De l'intelligence, Volume 1

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Hachette, 1870 - 1000 pagina's
 

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Pagina 139 - ... contiguës. De même que le corps vivant est un polypier de cellules mutuellement dépendantes, de même l'esprit agissant est un polypier d'images mutuellement dépendantes, et l'unité, dans l'un comme dans l'autre, n'est qu'une harmonie et un effet.
Pagina 79 - Je revois sans difficulté à plusieurs années de distance cinq ou six fragments d'un objet, mais non son contour précis et complet; je puis retrouver un peu mieux la blancheur d'un sentier de sable dans la forêt de Fontainebleau, les cent petites taches et raies noires dont les brindilles de bois le parsèment, son déroulement tortueux, la rousseur vaguement rosée des bruyères qui le bordent, l'air misérable d'un bouleau rabougri qui s'accroche au flanc d'un roc ; mais je ne puis tracer intérieurement...
Pagina 4 - De tout petits faits bien choisis, importants, significatifs, amplement circonstanciés et minutieusement notés, voilà aujourd'hui la matière de toute science...
Pagina 42 - Une petite fille de dix-huit mois rit de tout son cœur quand sa mère et sa bonne jouent à se cacher derrière un fauteuil ou une porte et disent « Coucou ». En même temps, quand sa soupe est trop chaude* quand elle s'approche du feu, quand elle avance ses mains vers la bougie, quand on lui met son chapeau dans le jardin parce que le soleil est brûlant, on lui dit :
Pagina 81 - Un autre déclarait « qu'il « voyait les nombres sur lesquels il opérait « comme s'ils eussent été écrits sur une ardoise , » — Pareillement on rencontre des joueurs d'échecs qui, les yeux fermés, la tête tournée contre le mur, conduisent une partie d'échecs. On a numéroté les pions et les cases; à chaque coup de l'adversaire, on leur nomme la pièce déplacée et la nouvelle case qu'elle occupe; ils commandent eux-mêmes le mouvement de leurs propres pièces , et continuent ainsi...
Pagina 94 - J'enlevais la toile et je passais à une autre personne. Lorsque je voulais continuer le premier portrait, je prenais l'homme dans mon esprit, je le mettais sur la chaise, où je l'apercevais aussi distinctement que s'il y eût été en réalité, et je puis même ajouter avec des formes et des couleurs plus arrêtées et plus vives. Je regardais de temps...
Pagina 181 - Elle a aussi peu conscience de son double personnage que deux personnes distinctes en ont de leurs natures respectives. Par exemple, dans l'ancien état, elle possède toutes ses connaissances primitives. Dans le nouvel état, elle a seulement celles qu'elle a pu acquérir depuis sa maladie. Dans l'ancien état, elle a une belle écriture. Dans le nouveau, elle n'a qu'une pauvre écriture maladroite, ayant eu trop peu de temps pour s'exercer.
Pagina 94 - Quand j'écrivais l'empoisonnement d'Emma Bovary, j'avais si bien le goût d'arsenic dans la bouche, j'étais si bien empoisonné moi-même que je me suis donné deux indigestions coup sur coup, deux indigestions très réelles, car j'ai vomi tout mon dîner.
Pagina 218 - Pour entendre ce bruit comme l'on fait , il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout , c'est-à-dire le bruit de chaque vague , quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaître que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble , et qu'il ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait était seule. Car il faut qu'on soit...
Pagina 441 - N'assimilez pas la vision intérieure de l'artiste à celle de l'homme vraiment halluciné. Je connais parfaitement les deux états; il ya un abîme entre eux. Dans l'hallucination proprement dite, il ya toujours terreur; vous sentez que votre personnalité vous échappe; on croît que l'on va mourir. Dans la vision poétique, au contraire, il ya joie; c'est quelque chose qui entre en vous.

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