DE MÉDECINE DE CHIRURGIE ET DE PHARMACOLOGIE PUBLIÉ Par la Société Royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles SOUS LA DIRECTION D'UN COMITÉ COMPOSÉ DE MM. VAN DEN CORPUT, D.-M., Rédacteur principal, Vice-Président de la Société, Professeur de thérapeutique à l'Université, Médecin honoraire et ancien pro- savantes, etc. Professeur de clinique médicale à l'hôpital Saint-Jean de Bruxelles, Membre titulaire de l'Académie royale de médecine de Belgique, etc. l'Académie royale de médecine de Belgique, Président de la Commission médi- l'agglomération bruxelloisc, etc. Membre du Conseil supérieur d'hygiène publique, de la Commission médicale locale, Secrétaire de la Commission de Statistique du Brabant, etc. communale de Bruxelles, Vice-Président de la Société belge de micros- BRUXELLES Rue des Trois-Tetes, 12 (Montagne de la Cour). 1878 ON M DE MEDECINE <BRARY (JUILLET 1878) I. MÉMOIRES ET OBSERVATIONS. BEC-DE-LIÈVRE DOUBLE ET COMPLIQUÉ. OPÉRATION EN TROIS TEMPS. SUTURE SÈCHE, COMME AUXILIAIRE DE LA SUTURE SANGLANTE. DEUX CAS DE GUÉRISON ; par le docteur L. Geens, membre correspondant de la Société, à Tirlemont (1). Après la relation si intéressante de M. le docteur Charon concernant un bec-de-lièvre double et compliqué, dont l'opération a été suivie de succès grâce à l'emploi d'une suture sèche, usitée depuis longtemps à la clinique de M. le professeur Henriette, les abonnés du Journal ne liront peut-être pas sans profit le narré de deux observations où la même suture assura la réussite, mais où le procédé opératoire fut différent. Observation I. – Au début de l'année 1865, on nous présente l'enfant C..., de Neerlinter, atteint d'un bec-de-lièvre double, compliqué d'une très-forte saillie de l'os intermaxillaire, avec bifidité complète de la voûte palatine et du voile du palais. Il est décidé d'attendre que le petit sujet soit âgé de six mois, et de pratiquer l'opération en trois temps. Au commencement du mois d'août suivant, un segment du vomer, en forme de triangle à base inférieure, est emporté au moyen de forts ciseaux, et nous cherchons à repousser l'os incisif à la place qu'il aurait dû occuper dans le maxillaire supérieur. Nos efforts restent complétement stériles, ainsi qu'il arriva plus d'une fois à Malgaigne; et nous sommes obligé, en suivant le procédé de P. Franco et de Dupuytren, d’exciser la portion d'os qui déborde le plan antérieur de la mâchoire, tout en conservant les parties molles. Il se produit une hémorrhagie abondante, qui est combattue par l'application du fer rouge. Vers le milieu du mois de septembre, le bord gauche du tubercule charnu est avivé ainsi qu'une portion équivalente du rebord correspondant de la fissure labiale; la coaptation des parties sanglantes est maintenue (1) Voir le rapport sur ce travail, t. LXVI, p. 628. |