cet comme un tribut, quelques renadministrateur; d'ailleurs trèsseignemens, qui pourront faciliter éclairé. les recherches des bibliographes.

M. Brunet, dans ses savantes et Nouvelles Recherches, nous a appris que Valenciennes, dès 1500, possédait une imprimerie (1). Bonaventure Brassart, imprimait à Cambrai, avant 1520, le curieux Voyage à Jérusalem du Douaisien Jacques Lesaige. Lille, loin d'être

M. Dieudonné, dont le département du Nord conservera longtems le souvenir, à cause de la sagesse et du dévouement avec lequel il l'a administré, en qualité de préfet, publia, en 1804, une Statistique du département du Nord, véritable modèle des ou- la première ville du département vrages de ce genre (1). Un des cha qui ait eu une imprimerie, ainsi pitres de ce livre est consacré à que l'assurait aussi positivement l'imprimerie; et c'est dans ce cha- M. Dieudonné, ne serait donc que pitre que, pour la première fois, la troisième. Mais poursuivons, et il fut question des droits que la peut-être nos lecteurs penserontville de Lille croyait avoir à re- ils avec nous, que la ville de Lille vendiquer la possession de la plus ne peut même pas réclamer; sur ancienne imprimerie du départe- titres incontestables, la troisième place dans cet ordre chronologique. L'auteur de la Statistique du département du Nord, avait-il vu l'ouvrage dont il a parlé ? Nous ne

ment.

On lit, p. 129, du t. 3 de cette statistique : « La première édition que l'on connaisse appartenir au département du Nord, est sortie

(1) Statistique du département du Nord, par M. Dieudonné, préfet, Douai, Marlier, an XII [1804], 3 vol. in-8.

(1) Les Chansons Géorgines, imprimez à Valenciennes, par Jehan de Liege, etc. [Voir les Archives du Nord, tome 3 page 280].

pouvons le croire; car un homme aussi éclairé n'en eût point cité le titre aussi inexactement; il n'eût point changé le mot principal de ce titre, le nom de l'auteur qu'il a laissé imprimer HOENII au lieu de HÆMI.

Ce titre, selon nous, a donc dû lui être donné, ou communiqué d'après des indications puisées

dans les auteurs ou sur des manuscrits, tels que celui cité par la Revue du Nord. Et, nous sommes d'autant plus, fondés à le penser, que nous avons vainement recherché l'édition de cet ouvrage, de 1556, et que nous n'avons pu la rencontrer ni à Lille, ni dans les autres bibliothèques publiques ou particulières du pays. Seulement, nous avons trouvé à la bibliothèque de la ville de Douai, un volume renfermant les ouvrages d'Hæmus, mentionnés dans le titre que nous avons rapporté; il est inti

tulé POEMATA FRANCISCI HÆMI INSULANI, Jam tertiò in lucem edi

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Cortraci, apud Joannem Van Ghemmert, ad D. Martini, in iribus columnis. 1630.

La vie de François Hemus, Hoemus, Hamus, de Hem', de Hayme, Heems, ou Van der Hem, car on ne sait pas au juste son véritable.

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nom, est suffisamment connue. Paquot a publié sur Hemus une notice assez étendue, dans laquelle il rappelle ainsi l'ouvrage dont il est ici question. Sacrorum Hymnorum libri duo; cum Sylvá Variorum Carminum. Insulis, 1556, in12 (1).

(1) Mém. pour l'hist. lit., t. 1, p. 629.

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[1] Bibliotheca Belgica, etc. Lov. Henr. Hastenium. 1623.

[2] Athenæ Belgicæ, etc. Antv. G. a. Tungris. 1628.

[3] Hagiologium Flandriæ. Antv. G. a. Tungris. 1695.

[4] Nous possédons cette édition sortie des presses de Christophe Plantin, en 1578; elle est intitulée « Poemata francisci Hæmi

insulani, ad Reueredum patrem D. Joannem Locum Præpositum Euersamensem : jam primùm in lucem edita. Antverpiæ, in-16

de 298 pp. Ce volume est divisé en cinq livres qui commencent après quelques pièces fiminaires. Le premier livre renferme les pièces funébres sur les ecclésiastiques, le deuxieme celles sur les laïcs; viennent ensuite les poésies sacrées, puis les profanes, et enfin le volume est complété pa les pie

vons

pour nous, que le livre dont on s'autorise pour fixer la date de l'établissement de l'imprimerie à Lille, pourrait bien n'avoir point été imprimé dans cette ville; que les mots. Apud Guillelmum Hame→ lin, pourraient aussi n'indiquer que le nom du libraire qui l'avait mis en vente. Car, quoique quelquefois, mais fort rarement, la préposition apud ait désigné une imprimerie; en général, elle ne

'De' 1556 · ́à 161 † (1), nous n'ais rencontré aucune autre trace de livres imprimés à Lille. Toute fois, pendant le cours de ce demisiècle, on faisait imprimer des ou vrages tout spéciaux pour la ville de Lille, et ces ouvrages on les confiait aux presses étrangères. Ainsi, en 1569 les Coustumes de Lille s'imprimaient chez Loys de Winde, à Douai, de même, qu'un au tre ouvrage dédié, par Mathias Galenus à Mgr. Vylain de Rassein- précède que l'indication d'une ghem, gouverneur des châtellenies boutique de libraire. Ce qui, plus de Lille, Douai et Orchies (2). Si la ville de Lille possédait alors et depuis près de 'quinze ans, une imprimerie, pourquoi ne la mettait-on pas à profit ? Pourquoi recourait-on aux presses de Douai?

De 1563 à 1611 (3), la ville de Douai compte plus de trois cents ouvrages imprimés dans ses murs. Comment arrive-t-il que l'on ne puisse pas citer un seul livre imprimé à Lille, pendant ce demisiècle, si cette ville possédait une presse dès 1556 ?

Ex

positivement, désigne les impri-
meries, ce sont les souscriptions:
Excudebat. Ex typis.
officina typographica, etc. Pour
nous donc, jusqu'à ce qu'un exem-
plaire des poèmes d'Hamus, de
1556, nous soit représenté, nous
serons portés à croire que cet ou
vrage a été. imprimé chez les Plan-
tin, à Anvers, comme l'édition de
1578, mentionnée par Swertius,
et mis en vente à Lille, chez un
libraire du nom de Guillaume Ha-
melin; nous reporterons, comme
conséquence, l'établissement de

De ces faits, il semble résulter l'imprimerie dans la ville de Lille, à un demi-s ècle plus tard, de 1600 à 16:

ces morales et louangeuses. Il est probable que les deux premiers livres contenant les vers funèbres, ne sont point daus l'édition de 1556, la plupart des pièces qui les composent portant des dates postérieures à cette

année.

A. .D.

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Nous livrons ces observations et ces courtes réflexions aux b.bliographes Lillois; et comme aucun sentiment de rivalité locale n'entre dans notre pensée, nous faisons des Vœux pour que, plus heureux que nous, ils puissent appuyer de. preuves irrécusables l'époque de l'établissement à Lille de l'imprimerie, antérieurement au XVIIe siècle.

Nous terminerons cette note par détruire, mais non à combattre. une observation, qui se rattache Ils se jetèrent avec cet appareil aux œuvres de François Hamus, dans les bourgs et dans les villa-, c'est que les vers qu'il a camposés ges qui environnent Saint-Omer, sur l'incendie qui désola Lille, en et aux cris de: Vivent les Gueux ! 1545, n'ont jamais été imprimés; ils saccagèrent les monastères et l'auteur de l'article de la Revue du les églises, mettant en fuite, non Nord, semble penser le contraire. par leurs armes, mais par leur seul Ils ont passé manuscrits, à la aspect, tous ceux qui voulaient mort d'Hamus, arrivée le 3 sep- leur faire obstacle. tembre 1585, à son ami Antoine de Meyer, l'annaliste; Paquot donne ainsi le titre de ce manuscrit : Fortuitum Insulensis urbis Incendium, trecentarum pænè ædium Anno. 1545, 111 Non. Septembris, H.-R. DUTHILLOEUL

en vers.

Douai, le 8 mars 1836.

Après ce coup d'essai, ils criè➡ rent Ypres d'une voix unanime. Cette ville était remplie de calvinistes, ils s'y rendirent en hurles mendians et les vagabonds, lant, recevant en chemin avec eux

et

augmentant continuellement leur
troupe, comme la boule de neige
qui descend du sommet d'une
montagne. Ils parurent dans la
ville troublée le jour de l'Assomp-
tion de la Sainte Vierge; le peuple
leur avait ouvert les portes que les
magistrats avaient fermées. Ils
coururent droit à la principale
église, dédiée à Saint-Martin, y
dressèrent leurs échelles, abatti-
rent les tableaux à coups de ha-
che, pillèrent les vases sacrés, brû-
lèrent les livres d'église, et détrui-
sirent tout dans cette église, ainsi
que dans toutes les autres et dans
les monastères, avec si
de res-
pect des magistrats et des prêtres,
qu'on eût pu croire qu'ils étaient
envoyés au nom de la ville et que
la ville les payait pour commettre
leurs sacriléges. Le fait est que
personne n'osa s'opposer à eux.

LES GUEUX A ANVERS (1566). Le prince d'Orange, voulant usurper la domination sur la Belgique, s'allia avec les hérétiques de France, ayant reconnu qu'il ne pouvait enlever complètement les Pays-Bas au roi catholique que par une grande scission religieuse. Il voulut la consommer par un coup d'état, et il fut décidé qu'on ruinerait publiquement les églises et qu'on supprimerait tout-à-coup le culte romain, pour le remplacer par les rites de Genève. On commença dans l'été de 1566. Le premier attentat se commit dans a Flandre inférieure, entre la Lys et la mer. Une poignée de la plus vile populace, mêlée de brigands et de voleurs, se rassembla à un jour indiqué. Ils avaient pour armes des bâtons, des coignées, lieu en même tems à Menin, à Codes marteaux, des échelles, des mines, à Wervick, à Lille, à

peu

Les mêmes désordres avaient

ordes, toute s choses propres à uai. Les seuls paysans de Se

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